Black Circle: Evil Never Dies
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 [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]

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Rebecca Stuart
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Chroniques
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 3 EmptyDim 7 Sep - 1:06

La nuit était fortement avancée mais qu'importait. Rebecca ne se sentait plus vraiment dans la même dimension, mais elle sentait la moindre part d'elle vibrer. Alors qu'elle appliqua le sort "Ferula" sur ses doigts, elle regarda, sans vraiment de satisfaction, son travail. Chamboulée, heureuse et triste à la fois, il y avait un tel amalgame dans ses sentiments qu'elle avait tendance à ne plus rien saisir de ce qu'il se passait. Comme si la situation lui filait entre les doigts. Mais, trop heureuse, elle ne cherchait quand même pas à la rattraper. Son cœur se serrait encore un peu quand elle repensait à Caleb. La douleur d'un premier échec sentimental... Qui n'en était pas vraiment un. Mais, finalement, ce n'était rien comparé à ce que son cœur lui faisait subir quand elle croisait les yeux de Will. Simplement quand elle frôlait sa peau, qu'elle respirait, s'imprégnait de son odeur. Ce désir, cette envie de ne faire plus qu'un était difficilement domptable. Plus d'une fois elle fut tenté mais, vaillamment, elle avait refusé la pomme offerte. Pas tout de suite, pas maintenant. Tout vient à point à qui sait attendre ! Un autre proverbe avec lequel Rebecca était tout à fait d'accord. Alors qu'elle sentit le poids de la douleur s'envoler d'elle quand les attelles furent sur ses deux pauvres doigts, elle avait sentit avec un grand plaisir le poids des mains de Will sur son épaule. Elle avait tourné son regard vers lui, se demandant dans quel état elle serait rentré à la Salle Commune si elle ne l'avait pas vu. Parce que déjà, d'une, elle serait rentrée beaucoup plus tôt, n'aurait pas été coincée dehors par un changement de mot de passe - bien que le mot de passe ne leur soit plus inconnu - mais surtout, de deux, elle n'aurait pas guéri. Elle aurait continué à descendre au fond du gouffre, sans vouloir se rattraper, bien trop affaiblie moralement pour avoir la volonté de faire, d'accomplir quoi que ce soit qui puisse la ramener vers le haut, du côté du soleil et de la bonne humeur. Plutôt que de la pluie et du chagrin. La longue déchéance dans la dépression. Elle aurait, peut-être, détesté Ulrich. Mais, avec le temps, comme tout, ça serait passé, comme une mauvaise grippe. Et Caleb ? Petit à petit, difficilement, soutenue par Evangeline et Fanny, elle aurait guérie. Mais, jamais elle n'aurait fait attention à Wilfried. Et sûrement que, tout le reste de sa vie, elle aurait eu cet horrible arrière-goût d'inachèvement, d'insatisfaction. Parce que, quel que soit l'homme qu'aurait choisit Rebecca, il n'aurait pas été le bon. Il y aurait toujours eu ce manque, ce quelque chose que Will avait et dont les autres étaient dépourvus et qui faisait de lui celui qu'on appelait "Âme Sœur". Parce que, fabriqués entre les mains de Dieu dans un même moule mais séparés sur Terre, ils n'auraient eu de cesses de vouloir se rechercher, de se trouver. Durant leur jeunesse déjà. Et, quand ils seraient devenus adultes, ils auraient été casés soit de leur plein gré, soit forcé par leur famille. Alors, ils n'auraient "plus eu le temps". Ils auraient vaqué à leurs occupations et seraient morts... Sans peut-être - sûrement - jamais se rejoindre dans l'Au-Delà... Au Paradis. Bref... Will lui avait parlé, avec cet accent de douceur, d'attention dont elle serait l'unique bénéficiaire. Et cela, elle le savait parfaitement. Comme lui seul aurait droit à ses sourires... Et, s'ils étaient un jour ensemble, mariés, leurs enfants. Mais, on anticipe un peu trop les évènements là. Rebecca se gifla mentalement.

Les enfants... C'était quelque chose que rêvait d'avoir Rebecca. Des enfants. Sentir un être grandir en son sein, qui avait besoin d'elle et qui, plus tard, lui réclamerait son attention et son amour. Qui grandirait à ses côtés, en apprenant ses valeurs. Un petit être qui apporterait encore plus de forces, d'amour et de cohésion dans son couple. Un être fragile qu'elle se devrait de protéger contre les menaces extérieurs tout en lui donnant les armes de se défendre. Au fond d'elle, la Stuart espérait vivement avoir la chance d'être une bonne mère. Sa mère avait été excellente avec elle et, sans prétention, elle pouvait affirmer sans soucis que Lohelia lui avait inculqué d'indéniables qualités qui permettrait à Rebecca de s'en sortir. OK. Elle a quand même un caractère de chien, mais, ce n'est pas pour ça que les gens - sauf Ulrich - ne l'aiment pas. Au contraire, ils étaient intrigués. Parfois, ils baissaient les bras, ne comprenant pas son attitude. Et d'autres fois, ils restaient à ses côtés. C'était le cas d'Evangeline et Fanny, ses deux meilleures amies. Mais, il y avait aussi Jenny et Lisa, deux amies de son cours d'escrime. Durant son cours de danse, seul son partenaire, Mickael, lui parlait. Les autres l'évitaient. Rebecca dégageait une aura d'assurance mais aussi un peu sombre, propre à son style, qui avait cette fichue tendance à déstabiliser les gens. Mais lui était resté avec elle. Il acceptait d'être son partenaire de danse. Ils discutaient, riaient. Mais, ça s'arrêtait là. Lohelia avait toujours été déçu du peu de relation que sa fille avait. Son cercle d'ami n'était pas assez élargit au goût de l'Italienne. Après avoir tenté de convaincre sa fille de se faire plus d'ami que cela, elle dut, cependant, se rendre à l'évidence. Ce n'était pas dans le credo de Becky d'avoir des tonnes de "potes" qui ne seraient que des éléments gravitant autour d'elle, ne lui apportant aucun intérêt dans aucune de ses relations. Mais, ce soir, il y avait eu Will. Prenant une des innombrables places libres qu'il y avait dans le compteur "ami", il avait aussi prit la place du Roi dans son cœur. Hantant déjà son esprit continuellement, ses yeux cherchant sans cesse son regard, elle prenait de plus en plus conscience de la terrible addiction qui l'avait saisit. Wilfried était fascinant dans sa manière d'être. Avec sa douceur maladroite, il avait su toucher le cœur blessé de Rebecca. Et elle serait là quand il serait aussi blessé. Et ce soir, elle n'avait pas cherché à jouer les preux chevaliers. Non, elle avait simplement agis comme se devait de le faire une "petite-amie convenable" : prendre la défense de l'élu de son cœur quand la situation le demandait. Et, il y a quelques minutes de cela, elle avait pu mettre en application l'une des règles qui permettait à un couple d'être plus ou moins stable. Choquée par le manque de réaction de Wilfried, se demandant encore pourquoi il avait laissé Ulrich parler sans rechigner - bien qu'elle ne lui en veuille pas le moins du monde - elle avait sentit un serpent se dresser en elle et siffler des mots que jamais elle n'aurait osé dire et qu'elle ne dirait jamais. Néanmoins, la haine, ce moteur dangereusement nocif, l'avait fait réagir au quart de tour. Son sang italien avait réclamé son héritage : un peu d'action. La fureur l'avait fait trembler, la haine l'avait fait cracher. Mais, tout était retombé comme un soufflet. Rebecca n'était pas endurante dans les longues colères, mais, par contre, sa rancune était tenace et tenait très très longtemps. Même si ce n'était que pour des futilités. Il suffisait juste, pour comprendre cela, de se rapporter à l'épisode "Poudlard Express, Première Année", avec, comme protagoniste, Wilfried Wellington. Elle lui en avait voulu pendant à peu près six ans, jusqu'à ce que leurs relations deviennent un peu plus cordiales. Sans pour autant être les "meilleurs amis" du monde... Enfin. Bref... Notez au passage la sublime digression entre les enfants et Will. Il y en a eu du chemin dans les pensées de Rebecca.

Enfin bref. Elle aurait aimé avoir des animaux mais elle savait que l'asthme (de Will) et les poils d'animaux, ça faisait deux. Alors, elle n'en aurait pas. Par respect pour lui. Elle aimerait vivre à la campagne, isolée ainsi de la ville et de son agitation superflu et trop bruyante. Une grande maison de préférence. Et puis, elle aurait deux ou trois enfants, avec au moins un garçon pour assurer l'avenir du nom de famille (c'était quelque chose qui énervait Rebecca, c'était que des noms de famille avait la fichu tendance de disparaître par manque de garçons). Par exemple, si sa mère arrivait à avoir un enfant et que c'était un garçon, le nom Stuart continuerait à vivre. Ok... Il y avait sûrement plus de Stuart vivant en Angleterre, mais, c'était les Stuart de sa famille qui l'importait. Les autres, elle s'en fichait. Illogique ? Incompréhensible ? Normal, ce sont les pensées de Rebecca. Et comprenez bien pourquoi elle pensait aussi mal... Ses lèvres était à quelques millimètres de celle de Will. Et, il la narguait, en prenant son temps. Du moins, ce fut l'impression qu'elle avait. Son corps se raidit quand elle entendit sa voix morne. Elle eut un léger froncement de sourcil mais se sentit soulever du sol. Ses doigts blessés bougèrent un peu trop vite à son goût et le coin de ses yeux se plissa de douleur. Mais, elle ne voulait pas inquiéter davantage Will. Il aurait suffisamment de toute sa vie pour se faire un sang d'encre pour une casse-cou comme Rebecca Stuart. Si Will avait tendance à être "peace and love" et a prôner la non-violence, comme il l'avait dit un peu plus haut, Rebecca, elle, était plutôt du genre à rentrer dans le tas. A être virulente. Elle n'aimait pas se faire marcher sur les pieds et il était hors de question que quelqu'un la prenne de haut - inutile de préciser qui, vous aurez compris ! - Alors, s'il s'inquiétait trop maintenant, elle ne donnait pas cher de son petit cœur. Alors qu'il l'avait donc soulevée du sol, elle enroula ses jambes autour de la taille du jeune homme. Il l'avait soulevé de manière à ne pas l'avoir dans les bras comme une mariée. Bizarrement, Rebecca comprit qu'il ne l'emmènerait pas à l'infirmerie. D'ailleurs, tantôt, il lui avait dit qu'ils iraient ensemble des les premières heures de la journée. Rebecca n'avait pas rechigné, signe qu'elle avait été d'accord. Alors qu'elle allait se replonger dans ses pensées, se demandant ce qu'il comptait lui faire subir. Et là, elle comprit qu'il était dangereux pour elle de le mettre au défi. Il venait de la plaquer contre le mur, la portant toujours dans ses bras. Mais cette fois, le mur l'aiderait sensiblement à la maintenir contre lui. Et il l'avait embrassé. Avec une telle force, une telle fougue, que Rebecca fondit. Elle passa ses bras autour de son cou, lui répondant avec ardeur. Elle venait de s'embrasser littéralement. Elle n'était même pas sûre de pouvoir se retenir. Elle aurait peut-être mieux fait de se taire car le désir qu'elle ressentait pour Will, légèrement endormi par l'altercation avec Ulrich. Mais, il y en avait un peu trop. Elle voulait faire partie de lui. Elle voulait ressentir ses émotions, entendre ses pensées. Elle voulait être lui, en lui. Bizarre ? Non... Normal. Sentant une des mains de Will descendre avec une lenteur qu'elle jugea délibérée le long de son corps pour se retrouver sur sa hanche, elle raffermit sa prise avec ses bras, approfondissant leur échange. Elle avait parfaitement sentit le bout des doigts de Will sur sa peau, au niveau de ses genoux. Mais, son esprit était totalement court-circuiter pour pouvoir réagir correctement. Même lorsqu'elle sentit sa main sur sa cuisse et l'étoffe de sa jupe se soulever, elle ne se formalisa. Non, ce qui l'intéressait, c'était LUI. Lui et rien ni personne d'autre. Jusqu'à ce que tout s'arrête. Le rêve se brisait. La réalité revenait, l'assommant brutalement. En fait, il l'avait simplement posé au sol et s'était écarté d'elle. Les lèvres rougies, le souffle haletant et le visage légèrement empourprée, Rebecca regarda et écouta Will s'excuser.

Ce qui sortit en premier de sa gorge, ce fut un léger rire. Attendri par son attitude - coincée, il faut l'avouer - elle s'approcha de lui et lui redressa la tête. Elle chercha son regard et le trouva. Elle lui caressa la joue et s'approcha de lui, déposant un baiser plus fugace, plus chaste sur ses lèvres. Alors que le tableau allait répliquer quelque chose, Rebecca le fusilla du regard, ce qui obligea un peu au maudit portrait de se la fermer encore un moment. S'ils ne voulaient pas entrer tout de suite, ils n'entreraient pas. Elle poussa un léger soupir et souffla, avec beaucoup de tendresse :


"Will... Ne t'excuse pas... Pas pour ça... Jamais, tu m'entends ? Si... Si j'avais été contre... Ne t'aurais-je pas repoussé depuis un moment ? Si je n'ai rien fait... C'était parce que je le voulais, d'accord ? Ne te formalise pas, s'il te plait. Et ne t'excuse plus pour ça..."

Elle chercha une des mains du jeune homme et la trouva - cachée quelque part dans la poche de son pantalon -. Et elle nota ainsi qu'il avait froid. Elle eut un petit sourire et détacha, non sans difficulté, sa cape, qu'elle mit autour des épaules du jeune homme. Elle n'avait pas froid. Elle avait sa chemise et encore le polo de l'école par-dessus de la chemise. Elle pouvait difficilement avoir froid dans de pareils conditions. Se rapprochant encore un peu de lui et posa sa tête sur son épaule... Fatiguée... Exténuée... A cause de tous les évènements récents mais aussi, de ces nombreuses émotions toutes aussi contradictoires les unes que les autres. Mais son garde-fou était là. Et, elle ne plongerait pas ! En cas de coup dur, il serait là pour elle, comme elle serait là pour lui. Le silence s'installa à nouveau entre eux, apaisant, détendu. Ce qui leur permettrait ainsi de se calmer et de pouvoir réfléchir avec un tant soi peu plus de cohérence.


Dernière édition par Rebecca Stuart le Dim 7 Sep - 18:14, édité 1 fois
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 3 EmptyDim 7 Sep - 12:41

Nouvelle impression de flottement. Comme de celles qu'on pouvait ressentir quand le temps s'arrête sans vraiment repartir, à l'aube d'un moment important. Comme en ce moment, en fait. Si il pouvait faire abstraction de ce qu'il y avait tout autour de lui, Will pouvait regagner sa bulle, sa protection contre le monde extérieur. Une bulle qu'il n'avait jamais ouverte à qui que ce soit. Ce soir, il était toujours dedans, certes, mais il avait invité Rebecca. Et il ne comptait pas l'en chasser de sitôt. L'attaque surprise d'un serpent tel qu'Ulrich n'avait été qu'un caillou ayant rebondi sur la paroi impénétrable de leur prison du moment. Une prison qui avait des allures de paradis. Non, Will n'avait pas réagi. Parce qu'il n'y avait pas lieu de réagir à des attaques aussi basses que celle de l'Allemand. Il avait laissé glisser les mots sur lui sans qu'ils ne l'atteignent, enfin en apparence, car son amour propre en avait pris un sacré coup. Mais il n'était pas de ceux qui tombaient de leur piédestal parce qu'ils transpiraient l'arrogance et la pédanterie. Will avait sa fierté, comme chacun l'avait, au même titre que lui. Il aurait pu réagir, ne serait-ce que pour défendre Rebecca, mais il n'était pas violent. Il avait juste, en ce moment, cette impression d'avoir loupé une occasion. de pouvoir régler ses comptes avec ce crétin. Mais Will n'était pas comme ça. Il n'était pas mesquin et sournois, en fait, il se dégageait de lui une aura protectrice, de sécurité, qui faisait qu'on était forcément bien en sa présence. Il apaisait, constituait une oreille attentive pour quiconque en avait besoin. Il avait prêté son épaule à Rebecca. Mentalement, il se repassa le schéma de la soirée qui venait de se dérouler. Il y en a eu du chemin de fait depuis le moment où il était entré dans la tour, pour écrire en contemplant les étoiles, et le moment où il en était ressorti, ayant vécu diverses émotions toutes aussi effrayantes et exhultantes que les unes et les autres. Il sourit en repensant au parchemin qu'il avait laissé sur le rebord de la fenêtre qu'il occupait avant d'aller voir Rebecca sur le balcon. Ca serait la preuve tangible qu'il n'avait rien rêvé de tout ce qui s'était passé. Que tout était réel, vrai. Qu'il s'aventurait certes sur un chemin hasardeux, où il risquait de tomber à tout moment dans un gouffre sans fin, mais il voulait voir ce qu'il y avait au bout du chemin. Mais peut être que ce chemin n'avait pas de fin non plus. Finalement, la mort n'était plus un obstacle. Il y aurait tellement de moyens de se retrouver dans l'Autre Monde, pour l'éternité. Le destin était une chose hasardeuse qui frappait sans prévenir, mais pour une fois, le Serdaigle faisait confiance au destin. Si véritablement ils étaient faits l'un pour l'autre, alors ils se retrouveraient toujours, quel que soit l'endroit, quelle que soit la dimension. Inévitablement, leurs routes se recoiseront. Même si leurs chemins se séparaient à un moment donné. Certains cherchaient leur autre toute leur vie, passant par le même lot de frustration, de dommages divers parfois difficilement réparables. Certains même le trouvaient jamais, parce que soit ils refusaient l'évidence, soit parce qu'ils étaient trop occupé à chercher trop loin sans savoir que l'autre était sous ses yeux. D'autres, par contre, trouvaient leur autre assez rapidement, pour ne plus s'en séparer par la suite. Secrètement, Will espérait qu'il était de ceux là. De toutes façons. Il était certain que si jamais ça devait s'arrêter entre eux -il eut des sueurs froides à cette pensée-, il ne serait pas capable de ressentir pareil pour une autre femme. Certes, il serait au fond du gouffre pendant longtemps, jusqu'à ce que son père, son frère ou sa soeur ne soient fatigués de parler à un espèce de mort-vivant, et l'exhorteraient de se relever. Il le ferait, tant bien que mal. Il retournerait à sa vie d'avant, qui, forcément ne sera plus pareille. Parce qu'elle lui manquera affreusement. Parce qu'elle aura tout emporté de lui avec elle, ce qui l'avait rendu meilleur, plein d'espoir. Il aurait été vampirisé au plus profond de lui même. Il serait une coquille vide, sans âme. Il finirait par se marier, inévitablement. a une femme qui ne serait rien qu'une illustre étrangère à ses yeux. Quand il se réveillerait le matin, à côté d'une silhouette qui manquait cruellement de familiarité. Quand il s'endormirait en contemplant un visage qui n'avait pas la pureté et ce quelque chose de spécial qu'avait celui de celle qu'il aimerait toujours.Parce que simplement,le Serdaigle était de ceux qui ne tombaient amoureux qu'une seule fois. Et aucune des autres prétendues fois n'aurait un semblant de vérité. Il passerait toute sa vie à l'attendre, alors qu'elle aura sûrement refait sa vie avec un autre. Joyeuses pensées que celles là...Mais Will pensait beaucoup et parlait peu. Ca toujours été comme ça et ça ne va pas beaucoup changer de sitôt.

