Black Circle: Evil Never Dies
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 [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]

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Rebecca Stuart
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptySam 16 Aoû - 20:07

La journée ne s'était guère déroulée selon des les désirs de Rebecca. Certes, elle s'était levée assez tôt (entre six et sept heures). Elle avait flâné dans la salle de bains, pour détendre des muscles endolories par une courte nuit ou encore d'arranger les fichues cernes qui naissaient sous ses yeux. Elle était sortie, tout en se battant, comme à chaque matin, avec sa cravate, jusqu'à ce que, victorieuse, elle ait le dessus sur le bout de tissus. Elle avait tenté de rire avec ses deux meilleures amies, s'était prise la tête violemment avec cet Ulrichounet de malheur et pis encore ! Caleb l'avait tout simplement dénigré. C'était donc dans une peine incommensurable qu'elle l'avait vu. Elle l'avait ensuite désiré. Désir qui ne s'éloignait pas. Désir qui la prenait encore et encore, la consumant, la rendant fébrile. Elle ne se lassait pas de ses lèvres, du contact avec sa peau. L'amour est un sentiment douloureux, très douloureux. Ca, elle le savait parfaitement bien. Mais jamais elle n'avait été aussi heureuse à l'idée qu'elle allait souffrir par la suite. Non pas que Rebecca soit masochiste, mais tout simplement parce que cette douleur était une bonne douleur. Comme certaines formes de stress. Cette douleur lui fouetterait le sang, la motivant encore et toujours pour retrouver sa moitié. Parce qu'elle le sentait, elle le savait : les jours sans Will seraient certainement les plus longs de son existence. Si Cupidon avait tendance à tirer ses flèches un peu n'importe comment (Rebecca plaignant de plus en plus Evangeline), il savait parfois bien faire les choses. Il suffisait simplement de regarder ses parents. Un moldu avec une sorcière, certes, c'était difficile à admettre. Soit. Mais, même si ledit moldu répugnait à utiliser tout ce qui touchait au monde magique, il aimait sa femme pour ce qu'il était... Même s'il avait de nettes tendances à l'intolérance - tendance bien vite réfréner par une Becky enragé ou par une Mme Stuart pas très commode -. Mais, ils étaient ensemble, ils s'aimaient, c'était sûrement le plus beau. Et, de cet amour était né Rebecca. Ça, c'est sûrement le plus magnifique. Ou au lieu de rechercher ses parents, il suffisait de voir Wilfried Wellington et Rebecca Stuart pour comprendre que parfois, ce cher dieu Amour ne faisait pas les choses à l'aveuglette.

Rebecca souriait intérieurement à la pensée de ses prochaines vacances en famille. Qui dit vacance en famille dit forcément éloignement avec Will. Et là, ça promettait d'être... Rock'n'Roll ? Une ambiance pour le moins difficile à supporter. Parce que déjà que Rebecca était du genre à réagir au quart de tour, là, elle aurait les nerfs encore plus à fleur de peau. Elle se sentirait incomplète, vidée d'une essence importante à son bon fonctionnement. Cette essence ne serait personne d'autre que Will. Une pièce pourrait être remplie par une dizaine, une centaine de personne, Rebecca la trouverait vide. Pour elle, tant que lui ne sera pas là, rien ne serait entier. Est-ce que, avec le temps, cette ardeur s'atténuerait ? Peut-être, elle ne savait pas. Il y avait des passions qui ne s'éteignaient pas ou très difficilement. Sartre disait, « L'Enfer, c'est les autres ». C'était vrai. Mais, Will était son paradis, son havre de paix. Là où elle pourrait mettre son cœur à nu sans avoir peur d'être ridicule, sans avoir cette crainte de ne pas être comprise ou d'être mal jugée. Avec Will, elle en était persuadée, jamais elle n'aurait ce genre de soucis. Alors qu'elle avait passé ses mains sous le haut du jeune homme, elle n'avait pas prévu sa dérobade et rougit légèrement quand il lui vola un baiser. D'une rare tendresse... Il n'avait pas envie d'être fair-play ? Parfait... Elle serait sa tortionnaire ! Elle n'avait jamais eu de réaction aussi extrême avec qui que ce soit. Un sourire, quelque peu carnassier, se teintant d'une tendresse non feinte, naquit sur les lèvres, illuminant le visage de la jeune femme. Ce serait des piques, de temps à autre. Elle l'écoutait, il l'écoutait. Ils s'apprenaient par les gestes, par les paroles. Parfois, le silence était révélateur de bien des choses, mais dans leur cas, ils avaient besoin de parler. Ce n'était pas des mots inutiles... Mais, leur soudaine proximité, cet embrasement et surtout ce désir difficilement dissimulable était réprimé par l'Eglise. Rien à faire ! Rebecca vivait sa vie comme bon l'entendait. Et que Dieu la pardonne pour son ou ses blasphèmes. Mais, elle aimait ! Et si Dieu était amour, alors il ne pouvait que comprendre. Les ecclésiastiques n'étaient que des imbéciles, qui ne comprenait rie à la vie. Elle poussa un léger soupir indéchiffrable quand Will lui mordilla, avec douceur, le bout de ses doigts. Par vengeance, elle avait remis ses mains sous son polo... Et, il semblait appréciait sans vraiment apprécier la froideur de ses mains. Il les avait prise et, se penchant à son oreille, lui susurra ces mots qui firent à nouveau frémir la jeune fille. Son souffle chaud dans sa nuque, elle rétorqua alors :


« Ça devrait l'être, mais, ça ne l'est pas... Je mettrais mes mains si je veux... »

Elle avait alors mentionné son âge... En rigolant, elle lui avait demandé un respect sans borne. Il l'embrassait sur chaque phalange, faisant sauter son cœur violemment dans sa poitrine à chacun de ses baiser. Il s'était soudainement écarté d'elle et lui avait prit la main, avec galanterie. Rebecca s'était crue dans un de ses films en noir et blanc, où l'homme faisait un baise-main. Ce que Will fit. Rebecca se mit à rougir, légèrement, et eut un large sourire alors que Will était hilare. Elle écarta les bras, pour le prendre ensuite, tout comme lui. Oui, souffla t-elle, c'était suffisant comme marque de respect. C'est alors que, quand elle parlait de l'Ecosse, elle ressentit un légère mélancolie. Elle n'y était jamais allé et soudainement, rêva d'y mettre un jour les pieds. Elle partagea sa mélancolie jusqu'à ce qu'il fasse mention du Whisky. Elle s'écarta légèrement, toujours dans ses bras néanmoins, et arqua un sourcil, l'air un peu surprise. Mais pourquoi donc parlait-il du Whisky ? Elle eut un petit rire et mit sa tête contre le creu de l'épaule du jeune homme. Elle nota alors qu'il était plus grand qu'elle... Il lui en avait fallu du temps. Elle annonça alors :

« Mon père adore le Whisky... Tu me donnes une idée de cadeau pour Noël ! Moi qui séchait déjà...»

Elle leva la tête quand il l'embrassa dans le cou. Si Majandra passait par là, elle risquait fort de pêter un plomb. Au pire, Rebecca et Will apprendraient à voler en deux temps trois mouvement... Ou pas... La jeune femme se colla plus contre lui et passa une main dans ses cheveux. Et lui ? Que lui acheter à Noël ? Elle se rendit alors compte qu'elle ne savait pas ce qu'il aimait. Entre deux baiser dans la nuque, elle lâcha :

« Quels sont tes hobbys ? Je veux dire... A quoi aimes-tu tant passer tes journées ? Que ce soit à Poudlard ou ailleurs ? »

Elle le regarda droit dans les yeux et se fut à son tour de l'embrasser dans la nuque. Par la même occasion, elle cachait ce désir ardent qui venait soudainement de naître dans son regard. Elle fit glisser sa main le long de la nuque, puis du dos du jeune homme, pour le serrer avec tendresse.


Dernière édition par Rebecca Stuart le Mar 2 Sep - 21:56, édité 1 fois
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Wilfried I. E. Wellington
Serdaigle - 7eme Année
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Wilfried I. E. Wellington


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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptySam 16 Aoû - 20:56

Il y a des jours avec et des jours sans. Des jours sans où on se sentait dans une déprime constante, où rien ne pouvait nous ravir. Il y avait des jours avec, où on avait l'impression de planer. Si il y avait cinquante jours sans, il y en avait un seul qui était avec. La vie comptait bien plus de peines que de joies, mais quand la joie venait, plus rien ne comptait alors, c'était tout simplement magique. Ca valait franchement la peine d'attendre. Quitte à souffrir encore pendant cinquante jours, tant que le cinquante-et-unième serait du pur bonheur. C'était, en gros, la leçon de la vie qu'avait retenu Will. Et pour cause, c'était significatif, il n'avait pas eu beaucoup d'occasions de connaître un tel bonheur, ses moments heureux ne se contaient que sur les doigts d'une main. Quand il avait du faire un patronus, quand ils les avaient étudiés en classe une paire d'années auparavant, il avait bien galéré pour trouver un moment heureux qui servirait d'essence à son patronus. Mais là, si ils devaient les étudier à nouveau, pour sûr que son patronus serait vraiment réussi. Car c'est sans contester ce moment là auquel Will penserait en lançant "Spero Patronum". Il avait sa propre opinion concernant le Felix Felicis. D'accord, c'était bien sympa cette idée de chance en bouteille, mais quand l'instant d'euphorie serait passé, il ne serait plus rien, juste...Comme un drogué après avoir cessé de planer. Mais là, il avait l'impression d'avoir plongé dans un bain de Felix Felicis qui l'avait trempé jusqu'aux os, imprégné chaque fibre de son corps, et dont les effets se dissiperaient dans fort longtemps, si ils n'étaient pas irrémédiables. Bref, dans cette tour d'Astronomie, Will avait connu un moment d'une rare intensité, un rare bonheur qui savait se faire désirer, qui savait être éphémère. Mais tant qu'elle serait là, qu'elle serait heureuse, alors il le serait aussi. C'était aussi simple que cela. Il avait contre elle celle qu'il aimerait pendant longtemps, trés longtemps, même si il ne lui avait pas encore dit de vive-voix. Tant pis, ça sera pour une autre fois. Parfois, il fallait savoir se passer de commentaires. Et se taire quand il le fallait. Certes, le silence était entrecoupé par des paroles visant juste à ce qu'ils se connaissent mieux l'un l'autre -ou tout simplement des remarques en l'air pour s'amuser, car si tout était sérieux et formel, ça ne serait pas drôle.