La famille était importante aux yeux du garçon. La sienne avait, en partie, contribué à façonner celui qu'il était devenu. Le type que Rebecca avait la chance -ou pas- de connaître. La sienne était nombreuse et hétérogène. Il y avait deux familles réunies en une seule. Les Wellington, bien sûr, et les Faulkner, présents grâce à sa tante Madalyn.Will n'était pas trés familier avec les quatre Faulkner qui étaient ses cousins, il s'entendait relativement bien avec Franklin et Doughlas, méconnaissant les deux autres, mas il préférait la petite famille de Carlyle. A qui appartenaient Clancy, Helena et Brittany. Même si il était en froid avec cette dernière, il adorait Helena et Clancy. Il disait souvent plus jeune, pour rire, qu'un jour il épouserait Helena. Qui ceci dit en passant était plus vieille que lui. Helena s'en amusait, trouvant son plus jeune cousin à l'époque -Petipa n'étant pas encore né- vraiment drôle et mignon. Mais le gamin avait fait du chemin dans la vie, et maintenant, il était là. Pas avec Helena. Elle était mariée depuis deux ans et heureuse en ménage. D'ailleurs, quand on récléchissait bien, avec Melody et Petipa, il était le seul à ne pas avoir été marié. Dans un sens, il n'avait pas encore 18 ans, il n'avait pas fini ses études à Poudlard. Parce que Melody, elle, avait déjà un fiancé et elle se ferait passer la corde au cou dès qu'elle aura fini ses études. Will trouvait ça triste qu'elle s'enferme aussi tôt dans une vie conjugale sans saveur et sans amour. Mais peut être que sa petite soeur finirait par aimer ce type malgré tout. Mais n'empêche. Ce n'était pas le genre de vie qu'il souhaitait avoir, et ça ne sera pas le genre de vie qu'il imposera plus tard aux enfants qu'il aura. parce que bien sûr il comptait avoir des enfants et il rêvait d'un mariage en grande pompe. Mais pas tout de suite. Pour les enfants, en tout cas. Il ne comptait pas en avoir avant trente ans, pas avant d'avoir bien installé sa vie et d'avoir longtemps réfléchi. parce que ça ne servait à rien de se précipiter. Il savait être raisonnable. Peut être qu'il se mariera tôt. Mais avant, il voulait faire sa formation d'Auror. Commencer à travailler. Parce qu'il ne comptait pas vivre de l'héritage de sa famille, de l'argent des autres sans lever le petit doigt. Non, lui, il voulait travailler, et gagner de l'argent à la sueur de son front. Puis même. Qu'arrivera-t-il, quand il sera effectivement Auror et qu'il aura fondé une famille? Il laissera sa femme vivre dans l'angoisse perpétuelle que son mari ne revienne pas à la maison le soir, parce qu'il aura été tué lors d'une mission? C'est ça? Parce qu'il fera un métier dangereux, voire à hauts risques? Mais c'était quoi, le prix à payer quand on voulait un monde meilleur? Will trouva la réponse à sa question. La paix n'avait pas de prix. Sa vie, en tant que telle, n'avait pas la moindre importance. Si il tombait alors qu'il était seul, les siens le pleureraient sûrement, mais ça s'arrêtera là. mais si effectivement il avait une famille? Il laisserait derrière lui une veuve et des orphelins. Il se promit alors d'être toujours là, quoiqu'il arrive, pour ceux à qui il tenait. Mais qu'importe. Un jour ils seraient tous réunis. Peut être même qu'il continuera à emmerder Ulrich dans l'au delà. Cette pensée arracha un sourire au Serdaigle, qui oublia pour le moment ses mornes pensées,parce que pour le moment, ça ne servait à rien de faire des plans sur la comète, ils n'en étaient pas encore là. Ils avaient déjà à passer cette dernière année à Poudlard, passer leurs ASPIC, et après...On verra. Will avait brillament réussi ses BUSE, en décrochant au moins un Acceptable dans toutes les matières. Il semblait avoir échappé à la malédiction du Troll en histoire de la Magie ou en Divination. Il avait même eu un optimal en potions, l'agréable surprise de son palmarès. Alors que d'ordinaire, son niveau était à ras des pâquerettes, oscillant entre piètre et Désolant, restant quand même plus proche du désolant que du piètre. De par ses notes, ses capacités, son potentiel, il était promis à une brillante carrière. Quand son directeur de maison lui a demandé dans quelle voie il comptait s'engager, il répondait toujours "je sais pas". Il n'était pas assez fou pour dire qu'il voulait être Auror alors qu'il y avait Majandra, un sbire de Tête de Serpent à la tête de Poudlard! Neanmoins, si son projet premier ne pouvait pas se réaliser, il souhaitait entrer au ministère dans le Magenmagot. Mais il croyait en ses chances d'avoir la carrière qu'il souhaitait, à savoir Auror.

Ne demandez pas pourquoi, Will se surprit à penser à son fléreur, Hélios. Quand il était à la maison, son animal et lui étaient inséparables. Il avait cette curieuse impression qu'il pouvait communiquer avec lui. Mais il fallait dire que les fléreurs étaient des animaux intelligents, malgré qu'ils ressemblent à un vulgaire chat. Il aidait souvent Will à déterminer si une personne était digne de confiance ou non. Il se demandait comment aurait réagi Hélios en voyant Rebecca. Il l'aurait sûrement adoptée, i se serait sûrement attaché à elle au même titre qu'il s'était attaché à son propriétaire. Hélios était le seul être qu'il a jamais câliné. Il s'amusait de voir le fléreur ronronner alors qu'il le gratouillait derrière les oreilles. Bizarrement, il n'avait jamais manifesté le moindre symptôme d'allergie quand il était en présence d'Hélios. C'était peut être parce que les fléreurs étaient depourvus d'agents allergènes. il ignorait combien de temps vivait un fléreur, sûrement trés longtemps, plus longtemps qu'un chat, en tout cas. Hélios était encore tout petit quand il l'avait eu, deux ans auparavant. Il en avait encore pour au moins treize ans. Même si pour le moment, Hélios tenait compagnie à Petipa quand Wilfried n'était pas au manoir. Alors là...Chapeau. Il avait en premier lieu pensé à sa dissertation mentale sur les âmes soeurs, comment il deviendrait si jamais elle le quittait -re-tressaillement- , puis à l'importance qu'avait sa famille dans sa vie, les dangers du métier auquel il se destinait, ses notes aux BUSE, son autre projet de carrière, puis Hélios. Voilà qui ne tournait pas rond. Le Serdaigle réagirait toujours comme ça quand Rebecca serait à proximité, incapable d'assurer une quelconque cohérence dans ses idées. il sourit encore en pensant à l'éventualité de travailler en binôme avec elle. Il ne donnait pas cher payé de leur note. Non qu'ils soient nuls en classe, mais ils oublieraient un peu de travailler, trop absorbés par la présence de l'autre, et trop occupés à essayer de contenir la puissante attraction physique qu'il y avait entre les deux. Rester aussi près d'elle, sans la toucher, sans l'embrasser serait une vraie torture, autant physique que mentale. Il n'échapperait pas au rituel du petit mot qu'ils se passeraient quand le cours deviendra trop barbant -en particulier en histoire de la Magie-, ni au morpion sur le coin de la feuille (cf raison précédente). Elle n'aurait pas son pareil pour le distraire, mais à coup sûr ils feraient un sacré duo. Un peu comme James Bond et sa coéquipière du moment(sauf que la sienne serait permanente et définitive), bien qu'il n'avait en rien le profil d'un James Bond. Tant pis, mais c'était amusant de s'entendre penser cela. Sachant qu'il ne pensa plus rien pendant les cinq prochaines minutes, quand il l'avait soulevée, et plaquée contre le mur. Quand elle avait enroulé ses jambes autour de sa taille. Hum, un tel comportement donnerait sans doute une crise cardiaque à la vieille Majandra si elle passait par là. Il se sentit rougir, mais il oublia bien vite lorsqu'il captura ses lèvres, dans un nouveau baiser passionné et ardent. Il ne calcula pas ses gestes quand sa main, plus assurée, glissa le long de son corps, lentement. Pas plus qu'il s'aperçut que sa main avait quitté sa taille pour effleurer son genou, remontant doucement le long de sa cuisse. Il comprit néanmoins ce qu'il était en train de faire, quand il commença à emmener sa jupe.Il se reconnecta à la réalité, aussi violemment qu'il se serait pris la porte en pleine figure. Il l'avait gentiment déposée au sol, écarlate. Elle aussi était rouge. Mais ce n'était pas le même genre de rouge. Celui de Will était aussi cuisant que pouvait l'être la gêne. Il était gêné parce que simplement il n'avait pas les mains balladeuses, et rien que d'avoir osé lui avait ôté tous ses moyens. La faute à sa pudeur, son côté prude. Il était clair qu'il voulait prendre son temps avec elle. Surtout pour...ça.
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 3 EmptyDim 7 Sep - 14:32

Il s'était excusé, se retranchant dans son éternelle délicatesse et ses bonnes manières. En se morigénant sévèrement pour ce qu'il venait de faire. Il voulait qu'elle lui pardonne son écart de conduite. Au moins, c'était déjà ça. Il pouvait garder la tête froide même...Dans ces moments là. Il était capable de ne pas se laisser entraîner par la passion. Même si elle s'abandonnait totalement à lui, il résisterait, jusqu'à ce qu'il juge que c'est le bon moment. Pour eux deux. C'était toujours comme ça. Des fois, il y avait cet espèce de feeling qui faisait que l'un comme l'autre il seraient prêts pour le moment M. Il se gratta la nuque, embarrassé. Retourna ensuite à ses poches. Il laissait à son coeur le temps de retrouver un rythme cardiaque normal. Il l'entendit rire, un joli son de clochettes qui résonnèrent plusieurs fois dans sa tête, comme un écho en haute montagne. Il leva son visage vers elle, toujours rouge. Il s'efforça de soutenir son regard. Si son regard à lui était d'un pâle vert anis, les yeux de son aimée avaient la même nuance et la même profondeur que le saphir. C'était un regard dans lequel il aimerais se perdre, tout le temps. Se laisser emporter par le tourbillon bleu, laisser de côté la fichue raison qui revenait au pas de charge. Il ferma les yeux quand elle effleura ses lèvres d'un baiser, troublé. Alors...Elle ne lui en voulait pas? Il soupira à son tour, plutôt soulagé. Il s'était fait un sang d'encre à tergiverser pour savoir si il était aller trop loin ou pas...un poids venait de s'ôter de ses épaules. Elle le pria de ne jamais s'excuser pour ce genre de comportement. Parce qu'elle était d'accord. Consentante. -son coeur eut quelques ratés quand il pensa à ce mot, mais il se ressaisit aussitôt- Il la regarda, encore une fois.Entendu. Sauf qu'il ferait quand même attention, la prochaine fois. Il était toujours comme ça, Will. Prudent, beaucoup trop prudent. Tellement de temps passé à attendre, à tergiverser, il passait souvent à côté de certaines opportunités. Mais il ne laisserait pas passer sa chance, parce qu'il était trop prude, trop coincé. Il était peut être issu d'une famille trés conservatrice, n'empêche que si il pouvait l'aimer, il l'aimerait. Que ce soit physiquement ou psychiquement. Tant pis si ses ancêtres se retournaient dans leur tombe. Il était jeune, il avait 18 ans. la vie devant lui, quoi. Et ça serait dommage qu'il ne profite pas de sa jeunesse. Qu'en adviendrait-il quand ils auraient atteint la soixantaine, et qu'ils seraient devenus un couple grincheux et s'ennuyant ferme dans leur petit salon, en train de s'abrutir devant une émission télé débile en mangeant des biscottes trempées dans une soupe aux poireaux? C'était peut être cliché, comme image, mais c'était l'image que Will se faisait des couples une fois arrivés à la soixantaine. Comme il n'aurait jamais cru qu'il puisse embrasser Rebecca comme il le faisait maintenant, parce que l'an dernier, il aurait trouvé ça totalement déplacé et même, voir les sangsues dans les couloirs, c'était pas génial. Mais là, maintenant, il était animé d'une espèce de fougue, de passion déraisonnable qui faisait que même quand ils approfondissaient leurs échanges, c'était pas assez. Qui faisait que, parfois, quand ils s'embrassaient, il avait eu envie de lui ôter son haut, puis de déboutonner lentement les boutons de sa chemise scolaire. Mais il n'en avait rien fait, parce que c'était prématuré. Trop prématuré. Il devait résister à la tentation, même si il elle était forte. Parce que ce n'était pas encore le bon moment. Rien ne sert de courir, il faut partir à point, vous connaissez? Cette devise pourrait trés bien s'appliquer au "Cas Wellington" comme il aimait se qualifier de temps en temps.

Il sursauta légèrement quand elle alla chercher sa main dans la poche arrière de son jean. Il allait devoir s'habituer à ça aussi. Car immanquablement, ses mains trouveraient leur refuge dans ses poches. Il eut un sourire en coin quand il repensa au bazar qu'il y avait dans les poches de ses vestes. Il soupira en sentant la main de Rebecca attraper la sienne. Son contact était toujours agréable, et une douce chaleur irradiait son corps, même si il avait en effet froid. Elle sourit. Il se demanda un instant ce qu'elle avait derrière la tête. Lorsqu'elle abandonna sa main pour détacher sa cape. Pour l'en envelopper. Il allait vigoureusement protester, estimant qu'elle n'était pas dans son droit de se déshabiller parce qu'il avait froid, mais en ressentant la chaleur du vêtement, SA chaleur, son odeur, il se radoucit. Il sourit encore, en pensant aux duels acharnés qu'il pourrait éventuellement avoir entre eux, quand ils seraient en désaccord. Rebecca était certes têtue, mais il était une vraie tête de mule quand il s'y mettait. Il n'en démordait jamais, ayant la tête vraiment dure. Elle retourna se blottir contre lui. Elle posa sa tête sur son épaule. Il referma ses bras autour d'elle. La cape le réchauffant doucement. Il enfouit son visage dans son cou. Ses lèvres chatouillant doucement le cou de sa compagne. Il sourit, puis il lui demanda si il avait déjà dit qu'elle était magnifique. Non, il ne lui avait pas dit -enfin si, il venait de le faire-, mais bon. Il lui dit ensuite qu'il l'aimait, avant d'entendre un raclement de gorge de la part du tableau. Groggy, il releva la tête. Il jeta un regard fatigué au tableau.Il l'avait complètement oublié, celui là. Le Serdaigle retourna dans le cou de sa compagne, avant de murmurer d'une voix endormie.


ET SI ON RETOURNAIT AU COIN DU FEU? IL FAIT UN FROID DE CANARD, ICI.

Là, il la prit dans ses bras, la serrant doucement contre lui. Avant de l'embrasser à nouveau. Entre deux baisers, il murmura "Code Enigma" à l'adresse du tableau. Il soupira, avant de pivoter pour dégager le passage. Sans pour autant arrêter de l'embrasser, il s'engouffra à l'intérieur de la salle commune avec elle. Il se laissa tomber sur le premier canapé venu, crevé. Il referma ses bras autour d'elle, profitant encore un peu de leur moment. Il réalisa qu'il n'avait pas trés envie de retourner au dortoir. Surtout qu'il réveillerait tout le monde en se prenant les pieds dans quelque chose en rentrant. Parce qu'il avait déjà du mal à mettre un pied devant l'autre sans trébucher en temps normal, alors imaginez dans le noir complet...Bref, ça ne le dérangerait pas de rester là, dans le canapé. Sachant pertinemment que demain, si quelqu'un les trouvaient là, ça jaserait. m'enfin, il devina que sans doute, les amies de Rebecca avaient du veiller jusqu'à son retour, et qu'elles l'assomeraient de question sitôt qu'elle franchirait le pas du dortoir. Ca marchait comme ça les filles, c'était pas bien compliqué. Un sourire étira ses lèvres pâles. Et dire que là, en ce moment, il avait un de ces spécimens dans les bras. pas n'importe lequel, aussi. Celle qu'il aimait. Celle pour qui il serait capable de vendre son âme au diable si il le devait. Celle pour qui il se sentait capable de changer le monde. Il enfouit son visage dans ses cheveux, se perdant dans les reflets d'ébène de sa chevelure. Il était trop bien, là. Et il n'avait pas envie d'en bouger. Il lui caressa doucement la joue. Ses mains trouvèrent d'elles mêmes le dos de sa compagne, reposant à même la peau. Ca faisait tout drôle de sentir son coeur battre contre le sien. Mais c'était une sensation qu'il aimait déjà. Il ferma les yeux. Pas pour s'endormir. Non, c'était pour mémoriser le moindre détail de cette soirée. Il avait bien une idée derrière la tête, mais il ne voulait pas la dévoiler. pas maintenant. Il n'avait pas le courage de parler. Il lui demanderait plus tard.
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Amour: Wilfried Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 3 EmptyLun 8 Sep - 0:27

La jeune Rebecca croirait fermement toute sa vie qu'elle avait des ailes. Qu'elle pourrait s'envoler, voler parmi les nuages dès qu'il poserait le regard sur elle. Cette sensation de liberté, d'avoir la force de déplacer des montagnes apparaissait dès qu'il la regardait. C'était ça, l'amour ? Apparemment oui... Dans son regard, elle savait, maintenant, lire toute l'ampleur des sentiments qu'il portait à son égard. Un amour puissant, ardent, franc et passionné. Mais aussi dévastateur. De par la violence de leurs sentiments, les blessures qui découleraient de leur relation n'en seront que plus horribles mais aussi plus longues à cicatriser. Ce genre de cassure, parfois, ne guérissait même jamais. Persuadée au plus profond d'elle-même, le ressentant à travers chacun des fibres de son corps, elle savait qu'il était le bon. Celui que son cœur n'aimerait qu'une fois. Que tous les autres avant n'étaient rien... Et qu'après Will, il n'y aurait plus jamais rien. Il était son Âme-Sœur. C'est pourquoi elle se transporta dans différents futurs, essayant, à chaque fois, d'imaginer quel genre de couple ils finiraient pas former. Sans aucun doute, ils continueraient à s'aimer. Avec la même ardeur ou atténuée, quoique toujours présente. Ils vivraient heureux, malgré le monde sombre qui les entourait. Et, chacun d'eux, à leur manière, feraient en sorte que les choses s'améliorent. Il auraient aussi des enfants - très importants les enfants - et qu'importe le nombre car c'était ensemble qu'ils les élèveraient. Sinon, il y avait une autre possibilité, plus cruelle... Mariés, ils finiraient par ne plus rien avoir à se dire. Leurs sentiments, avec le temps, s'altèreraient et ils finiraient par redevenir des étrangers l'un pour l'autre. Ce genre de situation s'était déjà vue et c'était sans aucun doute la plus cruelle qu'il puisse y avoir. Ils vivraient... Où vivraient-ils ? Et, c'est cette question qui noua l'estomac de Rebecca. Elle se souvint brutalement d'une discussion qu'elle avait eu avec sa mère, durant cet été, quand elle avait reçu les papiers de Formations Italiennes en Medicomagie. "Je quitte l'Angleterre" avait-elle alors affirmé avec force et conviction. Sa mère, comprenant parfaitement ses motivations, lui avait alors conseillé de sauter sur l'occasion pour partir dès la fin de ses études à Poudlard. Après tout, il ne lui restait plus qu'une année. Aller en Italie ? Sans aucun problème... Bilingue Anglo-italienne, Rebecca se débrouillait parfaitement dans la langue de sa mère et pouvait fort bien évoluer seule dans le monde italien. Elle y serait donc allée sans aucun soucis. Cependant, il y avait l'arrivé d'un nouvel élément qui mettait sérieusement ses projets en dangers. Cette donnée ? Ben voyons... Il s'agit de ce cher Wilfried Wellington. Encore et toujours et ceux jusqu'à la fin des temps (ou de leur relation). Si jamais elle partait, elle irait en Sicile. Mais, aurait-elle la force de l'obliger à quitter ses racines, par amour pour elle mais aussi pour aller vivre ailleurs ? Pour Rebecca, l'Italie était sa seconde terre natale. Elle ne comptait plus le nombre de séjours, plus ou moins longs, qu'elle avait effectué. Les Di Matteo s'était retranché en Sicile, pays où le soleil était de plomb, écrasant cette terre presque toute l'année. Contrairement à l'humide Angleterre. Rebecca connaissait par cœur les rues de Marzamemi, les ayant parcourus depuis sa petite enfance. Il fallait dire que le métro de Londres lui était tout aussi familier. Ah... Marzamemi, qu'est-ce que c'est ? Ben... Rien de plus que la petite ville calme où son grand-père maternel vivait. Un sublime mas y avait été construit pour accueillir Lohelia et sa petite famille. Mais, les choses en furent tout autre et finalement, c'est Elena et Mario qui s'y installèrent. C'était la Haute-Société sorcière italienne qui se rendait là-bas, pour les grandes occasions. Rebecca n'y avait jamais assisté mais elle était déjà allée au Mas. Elle voyait bien dans quoi sa mère avait vécu et dans quoi elle avait grandit. Elle n'avait rien contre ce fait, même si elle trouvait que certaines choses - les réceptions dont sa mère lui faisait parfois le détail - étaient peut-être un peu trop... clinquantes à son goût. Certes, comme n'importe quel autre humain parfaitement constitué, Rebecca était attirée par le luxe. Mais, ce n'était pas ce qu'elle préférait. Entre les soirées mondaines, arrosées de champagnes et de caviar hors de prix, et une soirée entre amoureux au coin du feu, elle préférait de loin la seconde option. Pour son côté plus calme, plus tranquille... Plus solennel.

Majandra Collins... Tiens, Rebecca aussi y avait pensé. La directrice n'avait, pourtant, fait qu'un bref passage dans l'esprit chamboulé de la jeune fille. Mais, sans le savoir, elle eut exactement la même pensée que Will. Si elle les avait vu, elle aurait crisé sur place, les emportant tous les deux, en même temps qu'elle, dans la tombe. En clair, qu'est-ce que cela signifiait ? Que tout simplement leur manière de s'aimer était un peu plus... brusque et physique que ce que l'on voyait habituellement dans les couloirs de Poudlard. Non pas qu'il n'y en ait jamais eu, mais, on n'en a jamais rien su. Alors, si Majandra les avait vu, elle aurait trouvé que leur comportement était un attentat à la pudeur mais aussi une joyeuse enfreinte au règlement - rappelons que tous deux ont largement dépassé le couvre-feu -. Alors bien sûr, en plus de les avoir collés de longues heures, pour satisfaire ses accès de sadisme, elle aurait, sans doute, envoyé une lettre relatant le comportement inadmissible des deux jeunes gens à leur famille respective. Si Rebecca ne savait pas comment les Wellington auraient réagi en l'apprenant, elle savait par contre très bien ce qu'il en aurait été de son côté. Ses parents - et surtout son père ! - se seraient indignés. Elle voyait parfaitement dans son esprit la sublime beuglante que Papa Stuart n'aurait pas hésité à envoyer à sa fille chérie. Il aurait savamment réprimandé sa progéniture, parsemant ça et là quelques remarques acerbes et bien blessantes. Il l'aurait menacé, lui rappelant que c'était particulièrement inadmissible pour une jeune fille de se dévergonder de la sorte. Il aurait alors, en plus, strictement interdit à Rebecca de fréquenter encore un peu Wilfried et que si elle lui désobéissait, tôt ou tard, il le saurait. De toute façon, il savait toujours tout. Ce serait donc sans vraiment le vouloir qu'il aurait causé une profonde déprime dont elle aurait eu le plus de difficulté à se sortir. Et le pire pour Peter Stuart aurait été de voir la colère indicible de sa fille. Elle lui en aurait voulu à mort. Maudissant son paternel à chaque instant de sa vie. On ne touchait pas impunément aux relations de Rebecca, même si elles étaient encore pauvres. Et, dans le cas de son couple, elle aurait sûrement du se contenter de regarder l'être qu'elle aimait de loin, son désir brûlant restant inassouvis... Cela aurait duré quoi... Une année... Et après, elle l'aurait rejoint, faisant fi des ordres de son père. Après tout, elle serait majeure à ce moment-là. Mais, par chance, Majandra n'avait pas été dans le coin et ce scénario catastrophe ne se réaliserait pas de sitôt. Frissonnant d'horreur dans les bras du jeune homme à cette idée, elle se mit à penser à sa lapine, Eris. Cette charmante créature aurait été une oreille attentive - même si l'animal en question n'aurait rien compris, n'attendant que des récompenses de la part de sa maîtresse. D'ailleurs, cela lui fit penser qu'elle devrait s'en occuper tantôt. Elle l'avait un peu négligée ces derniers jours et ce n'était pas la meilleure solution pour s'attirer les sympathie du rongeur... Qui avait tendance à être rancunier quand il ne recevait pas ration régulière de carottes et autres petits aliments dont elle raffolait. En parlant en plus de nourriture, son ventre se mit à réclamer famine. Connaissant les attentions d'Evy et Fanny, ses deux meilleures amies auront déposés un petit quelque chose pour elle sur la table qui se trouverait en face du feu de bois. C'était toujours comme ça quand une des trois n'assistaient pas au repas. Rebecca regarda son jeune homme. Si lui avait le désir secret de lui enlever son chemisier scolaire, celui de Rebecca était de pouvoir contempler la peau d'ivoire du jeune homme. Elle avait eu envie de lui retirer son polo durant cette soirée mais ne l'avait pas fait. Se sachant d'une nature pas très sage, elle avait du apprendre à se contrôler et se félicita intérieurement pour son travail. Elle pourrait même décrocher la palme de la "jeune fille la plus gentille pendant une soirée". Gentille dans le sens de... pas précipitée ni même trop... Enfin bref.

Quand elle avait été chercher sa main, elle l'avait sentit sursauter mais ne s'en formalisa pas. Après tout, elle l'avait un peu surpris. Mais, le contact avec la peau du jeune homme avait ce pouvoir d'apaiser l'esprit de la jeune fille. Et puis, elle l'avait vu frissonner. D'ailleurs, il suffisait de voir qu'il avait la chair de poule pour comprendre qu'il avait froid. Si on ne remarquait pas, c'était que l'on était trop stupide ou trop égoïste. Rebecca avait enlevé sa cape et elle avait vu dans son regard qu'il était prêt à refuser. Mais, il ne dit rien. Elle eut un léger sourire et promena ses doigts sur son torse, au-dessus de son polo. Et elle le vit sourire à son tour. D'ailleurs, qu'elle y pense, elle se mettrait avec lui en TP. Fanny se mettait avec Ulrich - beurk - et Rebecca se retrouvait souvent avec une personne à qui elle n'aimait pas parler ou alors qu'elle ne connaissait pas. Être avec Will serait quelque chose de bien... Même si elle savait fort bien qu'elle aurait beaucoup de mal à se concentrer. L'attraction qu'il y avait entre eux deux était forte et il y avait fort à parier qu'ils ne se gêneraient pas soit pour discuter, soit pour écrire des petits mots soit tout simplement se regarder... Du coin de l'œil le plus souvent mais resté concentré sur le visage de l'être aimé était quelque chose de bien plus intéressant que de regarder le visage d'un professeur que l'on ne pouvait pas saquer. Il y aurait toujours une expression, une ride que l'on s'amuserait à se découvrir. Alors que regarder pendant une heure Irina Collins ou Falsifi Avilter pouvait se révéler extrêmement dénué de tout intérêt. Surtout dans le cours de Sortilège. Le professeur était imperméable à toute sensation si ce n'était le dégoût ou le mépris. Rebecca sentit alors les lèvres du jeune homme dans son cou et sa motivation à rester calme retomba comme un soufflet sortit trop tôt du four. Elle s'embrasa à nouveau et tremblota, de frébilité. Pas de maladie... Mais de désir. Toujours cette même et éternelle notion du désir qui finirait pas devenir le moteur dans la vie de Rebecca. Un désir tant physique que psychique. Elle voulait découvrir son corps mais aussi son âme, son esprit. Et là, on se rendait compte qu'elle commençait à murir. Elle ne voulait pas apprendre pour son plaisir personnelle - enfin si quand même - mais aussi pour être apte à répondre aux attentes et exigences de Wilfried. Car, c'était un être humain avant d'être l'objet de son désir. Il aurait forcément des envies, des attentes, que Rebecca devrait satisfaire. Elle voulait être capable, à n'importe quel moment, de réagir pour lui donner ce qu'il veut. Que ce soit elle ou autre chose. Bien sûr, il fallait que ce soit dans ses moyens. Mais, si elle devait pousser le bouchon... Elle mourrait pour lui, sans aucune hésitation. Elle ne pourrait pas faire partie de ses hypocrites qui jurent par tous les Dieux de vivre en gardant leur mémoire. Car, au fil des ans, le visage aimé s'effacerait et certains souvenirs deviendraient flou. Non, quitte à mourir, autant que ce soit ensemble et en même temps ! Elle rougit quand elle l'entendit dire qu'elle était magnifique. Les seuls compliments de beautés qu'elle avait eu, c'était de la part de ses amis et de sa famille. Pas d'un garçon qui avait une intimité plus poussée avec elle. Et il lui murmura son amour. Enfiévrée, elle le taquina en disant qu'elle l'aimait sans doute encore plus que lui. Et ce fichu tableau manifesta sa présence en raclant sa gorge. Rebecca, penchant légèrement la tête sur le côté, le fusilla du regard. Non mais, quel impoli et quel impatient celui-là ! Il parla d'une manière un peu endormie et Rebecca opina du chef. Un bon feu de cheminée ne leur ferait pas de mal. Bien au contraire. Cependant, Will l'attira contre lui et l'embrassa, soufflant entre deux baiser le mot de passe. La jeune femme lui répondit, avec douceur, pour ne pas revenir à la situation passée - même si ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Et, c'était en l'embrassant qu'il l'emmena dans la Salle Commune. Et, c'est sans broncher qu'elle le suivit.

Lorsqu'il se laissa tomber sur le canapé, elle le suivit et vit, du coin de l'oeil, un tissu bleu et argent - merci Fanny - reposant sur la table. Elle se contorsionna pour aller chercher le paquet et, affalée à côté de Will et surtout contre lui, elle ouvrit le "cadeau", sachant pertinnement ce qu'il y avait à l'intérieur. Une douce odeur de gâteau s'éleva, réveillant la faim de la jeune fille qui rougit légèrement. De ses longs doigts fins, elle prit un morceau de marbré et pensa que, franchement, pour la ligne, il n'y avait rien de mieux *ironie*. Will posa à nouveau sa tête dans sa nuque, arrachant un sourire à la jeune fille, qui mâchait tranquillement son gâteau. Il y avait aussi un claffoutis - Rebecca adore les claffoutis - et d'autres pâtisseries, toutes posées avec délicatesse dans un Tupper-Ware... Ainsi qu'une bouteille d'eau... Ca, c'était Evangeline. La bouteille d'eau c'était toujours elle. Elle sentit les mains du jeune homme dans son dos et finit tranquillement son gâteau, laissant durer le silence. Puis, elle remarqua enfin que la pièce était chaude. D'ailleurs, le bout des doigts de son aimé commençait aussi à se réchauffer. Avec délicatesse, elle lui retira la cape et chercha son regard. Avec un petit sourire, elle montra le paquet sur ses genoux et lui annonça qu'il pouvait prendre un morceau s'il voulait. Au vue de l'abondance des provisions, Fanny avait été chipée joyeusement la Cuisine. Mais aussi, Rebecca ne finirait pas tout, elle n'en aurait pas la force. Elle ouvrit la bouteille et se mit à boire. Bizarrement, elle se rendit compte qu'elle avait très soif. Sûrement la chaleur de la pièce. Elle enleva son blaser et se retrouva simplement avec sa chemise et sa cravate. Agacée, elle retira la cravate et ouvrit deux boutons de sa chemise, pouvant enfin respirer. Elle posa ses bouts de tissus quelque part sur le sol et força Will à s'allonger. Elle se mit de dos à lui et posa sa tête sur son bras. Elle commençait à fatiguer mais elle était prête à faire une nuit blanche rien que pour être avec lui. Parlant d'une voix mesurée, pour ne réveiller personne, elle murmura alors, en entremêlant ses doigts avec ceux du jeune homme :


"Tu sais... Je n'aurais jamais pensé être ici, ce soir, avec toi."
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 3 EmptyLun 8 Sep - 0:52

[HJ : La première fois de toute ma vie ! Ca se fête :P La longueur de votre message... Bla bla]

Tout ça, c'était grâce à lui. Si elle se sentait mieux, c'était grâce à lui. Dans la pièce, à travers les autres parfums, elle reconnut celui de Caleb. Son coeur se serra à nouveau en pensant à lui et, sans vraiment le vouloir, de nouvelles larmes naquirent au coin de ses yeux. Elle ferma les yeux, pour ne pas avoir à les laisser sortir. Mais quand même... Il l'avait rejetté si durement alors qu'il aurait pu le faire avec un peu plus de tact. Il avait été si... Inhumain dans son comportement que Rebecca ne comprenait pas comme des gens pouvaient être aussi dur que ça. Aussi imperméable. Il aurait pu lui dire "non" avec plus de douceur, plutôt que de lui jeter à la face le fait qu'elle ne soit qu'une simple Sang-Mêlé alors que Môssieur était un Sang-Pur bien plus supérieur qu'elle. Alors qu'en fait, il n'était pas mieux qu'Ulrich ! Il ne vaudrait jamais rien de plus que lui. Alors, les larmes qu'il y avait dans les yeux de Rebecca se transformèrent en larme de rage. De sa main libre, elle s'essuya prestemment et finalement, au prix d'un effort très simple, se retourna pour être face à Will. Elle le regarda et posa son front contre son torse. Si elle avait eu la place, elle se serait mise en boule. Sa position préférée pour se sentir protégée. Elle soupira et souffla alors :

"Qu'est-ce que j'aurais fait si tu n'avais pas été là... Je suis désolée... Pour cette rancune stupide de première année... Pour ces années que tu as enduré avec ces sentiments que tu me portais... J'aurais aimé... Si seulement je n'avais pas été aussi stupide."

Will n'avait pas le droit de souffrir. Et pourtant, c'était sûrement ce qu'il avait enduré. Et ce, par sa faute ! Elle s'en voulut alors de sa stupidité. Elle chercha l'anis du regard de son compagnon et posa une main sur sa joue. Puis, elle se rapprocha de lui et déposa un léger baiser sur ses lèvres. Choses qui étaient devenues, non sans mal, une véritable drogue pour elle. Et en peu de temps, il fallait l'avouer.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 3 EmptyLun 8 Sep - 14:34

La sincérité était une notion inconnue pour certains. Beaucoup se croient obligés de mentir, de broder, sans que ne transparaisse la vérité. C'était le cas pour la plupart des membres de sa famille. Les adultes étaient tous raides et guindés, de leur apprence impeccable ne transparaissait aucune espèce d'émotion. Will se rappelait d'une photo qu'il avait quelque part dans ses affaires. Il y avait Herbert, Glenn, Orianne, Petipa, Melody et lui. Herbert avait l'air froid et distant, alors qu'il regardait l'objectif bien en face. Cette image ne faisait que de renforcer l'idée que le patriarche de la famille était l'homme le plus influent du coin. Qu'il menait sa famille comme un chef digne de ce nom. Glenn, lui, avait le regard fuyant et le regard vide. Il n'aimait pas être pris en photo, et il était peut être encore plus timide et réservé que son fils. Orianne, était elle, indéfinissable. Elle avait l'air droit et fier, crispée au possible, mais d'elle se dégageait une grande confiance en elle, un orgueil démesuré. Orianne, toujours aussi glaciale, était une de ces belles femmes intouchables. Oui, Will la trouvait belle. Mais il avait du mal à imaginer qu'elle puisse être une femme passionnés et fragile, et il avait du mal à imaginer qu'il puisse avoir d'autres liens que ceux purement formels. Elle ne tenait pas Glenn. Rien ne pouvait permettre de croire qu'ils étaient mari et femme. Puis il y avait Petipa. L'enfant fragile qui craignait la lumière du jour, à la peau pâle, limite translucide. Ses cheveux bruns lui tombant sur ses yeux sombres, il souriait. C'était le seul à sourire sur la photo. Malgré que Petipa ne soit jamais sorti de sa chambre depuis qu'il est né, il souriait et croquait la vie en pleine dents. Parfois, Will se disait qu'il devrait prendre exemple sur son frère et de ne pas se brimer pour tout et n'importe quoi. Petipa était la seule vie de la photo, ce qui animait un tant soit peu une scène statique représentant une famille dont les liens étaient distendus, voire inexistants. Melody, quand à elle, avait un air légèrement boudeur. Elle n'était visiblement pas contente de contribuer à ce portrait de famille. Ses cheveux noirs tombaient en mèches folles sur ses épaules, son joli minois terni par les émotions négatives qui se dégageaient d'elle. Puis il y avait lui. Wilfried. Raide, droit, fier comme un paon. Avec son élégance et sa classe qui étaient sa marque de fabrique. Sa peau était presque aussi pâle que celle de Petipa, ce qui contrastait vraiment avec ses cheveux d'un roux éclatant, ses yeux verts qui regardaient l'objectif avec assurance, bien qu'il avait un sourire timide et manquant cruellement de consistance. Aucun d'entre eux ne se tenaient, ou s'était rapprochés. Ils étaient disposés de part et d'autre du lit de Petipa, les adultes d'un côté, les enfants de l'autre. Tous alignés en rang d'oignon, sur leur trente et un. Cette photo pouvait faire froid dans le dos à un être normalement contitué, mais Will aimait ce cliché; Car tous aussi formels qu'ils étaient les uns avec les autres, tous aussi différents qu'ils étaient, ils étaient sa famille. Et il y tenait...A une certaine mesure. Pas autant qu'il tenait à Rebecca, pourtant. On disait que les liens du sang étaient plus forts que tout le reste, mais les liens de l'amour, surtout celui qu'il ressentait pour la jeune femme, était mille fois plus forts. Si il devait avoir à faire un choix entre sa famille et elle, son choix était tout fait. Ca peut paraître être une preuve flagrante d'ingratitude de la part du jeune homme, mais entre quelqu'un qui l'aimait comme il était, qui était capable de lui donner autant d'amour et qui lui donnait envie d'aimer à son tour, et des gens qui avaient toujours manifesté de l'indifférence à son égard, il préférait la personne aimante aux gens trop formels. Ce n'est pas que le garçon n'aimait pas les siens, il était même trés loyal envers eux, mais c'était plus...Compliqué. Il n'y avait aucune espèce d'union entre les uns et les autres. Will n'avait pas vu Glenn depuis juin dernier, quand il était rentré de Poudlard et que son père partait installer sa boutique à Pré Au Lard. Herbert passait sa vie en dehors de Lairg, il travaillait à longueur d'année à Glasgow. Orianne s'arrangeait pour l'éviter le plus possible, il ne la voyait que pendant les dîners. Il avait passé son enfance dans la solitude et l'absence de ses parents. Cependant, il avait eu Melody, Petipa, mais ce n'était pas pareil. Certes, il adorait Clancy et Helena, mais inévitablement ils feraient leur vie chacun de leur côté sans se soucier de leur petit cousin. Alors Will n'avait pas grand monde sur qui compter, chez lui. Et c'est sans regrets -mais avec un léger pincement au coeur- qu'il partirait. Vers un autre ailleurs. Vers des cieux autrement plus cléments. Bien sûr, il irait les visiter de temps en temps -si ils n'avaient pas décidé de le bannir avant- juste pour leur dire qu'il n'était pas encore mort et qu'il comptait vivre encore bien longtemps.