Ils devraient se séparer, c'est certain. Enfin, pas se séparer dans le sens rompre -si c'était le cas, ça le tuerait probablement, ou alors il serait complètement détruit-, mais se séparer dans le sens...la distance. Bah oui, tous majeurs qu'ils étaient presque, au regard de la loi, cela s'entend, ils étaient encore trop jeunes pour songer à vivre ensemble. Ils devraient donc retourner dans leurs familles respectives...Mais quand viendraient les vacances d'été, que deviendraient-ils? Ils ne reviendront plus à Poudlard, l'an prochain. Elle vivait à Londres, il vivait dans les Highlands, dans le nord de l'Ecosse. Problématique. Mais il faudra remédier à cette situation. Trés rapidement, sinon il commencerait à dépérir. Etre ensemble quelque part n'était finalement pas une mauvaise idée. Car il était clair que maintenant, ça ne serait pas "il" et "elle", mais "ils" au pluriel, le "ils" englobant Rebecca et lui, car c'était comme ça qu'il voyait le futur. Maintenant qu'il l'avait, il se demandait comment il avait fait pour vivre sans elle. Bon, d'accord, ça pouvait se concevoir, jusqu'à ce matin, il accomplissait ce qu'il faisait tous les matins depuis perpette. Mais le sempiternel rituel continuerait-il d'être si elle n'était plus là, maintenant qu'elle était entrée dans sa vie? Rien n'était moins sûr. Ce qui faisait, techniquement, que chaque moment passés ensemble était précieux, et qu'au fil des mois ils se feraient de plus en plus rares. Il n'y avait plus moyen. Ils devraient se retrouver, d'une manière où d'une autre. Cet été, ça allait être infernal. Déjà que Will n'aimait pas l'été, mais là...Il prendrait en horreur les grandes vacances, c'était certain.

Il se demanda un instant ce qui se passait -toujours en train de planer, déconnecté de la logique et de l'Immuable, rappelons-le- quand elle afficha ce sourire carnassier. Il lui jeta un regard brièvement suspicieux, se demandant bien ce qu'elle avait en tête, mais il ne se posa pas plus de questions que ça. Humblement, il attendait son châtiment, pour s'être dérobé. Il était prêt à affronter le courroux de sa belle. Il se contenta d'afficher un sourire légèrement narquois, comme si il lui demandait "eh bien, qu'est ce que t'attends", mais il rendit les armes quand il vit son sourire. Hum. Il allait devoir être prudent avec ça. Il savait que désormais, elle serait sa force comme sa faiblesse. Elle permettrait certes de traverser des épreuves, de subir les aléas de la vie presque sans dommages, mais en contrepartie, elle avait le pouvoir de le faire céder à ses caprices ou n'importe quoi d'autre. Il savait aussi qu'il ne lui dirait pas souvent "non". C'est qu'il deviendrait faible, Wilfried Wellington? Hum. Il lui lança à nouveau un regard réprobateur, teinté d'amusement et aussi d'amour. Il savait aussi qu'il ne pourrait pas s'empêcher de jouer les protecteurs, jetant un regard noir à tous ceux qui oseraient l'approcher de près. Car si il pouvait vivre avec elle un bonheur intense, il ne couperait pas aux affres de la jalousie. C'était le prix à payer.Mais il pouvait lui faire confiance, il lui faisait confiance. D'habitude, il accordait sa confiance trés difficilement, et quand on arrivait à l'obtenir, ladite confiance restait pleine de circonspection, mais Rebecca bénéficiait de sa confiance aveugle, celle qu'il accordait trés rarement, pour ainsi-dire jamais. Il soupira quand elle remit ses mains sous son polo, pour se venger. Tout en lui rétorquant qu'elle pouvait mettre ses mains où elle le voulait. Nouveau vrai-faux regard réprobateur.


AH, LES FEMMES!

Il avait râlé, certes, mais avec beaucoup de tendresse. Quand il lui fit un baise-main, il l'avait vue rougir, avant de sourire. Il caressa rapidement la joue de sa compagne, puis il reprit ses mains dans les siennes, avant de la serrer dans ses bras. Elle la vit s'écarter légèrement quand il mentionna le Whisky, avant d'arquer un sourcil. Will avait amorcé un mouvement pour apaiser du bout des doigts le pli de contrariété qui barrait son front, mais elle se mit à rire avant de se blottir à nouveau contre lui. Il laissa retomber son bras mollement. Il attrapa sa main, alors qu'elle lui disait que son père adorait le whisky. Et qu'elle allait lui en offrir pour noël. Soit. Il afficha un sourire un peu tordu, puis il prit son autre main, avant de l'embrasser dans le cou. Elle passa une main dans ses cheveux.Ses hobbys? Hum, facile. Il s'approcha à nouveau de son oreille, puis il murmura.

LE PIANO. J'EN JOUE DEPUIS QUE J'AI QUATRE ANS. J'AIME PARTICULIEREMENT JOUER LE CANON, DE PACHELBEL ET LA MOLDAU, DE SMETANA. ET QUAND JE NE JOUE PAS DU PIANO, J'ECRIS.

Une fois qu'il eut une de ses mains dans chacune des siennes, il la fit tourner sur elle même, jusqu'à ce qu'elle lui tourne le dos. Leurs bras étaient emmêlés, légèrement tarabiscotés, mais il s'approcha d'elle, et murmura dans son cou.

PAR CONTRE, JE SUIS UN TRES MAUVAIS DANSEUR.

Il la fit tourner encore une fois, de façon à ce qu'elle se retrouve face à lui. Il posa ses mains dans le bas de son dos, en l'attirant contre lui. Il l'embrassa à nouveau. Ses lèvres se firent plus pressantes, pleines de désir et d'avidité. Un baiser certes plus mature, plus adultes. Il lâcha ses hanches pour soulever à nouveau ses cheveux, cherchant à approfondir encore leurs échanges. Puis, il interrompit brusquement leur baiser, et souffla, le ton légèrement haletant.

ET TOI? A QUOI TU PASSES TES JOURNEES? QU'EST CE QUE TU AIMES?
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyDim 17 Aoû - 2:33

La chance n'est pas quelque chose qui s'attrape. Pour Rebecca, personne n'est ni chanceux ni malchanceux. Parfois, certaines personnes attendaient leur bonheur beaucoup plus longtemps qu'une autre. Quand on parle de bonheur, on parle bien sûr de celui qui transporte au Septième Ciel, qui vous empêche de parler correctement et de penser correctement. Un bonheur pur et parfait, qui est rare et pourtant très intense – comme celui que vivait Rebecca avec Will – Nous ne parlons bien sûr pas des petites joies de la vie quotidienne, qui viennent la ponctuer de temps à autre, afin d'éviter une sorte d'enracinement, d'embourbement, d'installation de la routine qui, en fait, est fatale pour l'être humain. Pour Rebecca, le bonheur était quelque chose d'intensément magique. Il fallait le vivre pour le connaître. Car le bonheur, le vrai, n'est possible que quand il est partagé avec l'être que l'on aimait. Rebecca avait été heureuse durant sa vie. Mais, il lui avait toujours manqué quelque chose. Les joies qu'elle recevait de la vie n'était jamais complète. Parfois, elle se plaignait. C'était normal, elle avait un goût amer sur les lèvres, dans la bouche, parce qu'à ses côtés, il manquait quelque chose. Il y avait ce petit quelque chose en moins qu'elle n'avait pas le droit d'avoir. Soit parce qu'elle était trop jeune. Soit parce que ce n'était pas le bon moment. Mais, elle avait fini par l'avoir et franchement ! Par quoi dû t-elle passer pour l'obtenir ? Le désenchantement, la douleur, la désillusion. Mais, après tout, le bonheur qu'elle avait maintenant n'en était que plus grand. Alors, franchement, souffrir n'était peut-être pas si terrible quand on savait que l'on serait heureux. Peut-être pas le jour-même, mais le lendemain, dans une semaine ou plus. On savait que, tôt ou tard, le bonheur nous tomberait dessus, nous envelopperait de sa douce chaleur, comme les ailes d'un ange protecteur. Il nous envelopperait et s'en irait quand son temps serait venu. A l'homme de tout faire pour le retrouver. Il fallait trimer dans la vie. C'était une jungle corrompue par l'avidité de pouvoir, la haine, la discorde. Mais, il y avait toujours des foyer de résistances. Des gens qui, malgré leur différence et malgré les problèmes, arrivaient à s'aimer, à s'entraider, à s'allier. Ces foyers se créait partout dans le monde dès qu'une menace pointait. Elle touchait les plus jeunes comme les plus vieux. Il était déjà arrivé à Rebecca de voir un couple de personnages âgés s'embrasser timidement. Bon d'accord, ils ne se roulaient pas non plus une pelle dans un parc mais ils étaient dans un hôpital. Et alors ? Ils s'aimaient, leur passion ne s'était pas altéré avec les années. Mais au moins, ils s'étaient crées un cocon de protection contre le monde extérieure, pourri et vicieux. Et Rebecca, dans les bras de Will, avait trouvé son petit cocon protectionniste.

Elle tenta un moment de s'imaginer une rupture. Tant qu'à faire, autant se faire peur dès le début. Si ils venaient à se séparer, dans quel état serait-elle ? Toujours en tant que témoin elle avait déjà vu des ruptures. Bien sûr, pour certaines filles, c'était l'effusion classique de larmes et de désespoirs. Mais, chez certaine, ça en devenait carrément violent et il fallait le dire, flippant ! Elles frappaient dans ce bougeait et hurler, pour certaines, à la mort. Est-ce qu'une rupture faisait aussi mal que ça ? Finalement, elle réfréna son imagination. Elle ne voulait même pas envisager une possible rupture avec Will. Ce serait beaucoup trop dur à accepter pour elle. Pour le moment, ils étaient ensembles et c'étaient le plus important. Enfin, ensemble jusqu'à la fin de l'année avant la terrible épreuve de la séparation pour les vacances scolaires et la pire de toute, c'était bien les vacances d'été. Parce qu'il ne fallait pas se voiler la face ; Rebecca ne quitterait pas de sitôt la maison familiale. Elle devrait encore étudier un moment avant de pouvoir devenir Medicomage. Elle ne serait jamais Medicomage à sa sortie de Poudlard. Elle réprima un frisson. Non, les vacances d'été seraient, sans aucun doute, les pires de toutes. Mais, d'ici là, les deux amoureux auraient bien sûr le temps de planifier quelque chose pour se retrouver. Il était vrai que la distance entre les Highlands et Londres était conséquente.. Très conséquente mais... Ils pourraient se retrouver déjà sur le Chemin de Traverse ou ailleurs. Il y avait tellement de moyen de se retrouver et, d'ici là, ils sauraient bien transplaner. D'ailleurs, cela fit penser à Rebecca qu'elle devrait songer à s'y mettre sérieusement. Parce que le transplanage, c'était franchement très utile. Elle avait posé son front contre le torse du jeune homme et pensa aux filles. Il était vrai que maintenant, elle « surveillerait » un peu plus... beaucoup plus Will. Eh oui... Elle avait une nette tendance à être une jalouse possessive. Même si elle savait se maîtriser. Mais, il était clair que si quelqu'un s'en prenait à Will – qu'un garçon se moque de lui ou qu'une fille l'approche de trop près – ce serait à une Rebecca Stuart en pétard qu'ils auraient affaire. Et franchement, à côté, les Scroutts à Pétard seraient de sympathiques créatures avec qui on accepterait volontiers de prendre un thé. Comment ça violente ? Non... Virulente et impulsive seraient beaucoup plus appropriés dans une telle situation. Elle s'amusa du regard pas vraiment réprobateur de Will, quand elle avait remis ses mains sous son polo et qu'il avait rétorqué ce fameux « Ah ! Les femmes ! » Genre, elles n'en font qu'à leur tête... Oui... C'était bien vrai ! Mais, n'était-ce pas pour ses raisons qu'elles en devenaient soit très agaçantes soit irrésistiblement attirantes ? Bien sûr !

Rebecca le vit amorcer un geste, comme s'il allait lui toucher le visage. Son cœur, ce traître, s'emballa bien rapidement mais il fit tomber son bras et du coup, l'organe de la vie se calma un tant soi peu. Vraiment, un de ces quatre, elle allait faire une crise cardiaque. Il lui embrassa le cou, comme si, maintenant, c'était une espèce de rituel avant de lui parler. Alors comme ça, il jouait du piano. Elle eut un léger sourire. Elle ne faisait pas de violon depuis l'âge de quatre ans mais six ans, c'était une différence. Mais, en plus de cela, il écrivait. Qu'écrivait-il donc ? Elle ne lui posa pas la question car elle le devina facilement. Will était certainement plus du genre à écrire des poèmes que des romans gores... Il suffit juste de regarder le personnage sans chercher à le connaître et on devinait facilement quels types d'écrits il créait. Une fois qu'il s'était emparé de ses deux mains, il fit tourner la jeune fille sur elle-même. Maintenant, elle l'avait dans son dos. Elle regardait le ciel noir d'encre et les étoiles, qui scintillaient toutes plus les une que les autres, entourant la lune comme un champ de protection. Le ciel était réellement magnifique ce soir. Rebecca sentit ses lèvres dans son cou et l'entendit dire que c'était un mauvais danseur. Elle eut un petit sourire et il la refit tourner, de manière à ce qu'elle soit face à lui.

Quand il se pencha vers elle, elle releva la tête et captura ses lèvres. D'abord doux, leur baiser devint rapidement plus avide, plus empreints de désir. Elle sentait la pression contre ses hanches puis sa main dans ses cheveux. Elle descendit une de ses mains pour la poser sur le bassin du jeune homme tandis que l'autre s'était posée sur la nuque. Elle lui répondit avec ardeur et passion. Elle souhaitait que ce baiser ne s'arrête pas... Mais, le manque de souffle les sépara. Il lui posa alors la même question, désireux de savoir à coup sûr ce qu'elle faisait. Elle eut un petit sourire et captura d'abord ses lèvres pour un baiser fugace mais aussi brûlant d'envie. Puis, elle daigna répondre en disant :


« Je fais du violon... Depuis l'âge de six ans... En fait, je m'y suis réellement mise à l'âge de dix ans... Je joue un peu de tout mais j'ai une certaine prédilection pour les musiques de film... Certaines sont véritablement sublimes... »

Elle captura à nouveau ses lèvres, titillant sa lèvre inférieure puis s'écarta à nouveau, laissant toujours son compagnon sur un sentiment de manque, comme s'il restait sur sa faim. Elle lui embrassa le menton, puis le cou et arriva à son oreille. Elle annonça néanmoins que, contrairement à lui, elle savait danser. Sa mère l'avait inscrite dans un club de danse moderne mais, ils avaient appris de tout dans ce club, ce qui était vraiment intéressant. Elle déposa un baiser sous son oreille, avant de la lui mordiller et lui proposa alors :

« Je pourrais t'apprendre, si tu veux... Ça me ferait réellement plaisir... »
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyDim 17 Aoû - 16:53

Devait-on s'attacher à des sentiments aussi volatiles, aussi éphémères, comme le bonheur? Pour sûr, qu'on le pouvait. Mais qu'on se le dise ou non, la quête du bonheur est inhérente à l'être humain. Ethymologiquement parlant, Bonheur est un terme qui signifie clairement "bonne fortune". Si on se reporte à la définition, on s'aperçoit que le bonheur est un état de plénitude,de satisfaction entière et durable. Will, qui s'intéressait de trés près à la philosophie, a, pour sa culture personnelle, recherché des renseignements sur les différentes conceptions du bonheur. Pour Pascal, les humains sont perpétuellement en quête du bonheur, ils sont prêts à tout pour l'obtenir, quitte à faire le sacrifice de leur propre vie -d'où le suicide- mais ils ne sont jamais heureux. Car le bonheur n'est malheureusement pas continu. La satisfaction est impossible, dans la mesure où l'homme est désir et qu'il désirera toujours ce qu'il n'a pas. Mais on peut être satisfaits à par coups. Mais pas continuellement, car le spectre de la frustration guette, forcément. Pour Kant, c'est différent. Il critique l'eudémonisme -doctrine philosophique qui vise le bonheur de l'homme, mais en faisant des bonnes actions dans le seul but du bonheur- en disant que la morale en elle même ne vise pas à atteindre le bonheur mais à le mériter. Pour être heureux, il suffit juste qu'il ait tout ce qu'il souhaite, et n'aille pas à l'encontre de sa volonté. On peut aussi conserver une autre philosophie du bonheur à travers Nietzsche -et Will est plus d'accord avec sa définition du bonheur-. Nietzsche dit que le bonheur passe par l'oubli. En clair, le pouvoir d'oublier est à l'origine de l'éclosion du bonheur. C'était ce qui se passait en ce moment même. Le Serdaigle avait oublié momentanément ses problèmes, ses difficultés, ses désirs inassouvis, ses frustrations, ses peines pour vivre un moment de pur bonheur. Il savait trés bien que le bonheur n'était pas durable, et qu'il aurait des hauts et des bas -après tout, les souvenirs finissaient par ressurgir à un moment où à un autre, on n'oubliait jamais un souci ou les devoirs -moraux, pas scolaires-. Mais pour le moment, Will était dans une bulle, à l'écart des problèmes, de tout ce qui se passait dehors. C'était ça la magie du bonheur. D'être avec la personne que l'on aime, alors que tout s'effaçait à l'extérieur. D'où encore l'affirmation "l'amour rend anti-social". C'est vrai. Il n'y avait pas trop de place dans leur bulle pour une tierce personne, en ce moment. Les temps avaient beau être noirs en ce moment, entre l'oppression, le mal qui rôdait partout et s'infiltrait insidieusement dans les veines de chacun, la rigueur, le pouvoir, la mort aussi. Mais même dans le plus noir des cieux, il y avait toujours une petite éclaircie. Il fallait juste détacher ses yeux de sa propre contemplation pour l'apercevoir. Des fois, l'éclaircie mettait des années pour apparaître. Mais peut être qu'au fond, elle était toujours là, sauf qu'on est trop aveugles pour s'en apercevoir. Ce soir, Will ne regrettait pas d'avoir fait l'effort de lever un peu la tête. Il l'avait finalement eu, son coin de ciel bleu. Même si par intermittence il serait recouvert par de gros nuages gris. Qui finiront toujours par s'estomper.

Il suffisait qu'il la regarde pour sentir son pouls s'accélérer, son coeur cogner, son sang bouillir, brûlant ses veines. Il suffisait qu'il la touche pour ressentir un million de choses, la passion, le désir, la tendresse aussi. Il suffisait de croiser son regard ou de voir son sourire pour qu'il rende les armes, vaincu. C'était étrange d'être dans une de ces situations où il se sentait contrôlé par quelque chose qu'il ne maîtrisait pas. Rebecca avait fini par combler ce manque affectif qu'il s'était toujours traîné comme un boulet, sans se plaindre à personne. Il avait feint l'indifférence en voyant les membres d'une même famille rester ensemble à Poudlard, alors que sa soeur se comportait comme si il avait été un étranger, et que ses cousins...Bah. Ils étaient juste là pour faire beau, quoi. Il avait tenté de feindre l'indifférence quand il voyait des groupes d'amis, prétextant ne pas en avoir besoin alors que secrètement il avait voulu se joindre à certains pour se distraire un peu, pour se défaire momentanément de la solitude et de l'exclusion qui le faisait suffoquer. D'autres fois, il s'était surpris à ignorer les couples qu'il y avait au château, non sans ce pincement au coeur quand il se disait que ça aurait pu être lui. La solitude pendant longtemps avait été sa seule amie, même si parfois elle savait se montrer pesante. Il lui arrivait de s'en lasser, d'essayer d'entrevoir le bonheur sans succès. Mais maintenant qu'elle était là, le plus dur pour lui serait qu'on la lui enlève. Là, il agissait comme un égoïste, mais après tout, il avait toujours été généreux, alors pourquoi il ne se laisserait pas aller au vice de temps à autres? Lui qui n'était pas du genre à en abuser, en plus de ça. Il voulait avoir Rebecca auprès de lui pendant un long long moment encore. Sans laisser personne s'immiscer entre eux. Bien sûr, il ne l'empêcherait pas de continuer à voir ses amis, elle en avait besoin, elle avait vécu avec eux bien avant qu'elle ne vive avec lui. Seulement, qu'ils ne s'avisent pas de lui faire de mal, sinon ça irait mal pour leur matricule. Sans parler des ennemis...Théoriquement, il était neutre dans le conflit opposant les Serpentards et les Serdaigles. Plus particulièrement dans le conflit opposant Scarlett Jones et Dorian Anderson aux quatre Serdaigles, dont faisait partie Rebecca. Il resterait neutre dans ce conflit, sauf si il est témoin d'une perfidie de Scarlett ou de Dorian visant directement Rebecca. Là, il verrait rouge. Ses condisciples de Poudlard n'ont jamais eu l'occasion de le voir en pétard, mais il suffirait de déclencher les hostilités pour ce faire, et ce n'est vraiment pas recommandé.

Ce qui le chagrinait le plus, c'était l'année prochaine. Sa formation d'Auror lui boufferait sans aucun doute beaucoup de temps et beaucoup d'énergie. Il en aurait pour un bon moment, en plus de ça. C'est donc pas demain la veille qu'il quittera la maison, même si l'envie de partir est forte. Il allait devoir se rapprocher de Londres pour suivre sa formation. C'était peut être suicidaire par les temps qui courent -Après tout, il était de notoriété publique que les Mangemorts avaient l'hégémonie sur le Ministère, et par extension, sur la Grande Bretagne magique- mais il le ferait. Il y arriverait. Il avait la volonté de le faire. Il sursauta légèrement quand Rebecca posa son front contre son torse. Distraitement, il joua un instant avec ses cheveux, tout en continuant de réfléchir. Parce qu'il devra trouver une solution. Il y avait toujours une solution, même au plus épineux des problèmes. Bon, d'accord, trouver la solution ne se fera pas sans dégâts, car il ne se voyait absolument pas en train d'annoncer à Orianne et à Glenn qu'il partirait vivre avec sa petite-amie. Si Glenn risquait de ne rien dire du tout, Orianne veillerait personnellement à ce que ce projet ne se fasse pas. Il plissa les yeux quand il comprit qu'un vrai bras de fer s'était engagé entre lui et sa mère, lorsqu'il lui annoncera la nouvelle. Déjà que depuis qu'il est haut comme trois pommes, Orianne n'a pas accepté grand chose venant de lui, mais elle aura vraiment du mal à admettre le fait que son fils tant haï était trés amoureux...D'une sang-mêlée. Mais il sembla bientôt que chez les Wellington, Will n'était pas le seul qui se soit adonné à ce genre de travers. Il ignorait que dix-huit ans plus tôt, Glenn Wellington lui même avait aimé Sinéad Carrington, une Moldue, envers et contre tout. Et que même si maintenant il avait Orianne, Glenn continuait d'aimer Sinéad, même si elle était morte depuis longtemps. Quoiqu'il en soit, Will aimait Rebecca, sang-pur ou pas. Pour ce qu'elle était elle. Et non pour ce qu'elle paraissait être, rappelons-le.