Alors oui, il serait capable de suivre Rebecca jusqu'au bout du monde si elle le souhaitait. Du moment qu'il restait avec elle, il s'en fichait totalement de l'endroit ou même de la dimension. Un enfer,avant, pour lui, c'était un endroit où il serait supplicié éternellement, pour s'expier de ses péchés, sans possibité de migrer autre part. Il voyait ça comme Tantale, qui ne pouvait plus se nourrir ou boire, ce type qui devait pousser un rocher en haut d'une montagne et qui voyait la pierre dégringoler, le type qui se faisait continuellement dévorer le foie. Mais maintenant, un enfer, pour lui, était un endroit où Rebecca ne serait pas. Parce que maintenant qu'ils s'étaient trouvés, il ne comptaient plus la lâcher. Elle faisait partie de lui, elle était son autre moitié, son âme soeur. Il le savait que c'était ELLE. Celle qu'il aimerait toute sa vie, et même au delà. Celle à qui il serait capable d'être fidèle même si elle...venait à disparaître. A cette pensée, le coeur du Serdaigle se serra. Si elle mourrait, il mourrait avec elle. Maintenant qu'il l'avait, il n'arrivait pas à concevoir sa vie sans elle. Si elle disparaissait, il s'arrangerait pour la rejoindre assez rapidement. Certes, leur amour était puissant, leurs liens si étroitement serrés qu'ils en devenaient incassables, mais il souffrirait atrocement en contrepartie. Comme par exemple. Le manque. La jalousie. Surtout la jalousie. Parce que le manque n'était pas un problème. Ils pourraient toujours se retrouver, car ils étaient faits pour être ensemble et non vivre séparés. Mais la jalousie mettrait son coeur, son amour-propre et ses nerfs à vif. Il regarderait d'un oeil noir le moindre type qui s'approchera d'elle, enfin, qui lui parlera de façon un peu moins formelle qu'il le devrait. Il bouillirait intérieurement quand il verrait l'un de ces Don Juan en puissance oser lui faire un sourire mignon ou essayer de la draguer. Là, il verrait rouge. Il goûterait au poison de la jalousie, qui le tuerait à petit feu; Car il était en effet trés jaloux. Mais avec les vicelards qu'il y avait dans le coin, il préférait se méfier. Mais il lui faisait confiance. Aveuglément, il savait qu'elle ne le trahirait pas. Il referma un peu plus étroitement ses bras autour d'elle. Il se souvenait de ce que Clancy lui avait dit, une fois; A propos des femmes. Son cousin lui avait dit qu'il saurait que c'est la bonne si à son contact son sang se mettait à bouillir et qu'à son approche il se mettrait dans tous ses états. Will avait, à l'époque, affiché une moue sceptique, en se demandant comment cela pouvait être possible. Il avait alors demandé si c'était comme ça avec sa fiancée. Clancy n'avait rien répondu, il s'était contenté de hausser les épaules d'un air évasif et d'afficher un sourire en coin. Will en avait déduit que c'était le cas. Mais il avait cru à des bobards, parce que il ne voyait pas comment c'était possible. Après tout, les couples qu'il voyait par intermittence dans les couloirs ne dégeaient pas cette impression qu'un désir ardent et insatiable les dévorait de l'intérieur quand ils s'embrassaient. Mais quand il embrassait Rebecca, il comprenait ce que Clancy avait voulu dire. Et c'est sans aucun doute qu'il se permettait de dire qu'elle était son âme soeur. Bizarrement, il avait pensé à la directrice. Pour sûr qu'elle n'aurait pas apprécié une telle vision. Elle en aurait fait une affaire d'état et écrit à son grand-père. Parce qu'elle connaissait bien Herbert. Elle était déjà venue au manoir plusieurs fois, lors des soirées caviar organisées par sa famille. Soirées qu'il fuyait comme la peste, mal à l'aise parmi toutes ces mondanités et ces masques hypocrites. Ca le hérissait de voir de tels gens se faire des accolades alors qu'ils ne pouvaient pas s'encadrer. Il imaginait qu'une telle nouvelle ferait des vagues du côté des Wellington. Il aurait reçu une beuglante lui aussi. La voix grinçante et haut perchée d'Orianne aurait hurlé sa sentence dans toute la Grande Salle, lui ordonnant de rentrer immédiatement à la maison. Parce que si du côté de Rebecca, elle n'aurait plus l'autorisation de le voir, lui, en serait séparé et enfermé dans le cabinet de pénitence jusqu'à ce que ça lui passe. Mais Orianne ne calculerait pas que ça ne lui passerait jamais, ainsi, il serait resté toute sa vie enfermé là dedans. Sauf que. En décembre, il avait dix huit ans. Il serait majeur, et il prendrait ses cliques et ses claques dès que l'occasion se présenterait. Faisant complètement fi de sa pénitence et se voyant d'ores et déjà relégué dans les bas fonds des Enfers dans sa vie d'après. Mais dans sa vie d'avant, il serait banni de ses terres et probablement déshérité, estimant qu'il n'était pas correct pour un garçon de son rang de s'adonner à de telles pratiques avec une fille de son rang. Il se promit d'aller se confesser dès qu'il en aurait l'occasion. Genre...Pendant les vacances de Noël. Mais que dirait-il au curé? Qu'il désirait une jeune femme plus que de raison, qu'il ressentait sans cesse le besoin d'être avec elle? Il la désirait, certes, bien plus qu'il ne le devrait à son âge, mais il l'aimait d'un amour profond et sincère. C'est pas comme si c'était purement physique, juste pour dire de...Bah. Il aimait. Le curé n'avait-il pas prôné l'amour entre les uns et les autres? Aimez vous les uns les autres? C'était normal. Une telle relation physique était le dénouement logique d'une histoire d'amour, surtout entre deux âmes soeurs. Alors il jugea bon, pour une fois, de se débarrasser de ses convictions un moment et d'oublier un peu la religion, sachant qu'il serait damné à tout jamais pour avoir pensé une telle ineptie.

Will était heureux. En train de planer serait un terme un peu plus approprié. Il avait l'impression d'être un condor volant au dessus d'un canyon qui plongeait trés profondément en contrebas. Will réprima un frisson. Non, finalement, ce n'était pas une si bonne image que ça. Son fichu vertige avait encore fait des siennes. Il grimaça légèrement. Il avait vraiment peur du vide. Au même titre qu'il avait peur des serpents ou des araignées. Alors il se concentra sur ce nouveau vertige, qui l'avait saisi. Ca n'avait rien à voir avec le vertige qu'il ressentait quand il était trop haut. Ce vertige là était infiniment plus plaisant. Certes, il avait encore joué les ados coincés en se cabrant quand il s'était aperçu qu'il était allé trop loin, mais il avait regretté de s'être montré aussi prude. Son désir avait un peu tendance à lui faire oublier ce genre de détail dans ces moments là. En sentant son corps s'embraser, à l'unisson de celui de sa compagne, il aurait été capable de la dévêtir. Il se gifla mentalement pour avoir eu de telles pensées, pas trés catholiques, ceci dit, en passant. Mais depuis un moment, il n'avait plus un comportement des plus exemplaires. Il se laissait aller, mené par son instinct, son désir pour elle. C'était vertigineux quand il y pensait. Et ça serait d'autant plus pénible quand il ne serait pas avec elle. Il ne pourrait s'empêcher de se délecter de sa vision, de la couvrir d'un regard tendre et protecteur, amoureux. Il s'en foutait pour le coup que ça jase sur leur compte. Il s'en foutait, il voulait être avec elle tout le temps. Qu'importent donc les racontards. Si il avait envie de changer de place, il le ferait. Si il avait envie de changer de binôme pour pouvoir se mettre avec elle, il le ferait. Il sera d'autant plus content de travailler avec sa petite-amie plutôt que de travailler avec cet espèce de boulet de Poufsouffle qui se prenait pour un crack alors que c'était une buse. A coup sûr, ils formeraient un sacré duo. Bon, d'accord, ils se taperaient des fous rires à cause des bêtises que Will ferait -et il y en aurait d'autant plus que sa concentration ne serait pas optimale-, s'attirant, à l'occasion, le regard noir des autres binômes. Il passerait aussi son temps à rechercher son contact, de par le frôlement de leurs mains, ou autres. Il rapprocherait le plus possible sa chaise de celle de Rebecca, pour faire en sorte que leurs bras se touchent. Il résisterait à la tentation de prendre sa main, mais il ne pourrait s'empêcher de la regarder, tout en imaginant un poème que sa beauté pourrait lui inspirer. Découvrant chaque jour qui passe des détails qu'il n'avait pas remarqués la veille et pensant avec délices à ceux qu'il découvrirait le lendemain. Quand il s'ennuierait, il lui ferait certainement passer un mot, ou encore il s'amuserait à la dessiner sur un coin de sa feuille. Feuille qui irait rejoindre les innombrables croquis qu'il avait dans un carnet à dessin, et qu'il sortait dès qu'il repérait une pose ou une expression pouvant être intéressante chez les autres. de ce faire, il avait une quantité inimaginable de croquis représentant autant de scènes de la vie quotidienne. Il l'embrasserait à la sortie dudit cours, sous les regards à la fois amusés et outrés de ses autres camarades. Tant pis pour eux, il n'en avait rien à faire des envieux. C'était ce perpétuel désir qui gouvernerait sa vie, qui régenterait son existence. Il ne vivrait que quand elle serait avec lui, pour se sentir mourir quand elle ne serait plus là. Il ne pourrait jamais se contenter d'un souvenir, le temps faisait que ledit souvenir finirait par s'oublier. Il ne voulait pas la laisser s'échapper de la sorte. Il ne pouvait pas continuer à vivre alors qu'elle ne serait plus là. Elle était sa vie, son oxygène. Il aurait vite fait de plonger sans jamais se relever. Une séparation serait pénible, la mort serait impossible à vivre. Il ne finirait pas comme la souris dans Alice au Pays des Merveilles, noyée dans ses larmes. Il finirait noyé dans son propre sang, celui qui s'échapperait par flots de son coeur meurtri, de ce coeur qui se mettrait à faire une hémorragie sans qu'on ne puisse l'arrêter. C'était trés gai comme pensée, mais c'était ce qui se passerait si...Il se jura alors qu'il la protégerait, corps et âme. Il se demandait ce qui s'était vraiment passé entre Herbert et Martha. De la façon que la vieille dame était omniprésente, Will avait compris qu'elle avait tout été pour son grandpa'. Il avait dû ressentir une profonde douleur quand...Ca se voyait encore quand il parlait d'elle. Des années après, le coeur du patriarche ne s'était pas remis du décès de sa femme. Il la serra plus contre lui, se promettant de ne jamais la laisser partir. Il enfouit son visage dans son cou, pris soudainement de la peur panique de tout perdre.

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Wilfried I. E. Wellington
Serdaigle - 7eme Année
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Amour: Rebecca Stuart.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 3 EmptyLun 8 Sep - 15:57

Il savait aussi qu'il serait capable de se mettre en quatre pour elle, de se décarcasser pour qu'elle ait la meilleure vie possible. Il n'hésiterait pas aller chercher les pommes d'or du jardin des Hespérides si elle le lui demandait. Il aurait les moyens de lui donner tout ce qu'elle désirait. Il avait les moyens de lui faire plaisir. Sur le plan matériel, au moins. Maintenant, il était aussi capable de répondre présent quand elle aurait besoin de lui, de se montrer près d'elle en cas de coup dur, de lui donner tout son amour, son réconfort. Il serait là pour elle comme elle serait là pour lui. Quoiqu'il arrive, il ne serait jamais loin. il avait veillé, de loin, sur elle. Mais ce soir, il avait les moyens de le faire pour de bon. Il soupira, enfouissant son visage dans son cou, chatouillant du bout du nez ses lignes parfaites. Il souriait, c'est fou comme le contact de sa peau pouvait l'apaiser, c'est comme si...il se sentait redevenir lui même, en un rien de temps. Il grandissait. Et ce soir, il avait fait un bond en avant dans son évolution personnelle. Il avait des désirs, pour la première fois, il ressentait un désir charnel pour une jeune femme. Il voulait s'unir à elle, mais pas maintenant. Il voulait guetter le moment parfait. Parce qu'il voulait réussir cette étape importante. C'était légitime, non? Le souffle court, il lui avait dit qu'elle était magnifique. Elle avait rougi, alors qu'il avait embrayé sur les sentiments qu'il éprouvait à son égard. Elle avait rétorqué en lui disant qu'elle l'aimait plus que lui. Il avait ri, en disant que ce n'était même pas vrai. Bon, il avoue, il aurait du mal à gagner à ce petit jeu là, car bien entendu, chacun sera persuadé d'aimer l'autre plus que l'autre en question ne l'aimait. Ca serait donc un dialogue de sourds, le serpent qui se mord la queue. Pour toute réponse, il l'avait embrassée de nouveau, serrant son aimée contre lui, sentant contre sa peau sa douce chaleur. Enveloppé dans sa cape, il avait toujours la chair de poule. Mais il n'aurait pas trop su dire si c'était à cause des frissons de désir qu'il avait lorsqu'elle le touchait ou alors parce qu'il avait froid. En fait, il s'en fichait un peu d'avoir chaud ou pas. L'essentiel était de la tenir étroitement enlacée contre lui. Tout en continuant à l'embrasser tantôt avec force, approfondissant leurs échanges, et en l'embrassant plus doucement, plus chastement, quand ils avaient besoin de reprendre leur souffle. Ah, le canapé. C'st qu'il est fatigué, Will, mais paradoxalement, il ne pensait pas qu'il puisse...dormir. Pas maintenant, alors que son corps était encore ému de tout ce qu'il avait ressenti au cours de cette soirée, son coeur battait encore trop à un rythme indécent pour qu'il puisse être calmé de sitôt, son sang bouillonnait encore trop. Mais il s'était posé là, pour réclamer un temps mort, profitant d'une brève accalmie. Soupirant d'aise, il avait senti Rebecca se laisser tomber à côté de lui, avant de se tortiller pour aller chercher une boîte dont il ignorait pour le moment le contenu. Il la regarda, alors qu'elle défaisait le cadeau précautionneusement. Il pencha la tête légèrement sur le côté, curieux. Son regard vert s'amusa. Ce n'était pas normalement pour le père Noël qu'on laissait traditionnellement des cookies et un verre de lait? Un sourire étira à nouveau ses lèvres, alors qu'elle entreprenait d'ouvrir la boîte. Il la tenait toujours serrée contre lui, sa bouche préférant se délecter de son cou, du goût de sa peau qui était pour lui la meilleure des gourmandises. Alors qu'elle se délectait d'un morceau de marbré. Il avait entouré ses épaules de ses bras, et il embrassait son cou, remontant le long de sa mâchoire, pour l'embrasser doucement sous le lobe de l'oreille. Il reporta ensuite son attention sur la boîte, contenant tout un trésor. Quelque part, c'était chouette d'avoir des amis pour penser à soi. Elle l'invita à se servir. Il sourit, puis il se pencha un peu plus, en la tenant par les épaules, pour examiner le contenu du paquet. Il y avait des choses intéressantes dedans, mais ce qu'il préférait, c'était le chocolat. Il repéra un morceau de gâteau au chocolat, et il s'en saisit. C'était son vice. le chocolat. Il pouvait en manger des quantités industrielles sans en être écoeuré. C'était d'ailleurs un de ses aliments de base. Il se nourrissait à coup de barres chocolatés. Il se promit d'aller faire un détour par Honeydukes un de ces quatre, il paraissait que là bas il y avait un excellent chocolat. Pour sûr il ferait une razzia sur les sucreries, il adorait ça, et il ne mangeait pas grand chose misà part des sucreries. Il ne résistait jamais à un bonbon, de toutes façons. Bon, il mangeait quand même des légumes, des pâtes, du poisson et des oeufs, mais il restait quand même végétarien. Raffolant de sucreries, n'est-ce pas merveilleux? En silence, il termina sa part de gâteau, en veillant à manger proprement. Puis, interdit, il regarda Rebecca ôter son pull d'uniforme, puis sa cravate et ouvrir légèrement sa chemise. Il rougit, et regarda ailleurs, s'apercevant que lui aussi il avait chaud. Sauf que...mis à part son polo bleu marine, il n'avait rien d'autre en dessous. Hum. Il rougit encore. Puis il se dit que, quand même, ça ne le tuerait pas. Alors il l'enleva. L'abandonna quelque part au sol. Il s'allongea sans sourciller, n'ayant pas le courage de protester. Il colla son torse contre le dos de sa compagne, enfouissant son visage cramoisi dans son cou, laissant ses doigts courir légèrement sur son côté, descendant et remontant. Puis il glissa légèrement son bras de l'autre côté de son corps, pour saisir la main de la jeune femme, appuyé sur son dos. Puis elle lui confessa que jamais elle n'aurait pensé à être avec lui ce soir. Il eut un léger rire, puis il murmura au creux de son oreille.

"-Si ce matin on m'avait dit que je vivrais un moment pareil, avec toi, j'aurais sérieusement douté de la santé mentale du gars...Mais c'est la meilleure folie qu'il puisse avoir, tu ne trouves pas? J'aurais vendu mon âme au diable pour pouvoir vivre ça."

C'était vrai, ça. Pendant sept ans il avait tergiversé pour savoir si il devait aller lui parler ou non. il se demandait comment il lui demanderait si elle voulait sortir avec lui. Jamais il n'aurait cru être comme ça, contre elle, dans ce canapé, profitant d'un bref moment d'accalmie avant que la tempête ne reprenne, plus violente, plus ardente. L'oeil du cyclone n'était pas encore passé. Il posa un baiser dans son cou. Il vit une larme briller sur le coin de son oeil. Il ne réagit pas. Elle prendrait sûrement mal le fait qu'il l'ait vue. il opina discrètement. Il savait combien c'était dur d'oublier une telle déception. Il fallait juste voir comment il l'avait trouvée dans la tour, tout à l'heure. Alors il se contenta de poser sa joue contre la sienne, resserrant doucement la prise de sa main, juste pour lui montrer qu'il était là, avec elle. Qu'elle n'avait rien à craindre tant qu'il serait là. Qu'il ne laisserait pas les démons l'assaillir de nouveau, et ce impunément. Elle se retourna, se retrouvant d'un élan face à lui. Elle posa son front contre son torse. Le coeur du Serdaigle eut à nouveau quelques ratés. Il rougit un peu, puis il referma ses bras autour d'elle, formant autour d'elle un champ de protection que nul autre que lui pourra franchir. Il posa un baiser sur le sommet de son crâne. Il releva légèrement la tête quand elle l'entendit s'excuser. Silencieux, il opina encore. il ne voyait pas son visage, mais il aurait voulu voir l'expression de son visage. Alors doucement, il prit son menton, et il lui fit relever la tête. Ses prunelles vertes brillaient d'une drôle de façon. Il la regardait d'un air grave, frissonnant un peu quand sa main vint se poser sur sa joue. Lui qui tenait toujours son menton, il la lâcha quand elle vint l'embrasser doucement. Il grogna légèrement, de satisfaction, puis il murmura à son tour, de sa voix grave et douce.

"-Tu n'as pas à t'excuser. Tu ne pouvais pas savoir, j'ai toujours eu un don pour tout cacher. A garder comme un voleur tout ce que j'ai chéri pendant des années. Ca valait le coup d'attendre, non? Puis c'est quoi, sept ans, à côté de toute une vie?"

Puis, doucement, il l'allongea sur le canapé. Alors qu'il passa un bras de l'autre côté de son corps, se retrouvant du même coup, appuyé légèrement au dessus d'elle. La croix qu'elle lui avait donnée pendait à son cou, l'éclat de l'or capturait les reflets ambrés du feu. La lumière sur sa peau blanche produisait un drôle d'effet. Son regard brûlait, incandescent. Il était à l'aise. Ses joues avaient repris leur habituel teint d'albâtre, son visage avait retrouvé son aspect émacié qu'il n'avait pas lorsqu'il était écarlate. Il approcha ses lèvres des siennes, puis il murmura tout doucement, au dessus de sa bouche, sans jamais l'embrasser.

"-Normalement, j'aurais dû mettre un genou à terre pour te le demander...Mais je réalise soudainement que je n'ai aucune envie de bouger, alors c'est pas grave, je te demanderai comme ça...Rebecca, tu ne vois pas d'inconvénients à m'accompagner à la prochaine sortie à pré Au Lard? J'adorerais y aller avec toi."