Donc. Revenons à nos moutons, si vous le voulez bien. Enfin, aux moutons de Will et de Rebecca. Il s'agissait maintenant de faire connaissance. Enfin, de continuer à faire connaissance. Chose qui allait être difficile si il ne cessaient de s'embrasser toutes les cinq minutes. Mais il n'avait pas envie de s'arrêter. Il était complètement dépendant du goût de sa peau maintenant. Sa drogue continuait de circuler dans ses veines, conitnuant de créer, par la même occasion, cette drôle d'addiction dont il était la victime. L'heureuse victime, même. Il sourit quand Rebecca lui révéla qu'elle savait jouer du violon. Et de musiques de film. Il embrassa son cou, puis il murmura, l'air rêveur.


CA SERAIT CHOUETTE QU'ON JOUE ENSEMBLE, UN DE CES QUATRE. CA DONNERAIT SI TU JOUAIS ALORS QUE JE T'ACCOMPAGNE AU PIANO.

Encore un truc à essayer. Pensée qui fut instantanément balayée par une vague de désir, qui court-circuita son cerveau et qui fut responsable d'une violente embardée de son coeur. Elle venait de l'embrasser. La torture...Seigneur, la prochaine fois, il pourrait y succomber. Il grogna légèrement quand elle se recula, le laissant sur sa faim. C'est de la triche! Il ferma les yeux lorsqu'elle s'attaqua à son menton, puis à son cou, avant de faire le trajet inverse jusqu'à son oreille, qu'elle finit par mordiller avant de lui proposer des leçons de danse.

MMH.

Ce fut tout ce qu'il parvint à gromeller, il avait l'esprit trop flou et trop ailleurs pour formuler une réponse correcte à sa proposition. Il se vengerait. Il ne savait pas encore comment, mais il se vengerait. Hum. Si il pouvait formuler une possibilité de vendetta, c'est qu'il avait l'esprit assez clair. Le nuage qui l'avait brouillé jusque là s'éloigna momentanément, mais jamais complètement. Il murmura tout près de ses lèvres.

C'EST A TOI DE VOIR SI TU TIENS A TES PIEDS.

Autrement-dit, leurs leçons ne se solderaient pas sans que Will ne lui marche sur les pieds. C'était presque toujours le cas lorsqu'il se mettait à danser, ou quand Orianne n'avait pas renoncé à faire de lui un bon danseur. Sa mère lui avait appris, mais Will lui avait toujours marché sur les pieds, sans parvenir à faire deux pas correctement. Voilà ce qui s'annonçait vraiment comique. Mais bon, ça allait être un bon moyen de ne pas se ridiculiser lors du bal d'Halloween. Il frémit. Lui qui n'avait jamais mis les pieds dans ce genre de célébrations, préférant les boycotter dans un élan de complaisance envers ses camarades. Un nouveau souffle glacial s'engouffra dans la pièce, faisant voleter à nouveau les parchemins. Will eut la vision fugace d'un tourbillon de neige. Il soupira, l'air mélancolique, puis il murmura.

J'AIME L'HIVER. LA NATURE EST EN BERNE, LA VIE FUIT, MAIS LES ARBRES ENNEIGES SONT SI BEAUX. C'EST UNE BONNE SAISON POUR LES BATAILLES DE BOULE DE NEIGE, LE PATINAGE SUR UN LAC GELE, OU MEME, C'EST VRAIMENT BEAU UN PAYSAGE ENNEIGE. J'AIME LE FROID, LE CIEL COTONNEUX, MEME SI JE TOMBE TOUJOURS MALADE EN CETTE SAISON. C'EST INJUSTE.

Il avait dit la dernière phrase en faisant la moue. Il s'approcha à nouveau de Rebecca, puis il commença à lui mordiller le lobe de l'oreille, descendre le long de la mâchoire, passer par le menton, avant de s'attaquer à ses lèvres. Elle voulait le défier à ce petit jeu là? Parfait. Ca ne le dérangeait pas non plus. On verrait bien qui rendra les armes en premier. Lentement, du bout de la langue, il dessina sa bouche, avant de murmurer, tout près de ses lèvres.

PARLE MOI DE TA FAMILLE, DE TON UNIVERS.

Peut être pourrait-il parler de sa famille aussi, de sa vie, et même de Petipa. Il en avait le courage, autant vider son sac maintenant. Il posa doucement son front contre celui de sa compagne, puis son regard se posa sur une fine chaîne dorée qui pendait à son cou. Délicatement, il s'en saisit. C'était une croix chrétienne. Il songea au chapelet qui traînait quelque part dans ses affaires -Pardon, notre père, pour un tel blasphème- et il finit par dire.

AH. TOI AUSSI TU ES PASSEE PAR LA?
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyLun 18 Aoû - 13:24

Il était des bonheurs que l'on ne pouvait pas partager. Il y avait des instants qui devaient rester secrets. Scellés dans la mémoire des protagonistes qui les avaient vécus, ils constituaient des souvenirs puissants, force inégalable, incomparable à nulle autre. Rebecca, pour produire son patronus - et encore, un patronus sans consistance - n'avait jamais réellement trouvé un souvenir particulièrement heureux. Mais, elle le savait... Si elle laissait le souvenir de cette nuit l'envahir le jour où elle devrait produire un patronus, nul doute qu'il serait consistant... Et puissant. Il y avait dans la nature des forces dont on ne pouvait pas estimer la puissance. Parmi ces forces, l'amour en fait partie. Qui n'a jamais eu vent de ses héros qui, porté par un amour, eurent le désir de vaincre leurs ennemis. Certains y parvenaient... D'autre non... Car l'opposé de l'amour était bien connu. La haine aussi faisait des ravages. Certes pire que ceux que l'amour pouvait bien causer. Et dont la douleur n'était pas bénéfique, cependant. Parfois, il fallait peut-être éprouver les deux sentiments pour se sentir complet. Après tout, l'amour seul ne suffisait pas. Si la rage, la volonté de vaincre ne fait pas partie des ambitions, que la personne est toute blanche, toute pure, nulle doute qu'elle se fera rongé par l'ennemi. Néanmoins, Rebecca se sentait bouffée par la haine qu'elle portait pour Ulrich. C'était une haine froide, mesquine... Une haine qu'elle voulait utiliser contre lui pour le manipuler. Néanmoins, cette froideur, ce mal qu'elle ressentait c'était estompée dès que Will l'avait prise dans ses bras. Elle ne redoutait plus l'avenir. Elle voyait son horizon s'éclaircir. Elle savait que, demain, elle supporterait Ulrich... Car dès que le moment serait venu, elle retournerait se blottir dans les bras de sa "moitié". Pour oublier. L'amour a des vertus curative. L'oubli aussi. D'ailleurs, Rebecca avait momentanément oublié Ulrich et Caleb. Mais, elle se doutait au fond d'elle-même que dès qu'elle sortirait de cette tour, toutes ces pensées mesquines, tous ses vieux serpents ressurgiraient. Cependant, elle n'était plus seule. Elle avait Will. Et ses amies ? Evangeline et Fanny étaient, en effet, ses meilleures amies. Mais, l'amour qu'elles portaient à Rebecca n'était pas aussi puissant et surtout n'était pas de même nature que celui qu'éprouvait le Wellington. Evy et Fanny savaient la consoler quand il le fallait. Mais Will saurait capable de le faire tout le temps. Il était sa drogue... Une sorte de sortilège d'Oubliettes ambulant.

A la fin de l'année, Rebecca serait stagiaire à Sainte-Mangouste afin de devenir Medicomage. Dans quel service ? Qu'importe... Elle aimait la médecine, elle voulait soigner des gens, sauver des vies. A sa manière. Peut-être de manière plus sécurisée, plus légale. Après tout, nombreuses sont les victimes du régime actuelle. Becky savait qu'une partie des patients de Ste-Mangouste avait croisé la route d'un ou plusieurs Mangemorts. Peut-être auraient-ils dû mourir. Mais, ils ne l'étaient pas. Certaines vies étaient en suspens, d'autres, éveillés, souffraient constamment le martyr. Rebecca voulait les soigner, soulager leur douleur... Ou même les aider à mourir dignement. Car la mort est indigne. Mais, il s'agit d'un rituel important de la vie. On nait, on meurt, c'est comme ça. Un rituel immuable, éternel, mis en place depuis des centaines d'années. Et qui n'était pas près de changer. Certains voulaient défier la mort, cherchant la vie éternelle. Soit... Mais leur âme jamais n'atteindrait le Paradis. Après tout, ce n'était pas ce qu'ils cherchaient. Rebecca, dans les bras de Will, redoutait le moment où elle devrait sortir de son cocon. Car la réalité lui sauterait à la figure. C'était peut-être le plus choquant après tout. Elle pensait à son avenir. Elle pensait à son passé. Et, maintenant, en y faisant attention, elle remarquait qu'elle voyait Wilfried Wellington au moins une fois par jour. Etait-ce son ange ? Celui qui veillait sans rien dire sur ses jours ? Elle émit un léger rire à cette idée et chercha plus d'intimité avec lui. Elle regarda le sol un moment. Elle pourrait le rejoindre en moins de temps qu'il le fallait pour dire "Quidditch"... Mais, c'était tellement dangereux. En plus, si ça se trouvait, les Wellington ne l'accepteraient pas. Ben oui attendez... Rebecca n'est rien d'autre qu'une Sang-Mêlée. Elle inspira profondément et continua à réfléchir à comment dire à ses parents que leur fille chérie était casée et avait sûrement l'intention de vivre avec son petit-ami. Tant sa mère l'encouragerait à le faire que son père, lui, en ferait une affaire d'état. Pas avant le mariage... Quelle connerie ! Le pire, dans tout ça, était que Rebecca était croyante. Mais, ce qui était étrange dans sa manière de croire, c'était qu'elle n'avait aucune foi dans les institutions de l'Eglise. Elle joua un moment avec la chaînettre de son collier, tout en plissant des yeux. Mouais, ça n'allait pas être folichon, mais qu'importe... David Stuart n'avait jamais rien réussis à faire rentrer dans le crâne de sa fille... Ca n'allait pas changer de sitôt. Elle poussa un léger soupir et ferma les yeux quand Will passa une main dans ses cheveux. Décidément, au moindre contact, elle était à deux doigts de craquer. Elle était sous son contrôle, sans savoir que c'était la même chose du côté de Will. Il lui suffisait d'un mot pour qu'elle s'exécute. Elle ferait tout et n'importe quoi, même vendre son âme au Diable. Houlà, attention aux blasphèmes...

Alors que Rebecca venait d'avouer qu'elle savait jouer du violon, Will s'était attaqué à son cou. Et c'était elle la tortionnaire ? Il en avait de bonnes, celui-là. Amusée, elle se laissa faire, relevant la tête. Décidément, ils ne respectaient plus rien de la religion. Leur manière d'être l'un contre l'autre, de se découvrir tant physiquement que mentalement était un parjure pour l'Eglise. Certains clercs prêchaient la chasteté dans tout type de relation. Il fallait que ce soit pure, sain. La relation de Will et Rebecca, encore à son début, était bien trop passionnée, bien trop empreinte de désir. Ca pouvait en devenir malsain, mais qu'importe ! L'important, c'était qu'il la complétait, comme elle le complétait. Eve avait été créée à partir d'une des côtes d'Adam, disait-on... Elle lui appartenait dans tous les sens du terme. C'était pareil pour Rebecca. Will pouvait disposer d'elle quand il le désirait, tout comme elle pouvait le posséder quand bon lui semblait. Chacun d'eux avait en mains de redoutables cartes. Ils pouvaient les utiliser pour une relation saine, pour faire du bien l'un à l'autre. Mais, ils pouvaient aussi se faire souffrir, instaurant ainsi quelque chose de malsain entre eux deux. Mais, Rebecca, malgré tout, était bien trop croyante pour oser faire quelque chose de ce genre. Les cartes qu'elle avait, elle les utiliserait pour faire le bonheur de Will. Et rien d'autre ! C'est alors qu'elle l'entendit parler. Il lui proposait de jouer ensemble. Cherchant ses lèvres, elle souffla, à quelque millimètres d'elles :


"J'en serais ravie..."