[Rooh, j'ai eu du mal à m'arrêter. Pour mes -chers- lecteurs, j'avais The Humpty Dumpty Love Song de Travis en fond sonore, je la trouve vraiment trop magnifique <3]
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Rebecca Stuart
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Chroniques
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 3 EmptyMer 10 Sep - 14:58

Rebecca, contrairement à Will, avait sans aucun doute plus de lien avec sa famille que lui avec la sienne. Comment pouvait-elle affirmer une chose pareille ? Ben voyons... Cela sautait aux yeux pourtant. Il suffisait de voir comme Wilfried et Melody Wellington se comportaient l'un vis-à-vis de l'autre. On avait, très franchement, l'impression qu'ils étaient des étrangers l'un pour l'autre. Parfois, beaucoup mettrait leur main à couper qu'ils n'ont aucun rapport l'un à l'autre. Personne ne soupçonnerait, qu'en fait, Melody était la petite-soeur de Will. Par contre, pour Rebecca, les choses auraient été... Tout autre. En effet, si jamais - je dis bien si jamais - Roberto ou Maria, ses deux cousins italiens (pour la petite histoire, il s'agit des enfants que Lorenzo a eu avec deux femmes différentes. Abandonnés dès leur naissance, ils ont été adoptés par Elena deux ans avant sa mort, afin qu'ils puissent avoir le nom Di Matteo [sans pour autant prétendre à être un des principaux Héritiers puisque toute la richesse ira à Lohelia Isabella ou sa fille... Fin bref]) s'étaient retrouvés à Poudlard, tout le monde aurait su qu'ils étaient de la même famille que Rebecca. Ce n'était pas compliqué pourtant ! Ils l'auraient dit dès qu'ils se seraient présentés. Alors, pour le secret de famille, c'était un peu fichu. Bref ! A l'esprit de Rebecca, deux photos s'affichèrent. Des photos statiques puisque de son père s'effrayait encore et s'énerver quand il voyait quelque chose bouger dans un cadre. Bref, nous parlions donc de ces deux photos. Chacune étaient prises à des dates différentes. Il y a quatre ans, quelques semaines avant la mort tragique d'Elena Di Matteo, et il y a deux ans. Toutes deux ont été faites durant des séjours en Sicile, terre d'exil - si on peut dire ça comme ça - de ses grands-parents. Sur la première photo, qui se trouvait en permanence dans les affaires de Rebecca, on trouvait sa famille au grand complet. Peter, Lohelia, Elena, Mario, Roberto, Maria, d'autres cousins, tantes et cousines, et elle-même. Des grandes photos de famille, comme c'est l'usage dans ce genre de pays. Ce qui était marrant, c'était que seul Peter était un moldu. Il eut du mal à s'intégrer mais pour être accepter, il fut obligé de cacher sa désapprobation féroce de la magie. Enfin bref. Sur cette photo, la famille Di Matteo-Stuart était vêtue le plus simplement possible. Des robes blanches de coupes différentes pour femmes et filles et, quand même, un costume pour les hommes. Mais, quelque chose de simple. Il fait chaud en Sicile et ce n'était pas le meilleur endroit pour tomber malade. On ne profitait de rien. Du côté gauche, on pouvait voir le noyau "dure" des Di Matteo. Elena, assise sur une chaise, avec son époux, se tenant debout derrière elle. Il avait ses mains posés sur ses épaules et tout deux regardaient sur le côté. Alors qu'on voyait très nettement un sourire de joie sur le visage ridée d'Elena, on notait une moue agacé chez Mario. Vous comprendrez pourquoi. Viennent ensuite les cousins, cousines et autres gens que Rebecca ne connaissait pas vraiment. Les époux tenaient leur femme dans leurs bras, les enfants étaient près de leur parents. Certaines mères couvaient du regard leurs progénitures, qui s'amusaient à se décoiffer. Ils étaient petits encore... Maintenant, ils avaient facile quatre ans de plus ^_^ Noyés quelque part, Lohelia et son époux se trouvait entre deux cousines. Peter avait un regard stressé et souriait à sa femme, toujours aussi coincé. Lohelia, elle, semblait être morte de rire. Allez savoir pourquoi. Et, tout au bout, on pouvait voir Roberto, Rebecca et Maria. Rebecca se trouvait dans les bras de Roberto, qui tentait de la soulever au-dessus de sa tête, pendant que Maria s'était assise par terre, riant. Rebecca, elle, semblait vouloir frapper aventait de garder son chapeau blanc sur la tête, mais elle souriait. C'était donc à cause des trois cousins que Mario avait un air plus que dépité. Ca, c'était la "photo gâchée". Enfin, c'est ce que Mario s'amusait à dire. Bien que cela ne soit guère le cas. La seconde était un peu plus formelle. Tous alignés correctement, les marques d'amours ne cessaient cependant de fuser ça et là de chacun des protagonistes. Pendant qu'une petite cousine se cachait derrière Lohelia, intimidée par le photographe, cette dernière était amoureusement serrée contre son époux, une main autour de sa taille et l'autre posé sur son épaule. Peter tenait son épouse par les hanches et serrait sa main avec douceur. Mario et Elena, à l'autre bout, étaient toujours au même endroit. Mais, la main d'Elena, posée sur son épaule, avait été rejointe par celle de Mario. Et, de l'autre côté, on voyait les cousins (Rebecca, Roberto, Maria), le visage cramoisi par les fous rires, de très larges sourires aux lèvres, crispés pour éviter une nouvelle explosion. Rebecca avait prit l'épaule de Roberto pour y appuyer sa tête pendant que Maria, la plus grande des trois, s'était mise derrière eux, passant ses bras autour des épaules de ses cousins. Une photo de famille... Normale quoi... Sauf que 99% étaient des sorciers.
Chacun d'eux étaient beaux à sa manière. Mais, les plus belles étaient sans aucun doute Elena et Lohelia Isabella. Pourquoi ? Parce que sur le visage d'Elena, on voyait les ultimes traces de la guerre. Le visage émacié par des années de rationnement n'avait fait que rendre une allure plus princière à cette noble dame. Raffinée dans chacun de ses mouvements, elle était passionnée. Fragile. Ayant besoin de toujours être protégée. Elle avait donné une apparente fragilité à sa fille, Lohelia Isabella, bien que cela ne soit pas le cas. Toutes deux vêtues de longues robes blanches au bas évasé, elles se ressemblaient. Dans leurs yeux brillaient la même passion, la même fougue. Et, un peu plus loin sur la photo se trouvait l'enfant qui, bientôt, prendrait le relais. Quand elle serait prête. Quand il serait temps pour elle de ressembler à sa mère. Le jour où elle trouverait celui qui lui était destinée.

Hier encore fille de mauvais genre selon les dires de certains, Rebecca faisait fi des règlements. Allant parfois jusqu'à mettre sa propre sécurité en danger. Parce que, dans le genre tête de mule, Rebecca savait rafler toutes les palmes avec la plus grande facilité. Provocatrice de nature, elle n'hésitait pas à faire le contraire de ce qu'on lui disait. Par exemple, quand son père critiqua Madonna pour les nombreux scandales qu'elle fit éclater, Rebecca s'était mise à l'écouter. Maintenant, elle aimait bien. Il fallait toujours un point de départ, me direz-vous... Oui, mais là, cela n'avait été fait que par pure provocation. A cause de "Like A Virgin", si sa mémoire était bonne. Enfin bref, on s'en fichait. Rebecca était donc plutôt chiante dans son genre. Dès qu'elle a décidé de vous pourrir la vie, que Dieu lui en soit témoin, elle le faisait. Jurant sur la tombe de sa grand-mère, qu'elle se retourne si elle ne le faisait pas, mais elle devenait vraiment une personne horrible dès qu'elle avait quelqu'un dans le nez. Alors, ceux qui se sentiraient, par hasard, concerné (n'est-il pas, Ulrichounet ?), qu'ils fassent bien attention à leur matricule. Mais, malgré ces quelques défauts, il fallait avouer qu'Elena et sa mère lui avait inculqué d'importantes valeurs à la jeune fille. La vérité et la confiance. L'une ne va pas s'en l'autre. Si on voulait lui faire confiance, elle devrait alors toujours dire la vérité - ce qui faisait parfois qu'elle était un peu trop franche - mais les relations hypocrites, où les compliments pleuvent et coulent comme du venin, empoisonnant la vie d'autrui, tout cela n'était pas fait pour une vie saine et équilibrée. Rebecca avait toujours grandie dans la franchise. Quand elle dépassait les bornes, elle se prenait de sacrées gifles. Quand elle avait le moral à zéro, sa mère lui faisait une tasse de thé et se mettait sur une chaise, à l'écoute de ses problèmes, la conseillant. Quand elle avait envie de rire, une blague fusait toujours pendant les repas, déclenchant ainsi de grands rires, allant jusqu'aux larmes pour Rebecca et sa mère. Elle avait même mangé sainement. Légumes, viande, poisson, laitage.... Sa mère avait veillé à son bien-être sous toutes les coutures. Rebecca refusant d'arrêter les cours de danse, sa mère engagea donc une entreprise pour construire un plein pied au fond de leur jardin - pour le moins immense -. Plein pied ne comportant que trois pièces. Une salle de bain-sanitaire, une petite cuisine... Et une immense salle vide, sertie de miroir, aux vitres teintées. Le bonheur de Rebecca qui invitait ainsi ses camarades de danses, afin qu'ils lui apprennent ce qu'elle ne pouvait pas apprendre. C'est aussi la raison du pourquoi du comment que cela se faisait qu'elle rentrait chez elle dès qu'elle le pouvait ! Elle n'en avait pas l'air, mais la danse occupait une grande place dans sa vie. Importante. Capitale ! Il suffisait de voir sa démarche quand elle était vraiment heureuse. On avait cette très nette impression de la voir "danser". Aucun doute que, durant les jours à venir, elle "danserait" aussi. Ses amies le verraient. La questionneraient sans aucun doute. Mais, l'épreuve de l'interrogatoire n'était pas encore prévue au programme. Demain - ou plutôt dans quelques heures - elle était "malade". Elle passerait une journée entière avec lui. Elle apprendrait à le connaître, encore. Elle voulait voir ses doigts virevolter sur les touches en ivoire du piano. Elle voulait encore goûter à la saveur de ses lèvres, de sa peau. Sentir ses courbes se fondre dans les siennes et... Et enfin bref, elle désirait encore et toujours avoir plus de lui. Mais, elle devrait attendre ! Ne pas être précipitée - comme sa mère, par exemple, qui fonçait dès qu'elle désirait quelque chose -. Sinon, elle pourrait le regretter. Attendre encore un pour être pleinement satisfaite le jour où...
Quand il l'embrassait avec force et passion, elle lui répondait avec tout autant d'envie et d'ardeur, regrettant la barrière de leur vêtements, de leurs corps, qui empêchaient leurs âmes de communier. Cependant, toujours entre deux moments passionnés, il y avait cette accalmie, pendant laquelle ils récupéraient leur souffle. Avant le retour de la passion, de la tempête. De ce désir hautement proscrit par l'Eglise. Mais, Rebecca n'en avait rien à crier. La Chrétienté prônait que Dieu était Amour. Or, Rebecca aimait ! Il ne pouvait pas lui en tenir rigueur. Surtout si Will et Rebecca avaient été fait pour être l'un avec l'autre. Alors, s'Il était contre ça, qu'Il la foudroie sur le champ ! Mais, à son grand contentement, elle nota que rien ne se passa. Elle jugea alors qu'Il acceptait leur union... Psychique pour le moment. Le reste viendrait plus tard. C'était donc sur ce canapé qu'elle mangeait, une des mains du jeune homme caressant la peau de son dos. Elle préférait le marbré, lui sa nuque. Cependant, il abandonna sa pâtisserie charnelle pour en manger une... de plus consistante. Et la jeune femme l'observa, regardant avec attention les muscles de sa mâchoire bougre, tout comme ses os. Elle regardait sa Pomme d'Adam remonter dans sa gorge pour redescendre quand il avait fini de déglutir. Des choses tellement banales qui fascinaient pourtant la jeune Stuart. Même la chose la plus insignifiante aux yeux d'une quelconque autre personne devenait un élément essentiel pour la jeune Serdaigle. Pourquoi ? Parce que quand on aimait, tout devenait important. Que ce soit du positif et du négatif. Pour sur qu'ils auraient des moments tendus, où ils s'engueuleraient comme pas permis, parce que leurs opinions divergeraient considérablement. Mais, ils ne se sépareraient pas. Ils apprendraient à faire des concessions, à pardonner. Mais, se quitter relèveraient alors du suicide. Le lien qui les avait enchaîné l'un à l'autre ce soir était fort. Très fort... Peut-être même un peu trop. Mais, Rebecca n'écoutait plus sa raison. Elle était bien trop chamboulée pour penser des choses sensées. Elle préférait de loin le chantier qu'il y avait dans sa tête... Qu'un coin parfaitement rangé. Complètement dingue... Alors qu'elle avait déboutonné un peu sa chemise, laissant ainsi deviner les courbes de sa poitrine, lui avait enlevé son polo. Il avait rougit, peut-être un peu - beaucoup - plus qu'elle. Cependant, elle avait sourit et s'était rapprochée doucement de lui, déposant des baisers dans sa nuque, caressant le torse du jeune homme, constatant une nouvelle fois la douceur de sa peau.

Puis, ils s'étaient allongés. Rebecca soupira d'aise quand elle pu enfin allonger ses jambes. Elles en avaient un peu bavé ce soir, les pauvres gambettes. De ses yeux bleus, elle fixait le feu qui dansait dans l'âtre, la chaleur du feu se répandant sur son visage. Elle admirait en silence les beautés de chacune des couleurs qui s'entremêlaient dans des danses sensuelles, sans jamais réellement se confondre les unes avec les autres. C'était un peu ce qu'il se passait en ce moment avec Will. Ils se découvraient, se désirer. Mais, pour le moment, une seule barrière n'était pas franchie, ce qui leur interdisait encore pour un moment de ne faire réellement plus qu'un. C'était un peu frustrant comme situation. Mais, tout vient à point à qui sait attendre. Et, le jour où cela viendrait serait sans aucun doute le plus beau. Enfin bref... Il avait pensé exactement la même chose qu'elle. C'est-à-dire qu'il n'aurait jamais cru pouvoir être là, avec elle ce soir. Elle aussi aurait pris la personne pour un malade mentale si on lui avait dit ça. Mais, finalement, c'était peut-être la plus belle des folies, Will avait raison. Son cœur se serra suite à la pensée de Caleb. Après la brève douleur de son cœur encore un peu meurtri, elle avait sentit l'emprise de la main de Will sur la sienne s'affirmer. Sa main blessée était posée sur l'accoudoir du canapé... A l'abri de toute mauvaise altercation... Puis, la joue du jeune homme se posa sur la sienne, ce qui apaisa un peu la jeune fille. Il lui faisait comprendre par là qu'il serait toujours là, près d'elle, quoiqu'il arriverait. Elle lui en était profondément reconnaissante et se sentait terriblement redevable vis-à-vis de lui. Après, il lui avait dit de ne pas s'excuser. Qu'après tout, c'était lui qui avait caché ce qu'il avait au fond de lui. Une question lui tritura l'esprit et elle ne put s'empêcher alors de demander d'une petite voix, la tête toujours cachée quelque part derrière le voile de ses sombres cheveux :

"Est-ce que... Tu as déjà essayé de venir m'en parler ? Ou... Ca ne t'a jamais effleuré l'esprit... Parce que tu avais peur... Que je te repousse..."


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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 3 EmptyMer 10 Sep - 15:10

Mais, peut-être qu'en lui demandant de sortir avec, elle se serait rendue compte plus tôt qu'elle avait des sentiments à son égard. Mais, finalement non... Il avait mieux fait de ne rien dire. Après tout, peut-être que cela n'aurait pas marché entre eux deux. Parce qu'ils étaient trop jeunes, que leur relation aurait été immature. Comme celles que l'on voyait dans les couloirs. Qu'ils auraient fait partis de ces couples qui n'étaient ensemble que parce que c'était le béguin du moment ou parce qu'on avait envie d'avoir sa première expérience sexuelle avant tout le monde. Personnellement, Rebecca préférait amplement d'attendre le bon - ce qui avait eu la chance de porter ses fruits - avant de faire une bêtise inconsidérée dans ce genre. Après l'avoir embrassé, il l'avait mise sur le dos, la surplombant alors. Rebecca vit la croix qu'elle lui avait offert se balancer autour de son cou. Elle eut un léger sourire et l'observa en silence. En elle, l'envie et le désir s'étaient à nouveau violemment éveillée et elle se pinça les lèvres, se retenant ainsi de faire toutes conneries. Alors qu'il se rapprochait d'elle, elle se mit à frémir dangereusement. Sa respiration se faisait saccadée mais elle réussit, pendant qu'il lui parlait, à se calmer. Un genoux à terre ? Elle ne put s'empêcher de lui faire remarquer, une lueur amusée dans le regard, que le genoux à terre était réservé au demande en mariage. A ce qu'elle sache, une sortie à Pré-Au-Lard ne rentrait pas dans cette catégorie. Qu'il pouvait franchement rester comme ça, ça ne la dérangeait pas et que :

"Oui... Je le veux."