Elle l'embrassa rapidement, son coeur bondissant violemment dans sa poitrine. La douceur des lèvres du Serdaigle était une véritable torture. Néanmoins, il lui demanda, après un grognement qui n'était pas passé inaperçu aux oreilles de la Stuart, si elle tenait à ses pieds. Elle se mit à rire, d'un rire clair comme de l'eau de source, clair et cristallin. Elle mit sa main devant sa bouche et retourna se blottir contre lui. Elle le rassura, lui expliquant qu'elle avait subit bien pire que ça et qu'elle était prête à souffrir le martyr pour le faire danser. Après tout, elle lui expliqua que la danse classique était une véritable torture. Elle se rappelait de ses pieds en sang après avoir enlevé ses chaussons. Alors, ce ne serait pas le Bleu et Bronze qui la ferait souffrir. C'est alors que Rebecca vit des parchemins s'envoler. Et que Will lui expliqua qu'il aimait la saison des Neiges. Rebecca ne l'aimait pas. Elle préférait de loin le printemps. Elle se contenta de répondre, les yeux dans le vague :

"Quand je suis en hiver, j'ai l'impression que tout est mort. Je déteste l'automne... Où je vois tout mourir. Mais, je préfère de loin le printemps. Les températures y sont douces, agréables. La nature renaît, nous offrant des visions de beautés que je ne retrouve pas en hiver. Il y a mille et une couleur, toutes plus ravissante les unes que les autres... Alors qu'en hiver... Tout est blanc ou gris... C'est morne."

Chacun ses goûts. Il lui demanda de parler de son univers et, franchement, elle ne savait pas par où commencer. Surtout qu'il redessinait ses lèvres avec sa langue. Elle frémit, rougit... L'embrassa vivement. Quelle idée, il fallait qu'elle se venge pour cette affront. Etouffant cette nouvelle vague de désir, elle se sépara, tentant alors de mettre de l'ordre dans ses idées. Cependant, Wilfried se saisit de sa chaînette en or, pour y tirer la fine croix chrétienne, elle aussi en or. Il sembla légèrement surpris et eut une remarque qui la fit légèrement sourire. Elle reprit sa croix et se mit à jouer avec, comme quand elle réfléchissait ou était pensive. Elle regarda son aimé droit dans les yeux et annonça :

"Mon père est moldu... Il est croyant... J'ai été élevé dans cete croyance puisque ma mère l'est aussi. Mais, elle n'est pas pratiquante, comme mon père. Je crois en Dieu... Mais pas en l'Eglise. Je n'ai jamais mis les pieds dans une église. Sauf pour mon baptême, ma commuion et autres célébrations qui vont bien avec. Ce sont les seules fois où j'irais... Et le jour où je me marierais aussi... Tu es croyant, aussi non ? Qui t'a enseigné la religion ?"

Ses lèvres repartirent à l'assaut du jeune homme. Mais, cette fois, elles se posèrent sur son front, aussi délicatement que les ailes d'un papillon. Puis, son son nez, sa joue droite... Et ensuite sur ses lèvres. Cette fois, son baiser était plus langoureux, encore plus empreint de désir. Un de ces jours, elle risquait fort de craquer...
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyLun 18 Aoû - 17:12

La musique avait longtemps aidé Will à se sortir de ses problèmes, à apaiser ses douleurs, à estomper sa colère, elle a été longtemps source de joie et d'absolution. Il trouvait dans ce qu'il jouait l'énergie pour vaincre ses appréhensions les plus diverses. Avec la musique, il s'était senti plus fort, plus invincible, et pourtant, sensible, car pour être un bon musicien il fallait avoir une certaine sensibilité. Et dès lors qu'il jouait, il se sentait entraîné dans un monde à part, porté par la mélodie, où la souffrance, le manque, la peur ne pouvait plus l'atteindre. C'était son moyen à lui de s'exorciser contre ses démons. Bien sûr, la musique était un bon onguent, mais ses effets étaient malheureusement éphémères. Dès lors que la dernière note de musique s'évanouissait, elle laissait un goût amer dans la bouche du pianiste, malgré la faible félicité qui suivait généralement, comme si les minutes de bonheur procurées par la satisfaction d'avoir bien joué étaient comptées. Dès lors que cette joie s'effilochait, les gros nuages revenaient, plus sournois, plus insidieux. Il aurait tout simplement voulu avoir les dons d'Orphée, cet aède de la mythologie grecque, qui avait le pouvoir de charmer les gens par la musique. Il était évident que son art lui coulait littéralement du bout des doigts, lorsqu'il effleurait sa harpe, toute la nature se mettait en berne pour l'écouter jouer. Un jour, sa route croisa celle d'Eurydice, une dryade, une nymphe des arbres et des forêts, dont il tomba amoureux. Longtemps, Eurydice fut sa muse. Mais un jour, tout se détraqua. En voulant fuir, Eurydice fut mordue par un serpent. Le venin la tua. Dès lors, Orphée n'eut plus le goût à rien. Il ne fut plus capable de jouer la moindre note, il dépérissait clairement. Un jour, il rendit visite à Hadès, dans son monde souterrain. Il joua un air pour amadouer Cerbère, qui rendit les armes. Il joua aussi pour expliquer son problème à Hadès, qui, touché, lui permit de repartir avec Eurydice. A condition de ne pas la regarder avant d'être parvenu à la surface. Sauf qu'Orphée, n'entendant pas Eurydice, se retourna, et la perdit à tout jamais. Dès lors, il fut totalement anéanti, certaines versions prétendirent même qu'il s'est suicidé. Ce fut une grosse perte pour tout le monde, la Nature et les gens avaient perdu leur musicien favori. Tout ça pour dire que la musique, même si elle a des vertus curatives, ne fait quand même pas tout. Pendant longtemps, ça lui avait suffi, mais maintenant, ça serait largement insuffisant. Il y avait des choses plus fortes, qui étaient source d'un grand bonheur, mais aussi du plus grand désespoir.

Cela venait entre-autres de la nature versatile des sentiments, ce qui faisait que l'amour était un sentiment plus proche de la haine qu'on pourrait le croire. La frontière entre les deux était trés mince, et il suffirait d'un rien pour que tout bascule d'un côté ou d'un autre. Il fallait juste voir...Will et Rebecca. Au départ, ils ne s'aimaient pas beaucoup. Tout ça à cause de la maladresse légendaire du Serdaigle qui avait de nouveau frappé. Une rancune qui n'avait à présent plus lieu d'être. Puis, après, Will a oublié qu'il était "en guerre" contre Rebecca. A l'aube de sa deuxième année, il ne la voyait plus de la même manière. Il ne comprenait pas trop de quoi il pouvait s'agir, après tout, il était jeune, mais il sembla bientôt qu'il avait un faible pour elle. Bien sûr, le Will qui aimait Rebecca à l'âge de 12 ans n'était pas le même que celui qui aime la préfète de Serdaigle à presque 18 ans. Dans son temps, Will, gamin, aimait quand on aimait à douze ans. un petit béguin, en somme, comme on pouvait trouver à quelqu'un quelque chose qu'on aurait pas remarqué avant. Maintenant, c'était différent. A présent, Will aimait Rebecca comme on aime à 18 ans, voire beaucoup plus. A 18 ans, pour certains, en ce qui concernait les premiers amours, c'était encore les premiers balbutiements, on ne savait pas trop comment faire, comment s'y prendre. Mais là, il était un peu perdu. Se pouvait-il qu'une première histoire d'amour soit aussi intense, presque adulte? Peut être était-ce...parce que Will avait grandi plus vite que les autres? Ou encore...Parce qu'elle était...l'Unique? La seule qu'il aurait dans sa vie? Peut être que l'explication était là. Il savait que de désirer autant Rebecca, éprouver des sentiments aussi forts étaient déraisonnable, c'était la première fois qu'il se sentait d'humeur à tout envoyer en l'air, à commencer par ses principes, ces chers principes qui ont été le fondement de son éducation. Il se fichait bien de la tête que pourrait avoir Orianne en le voyant débarquer au Manoir avec elle. Elle la rejetterait? Trés bien, alors il mettrait lui aussi les voiles. Ce ne serait pas sa mère qui gouvernerait sa vie éternellement. Elle pouvait tempêter, hurler autant qu'elle le désirerait, quitte à s'en casser la voix, Will ferait la sourde oreille. Quitte à être banni. Après tout, ne l'ont ils déjà considéré comme un des leurs? Ca ferait sûrement de la peine à Glenn, qui -il n'est pas censé savoir- s'était donné du mal pour qu'ils acceptent le fiston. Ca ferait sûrement de la peine à Grandpa', après tout, Herbert lui avait montré moult fois qu'il s'était attaché, finalement, à ce gamin. Petipa serait aussi très déçu. Melody...Peut être. Peut être pas. Mais lui n'avait pas spécialement d'attaches. Il avait tenté d'aimer ces gens, autant que possible, mais il n'a connu que le rejet. Rebecca, elle, ne le rejettait pas. Elle était une des rares personnes à l'aimer, de manière ainsi inconditionnelle, pour ne pas dire la seule. Alors il ne l'abandonnerait pas. Il préférerait mourir. La loyauté, l'amour, vous comprenez?


RIEN QUE POUR CE QUE NOUS FAISONS ACTUELLEMENT ON POURRAIT ETRE ENVOYES DROIT EN ENFER.

Il avait dit ça sur un ton amusé, mais c'était sérieux. Ce qu'ils étaient en train de faire, c'est à dire se découvrir autant physiquement était réprouvé par l'Eglise Catholique, elle était promesse d'une sentence sans pitié lors du passage dans l'Autre monde. Celui qui leur vaudrait le purgatoire, pour les expier de leur péché. Et là, justement, ils étaient en train de tout foutre en l'air, joyeusement, et le pire c'est que ça ne les inquiétaient même pas. Mais il prenait un plaisir trouble à être dans ses bras, il ne se sentait pas coupable de ressentir tout ce désir à chaque fois qu'il entrait en contact avec elle. Il ne se sentait coupable de rien. Mais bon. Il avait encore le temps de voir clair avant que soit venu le temps de l'extrême-onction, il pourrait rester dans le Purgatoire pour l'éternité, si il était avec elle, ça n'avait plus la moindre importance. Il la serra encore une fois contre lui, désireux de retrouver le contact de leurs corps, de l'avoir contre lui.Il avait passé un bras autour de ses épaules, et l'autre était enserré dans le bas de son dos. Il se demandait toujours si il méritait de vivre tout ça. C'était trop beau, trop bien. il ne savait pas si il y avait le droit ou non. Si il avait été assez bien pour la mériter. Car présentément, on ne pouvait pas dire que leur comportement à tous les deux était des plus pieux. Mais le doute s'évapora, quand, après qu'il lui ait proposé de jouer ensemble un de ces jours, les lèvres de Rebecca cherchèrent après les siennes, pour lui dire qu'elle acceptait sa proposition. Il se sentit d'autant moins concerné par tout ce qui n'était pas relatif à elle et à lui qu'elle venait de l'embrasser, étant responsable, de ce faire, des quelques ratés de son coeur. Il en profita légèrement pour l'attirer un peu plus contre lui, cherchant encore plus son contact, ayant la trés nette impression qu'il ne sera jamais complètement rassasié. Encore une fois, le court-circuit guettait, alors qu'à nouveau, le désir ardent investissait son corps. C'était injuste. Comment s'y prenait-elle pour éveiller en lui autant de passion et de sentiments qu'il n'aurait jamais cru pouvoir ressentir un jour? Le rire de Rebecca le ramena sur Terre. Pourquoi riait-elle, déjà? Ah. Par rapport à sa remarque idiote sur ses pieds. il avait sursauté légèrement en l'entendant rire, pas habitué. Il afficha un sourire lorsqu'elle se lança dans une exlication sur la danse, et qu'elle serait prête à souffrir le martyre pour le faire danser. Ce fut à son tour de rire, avant de lui susurrer à l'oreille, légèrement moqueur.