Là par contre, c'était comme si il lui avait demandé sa main et qu'elle lui avait répondu ou pire encore... Comme si elle était face à un curé, pendant une cérémonie du mariage, et qu'elle disait les mots qui aurait fait d'elle Rebecca Stuart-Wellington... Oulà, l'anticipation qui effraie juste un peu. Elle changea vite de pensée (non pas qu'elle n'ait pas l'envie de l'épouser, mais tout simplement parce qu'elle était encore jeune). En fait, elle avait envie d'aller à Pré-Au-Lard avec lui. Si elle n'avait pas parlé plus, c'était simplement parce que l'émotion lui coupait la voix. Elle sentait ses lèvres effleurer les siennes, la narguant plus que de mesure. Elle avait, franchement, la nette impression qu'il ne faisait que la narguer en jouant comme ça, avec ses nerfs. Elle eut un large sourire et rétorqua d'une voix moqueuse que franchement, il ne l'aidait pas du tout à rester sage. Elle attrapa ses lèvres et son bras gauche se posa derrière sa nuque, le forçant légèrement à se rapprocher d'elle - notez que sa main cassée est toujours au même endroit -. Du bout de la langue, elle suivit le contour des lèvres du jeune homme et l'embrassa, ensuite, avec un peu trop d'ardeur qu'elle même en fut surprise. Et interrompit le baiser. Elle détourna les yeux, pour chercher une sortie honorable et soupira, de frustration. Tant pis pour lui. Elle n'était pas sage. Il était responsable. C'était de SA faute après tout. Elle se rapprocha une nouvelle fois de lui et se remit à l'embrasser avec autant d'ardeur qu'auparavant. A qui la faute, hein ?
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 3 EmptyMer 10 Sep - 19:27

La solitude connaissait bien Will et Will connaissait bien la solitude. On va dire que ce sont des amis de longue date, la relation la plus durable que Will n'ait jamais eu dans sa vie. Si on peut compter les têtes à têtes avec la solitude comme autant de rendez-vous galants, bien évidemment. Parce que Will avait souvent vu le manoir des Wellington vide, beaucoup trop vide. Ca en devenait vite déprimant à souhait. Chez les Wellington, on semblait prendre un peu trop à coeur le dicton "chacun chez soi et les vaches seront bien gardées". Bref, c'était l'empire du chacun pour soi, de l'égoïsme, le temple du manque de compassion et de l'éducation stricte et trés catholique. Beau portrait de famille, n'est-ce pas? Une famille froide, aux liens inexistants ou presque effacés, qui se comportaient les uns envers les autres comme si ils avaient été ni plus ni moins des étrangers. Will n'avait pas beaucoup eu l'occasion de parler sérieusement avec un de ses proches. Enfin, Proche dans le sens de famille, car je me répète, il n'y avait aucune espèce de familiarité envers les Wellington. Peut être qu'il y en avait, dans le fond, mais il fallait bien chercher parce que ce n'était pas évident à chercher. Le Serdaigle se souvenait particulièrement du moment où il avait demandé à Glenn pour qu'il signe son autorisation de sortie à Pré Au Lard. Glenn était perdu dans sa paperasse, et avait à peine remarqué sa présence. Will avait dû s'éclaircir la gorge pour faire remarquer sa présence, s'irritant du même coup d'être aussi invisible aux yeux des autres. Glenn avait posé les yeux sur lui un quart de seconde, environ, puis il était reparti dans ses papiers en lui demandant ce qu'il voulait et pourquoi il venait le déranger. Will avait seulement dit qu'il avait une autorisation de sortie à signer. Glenn lui avait pris le papier, impatient, et sans même regarder le contenu du parchemin -si le Serdaigle avait été un peu plus retors, il l'aurait arnaqué en beauté- il avait apposé sa griffe et expédier le gamin de treize ans qu'il était alors vite fait, bien fait. En l'intimant de ne plus rester dans ses pattes. Tête baissée, l'enfant était partie, avec sa fichue autorisation chiffonnée dans son poing. l'avait saisi alors l'envie urgente de mettre ce papier hors de sa vue, car il lui laissait un goût amer dans la bouche. Deux ans plus tard, lors de l'obtention des BUSE, qu'il avait réussies haut la main, Will avait eu juste un simple "Félicitations" de la part de son père, et l'indifférence des autres. Parce que c'était normal pour un Wellington de réussir, et il aurait fait honte à sa famille si il avait échoué à ses examens. Non, vraiment, le garçon ne s'était pas attendu à une récompense -autant demander la lune, puis même, si il avait bossé c'était pour lui et non pas pour une potentielle récompense- mais ce qui l'avait particulièrement écoeuré, c'est l'absence d'enthousiasme de Glenn, qui avait montré l'indifférence la plus totale, sans la moindre lueur qui aurait pu indiquer qu'il était fier de son fils. Aujourd'hui, encore, quand Glenn daignait le regarder -parce que la plupart du temps, il regardait ailleurs, sans le voir- c'était avec l'indifférence la plus totale, comme si il avait été un simple étranger. Un étranger. Vous trouvez ça normal, vous, de considérer votre fils comme si c'était un étranger? Non. Mais chez les Wellington, il n'y avait rien de normal. Aucun indice ne permettait de dire qu'ils étaient de la même famille, sauf peut être une vague ressemblance physique, un vague quelque chose au niveau de la forme du visage et du maintien, de l'allure. Mais une telle attitude dégoûtait Will, même s'il ignorait qu'à chaque fois que Glenn le regardait, il avait l'impression de voir Sinéad, et que le simple fait de regarder leur fils réveillait des douleurs profondes, qui n'avaient jamais cicatrisé. Mais voilà, tout ça, Will l'ignorait. Alors il se confortait dans l'hypothèse qu'il indifférait son père. Et ça lui faisait d'autant plus mal que Will voyait des familles unies et soudées, heureuses. Le premier septembre était particulièrement pénible pour le garçon, qui se voyait obligé de voyager tout seul. Glenn ne prenait pas la peine de se déplacer à King's Cross pour dire au-revoir à ses enfants, qui resteraient au moins jusqu'à Noël sans recevoir de lettres de sa part. Le hibou de Will ne servait qu'à envoyer des lettres à Clancy, Helena et Petipa. Du coup, à chaque premier Septembre, on voyait un gamin roux tout seul, accompagné par une gamine brune qui tenait son bras comme si elle avait peur que le garçon lui soit arraché. Ca, c'était avant que Melody ne grandisse et ne prenne conscience que de se trimballer avec son frère c'est trop la zone. Alors du coup, à chaque rentrée, Will se trimbalait toujours tout seul, ignorant du même coup ces enfants dont les mères les serraient dans leurs bras à les en étouffer, en se disant en son for intérieur qu'Orianne ne se serait jamais pris la peine de faire une telle chose. Pas même avec Melody et Petipa, ses chouchous. Vous vous rendez compte, quand même? Et Sinéad? Si elle avait vécu? Glenn ne se serait sûrement jamais marié avec Orianne. Petipa et Melody ne seraient sans doute pas nés. Il aurait eu un vrai frère et une vraie soeur, et non pas un demi-frère et une demi-soeur. Et surtout, il aurait eu une mère douce et aimante. Peut être que son père aurait été différent. Mais voilà. Sinéad était une grande inconnue dans l'équation de la vie du Serdaigle, et il n'était pas question de faire tout un topo sur ce qu'aurait été son existence si jamais il y avait eu Sinéad. Parce que c'était du blabla inutile. Et ça n'avait pas lieu d'être dans la conversation.

Rebecca. Elle était tellement importante pour lui. La seule personne qui compte réellement pour lui, la seule qui l'ait jamais aimé. Sa vie était bien vide et mortelle avant elle. Et maintenant, il espérait. Si sa vie n'était que solitude, ce soir il était comblé. Bien sûr, pas totalement, il y avait en contrepartie cette souffrance et son désir inassouvi. Mais bon dieu, qu'il l'aimait. Excusez pour ce blasphème, mais plus rien ne comptait vraiment, pour lui, maintenant. On le voyait parfois sourire, d'un air mélancolique, alors qu'il n'avait pas vraiment d'amis avec lesquels rire, faute d'avoir pu s'attacher à quelqu'un. Will s'imaginait bien dans soixante-dix ans, avant Rebecca, il serait un vieux pépère complètement aigri, seul, archi seul, d'avoir attendu trop longtemps sans jamais avoir osé, à laisser passer la chance. A trop idéaliser. Seul, ennuyé de la vie, de n'avoir jamais aimé d'amour. Il recevrait sans sourciller ses neveux et nièces, qui ne verraient Tonton Wilfried par obligation lors des grandes occasions et encore! C'était avant. Quand il était encore dans son monde obscur et dénué de couleurs. où tout transpirait la solitude et la tristesse, il avait laissé entrer l'amour. Il avait juste entrouvert la porte. Mais la lueur avait tellement forte qu'elle l'avait ébloui, voire carrément aveuglé, pour longtemps encore. En s'ouvrant à elle comme elle s'était ouverte à lui, il s'était promis à une autre vie que celle d'un vieux pépère aigri et grincheux qu'on ne visiterait que par pitié. Il aurait peut être l'occasion de mourir heureux, tout compte fait. Avec une femme douce et aimante, passionnée et ardente, et avec des enfants. Une famille d'autant plus unie qu'avait été la sienne, dans le temps. Rebecca avait illuminé son ciel, d'un halo puissant et éblouissant. Il avait été ce soir regarder les étoiles dans le ciel d'un noir d'encre. Mais de toutes les étoiles du ciel, c'était ELLE la plus belle. La plus brillante. Celle pour qui il serait capable de tout, de n'importe quoi, surtout de n'importe quoi. Il mourrait si ça la permettait de vivre. Il se sacrifierait pour elle. Il irait jusqu'au bout du monde pour aller la chercher, changer le cours du temps, détourner les rivières. Il se sentait tellement invulnérable en ce moment. Elle avait réchauffé son coeur, faisant des ravages dans sa vie. Ravages qui ne nécessitent aucune réparation, qu'on se le dise. Il voulait rester comme ça. C'était tellement bon d'être comme ça. Il l'avait récupérée anéantie, mais il avait depuis longtemps perdu l'espoir, il était blasé, lassé, passablement déprimé. D'autant plus qu'il avait rechuté le mois dernier, le privant à chaque fois, un peu plus d'un précieux oxygène. Mais elle était là, et il était parfaitement heureux. En accord, en osmose avec elle. Ils s'étaient trouvés. Ils s'étaient parlés. Et là...Un immense rai de lumière avait déchiré le voile noir qu'il y avait devant ses yeux. Il avait essuyé ses larmes, et elle avait guéri les blessures minimes de son coeur. Il ressentait depuis trop longtemps le besoin d'avoir une présence à côté de lui, quelqu'un pour l'aider et l'aimer comme il était. Il l'avait trouvée. Son étoile. Celle qui en quelques heures était devenue la personne pour laquelle il vivrait. Pour qui il serait prêt à tout perdre, tout foutre en l'air. Mais c'était si bon d'aimer, de désirer, qu'il ne se sentait aucunement coupable. Il avait eu la révélation du siècle quand il l'avait embrassée. L'envie qu'il avait eu de faire sa vie avec elle. Il se sentait tellement vivant dans ses bras, plein d'une fougue qu'il ne se connaissait pas et d'une passion dévorante qui était encore plus méconnue. Il s'était surpris à vouloir ne faire qu'un avec elle, à sentir la chaleur de sa peau contre la sienne. A éprouver des désirs qu'il aurait jugés comme étant la dernière des incorrections si il l'avait ressenti plus tôt. Cette envie qu'il avait de savoir son corps contre le sien, de continuer à goûter sa peau, découvrir des détails qu'il n'aurait jamais pu remarquer à l'oeil nu. Il la regardait encore, inlassé de la pureté de son visage, de la blancheur de sa peau, de ses cheveux d'un noir d'ébène. Il aimait tout chez elle, et il apprendrait, tôt ou tard, à apprécier ses petits défauts. Même si des fois il la trouverait chiante, énervante à toujours vouloir avoir raison. Mais elle penserait ça de lui aussi, c'était parfaitement normal. Mais il fallait oublier la normalité quand on parlait de ce qui unissait Will à Rebecca, et vice-versa. C'était bien plus que de l'amour. Comment cela est-ce possible? Car rien n'est plus fort que l'amour? Il fallait le vivre pour le croire. Et Will n'y aurait jamais cru si il n'était pas en train de le vivre. Comme quoi...Tout arrive. Elle était sa chair, son coeur, son esprit. Il ne vivrait que par elle, que pour elle. Il vivrait pour l'entendre vivre, pour la regarder respirer. C'était extrême ce qu'il ressentait pour elle. Mais c'était ce qui faisait de leur histoire qui commençait tout juste qu'elle était belle. Le beau n'avait pas nécessairement besoin d'être spectaculaire, c'est vrai. Certains envisageaient un bonheur tout simple, tout bête. Et Will, lui, avait cette passion immodérée, déraisonnable, qui ferait certes son bonheur, mais qui le ferait beaucoup souffrir aussi. Dieu ne pouvait pas leur en vouloir de s'aimer ainsi. De les faire croupir dans le purgatoire jusqu'à la fin des temps parce qu'ils se seront aimés bien plus qu'il n'était de raison. Ce genre d'amour dévastateur et puissant qu'on ne ressentait une fois dans sa vie. Et il le ressentait, avec elle. Il contempla encore son visage, notant la nuance particulière de son regard qui brillait. Peut être presque autant que le sien. Ses joues rosies, son air fatigué aussi. Il lui sourit, encore une fois. Un sourire vrai, sincère. Qui n'avait rien de mélancolique, rien d'artificiel. Il serra un peu plus sa main dans la sienne, se nichant un peu plus dans le creux de son cou. Ne voulant pas perdre une miette de ce moment parfait. Ne parlait-il pas d'un moment parfait pour...Non mais ho! C'était trop tôt, beaucoup trop prématuré. Ils venaient de se trouver. Laissez les se reposer quand même. Mais apparemment, pour eux, le temps n'était pas encore au repos.

Will avait un peu oublié sa gêne, quand il s'était appuyé contre elle. Il avait recommencé à l'embrasser dans le cou, doucement. Il avait lâché la main de son aimée pour la promener le long de son bras, sur son épaule. Le coeur battant à tout rompre, il avait fait glisser légèrement le tissu de sa chemise pour découvrir son épaule, qu'il continuait d'embrasser, doucement. Il nicha à nouveau son visage dans son cou, respirant l'odeur si particulière de sa peau et qui l'enivrait à un point pas possible. Il ferma les yeux, reprenant ses sens, les rappelant, les intimant de se tenir tranquilles. Il se sentait vivant, trop vivant, même. Son sang qui était en train de bouillir quand les doigts de la Serdaigle couraient sur sa peau, quand elle l'embrassait dans le cou. Il frémissait, se laissant emporter par les sentiments violents qui l'habitaient. Violents et tellement positifs, pas du tout nuisibles. Il chercha sa respiration, le souffle court. Mais ça n'avait rien à voir avec ce qu'il ressentait quand il faisait une crise d'asthme, avec la gorge qui brûlait comme si il avait avalé une rivière de feu, qu'à chaque bouffée d'air respirée était autant d'air qui lui arrachaient les poumons. Ce souffle court là n'était pas désagréable. C'était quelque chose de doux et qui était entrecoupé de soupirs. Déjà, entre les deux adolescents -oh, pitié, bannissez-moi ce terme quand vous parlez d'eux au pluriel, ils étaient tellement plus que des adolescents- il y avait tant d'amour et tant de sensualité. Parce qu'ils seraient comme ça, tous les deux. Deux êtres aimants et passionnés, ayant un peu de ce vieux romantisme désuet, s'aimant profondément, physiquement comme psychiquement. A l'instar de ces couples célèbres qui ont jalonné l'histoire des grandes tragédies tels que Roméo et Juliette, Tristan et Yseult. La liste serait trop longue et il serait bien trop fastidieux de se lancer dans la rédaction d'une liste de tous ces couples qui ont fait leur mythe. Mais ils seraient juste eux. Wilfried et Rebecca, qui se seraient trouvés au bout de la route, et qui continueraient ensemble, naturellement. Oubliant qu'ils n'avaient pas encore dix-huit ans et qu'ils allaient encore à l'école. De magie, certes, mais école quand même. Will repensait à la photo qu'il avait dans ses affaires. Il imaginait si il y avait eu Rebecca desssus. Il ne se serait pas tenu à côté d'elle, raide et guindé. Il l'aurait sûrement enlacée, serrée contre lui, entouré sa taille de ses bras. Ou ses épaules. Il aurait eu sa joue contre la sienne, et légèrement rosi, il aurait regardé l'objectif franchement. Son sourire à lui serait timide, comme à son habitude, mais celui de Rebecca serait éclatant. Ils seraient chacun à leur manière, mais rien qu'en regardant la photo, on pourrait deviner quels sentiments les habitaient tous les deux, quel genre de lien les unissait. Même, demain, les jours suivant, les gens le sauraient sans le savoir. Ca crèverait les yeux qu'il y avait quelque chose de plus d'amical entre eux, cette façon qu'il aurait de la regarder, de l'étreindre, de lui parler. Ca ferait sûrement jaser, mais qu'importe. Ca serait l'effet de nouveauté, mais après on les laisserait tranquilles. C'était ce qu'il espérait, tout du moins. Il l'entendit lui demander si il avait longtemps tergiversé avant...Il soupira, avant d'effleurer son cou de ses lèvres.


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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 3 EmptyMer 10 Sep - 19:28

Si j'ai déjà essayé? Sans doute. Sûrement, même. Mais je n'aurais jamais été capable de...D'expliquer. Ce que je ressentais était certes complexe, ca faisait parfois mal, mais c'était à dix mille lieues de ce que je ressens actuellement...C'était là, mais pas aussi fort. J'ai eu le déclic quand -d'une voix plus basse- je t'ai embrassée tout à l'heure. Pour la première fois; Mais on ne peut jamais savoir, pas vrai? Tout à l'heure, avant...Je me disais que je n'avais pas le droit, que ce n'était pas bien. J'avais pas le droit d'en profiter. Tu étais si déboussolée, je ne voulais pas te malmener davantage, surtout si tu ne voulais pas de moi. Mais je ne pense pas que ça aurait changé grand chose à ce que j'aurais ressenti alors. Parce que tu m'as, tu m'as toujours eu et tu m'auras toujours aussi longtemps que tu le voudras. Je ne sortirai de ta vie que quand tu me le demanderas.


Il avait été sincère. Et cela s'était vu dans son regard, qui brûlait plus que jamais. Animé d'un nouveau feu, qui allumaient les émeraudes d'une lueur étrange. Il ne s'était pas caché, il ne s'était préparé à dire ce qu'il avait dit, c'était venu comme ça, sur le moment. Un moment qu'il aurait voulu éternel. Mais tout avait une fin, supposait-on. Mais il ne voulait pas rester là, comme ça. Il était à présent au dessus d'elle. Son bijou étincelant sur sa peau, oscillant légèrement quand ses épaules se secouaient quand il respirait. Ses yeux verts la contemplaient, en silence. Il avait oublié qu'il était torse nu, au dessus de la fille qu'il aimait, alors qu'elle avait la chemise légèrement déboutonné. Il filait décidément un trés mauvais coton, mais ce coton allait être le meilleur à ses yeux. Chose étrange. Mais pas improbable. Puis il lui avait demandé de l'accompagner à Pré Au Lard. Comme si il lui demandait sa main. Oui, il avait eu le déclic une fois qu'il lui a posé la question. Mais pourquoi fallait-il qu'il ait toujours l'air solennel? Il n'en savait rien. Il se contenta de rire doucement et d'appuyer son front contre le sien quand elle le lui fit remarquer. Et que ça ne la dérangeait pas de rester comme ça. là, il sourit encore plus large. Lui dédiant du même coup son sourire le plus mignon, le plus irrésistible. Celui qu'il ne réservait qu'à des rares occasions. Le Serdaigle posa un baiser sur son épaule qu'il avait découverte tout à l'heure quand elle accepta. Elle était vraiment belle. Et pour lui elle sera toujours la plus belle. Voilà, c'était dit. Comme l'alchimie qu'il y avait entre eux durerait vraiment longtemps. Il ne pouvait pas envisager sans. C'est comme si il manquerait les chiffres dans une équation, ou quelque autre chose essentielle du même acabit.

Alors tu m'en vois heureux.

Et il l'était. Il savait qu'il ne pouvait pas plus l'être qu'il l'était en ce moment. Enfin si, il ressentirait sûrement des choses aussi intenses, aussi belles quand ils passeraient à une relation plus physique, mais ce qu'il avait là lui était amplement suffisant. Il la regarda. En penchant un peu plus la tête, le bout de son nez frôlait celui de la jeune femme, ses joues aussi. Ses lèvres frôlèrent les siennes, incitant plus la jeune femme à y goûter. Il souriait, un sourire dont il ne parvenait pas à se défaire. Il était heu-reux. C'était si agréable d'être soi-même, d'être enfin complet. Sourire qui s'élargit quand elle lui avoua qu'il ne l'aidait pas à rester sage. Comme c'est bizarre. Les rôles s'inversaient. Il sourit, effleura ses lèvres des siennes, exprès, sans l'embrasser, alors qu'il demandait "vraiment?" d'une voix légèrement moqueuse. Lorsqu'elle finit, après cette assertion, cette question rhétorique, par capturer ses lèvres à nouveau, ne lui laissant pas le temps d'ajouter autre chose. Il se laissa faire, frémissant quand doucement, à son tour, du bout de la langue, elle dessina sa bouche. Superbe vengeance. Alors, il accepta son baiser, approfondissant leurs échanges. Il ne pouvait plus se passer d'elle, elle était sa drogue, son héroïne. A prendre comme vous voulez, peu importe. Il grogna légèrement quand elle interrompit leur baiser, comme il avait fait brutalement, auparavant. Il acceptait la sentence, légèrement pantois. Il lui demanda, ses yeux pétillant de malice, un sourire aux lèvres qui c'était le plus sauvage des deux. Avant qu'il ne s'embrassent à nouveau, avec fougue et passion. Son sang se mettant encore une fois à bouillir. Doucement, sa main remonta doucement, cherchant son ventre. Enfiévré, il ne remarquait pas qu'il remontait le bas de sa chemise pour coller son ventre contre le sien. D'une voix légèrement rauque, entre deux baisers, il trouva le courage de murmurer

Surtout tu le dis si je vais trop loin...

Ils resteraient sages, pour ce soir. C'était certain, c'était encore trop neuf entre eux. Mais qui a dit qu'il y avait une date butoir pour...Enfin si il y avait une durée normale pour...Non? C'était quand on était prêt, non? Ce soir, le Serdaigle ne sentait pas prêt pour tout ça. Ils avaient le temps. Toute une vie. Seulement, ça serait difficile de se comporter de manière sage et responsable, surtout si elle le provoquait de la sorte. Mais quoi. Ce n'était pas de sa faute si il la désirait autant. Si il l'aimait autant. Alors que dieu lui en soit témoin, il n'allait pas être damné à tout jamais pour ça, quand même. Si? Il aimait. Ce n'était pas de sa faute. Enfin si. Les torts étaient partagés. Mais on ne pouvait pas leur en vouloir. Pas parce qu'ils s'aimaient. Pas parce qu'ils étaient jeunes. Pas pour ça.Il la regarda à nouveau. Ses yeux étaient plus vivants que jamais. Il ne pouvait plus rien leur arriver.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 3 EmptyVen 12 Sep - 0:58

Rebecca n'aimait pas trop la solitude. Bon d'accord... Il était vrai que, parfois, elle aimait s'isoler. Mais, c'était souvent pour se mettre au calme, pour pouvoir réfléchir sans être dérangée par on ne sait quel cancans, dénués de tout sens, de toute logique, de tout intérêt. Ca en devenait vraiment casse-pieds dès fois. Et, il y en avait un qui revenait trop souvent au goût de la Stuart ? Lequel ? Dorian Anderson. Certaines Serdaigles s'étaient faites avoir en beauté. Elles s'étaient offertes à un diable au visage d'ange. Séduites par des paroles mielleuses, elles s'étaient abandonnées dans ses bras. Et après, elles pleuraient toutes les larmes que leur petit corps, comme des madeleines. Parce qu'elles s'étaient faites jeter comme de vieilles chaussettes. Rebecca plaignait leur cruel manque de réflexion. Surtout quand c'était un groupe d'amies qui se faisait - les unes après les autres - royalement embobinées. Ce qui montrait d'autant plus que le manque de jugeote flagrante de certaines personne s'avérait déprimant au possible, désespérant à souhait. Dès fois, Rebecca se sentait prise d'un élan de bonté et de pitié pour ce genre de fille. Mais, n'allait pas pour autant les consoler. Bref, de quoi parlions nous avant ? Ah oui... Des envies de solitudes qui prenaient, de temps à autre, la Stuart. Cette dernière, donc, aimait à se retrouver seule à seule avec elle-même et ses pensées. Un moment de paix dans un havre que personne ne devait trouver. Et si jamais elle était découverte, peu importe, elle se trouvait bien un autre endroit. Elle irait ailleurs, tant qu'elle pouvait à nouveau se retrancher dans sa tranquillité. Elle se pensa alors à ses deux photos de famille préférées. Elle fit comme Will, sans le savoir. Elle s'imagina alors comment elle se serait comporté s'il avait été là ce jour-là. Comment elle se serait tenue. Déjà, elle n'aurait pas été dans les bras de son cher cousin Roberto mais dans ceux de Wilfried. Elle n'aurait pas chercher à le frapper mais au contraire à lui voler un baiser. Elle aurait, à coup sûr, nouer ses bras autour de sa nuque, se contrefichant royalement du fait que sa chaussure avait ce désir secret de s'en aller... Que son chapeau voulait danser au gré du vent. Non... Elle n'aurait regardé que lui, n'aurait fait attention qu'à lui, souriant avec bonheur, le visage radieux. Mario ne l'aurait sûrement pas regardé d'un air dépité. Sans doute aurait-il été ému de voir sa petite-fille heureuse. Et Elena ? Pour sûr qu'elle aurait été attendrie. Sa grand-mère n'était pas insensible à la beauté d'un couple amoureux. Rien qu'en regardant cette "photo raté", on aurait vu sans aucun mal le lien qui unissait Rebecca à Will - et vice versa - ! Mais, le plus flagrant aurait été la deuxième photo. A nouveau, Rebecca n'aurait pas regardé l'objectif. Elle aurait tourné son beau visage vers celui de Will, comme un aimant. Elle aurait sourit, mais, plus discrètement. Un sourire chargé de douceur et d'amour. On n'aurait pas pu voir ses yeux, mais sans aucun doute que ses prunelles auraient brillées d'une lueur passionnée, ardent. Allez savoir comment aurait été Wilfried sur ces deux photos. Peut-être que, comme son aimée, il n'aurait pas regardé l'objectif, préférant se délecter de la vue de son visage que d'autre chose. De plus, Rebecca aurait passé son bras autour de sa taille. Elle aurait, par la même occasion, prouvé que son âme lui appartenait, à défaut de son corps. Enfin... Si, son corps appartenait à Wilfried... Mais, pas encore complètement. Parce quoi... Enfin bref, voilà quoi ! Pas la peine de faire un dessin, vous avez compris ! Elle se rappela aussi du jour où elle avait reçut son autorisation de sortie. Son père, encore un peu réticent au fait d'avoir un quelconque lien avec le monde magique, avait envoyé sa fille à Ste-Mangouste pour y voir une mère absente depuis plus d'une semaine, à cause d'un afflux importants de patients blessés par des créatures magiques. C'est donc avec un certain entrain que la jeune fille s'y était rendu. En même temps, elle en profiterait pour aller sur le Chemin de Traverse. Quand elle était arrivée dans le service où sa mère bossait, Lohelia l'accueillit avec un large sourire, présentant sa fille à ses collègues. Lorsque la petite adolescente de treize ans qu'était Becky à cette époque présenta l'autorisation de sortie à sa mère, cette dernière, d'un geste élégant, avait sortit un stylo de sa blouse blanche. Puis, elle avait demandé à sa fille de lui prêter son dos le temps de signer. Une fois chose faite, la mère raccompagna l'enfant jusqu'à la sortie, lui donnant les dernières recommandations d'usages, de sécurité. Elle lui conseilla alors de bien faire attention. Déposant un baiser maternel sur les joues de la jeune fille, elle la regarda partir, avec ce regard typique d'une mère aimante qui faisait un "au revoir" de la main à sa progéniture. Et Rebecca était partie, joyeusement, sautillante, pétillante de vie ! Un autre moment de sa vie fut tout particulièrement joyeux. Alors qu'ils étaient en Italie, deux années après le douloureux décès d'Elena - qui laissa une énorme place vide derrière elle, tant dans le cœur de son mari que du reste de la famille - Rebecca avait reçu sa lettre contenant les résultats des BUSES. Avec des résultats très honorables, atteignant l'excellence dans certains domaines, ils avaient improvisé une fête en deux temps trois mouvements. Une fête familiale mais extrêmement chaleureuse. Mario promit à sa petite fille de lui en donner une plus belle en son honneur quand elle reviendrait avec le maximum d'ASPIC. Elle se jura de le faire, non pas pour la fête promise, mais pour l'enthousiasme qu'avait montré son grand-père. Il avait eu comme une seconde jeunesse. Un an après, Maria et Roberto arrivèrent avec les mêmes résultats - à peu de choses près - que ceux de Rebecca. Et, tout comme pour eux, une fête leur fut promise. Ils refusèrent, comme Rebecca, mais rien ne pouvait abattre la volonté d'un papy surmotivé. La réussite de sa famille lui faisait un peu oublier la douleur d'avoir perdu cette femme qu'il avait appris à aimer. Son cœur était lié à elle... Comme celui de Rebecca à Will. Le grand-père avait encore trop d'importance pour laisser tomber sa famille dans le but de rejoindre son épouse décédée. Mais, s'il en avait eu la possibilité, sans aucun doute qu'il l'aurait fait. Comme le ferait Rebecca si Wilfried mourrait. Concevoir une vie sans lui serait synonyme d'une mort lente. D'une longue agonie, insupportable. L'amour déraisonné qu'elle éprouvait pour Will, ce désir obsessionnel, tout comme cette passion qui l'animait, seraient des éléments qui la conduirait lentement vers les portes de la folie... Comme la marche d'une mariée vers l'autel - et tant pis si ça n'a aucun rapport ! -

Will était devenu la lumière manquant dans la vie de Rebecca. Il avait décidé d'éclairer ses jours comme elle éclairerait les siens. Sans lui, elle serait une aveugle perdue. Perdue au milieu d'un monde qui lui était désormais bien étrange, trop sombre à son goût. Si elle en avait eu le pouvoir, elle aurait jeté des pots de peintures un peu partout autour d'elle pour mettre un peu de gaieté, de joie dans un monde aussi terne et triste que celui dans lequel les deux adolescents vivaient. Enfin, adolescents... Ils étaient bien plus que des adolescents désormais. Ils avaient franchis un territoire que beaucoup d'autre n'avait pas traversé. Ils avaient franchis l'une des portes qui menaient à l'âge adulte. Ce soir, Rebecca avait laissé derrière elle une partie de son innocence. Elle savait que, plus le temps passerait, et plus être perdrait cette partie de l'enfance qu'elle avait encore en elle. Cette innocence qui ouvrait directement les portes du Paradis... Eh bien... Elle la perdait. Parce qu'elle devenait adulte. Parce qu'elle murissait mais s'ouvrait aussi les portes à des vices plus graves qui, espérons le, n'atteindront jamais la jeune femme. Si Rebecca n'avait pas eu Will dans sa vie, elle se serait rangée, tranquillement, sans faire d'esclandre. Elle aurait "aimé" son mari, aimé ses enfants. Puis, elle aurait vécu une vie... platonique, morne, dénué d'intérêt. Par contre, du côté de la famille, on lui rendrait visite. Parce que chez les Stuart-Di Matteo, la famille, c'était une notion hyper supra méga sacré ! Attention ! On ne laisse pas un membre de la famille de côté. On évite les disputes et parfois on va même jusqu'à trouver un accord (quand ce n'est pas trop important) avec un pierre-feuille-ciseaux. C'est pour vous dire à quel point il serait dramatique que la famille vole en éclat. Chacun perdrait ses repères. Plus aucun ne saurait où ils se trouvent, bref ! Ce serait l'apocalypse familiale, le Drame du siècle (à défaut de la Tempête >.<) Mais, Will était dans sa vie et elle avait franchement bien l'intention de l'intégrer au maximum dans sa famille. Bon okay... Son père aurait du mal à l'accepter. Sa mère serait un peu réticente mais c'est normal, c'est une mère. Mario, lui, serait ravi de voir Will. Bien sûr, il verrait le confort matériel ET spirituel pour sa petite-fille et veillerait à ce que tout soit parfait. Mais, Mario serait ravi de le voir, c'était simplement parce que Will apporterait un nouveau souffle dans la famille, une nouvelle alliance. Un nouveau mariage d'amour (ben oui... Le Nonno voit aussi la notion du mariage dans ses projets). Il y avait longtemps que les mariages arrangés étaient terminés chez les Di Matteo. Et ce depuis le mariage d'Elena et de Mario. Bien sûr, en tant que Sang-Pur, ils étaient toujours un peu réticent de voir leur fille partir avec un Moldu. Mais, le résultat en valait vraiment la peine. Lohelia et Peter était un couple harmonieux, soudés, amoureux. Bien qu'il y ait parfois des commentaires salaces sur la fibre magiques de l'un ou l'esprit purement obtus d'un moldu de l'autre. Il n'empêchait qu'ils s'aimaient. Et, cet art d'aimer semblait s'être transmis à leur fille. Elle aimait aussi. Passionnément. A la folie... Elle était aux portes de la folie. Une folie douce et éternelle. Elle aurait aimé s'abandonner mais ce soir n'était pas encore l'heure. Les découvertes continueraient. Lentement. Sûrement. Une épaule serait dénudée et embrassée avec douceur, provoquant ainsi une vague de plaisir. Et ces éternels baisers, tous de plus en plus animés d'une passion ardente. Ardentes... Comme les grands couples de l'Histoire. Une passion qui les avait mené à la mort... Une mort tragique, certes... Mais, pas dans le cas de Rebecca et Will. Eux, ils iraient aussi jusqu'à la mort... Mais vieux ! Et dans leur sommeil de préférence, pour ne pas trop souffrir. Mais, ils finiraient avec l'autre leur petite vie tranquille. Rebecca se demanda soudain si, à soixante-dix ans, elle serait toujours aussi enfiévrée que ce soir ? Non, peut-être pas... A un âge, il fallait savoir se calmer. Quoi qu'il n'était pas dans les habitudes et dans le dictionnaire de Rebecca de se "calmer". Elle se réfrènerait. Peut-être qu'un jour, le désir ardent s'enfuirait, parce que satisfait. Laissant place à autre chose, de plus calme, de plus doux. Mais, elle aimerait toujours Will. Alors qu'elle en avait besoin, il avait été sa lumière dans sa vie. D'ailleurs, cela lui rappelait quelque chose. Dans les anciennes cérémonies de mariages, privées et chez les gens riches, il y avait une phrase que les époux se disaient... En se tendant une bougie... Si elle se rappelait bien, c'était quelque chose du genre "Comme cette bougie, je promets d'être la lumière dans votre vie." Oui... C'était quelque chose comme ça. Will était sa lumière. Et, comme la chandelle, il était fragile. Car, une flamme s'éteignait facilement. Et la vie pouvait aussi être arrachée brutalement. Il n'y a là aucune allusion à sa maladie mais simplement que, si les Parques le décident, le jeune homme pourrait disparaître de la surface de la Terre aussi rapidement qu'il y était venu. Rebecca savait aussi qu'elle était fragile. Elle était consciente de la fragilité de la vie depuis très longtemps. Depuis ce jour horrible de l'accident, qui avait traumatisé Rebecca. Mais, le fait que Will embrassa son épaule l'avait tiré de ses songes. Restant immobile, elle se pinça les lèvres. Un mot d'ordre... Ne pas lui sauter dessus ! Elle ne voulait pas gâcher leur instant avec un coup de tête. Et puis, de toute façon, d'un côté, elle n'en avait pas envie. Il y avait quand même une certaine fatigue physique et psychique à prendre en considération. Cependant, lui comme elle ne semblait pas prêt à voir ce moment se terminer. Alors qu'elle lui avait demandé s'il avait déjà essayé de venir lui déclarer ses sentiments, il effleura du bout du nez la peau du cou de Rebecca, qui eut un sourire de contentement. Avant qu'il ne déclare ce qu'il disait. Elle l'écouta en silence, se faisant violence pour ne pas intervenir en plein milieu de son discours. Mais, ce qui frappa le plus la jeune fille, ce fut, sans aucun doute, quand il déclara qu'il sortirait de sa vie quand elle le lui demanderait. Les saphirs rencontrèrent les émeraudes et un pli de contrariété barra le front de la jeune femme, qui serra un peu de dents, vexée. Non, pourquoi lui demanderait-elle de sortir de sa vie, voyons ? Elle n'arriverait même pas à envisager une rupture. Déjà que se projeter dans l'avenir avec les vacances lui faisait peur alors si en plus, elle s'amusait à s'imaginer sa vie avec lui en cas de rupture ce fut comme si on lui avait demandé de se couper une jambe. Impossible ! Elle secoua la tête et rétorqua, un peu trop sèchement qu'elle ne l'aurait voulu :


"Non ! Pourquoi te demanderais-je de sortir de ma vie ? Tu y es tellement bien !"
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 3 EmptyVen 12 Sep - 0:58

Il n'avait pas préparé son discours, elle n'avait pas prévu sa phrase. Elle le voulait pour elle toute seule. Chasse gardée ! La première qui s'approcherait ne serait-ce qu'un peu trop près de lui, dans le but de le draguer, en pâtirait violemment. Mais, le pire, c'était qu'elle se découvrait des tendances possessives et jalouses. C'était bon à savoir ça pour éviter de faire une éventuelle connerie. Quoi que cogner une fille - ou un garçon - parce qu'elle ou il avait dépassé les bornes ne dérangerait en rien la jeune femme. Elle le regarda droit dans les yeux et, quand elle lui avait dit qu'elle acceptait de rester dans leur position actuelle, Wilfried eut un... sourire absolument craquant. Fondant littéralement comme neige au soleil, Rebecca se mordilla la lèvre inférieure, complètement subjuguée. Elle ne tiendrait jamais le coup si, en plus, il s'amusait à sourire comme il le faisait. Il déposa à nouveau un baiser à ses lèvres et Rebecca le compara alors à Adonis. A côté, ce bel homme faisait pâle figure. Will était son Adonis, à elle. Elle joua un moment avec la chevalière qu'il lui avait donné et eut un petit sourire. Et elle, qui était-elle pour lui ? Une nymphe ? Une muse ? Laquelle ? Clio ? Calliope ? Ou une déesse ? Aphrodite pour l'amour ou Era pour la symbolique de leur union ? Elle secoua légèrement la tête lorsqu'il déclara qu'il était ravi. Et l'avait embrassé avec un peu de brusquerie. Parce qu'elle ne supportait plus qu'il la nargue, frôlant ses lèvres, lui ordonnant en silence de croquer dans le fruit défendus. Quoi qu'à ce train là, la Pomme du Jardin de la Connaissance était déjà finie... Et une bonne partie des autres aussi. Quand elle avait cessait de l'embrasser, il lui demandait alors qui était le plus sauvage des deux. Un sourire taquin aux lèvre, Rebecca ne put s'empêcher de lui faire remarquer qu'il appréciait aussi ce côté de leur relation. La suite, par contre, reprit la même tournure qu'auparavant. En proie tous deux à des désirs qu'ils ne savaient pas contrôler, Rebecca sentit sa chemise se lever légèrement et poussa un très léger gémissement quand elle sentit Will se rapprocher d'elle. Surprise ? Peur ? Plaisir ? Oh... Un savant mélange des trois. Alors que sa raison - cette idiote - se réveillait, lui ordonnant d'arrêter, Rebecca hocha négativement la tête et souffla :

"T'inquiète... Je te le dirais si tu vas trop loin."

Et leurs échanges passionnés avaient repris. Leurs langues se retrouvaient avec cette même envie, ce même désir frustrant, inassouvis. Alors que Rebecca passait sa main dans le dos du jeune homme, un bruit singulier attira son attention. Elle interrompit l'échange et fronça des sourcils. C'était le bruit d'une porte qui s'ouvrait. Elle se redressa, forçant Will à faire pareil. Puis, elle se tourna vers lui et fit une grimace. Il était temps de rentrer au bercail. De redevenir sage... Jusqu'à la prochaine fois. Pourquoi ? Parce que Fanny Warren avait eu l'envie de se lever. Elle regarda Will et s'écarta, chopant son polo et lui donnant. Qu'il se rhabille ! Tous deux n'étaient pas sensé être ensemble. En silence, elle le regarda, lui faisant comprendre de dire qu'ils étaient ensemble maintenant ferait bizarre. Rebecca eut tout juste le temps de remettre sa cape qu'une Fanny à moitié réveillée atterrit dans la Salle Commune. Rebecca, dont le visage avait reprit une teinte cadavérique, savamment contrôlée pour faire croire au désarroi, la regarda en silence. Fanny lui sourit discrètement et regarda Will. Avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, Rebecca déclara :

"Il traînait dans les couloirs... Je l'ai ramené ici..."

Fanny hocha la tête et lui demanda alors, d'une voix endormie :

"Tu as un peu commencer à manger... Fini et... Va te coucher. Sinon, tu vas être crevée."