J'ESPERE QUE TU AS DE LA PATIENCE A REVENDRE, C'EST PRESQUE MISSION IMPOSSIBLE.

Mais cela va s'en dire, il ferait un effort. Il se montrerait coopératif. Elle lui expliqua un moment son opinion sur l'hiver, et lui révéla qu'elle préférait le printemps. Soit. Les goûts et les couleurs ça ne se discutait pas. Lorsque, de sa langue, il s'était attaqué à ses lèvres, il avait senti sa compagne s'embraser, et il l'avait vue rougir. Ce fut bientôt son tour, quand elle l'embrassa à nouveau. Hum. Il continua sa torture, visiblement fier de lui. Avant qu'elle n'interrompe leur baiser. Grmph. Will resta, une fois de plus, sur sa faim. Frustré, il l'avait regardée, puis il avait pris son collier. Elle le lui avait repris, faisant osciller le pendentif le long de sa chaîne. Il lui expliqua que son père était croyant, puis son point de vue sur l'Eglise. Elle finit par demander qui lui avait enseigné la religion. Il inspira légèrement, puis il murmura, d'un air trés sérieux.

MERE. DEPUIS QU'ON EST TOUT PETITS, MELODY ET MOI, ELLE A TOUJOURS CHERCHE A NOUS INCULQUER LES VALEURS DU CHRISTIANISME. D'UN COTE, ON NE POUVAIT PAS TROP Y ECHAPPER, ON EST ISSUS D'UNE FAMILLE ULTRA-CONSERVATRICE et ULTRA-CATHOLIQUE. QUAND J'ETAIS PETIT, ET QUAND JE FAISAIS UNE BETISE, J'AVAIS LE DROIT A LA PENTIENCE JUSQU'AU REPENTIR. JE ME SOUVIENS UNE FOIS QUE J'AVAIS VOULU FAIRE UN ELEVAGE DE LIMACES, JE DEVAIS AVOIR QUATRE OU CINQ ANS, MAIS CA A DERAPE, MERE L'A SU ET CA A BARDE. J'AI EU LE DROIT A LA PENITENCE PENDANT UN MOMENT. JE ME SOUVIENS QU'IL ME FALLAIT ECRIRE LA BIBLE POUR QUE "CA RENTRE", COMME ELLE LE DISAIT, ET JE NE POUVAIS PAS SORTIR TANT QU'ELLE N'ETAIT PAS SATISFAITE DE MON TRAVAIL. POUR TE DIRE APRES QUE J'EVITAIS AUTANT QUE POSSIBLE DE DEVIER DU DROIT CHEMIN. MAIS DIS MOI -pause- QUELLE PENITENCE JE MERITERAIS...POUR CA?

Il sembla que Rebecca soit bien plus rapide que lui. Elle l'embrassait doucement, faisant son supplice à chaque fois que ses lèvres effleuraient sa peau, son front, son nez, ses lèvres...Il frémit, remontant doucement ses mains dans son dos. Mais cela changea. Elle était plus langoureuse, et le baiser qu'elle lui donnait était trop rempli de désir pour que son coeur reste silencieux. A nouveau, il se mit à cogner contre un dément, alors qu'il sentit à nouveau le désir l'envahir. Il la pressa un peu plus contre lui, faisant courir ses doigts dans son dos, sur ses épaules, dans sa nuque. Sa langue continuant à titiller ses lèvres, insidieusement. Mais il changea bientôt d'avis. Il abandonna sa bouche doucement, pour suivre les lignes de son cou, rencontrer sa gorge, puis remonter doucement, prendre possession de sa bouche à nouveau, impatient, laissant leurs langues se retrouver, plus doucement. Son coeur battant à tout rompre. Son souffle se faisant plus heurté. Le temps n'avait plus d'emprise. La raison avait tous les torts. Ce qui comptait, c'était le moment présent. A regret, il se sépara d'elle. Il annonça d'un ton légèrement nonchalant.

IL FAIT UN PEU FRISQUET DANS LE COIN, TU NE TROUVES PAS? IL SERAIT PEUT ETRE TEMPS DE REFERMER CETTE FENETRE...

Non, il n'avait pas envie de partir. Pas maintenant. C'était trop tôt. Et il était si bien. Il aurait voulu que ça ne s'arrête jamais. Il la regarda un long moment, avant d'aller refermer la fenêtre. Ca serait vraiment bête qu'ils attrapent froid. Puis, il la reprit dans ses bras, et il la fit encore une fois tourner. Il souffla à son oreille après l'avoir posée à terre, à nouveau.


TU DISAIS DONC?
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyMar 19 Aoû - 13:05

Alors que l'échappatoire de Will était la musique, pour Rebecca, c'était la danse. Cet art était en effet un langage universel : celui du corps. Tout le monde sait que c'est par le corps que les émotions s'échappent. Le corps sait mieux que quiconque exprimer ce qu'il ressent et la danse est un excellent moyen pour faire encore mieux passer le message. Par exemple, le tango est réputé pour être une danse sensuelle et farouche, de par son imprévisibilité. La valse, elle, est beaucoup plus romantique alors que le slow, de par l'étroite proximité entre les partenaires, scelle une importante intimité entre les deux danseurs. Les ballets, dans leur genre, faisaient aussi passer des messages que toute personne sensée comprend. On peut être anglais, français, arabe ou japonais, en regardant une danse ou en dansant soi-même, on sait ce que l'on veut, ce que l'on ressent... Ce que son partenaire ressent. Rebecca en avait vu des ballets. Et à chaque fois, ses camarades de danses et elle ressentaient toujours les sentiments que les danseurs professionnels tenaient à leur faire transmettre. Dans Roméo et Juliette, ils avaient tous ressenti la douleur, la souffrance des protagonistes. Rebecca en avait été bouleversée... Il fallait dire que la jeune femme savait être sensible. De plus, la danse était, comme évoquée ci-dessus, un moyen d'évasion. Les danseurs étaient enfermés dans une bulle de laquelle il était difficile de sortir. Pour Rebecca, c'était pareil. Sauf que dans son cas, il avait toujours manqué quelque chose pour que la plénitude soit parfaite. Il y avait une pièce manquant au puzzle et aujourd'hui, elle l'avait trouvé. Même si Will ne savait pas danser, même s'il était maladroit, elle ferait tout pour qu'il atteigne un niveau respectable. Et même sans cela, elle atteindrait sans aucun problème la plénitude qui lui manquait. Pourquoi ? Parce qu'il suffisait qu'il la touche pour qu'elle ressente son désir. Il suffisait qu'il la prenne dans ses bras pour qu'elle se sente enfin elle-même.

Il manquait toujours quelque chose à l'être humain. Et ce quelque chose, il passait parfois sa vie à courir après. Dès fois, il ne le trouvait pas. Parfois, il prenait un substitut. Et, rare furent, sont et seront ceux qui trouveront la chose qui leur manque. Rebecca l'avait trouvé. Durant sept ans, il avait été là, sous ses yeux. Et elle n'y avait jamais fait attention. Parce que ce n'était pas encore le moment pour elle de le rencontrer, de le désirer... De l'aimer ! L'amour qu'elle lui portait était mature, peut-être un peu trop pour leur âge. Il y avait des moments où elle oscillait entre l'âge adulte et l'adolescente. Elle ne savait pas toujours quoi faire, mais il suffisait que les lèvres du jeune homme se posent sur elle pour que tous ses doutes, toutes ses craintes soient balayés. Elle savait ce qu'elle était, elle savait quoi faire... Et ne se gênait guère pour le faire. D'un côté, Evangeline avait bien de la chance d'être athée. Elle pouvait goûter aux doux plaisirs de la vie sans se soucier des conséquences. Malgré tout, Rebecca, tout comme Will, avait été élevée dans la religion. Elle avait grandie dans la crainte de l'Enfer, dans la redoute du Purgatoire mais dans le désir d'atteindre le Paradis. Même si elle envoyait valdinguer joyeusement toutes les institutions religieuses, Rebecca craignait quand même le Jugement Dernier. Mais pour ce soir, elle n'y penserait pas. Et demain non plus. En fait, elle vivrait sa vie et advienne que pourra. Si Il jugeait qu'elle méritait l'Enfer, soit... Mais, d'un côté, même l'Enfer aurait un goût de Paradis si Will était avec elle. Tout comme le Purgatoire. Alors que de ses lèvres, elle titillait la peau du jeune homme, elle prenait quand même un malin plaisir à le sentir vibrer sous ses doigts. Quiconque entrait désormais dans la tour ressentirait leur désir inassouvis... Et, il pourrait en être plus que mal à l'aise. Le jeune homme aborda la religion, une fois encore, lui faisant remarquer que ce qu'ils faisaient été mal considéré par l'Eglise. Elle se cala contre lui et posa ses mains sur le torse du jeune homme. Sentant son bras fin, mais néanmoins affirmé dans le bas de son dos, réduisant encore le peu d'espace qu'il restait désormais entre eux, Rebecca ferma les yeux et marmonna :


"Humpf... Rien à faire."

Oui... Elle n'en avait rien à faire. On pourrait, par exemple, s'imaginer une secrétaire énervée prendre tous ses dossiers et les envoyer en l'air. Eh bien, dans la tête de Rebecca, c'était ce qu'il se passait. Elle faisait table rase sur ses convictions passées pour ne penser plus qu'au présent et à l'avenir. La jeune femme, véritablement droguée par les lèvres du jeune homme, n'hésita pas une seconde à l'embrasser. Elle ressentait son désarroi, ce désir inassouvi à chaque fois qu'elle s'écartait. Dès que leurs lèvres se frôlaient, Rebecca s'enflammer, incapable de se tenir correctement. Elle le désirait à un point que cela en devenait insupportable. A l'avenir, est-ce que cela s'atténuerait ? Allez savoir... Peut-être que non... Levant les yeux vers lui, son regard céruléen rencontra le vert des pupilles du jeune homme. Elle leva une main vers lui, en l'écoutant parler. Elle replaçait une mèche rebelle avec douceur, frôlait son front avec tendresse, effleurer ses joues et ses lèvres avec amour. Elle l'écoutait attentivement et trouva cela scandaleux de la part d'Orianne de faire des choses pareilles à son fils. C'est pourquoi elle fronça légèrement les sourcils mais resta silencieuse. Alors, il devait recopié la Bible si jamais il s'écartait du droit chemin ? C'était une idée tellement vieillotte, tellement stupide, que Rebecca n'arrivait même pas à concevoir qu'une mère puisse faire une telle chose à son enfant. Elle fronça un peu plus les sourcils, se rendant alors compte que, malgré le caractère de son père, elle avait eu plus de chance que Will. C'était sûrement pour cela qu'elle s'était attaqué à sa peau... Pour le distraire. Chose qui réussit... Un peu trop à son goût... Mais, cela ne la gênait guère. En gros, elle lui faisait comprendre que, s'il s'écartait du droit chemin, il aurait droit à ce genre de punition avec elle... A coup sûr, il dévierait. Pour profiter un peu >.< Sentant la main de Will remonter le long de son dos, elle eut un léger sourire tandis qu'elle l'embrassait encore. Embrasée, elle se rapprocha de lui, pour approfondir leurs échanges. Même comme ça, elle avait l'impression que ce n'était pas assez. Elle serra légèrement l'épaule du jeune homme quand il l'embrassa dans la nuque, sur la gorge. Elle était hors-jeu... Pour le moment... Elle fut néanmoins heureuse de retrouver le contact de ses lèvres, mais, elle sentait son impatience tout comme la sienne. Elle trembla légèrement, parcourue par une terrible vague d'émotion. Elle le laissa s'éloigner à regret quand il décréta qu'il ferait peut-être mieux de fermer la fenêtre.

Oui... Sûrement... Car, en venant de frôler le bout de son nez, Rebecca nota qu'elle avait, effectivement, froid aux extrémités. Mais, il fallait dire qu'avec tout ce qu'elle ressentait, elle était bien trop préoccupée pour constater qu'elle avait froid. Se mordillant légèrement la lèvre, elle le regarda revenir, une lueur farouche brillant dans son regard. Elle fut surprise lorsqu'il la souleva de terre pour la faire tournoyer. Rebecca, posant ses mains sur son épaule, le regardait droit dans les yeux. Il la reposa à terre et lui demanda ce qu'elle disait. Elle eut un léger sourire et reprit, lentement :


"Je disais donc que..."

Que quoi ? Elle ne savait plus quoi dire ! Et pourtant... Elle pouvait dire que c'était sa mère qui lui avait donné l'envie d'être médicomage, par le courage dont elle faisait preuve jour après jour. Elle pouvait aussi avouer son désir d'avoir un frère ou une soeur... Elle voulait lui dire tant de choses qu'elle ne savait pas quoi. Elle inspira profondément et annonça :

"J'ai surpris ma mère le jour de ma naissance. Je suis arrivée avec deux semaines d'avance et je suis donc née à Londres, dans la maison familiale. On n'a pas eu le temps de l'emmener à l'hôpital. J'ai grandie toujours seule, en ayant un peu ce que je voulais, sans que je n'en profite jamais. Ma mère est Medicomage, c'est grâce à elle que j'ai choisis mon métier. Mon père est cadre dans une grande banque londonienne. On a un style de vie assez aisée mais pas super riche non plus."

Elle s'arrêta et s'approcha de lui. Pour elle, il y avait une information plus importante que tout et elle souffla, pour dire ce qui n'avait pas été dit la première fois..

"Ma vie était vie avant toi... Je t'aime."

Là, sans attendre son reste, elle s'attaqua à la nuque du jeune homme, passant ses bras autour de son cou. Elle remontait lentement pour arriver près des lèvres de Will... Sans pour autant l'embrasser. Leurs lèvres ne faisaient que se frôler. Et, c'était sûrement la pire des tortures, tant pour l'un que pour l'autre.
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyMer 20 Aoû - 18:08

La psychanalyse peut être une discipline interessante si on veut comprendre un minimum la pensée humaine. Dès le début, Freud a déterminé que le sujet était confronté à trois types de pulsions, qui, une fois réunies, forment ce qu'on appelle une topique. Bref, la deuxième topique de Freud est composée de trois impulsions, qu'il a nommées Ca, surmoi et moi. Dans d'autres lectures de Freud, le moi est aussi appelé "réalité". D'un côté, ça concorde un peu, le moi doit s'adapter à la réalité. Dans ladite réalité, le ça n'a pas vraiment à se préoccuper des contraintes extérieures. Le moi s'oppose clairement au ça, le moi assure la cohérence de la personnalité, par le biais d'un empilement d'imago, qui sont en quelques sortes des images ou idéalisations d'une personne acquise au cours de l'enfance, bâtissant ainsi sa propre personnalité. Tout ce qui sera extérieur à tout ce que le moi s'efforce de faire sera source de déplaisir. Le ça, quant à lui, désigne les pulsions de la psyché d'un humain. En gros, il ne fonctionne que pour la satisfaction immédiate des besoins biologiques. C'est le ça, entre autres, qui génère les pulsions, les envies, les désirs. Désirs qui sont aussitôt conditionnés, opprimés par le surmoi, qui constitue les interdits parentaux, de l'éducation. Tout au long de sa vie, l'être humain doit apprendre à éduquer ses désirs, à les réfréner, pour être facilement insérés dans la société. Will avait lu Freud, essayant de comprendre comment fonctionnait l'esprit humain. Il avait quelques notions de psychanalyse pour s'y être intéressé, au même titre qu'il s'était intéressé aux dragons de Komodo quand il avait treize ans, au même titre qu'il avait lu toutes les pièces de Shakespeare quand il avait découvert Hamlet complètement par hasard. Son intérêt avait vogué de chose en chose, à mesure qu'il grandissait, il avait envie de découvrir d'autres choses. C'est ainsi que son bagage culturel s'était construit, parce qu'il voyait, étudiait, observait. Mais le fait d'avoir quelques notions en psychanalyse, de comprendre comment était construit un poème de Baudelaire ou d'être incollable sur les dragons de Komodo ne changeaient rien au fait qu'il était encore complètement ignorant tant qu'il n'avait pas vécu. Après tout, il était jeune, il n'avait pas encore 18 ans, il avait toute la vie devant lui, ou presque. Là, encore une fois, Will était en train d'apprendre. Mais ce qu'il apprenait était d'une toute autre nature. Il apprenait ce qu'était l'amour, de vivre avec et pour quelqu'un, se retrouvant, du même coup, parachuté dans le drôle de monde qu'était celui des adultes. Il faut dire que le Serdaigle avait sa propre vision de l'amour, non seulement il avait été conditionné par son surmoi (ici Glenn et Orianne, qui n'ont jamais eu de marques d'affection l'un envers l'autre), influencée par ce qu'il voyait dans les couloirs de l'école, nourrie par les romans et les poèmes. Mais il n'aurait jamais pu croire qu'il puisse vivre l'amour aussi intensément, aussi...intégralement.

C'est quand même tordu, l'avenir, dans un sens. On se faisait parfois des films, se panifiant quelque chose sur plusieurs années afin de se donner un but à poursuivre. Des fois, ça marchait, quand on n'était pas dévié. Des fois, un paramètre supplémentaire entrait en jeu, qui modifiait la donne. C'est ce qui se passait en ce moment avec Will. Il avait planifié les prochaines années. Il finirait sa scolarité à poudlard, essayant de décrocher un max d'ASPIC. Il intégrerait ensuite une formation d'Auror, se ferait sa place dans la société. A trente ans, il avait prévu d'essayer de trouver une femme, si on ne lui en avait pas trouvé une avant, avec qui il se serait marié et avec qui il aurait eu des enfants. Mais le fait que tout ait changé entre Rebecca et lui mettait en l'air le plan qu'il avait construit jusque là. Il allait revoir l'idée qu'il avait de sa propre vie. Il serait avec Rebecca. Il passerait ses examens en sa compagnie. Il les décrocherait, il irait en formation d'Auror alors qu'elle suivrait sa formation de Médicomage. Ils se retrouveraient sûrement, vivant ensemble. Désormais, ça ne le dérangeait pas de penser en "nous". De vouloir construire sa vie autour de Rebecca, et d'elle seule. Il voulait vivre avec elle. Il voulait partager sa vie, ses loisirs, son temps avec elle. Il était à elle comme elle était à lui. Ca ne le dérangerait pas de passer sa vie dans ses bras, car il savait que son désir pour elle ne s'éteindrait jamais. Il suffisait de voir comment il réagissait à son toucher, comment elle arrivait à lui donner l'envie de l'embrasser tout le temps, de l'avoir en permanence contre lui. La façon qu'elle avait de toucher sa peau, de le regarder. De l'aimer, quoi. Il n'avait jamais eu autant de contact avec une fille auparavant, mais il savait quoi faire. Comme si au fond de lui, il l'avait toujours su. Il réagissait d'instinct, comme si la peau de la jeune fille lui soufflait ce qu'elle désirait. Ils étaient en phase.



SI MA MEMOIRE EST BONNE, IL Y A UN PROVERBE QUI DIT QUE...TOUT CE QUI EST A MOI EST A TOI, ET TOUT CE QUI EST A TOI EST A MOI. THEORIQUEMENT, CELA SIGNIFIE QUE...MON COEUR ET MON CORPS SONT A TOI, ET QUE DE TON COTE, C'EST PAREIL. JE ME TROMPE?


Il avait dit ça tout en lui glissant une fois de plus des baisers dans le cou, en la serrant, une fois de plus contre lui. Il aurait tellement voulu que cela dure, pour toujours. Il comprenait à quel point les gens pouvaient rechercher avec autant d'acharnement leur moitié. Parce que, tout simplement, s'en retrouver éloigné, ne serait-ce que d'une seconde, était franchement pénible. Il voulait être avec elle, entièrement, totalement. Il ne savait pas comment il ferait quand il ne la verrait pas. Son coeur battait, alors qu'il lui avait offert à nouveau un baiser. Il s'expliqua ensuite sur la religion, sur un souvenir d'enfance, qu'il n'aurait pas su dire exactement comment il était revenu là. En fait, ce souvenir était venu quand il avait eu besoin de l'évoquer. Oh, il pourrait aussi raconter l'épisode de la découverte de ses pouvoirs, mais non, pas maintenant. Il avait marqué une courte pause, sursautant quand les mains de la Serdaigle s'aventurèrent sur son visage, ses joues, ses lèvres. Avant de se pencher pour lui demander ce qu'il méritait comme punition pour avoir fait ce qu'il allait suivre. Son idée de punition était alléchante, ça ne faisait aucun doute. Il avait senti les mains de la jeune Serdaigle se refermer sur sa nuque, pour approcher son visage du sien. Pour sûr qu'il dévierait du droit chemin. Dans un sens, n'était-il déjà pas condamné? Voilà la plus douce des punitions. Mais...Il avait carrément explosé le couvre-feu, là? Il était en train de traîner dans les couloirs alors qu'il n'avait pas de raison particulière pour le faire, et il était en train d'embrasser passionnément sa petite-amie. Oh oh, il filait un trés mauvais coton. Il se pencha sur son oreille, en profitant pour lui mordiller le lobe de l'oreille.