Elle tourna les talons et prit la bouteille d'eau qu'elle avait oublié sur la table. Puis, elle remonta dans sa chambre. Rebecca attendit qu'elle ne soit plus là et s'approcha de Will à pas de loup. Lui déposant un tendre baiser sur les lèvres, beaucoup plus calme que ce qu'il y avait eu auparavant, la jeune Bleu et Argent annonça qu'elle allait se coucher. De toute façon, ils se verraient toute la journée demain. L'embrassant à nouveau, un peu plus longuement, elle recula d'un pas et s'écarta à regret de lui. Puis, elle monta les escaliers qui menaient au dortoir des filles et, avant de disparaître du champ de vision de Will, elle se tourna vers lui et lui adressa un signe de la main, comme pour lui signifier "Bonne nuit." Puis, elle partie se coucher... S'endormant difficilement... Mais dormant merveilleusement bien.
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 3 EmptyVen 12 Sep - 17:29

Des fois, il y avait des comportements à ne plus rien comprendre. Comme par exemple, ceux de ces adolescents immatures qu'il avait souvent l'occasion de croiser dans les couloirs, en allant en cours ou en se promenant simplement avant d'aller manger. Il avait sans doute, déjà, considéré tous ces couples avec une pointe d'envie, mais il n'avait jamais voulu précipiter les choses, en se disant qu'il sera sans doute prêt quand il rencontrera son âme soeur. Vous verrez sans doute là les élucubrations rocambolesques d'un grand romantique trop empreint par la poésie et l'art, mais que voulez-vous, Wilfried est comme ça, on ne le changera pas. Vaillamment, il avait attendu son heure, espérant secrètement que celle qu'il aimait en secret depuis longtemps fusse celle qui lui était destinée. Ca faisait toujours sourire Will quand il entendait ces jeunes gens enamourés se dire que ça durera bien toute une vie, pour rompre au final six mois après. Six mois d'illusions engendrées par l'effet de nouveauté qui finissaient par s'envoler dans un coup de vent, sans possibilité de faire quoi que ce soit pour pouvoir réparer les choses. Mais Will, à son tour, était tombé dans ce piège, qui lui faisait croire que leur histoire allait durer toute une vie. Un fait pas si exceptionnel que ça, quand on sait qu'il est de ceux qui avaient une propension à tomber amoureux une fois dans leur vie, et d'une manière forte, démesurée par rapportà l'âge qu'il avait. Il avait longtemps idéalisé l'amour, mais pas au point d'imaginer le vivre tel qu'il le vivait en ce moment. Et elle? Que ressentait-elle? Il songea avec délices au temps qu'ils auraient ensemble pour le découvrir, pour découvrir ce qu'elle était. Il n'y avait pas nécessairement une raison qui faisait qu'il l'aimait. Il l'aimait, point. Pourquoi chercher absolument à justifier tout ça? Certaines choses ne se justifiaient pas. Une équation mathématique pouvait résoudre le moindre problème de l'univers, mais pas l'attirance physique et l'amour passionné que Wilfried ressentait pour Rebecca. Un esprit trop rationnel aurait fui face à une telle assertion, mais que voulez-vous, les maths ne peuvent pas tout expliquer. C'est précisément ce qui faisait que la soirée avait été tellement magique, avec l'alchimie entre leurs deux corps, les sensations qu'ils éprouvaient quand leurs peaux se touchaient, quand ils s'embrassaient. Il souhaitait de toutes ses fibres que ça ne s'arrête jamais, surtout après avoir été mis à rude épreuve comme c'était le cas en ce moment. Il la regardait, songeur, en se demandant quel genre de couple ils seraient. Enfin, en public, hein, vous en avez eu un bref aperçu en ce qui concernait le privé. Ils ne resteraient pas de leur côté, c'était certain. D'une, parce qu'il ne le pourrait pas, de deux, parce qu'il voudra constamment la toucher, jouer avec ses doigts, ses cheveux ou autre. Il la prendait dans ses bras, embrasserait son cou, chercherait ses lèvres, serrerait sa main dans la sienne, enlacerait ses doigts avec les siens, bref, ça se verrait qu'ils étaient ensemble. Mais ils ne seraient pas comme tous les autres. Pas un petit bisou échangé à la sortie d'un cours, ou encore juste se tenir la main en parlant à des amis. Il l'embrasserait à chaque fois passionnément, et au lieu de lui tenir la main il entourerait de ses bras ses épaules, en posant le menton dessus. Ils s'aimaient comme des adultes, mais rien ne les empêchaient de se comporter commes des enfants si ils le désiraient. Il savait aussi qu'ils se lanceraient des piques, que, têtus comme des mules, ils changeraient difficilement d'avis, mais ils finiraient par céder, ou trouver un consensus. Ils se disputeraient, inévitablement. Mais ils ne se feraient jamais la tête trop longtemps. Un jour, inmanquablement, ils auraient une relation plus physique que celle qu'ils avaient actuellement. Oui, vous aurez compris de quoi je veux parler. Je ne pense pas qu'il soit utile de disserter pendant trois cent mille pages sur le sujet, surtout que ce n'est pas mais absolument pas encore d'actualité. Il savait que ça arrivera quand ça arrivera, et qu'il sera prêt quand ça sera le moment. Il est inutile de faire des plans sur la comète, ce soir il ne se passerait rien. Comme dans les prochains jours. Enfin. Rien se passer. C'était un bien grand mot, car ils avaient tellement vécu. Mais ils n'envisageaient pas de s'aventurer par là pour le moment. Ils étaient encore au stade de découvrir les singularités de l'un et de l'autre, ce qui faisait qu'ils étaient si spéciaux aux yeux de l'autre. Ils apprendraient à s'apprécier davantage, tout en laissant libre cours à leur passion, à l'immense amour qui les animait. Il s'était aventuré sur une pente trés glissante, qui pourrait causer sa perte en cas de chute, mais il ne regrettait rien. Il ne regretterait jamais rien venant de sa part, sauf peut être si ils passaient à un autre aspect de leur relation trop tôt. Bien sûr, il y aurait encore des inconnues dans l'équation, du genre ce qu'il en serait advenu si il avait trouvé les mots pour aller lui parler de lui même plus tôt. Mais leur relation aurait perdu tout son charme si il s'était contenté d'un simple "tu veux sortir avec moi?" avec le "oui" qui allait avec. Non, ce qui faisait la magie de leur lien, c'était qu'il s'était tissé tout seul, sans qu'ils puissent y faire quoi que ce soit. Au début de la soirée, ils étaient encore timides et réservés, découvrant par le toucher le visage de l'autre, s'étonnant d'entendre leurs coeurs battre autant, puis ils s'étaient embrassés. Le premier avait été doux, et laborieux parce qu'ils n'avaient pas d'expérience, mais les suivants étaient ardents et passionnés, pleins d'un désir inassouvi et empreints de sensualités. Si au départ, leur étreinte s'était voulu protectrice, les préservant de l'hostilité du monde extérieur, après, leur étreintes devenaient passionnées. Si leur toucher était au début relativement timide et hésitant, alors que la soirée avançait, ils dévenaient de plus en plus assurés et sensuels, tout en gardant à l'esprit que le corps de l'autre leur était inconnu, bien qu'en théorie ils s'appartenaient entièrement. Mintenant, ils étaient trop attachés l'un à l'autre, inséparables, s'aimant plus que de raison, plus qu'il ne se serait cru capable.

Will se demandait comment sa famille prendrait le fait qu'il avait quelqu'un dans sa vie, désormais. Ils n'avaient pas besoin de savoir qu'ils étaient fous amoureux l'un de l'autre, mais bon, ls n'avaient pas non plus besoin de savoir qu'ils se désiraient entièrement, qu'ils s'aimaient passionnément. Orianne, pour sûr, en ferait une affaire d'état, limite à s'accrocher aux tringles des rideaux, comme si une quelconque souris menaçait de venir lui mordre les orteils (dont les ongles sont impeccablement vernis d'un rouge carmin). Mais elle finirait par l'accepter, à défaut de s'en foutre complètement. En tout cas, Will finirait par rompre totalement avec la tradition familiale qu'est le mariage arrangé. Ca risquait de ne pas passer le fait qu'elle soit une sang-mêlée, mais qu'importe. Si ils ne voulaient pas d'elle, il partirait avec elle, c'est aussi simple que celui là. Le priver de celle qu'il aimait reviendrait à priver un oiseau de ses ailes. Impensable, en d'autres termes. Petipa serait content, de voir une nouvelle tête. Malgré la maladie qui le clouait tout le temps au lit, Petipa n'en était pas moins trés sociable, et il dépérissait tout seul. Melody serait jalouse, à défaut de lui faire une scène pour un motif pareil. Glenn? Si il en avait rien à faire qu'il ait décroché ses BUSE, il n'en aurait certainement rien à faire qu'il ait une copine. Sauf que. Peut être que ça serait le détonnateur. Surtout si il lui annonçait du jour au lendemain qu'il envisageait de s'installer quelque part avec sa petite-amie après ses études. Ca le ferait d'autant plus bondir si il se mettait à lui parler de mariage. Ca alors, Glenn s'en moquait de ses projets d'avenir, de ses réussites, de ses échecs, mais il aurait le cran de s'opposer à leur relation si ça l'arrangeait. C'était ce qui le faisait le plus se marrer, entre guillemets, parce que son père n'avait jamais pris la peine de prendre part dans son éducation. Et en son for intérieur, il se disait que ce n'était pas maintenant que ça commencerait. Herbert, alors. Lui, qu'en penserait-il? Réticent. D'emblée. Il n'y avait pas, à sa connaissance, un seul sang-mêlé sur le territoire des Wellington *sigh*, alors le fait qu'elle y vive était exclu. Mais peut être que le partiarche finirait par accepter l'idée, surtout en voyant son petit-fils et Rebecca si heureux ensemble, si amoureux, si inséparables. Ca lui rappellerait sûrement l'époque ou il était encore avec Martha. La vieille dame était morte avant sa naissance, mais n'empêche qu'Herbert l'avait aimée. Martha Wellington, née Spencer, était une femme aimante, ce qui manquait cruellement dans le manoir de Lairg. Là bas, toutes les femmes étaient glaciales, fières et orgueilleuses. Et riches. Il sourit doucement en imaginant Rebecca là bas. Une femme douce, passionnée, aimante et ardente, comparé aux dames de glace qui peuplaient le manoir. Elle apporterait un souffle de vie dans l'environnement mortel des Wellington, pour tous elle serait une bouffée d'air, un bol d'oxygène, un formidable rai de lumière et autant d'énergie. Elle réchaufferait les murs de cette demeure, comme une étoile, rayonnante et magnifique. Son étoile, à lui tout seul. Parce qu'il imaginait bien la réaction de Franklin, Doughlas, Clancy et ses autres cousins quand ils la verraient. Et il seraient obligés de leur faire comprendre que même en rêve, ils ne pourraient la toucher autrement que pour lui dire bonjour le matin et au revoir le soir. Parce qu'en plus de ça, il était jaloux et possessif, mais quand même. Maintenant qu'il l'avait, il ne comptait plus la lâcher. Elle l'avait tellement changé, il avait l'impression d'être devenu un homme meilleur, quelqu'un de bien. Elle lui donnait tout l'amour qu'il n'avait jamais eu dans sa vie parce qu'il n'était qu'un gosse qui devait être élevé à la dure pour réussir dans la vie. Chez les Wellington, l'éducation était un enfer. Ils serraient la vis pour les conditionner dans une idéologie qui ne serait jamais la leur...Dans l'exemple de Will, cela faisait bien évidemment allusion au fait que les Wellington étaient des sympathisants à Tête de Serpent et que Will était déterminé à devenir Auror coûte que coûte. Will a suivi la même éducation que Melody ou Petipa, mais ils étaient trés différents. Melody était dans la trempe d'Orianne, sauf que, comparé à cette dernière, la petite soeur de Will était capable d'aimer et de se faire aimer. Will, lui, croyait en l'amour véritable, avec un grand A, qui lui ferait perdre la tête comme c'était le cas en ce moment. Le Serdaigle était avant tout un poète, animé de la douce folie et de l'idéalisme de l'artiste, ayant cette propension à aimer les gens pour ce qu'ils étaient et non pour ce qu'ils paraissaient être. Will aimait Rebecca profondément, fermant les yeux sur ses menus défauts car chacun en avait un, d'être humains et par extensions, imparfaits. Mais c'était parce qu'ils étaient mortels que leur relation était d'autant plus belle, car ça pouvait s'arrêter à n'importe quel moment. Vivre était beau parce que chaque moment pouvait être le dernier. Et vivre sa vie comme il se devait était un cadeau de fait à Dieu. Ce dernier serait outré de les voir se détruire alors qu'ils leur avaient fait don de quelque chose d'aussi beau. Alors, il se promit, intérieurement, d'en prendre soin. D'entretenir la flamme jusqu'à ce que la mort ne les sépare. Bien sûr, ils ne se désireront plus autant une fois la cinquantaine passée, c'était toujours comme ça de toutes façons, mais ils s'aimeront d'autant plus. Ils vivront aussi longtemps qu'ils le pourront, et si jamais le sort en décidait autrement, Will n'hésiterait pas à disparaître lui aussi. Sauf si...Ils avaient un jour une famille. Il ne pourrait pas se résoudre à les laisser, surtout pas à Orianne, à Glenn, ou encore aux autres membres de la famille. Alors il mourrait à petit feu, sombrant dans la dépression, noyant son chagrin dans l'alcool, inconsolable d'avoir perdu celui qu'il a aimé. Il souhaitera ardemment que tout s'arrête pour lui, qu'on le laisse partir. Il la regarda. Il ne voulait pas la perdre. Alors, il lui dit. Ce qu'il avait dit avec sincérité. Ce qui la fit se renfrogner au bout d'un moment, quand il lui dit qu'il ne sortira de sa vie que quand elle le lui en fera la prière. Il acquiesça, et chercha à nouveau sa bouche, alors qu'elle murmura assez sèchement qu'elle ne l'en ferait jamais sortir. Il acquiesça lentement, avant de murmurer à son tour.


Je ne sais pas. Mais je voulais que tu le saches.
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Wilfried I. E. Wellington
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Il la regarda encore, la couvant de son regard à la fois doux et ardent. Il était toujours étonné de voir la facilité avec laquelle il se livrait à elle. Il lui sourit, et il la regarda, amusé, fondre complètement. Il appuya à nouveau son front contre le sien. Il se jura alors de ne jamais la faire pleurer, il ne voulait plus voir son visage ravagé par les larmes. Il ne voulait pas que ce soit à cause de lui. Ni à cause de quoi que ce soit d'autre, d'ailleurs. Il voulait la rendre la plus heureuse possible, faire de sa vie quelque chose de bien, d'inoubliable. De parfait. De connaître la félicité telle que la décrivaient les poètes, de surmonter ensemble les épreuves. Il était un peu trop utopique, mais il y croyait. Après tout, tout devenait possible quand on s'en donnait les moyens. Et il se décarcasserait pour qu'elle ait la meilleure vie qu'il soit. Avec lui. Avec leurs enfants si ils en ont un jour. Car c'était sûr qu'ils en auraient, c'était important pour lui. Il voudrait être damné à tout jamais si cela pouvait lui permettre d'avoir un bonheur parfait. Il la regarda. Elle était sa muse. Pas Clio, pas Calliope. Juste Rebecca, les noms de la mythologie grecque étaient tellement impersonnels quand il s'agissait de faire une comparaison comme celle qu'il s'amusait à faire en ce moment. Elle était sa source d'énergie, son inspiration, sa vie. Il la voulait elle, et rien qu'elle. Il continuerait à écrire ses poèmes, à jouer ses mélodies. Demain peut être, il lui jouera Le Canon, bien sûr, son morceau préféré, mais il lui jouera aussi le morceau qu'il a commencé à élaborer pour le mariage de Clancy. Peut être qu'un jour il partagera avec elle tout ce qu'elle a pu lui inspirer. Mais ça n'avait rien d'urgent. Ils avaient toute la vie pour ce faire. Et il ne comptait pas en démordre de sitôt. Ce soir, ils en resteraient là, avec l'espoir de se revoir le lendemain. Et les jours suivants. Pour le moment, il avait tout ce qu'il voulait. Il la regarda jouer avec la chevalière qu'elle aurait un jour elle aussi. même si pour le moment, c'était la sienne. Celle de Will. Elle lui allait tellement bien. Il sourit à son tour, timidement, cette fois. Puis ils s'étaient embrassés. A nouveau, le feu, la passion, le désir. La tempête. Qui mettait à mal tous ses sens, mais c'était tellement beau. Alors il avait cherché son ventre, se collant à elle alors qu'il remontait sa chemise. Elle lui disait de ne pas s'inquiéter. Alors il ne s'inquiéta pas. Il l'embrassa avec fougue, répondant à ses baisers avec ardeur, laissant leurs langues s'apprécier à nouveau, se mêler dans leur danse sensuelle et qui les laissait haletants. Lassant à nouveau leur désir s'exprimer, librement. Retrouvant de cette façon une liberté dont ils étaient quotidiennement privés. Il aurait voulu être un cerf-volant, pour s'échapper dans le ciel bleu, se laisser porter au gré du vent. Au diable son vertige. Il voulait voler, et il n'y avait jamais été aussi proche. Il regrettait que leurs esprits ne puissent se mélanger, retenus par leurs corps, par leurs vêtements. Il aurait voulu déboutonner sa chemise, mais lui aussi entendit un bruit significatif. Quelqu'un déboulait, ici et maintenant! Il gromella quand il dut se relever, frustré et surtout haletant. Il reprit sans rechigner le polo que Rebecca lui tendait, qu'il enfila vite-fait. Fanny Warren arriva alors. Une des amies de Rebecca. Cette dernière fut rapide, à retrouver un air normal. Enfin, avec l'air qu'elle était censée avoir en ayant quitté la pièce, tout à l'heure. Il l'écouta dire à Fanny qu'elle l'avait chopé en train de vadrouiller dans les couloirs.

Tu l'aurais vue crier.

Tiens, Rebecca, c'était sa petite vengeance pour faire croire à son malheur alors que quelques secondes plus tôt elle était vibrante de passion, sensuelle et trés amoureuse. Néanmoins, il joua le jeu. Il s'efforça d'adopter l'air de quelqu'un qui se serait fait prendre en pleine nuit dans les couloirs et qui se serait fait punir. Il ne savait pas aussi bien jouer la comédie qu'elle, et il se félicitait qu'elle soit plus loin de lui qu'elle l'était de Rebecca, car de là où elle était, elle ne pouvait pas voir son regard qui brillait encore de passion, encore fou d'amour et d'un tas d'entre chose. En tout cas, loin de l'idée qu'on se faisait habituellement d'un un regard noir et dépité. Fanny leur adressa un sourire endormi, puis elle conseilla Rebecca d'aller se coucher. Réprimant de toutes ses forces un sourire qui menaçait de mettre en l'air tout son stratagème. Il pensait évidemment à toutes les questions qu'allaient lui poser ses copines, et il ne sera pas là malheureusement pour l'aider à y répondre. Où était la justice là dedans? Nulle part, mais qui a dit que la situation était juste? Il haussa les épaules d'un air blasé, puis il amorça un pas pour partir, quand Fanny s'éloigna avant qu'il ait eu le temps de faire quoi que ce soit. Il frémit quand elle se rapprocha de lui à nouveau et quand elle l'embrassa trés tendrement. Il opina discrètement quand elle lui dit qu'elle allait se coucher. Il lui annonça à son tour qu'il l'attendrait demain au petit-déjeuner, ou au pire, caché quelque part dans son lit à bladaquin, en train de souffir le martyre. En la gratifiant au passage d'un clin d'oeil. Puis elle l'embrassa, plus longuement. Avant de s'éloigner. Voilà. C'était fini pour ce soir. Mais il y aurait plein d'autres soirs, du moins l'espérait-il. Alors il la laissa partir, à regret. Sachant que demain ils seraient ensemble, tous les deux, rien que tous les deux. Il lui adressa un petit "au revoir" d'une main un peu gauche, un sourire idiot aux lèvres, avant de monter à son tour quatre à quatre les marches menant à son dortoir. Il s'affala dans son lit, discrètement, sans se déshabiller, les yeux fermés, un sourire aux lèvres. Sourire qui ne s'évanouit que quand il s'endormit pour de bon, chassant du même coup ses sempiternels cauchemars.


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