MAIS DIS MOI...JE VIENS DE PENSER A UN TRUC. TU SAIS QUE...JE SUIS EN TRAIN D'ENFREINDRE LE REGLEMENT ALLEGREMENT, OUTREPASSANT EN BEAUTE LE COUVRE-FEU...EN PARLANT DE DEVIATION DU DROIT CHEMIN, NORMALEMENT, TU ES HABILITEE A ME DONNER UNE HEURE DE COLLE, SI JE NE M'ABUSE?


Il ne lui laissa pas trop le choix de répondre, il s'était éloigné d'elle et il venait de fermer la fenêtre. Il était revenu auprès d'elle, pour la faire tournoyer. Il lui avait dit...tu disais donc? Elle lui lui avait répondu, puis elle avait marqué une pause. Il en avait profité pour souffler à son cou.

MAIS TU NE LE FERAS PAS.

Question rhétorique. Will n'attendait pas spécialement de réponse, c'était plus une affirmation qu'une interrogation. De toutes façons, elle avait embrayé sur autre chose. Elle était née à la maison. Comme lui était né au Manoir, à l'instar de Melody ou de Petipa. Enfin, c'est ce qu'ils disaient. Il voyait dans son regard tout le respect qu'elle pouvait témoigner à sa mère, et il se surprit à se demander pourquoi il n'en était pas de même avec sa mère à lui. Certainement parce que la mère de Rebecca était beaucoup plus aimante que la mère du Serdaigle. Il opina discrètement quand elle mentionna son père, travaillant dans une banque londonienne. Par contre, il ne s'était pas préparé à ce qu'elle lui dit alors. Deux mots qu'il n'avait jamais entendus de toute sa vie. Il la regarda un long moment, se perdant dans son regard bleu, puis, il posa ses lèvres doucement sur les siennes en murmurant, la voix légèrement rauque.

JE...MOI AUSSI REBECCA. JE T'AIME AUSSI.

Il aurait voulu lui dire que...lui aussi c'était le cas -ne venait-il pas de le faire?- et ce depuis toujours, mais il n'eut pas le temps d'en caser une, elle venait de passer ses bras autour de son cou, s'attaquant à sa nuque. Il frémit encore quand ses lèvres frôlèrent les siennes, sans les toucher. Une vengeance, pour son coup de tout à l'heure. C'était plutôt bien joué, il devait le reconnaître. Il glissa doucement ses mains dans son dos, à même la peau. Ses doigts heurtèrent le tissu de ses sous-vêtements. Il rougit. Avant de redescendre ses mains, le feu aux joues. Pas habitué. Et dire qu'il y en a qui faisaient ça sans réfléchir. Ca ne sera pas pour tout de suite. Ils avaient eu trop plein d'émotions pour ce soir. Ils ne devaient pas en abuser. Ce n'était pas bien. il appuya doucement son front contre le sien. Il murmura d'une voix légèrement neutre.

PERE ET GRANDPA' SONT FILEURS DE VERRE, JE TE L'AI DEJA DIT? ILS ONT CHACUN UN ATELIER, ET UN MAGASIN.CE QU'ILS VENDENT C'EST LEUR GAGNE PAIN. AVANT, ON AVAIT UN ATELIER A GLASGOW, MAIS DEPUIS PEU, MON PERE S'EST INSTALLE A PRE-AU-LARD. J'AI SURTOUT L'IMPRESSION QU'IL S'EST INSTALLE LA POUR NOUS GARDER A L'OEIL. TU SAIS, ILS VOUDRAIENT QUE JE REPRENNE LE FLAMBEAU, MAIS IL FAUT DIRE QUE...JE SUIS DEPOURVU DE TOUT BON GOUT ARTISTIQUE.

Il avait dit ça d'un air fataliste. Il n'était pas trés doué pour déterminer ce qui était esthétique ou non, c'était plutôt le truc de son père et de son grand-père. Lui, il avait surtout l'oreille, étant plus familier avec la musique. Mais ceci dit, ça n'empêchait pas Will de dessiner, de passer beaucoup de temps à faire des croquis sur ce qu'il voyait, sur des moments pris sur le vif, dans la vie de tous les jours. Mais c'était pas pareil que travailler le verre.Il regarda encore une fois Rebecca, les yeux baissés. Il avait passé ses bras autour de son cou, pour garder un instant son front appuyé contre le sien. Puis, il descendit ses bras jusqu'à sa taille. Il en profita pour l'attirer légèrement contre lui, voulant sentir son corps contre le sien. Il garda ses bras enserrés autour de ses hanches. Doucement, il pencha la tête, pour poser sa tête contre sa poitrine, pour écouter son coeur battre. Il resta là, doucement. Voilà à quoi s'en tiendrait leur relation. un moment de tendresse et de calme entre deux moments passionnés et ardents. Ca lui permettait, entre autres, de reprendre son souffle, et de remettre de l'ordre dans son esprit chaotique. Petit à petit, il rassemblait ses idées. Il murmura par la suite.

CEPENDANT, CERTAINES CLAUSES DU CONTRAT M'ECHAPPENT.

Il avait relevé la tête, effleurant des lèvres sa gorge, remontant doucement son cou, sans vraiment la toucher.

COMME PAR EXEMPLE. CE GENRE DE DELIT...

Il parlait tout près de ses lèvres, une fois de plus. A son tour, il la frôlait sans la toucher. Après tout, elle n'était pas la seule autorisée à le torturer ainsi, ça serait vraiment injuste.

EST SUSCEPTIBLE D'ETRE PUNI, N'EST-CE PAS?

Il attendait sa réponse, sa bouche frôlant doucement la sienne. Il lui vola un baiser furtif, assorti d'un sourire légèrement moqueur.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyVen 29 Aoû - 1:56

Rebecca n'était pas comme Will. Elle n'avait pas sa culture générale ni son intelligence. Elle se situait dans la moyenne des gens et s'en sortait facilement à force de travail. Elle ne savait, en réalité, pas tout de lui. Elle ne connaissait pas son attirance pour la philosophie mais qu'importait... Il lui apprendrait peut-être, il l'entraînerait dans son monde, lui ferait découvrir ce que lui aime. Elle apprendrait. Soit elle aimerait, soit elle n'aimerait pas. Son avenir avec lui était flou, incertain. Pour le moment, ils avançaient à tâtons, préférant se découvrir plutôt que de planifier des projets d'avenirs. Le plus important était la présence de l'un pour l'autre. Le reste viendrait plus tard. A dix-sept ans, presque dix-huit, on était encore ignorant des choses de la vie. Il fallait donc apprendre. Et, on savait très bien que toute sa vie, on apprendrait... Il y avait toujours un ou deux mystères qui régnaient en ce bas monde. Pour le moment, Rebecca Stuart se devait de se débattre avec un de ces mystère : celui de l'amour. Celui qui l'avait saisit brutalement pour Will était tant physique que psychique. Elle se sentait sur la même longueur d'onde mais elle éprouvait l'insatiable envie d'être avec lui, contre lui... A lui.

Un peu plus jeune - l'année passée en fait - sa mère lui avait proposé de suivre sa formation de Médicomage en Italie. Sa mère, native de cette terre, lui avait assuré que ceux qui sortaient de ces formations étaient les meilleurs et qu'elle savait que sa fille en serait capable. Ravie de pouvoir rendre sa mère fière d'elle, Rebecca s'était renseignée. Elle avait pris contact avec le Ministère de la Magie Italien, avait des documents pré remplis, qu'elle avait eu l'intention d'envoyer en fin d'année. Si jamais son "amour" pour Caleb avait pu aller plus loin, elle aurait sûrement tenter de le convaincre de la suivre là-bas ou alors, elle aurait eu une relation à distance, subissant le manque comme n'importe qui. Cependant, l'arrivée de Wilfried Wellington dans sa petite vie bien rangée avait fait l'effet d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Tout s'était brisé et ce n'était pas pour déplaire à la jeune femme. Peut-être qu'elle parlerait de son projet de partir à Will. S'il acceptait de la suivre, alors elle irait en Italie. Le cas contraire... Elle resterait en Angleterre. Elle ne supporterait pas l'éloignement. Il y aurait un trop gros manque affectif et physique à combler que seul le jeune homme était en mesure de faire. Alors qu'elle se plongeait dans ses pensées, la voix du jeune Serdaigle s'immisça dans sa tête. Dès lors, le visage de la jeune femme se tourna vers lui, comme si c'était un aimant. Son regard se posa sur ses lèvres avant de glisser lentement vers le cou du jeune homme... Puis de remonter fissa pour se plonger dans les yeux de son compagnon... Compagnon. Petit-ami. Amoureux. Des mots qui faisait encore rougir Rebecca. Mais, après tout, c'était ce qu'il était. Elle n'avait pas à en avoir honte mais pourtant, les penser lui faisait tout bizarre. Enfin bref, elle préféra se perdre dans l'émeraude de son aimé plutôt que de penser à autre chose. Elle secoua la tête et frémit légèrement... Bien que la pièce se réchauffait. Ce n'était donc pas de froid qu'elle frémissait. Elle sentit ses lèvres dans son cou et eut un petit sourire de contentement. Ce qu'il disait était vrai. Elle posa une main sur le torse du jeune homme, à même la peau - encore une fois - et lui caressa la peau avec tendresse. Elle rouvrit les yeux et elle passa sa main libre dans les cheveux du jeune homme et souffla alors dans son oreille :


"Y a t-il vraiment besoin de te répondre ?"

En fait, pour toute réponse, elle se rapprocha encore de lui, passant un genou entre ses jambes, un sourire taquin aux lèvres. Puis, elle l'entendit aborder le sujet de son rôle de Préfète. Si on partait dans ce sens, oui, elle pourrait le coller. Mais, ce ne serait pas drôle. Si vraiment il souhaitait être puni pour ce qu'il faisait - et il montrait ainsi de très nettes tendances sado-maso - ce serait elle qui le ferait. La pire des tortures, et elle l'avait compris, c'était de l'embrasser sans approfondir. Il fallait qu'elle avoue que c'était un petit plaisir que de loir voir râler quand son désir n'était pas rassasié. Mais, de toute façon, il ne l'était pas non plus du côté de la belle Stuart. Mais, de toute façon, il ne lui avait pas laissé le temps de répondre car il avait été fermer la fenêtre. Et, de toute façon, elle ne lui aurait pas répondu. Chose qu'il nota de lui-même à voix haute un peu plus tard. Son estomac se tordait dans tous les sens alors qu'elle continuait à promener sa main sur le torse de son petit-ami. Et, quand elle prononça ses deux mots si simple à dire - et qui faisait le bonheur des gens - Will lui rétorqua la même chose, accentuant l'embrasement qui la tenaillait depuis de longs moments maintenant. Alors qu'il l'embrassait, elle lui répondait avec fougue... Toujours plus de désir. Alors qu'elle venait de s'attaquer (joyeusement) à la peau de sa nuque, elle sentit les doigts de Will sur sa peau... Dans son dos. Et, plus il montait, plus elle rougissait. Elle sentit le tissu de son soutien-gorge bouger très légèrement et là, elle devint rouge pivoine, comme lui. De toute façon, elle était complètement court-circuitée pour dire ou faire quoi que ce soit. D'un côté, elle aurait aimé qu'il aille plus loin dans son geste... De l'autre, elle était soulagée qu'il se soit ravisé. Elle nota néanmoins avec amusement que Wilfried était aussi rouge pivoine qu'elle. Et, il lui parla alors un peu plus de sa vie.

On pouvait se demander comment Rebecca Stuart écoutait Wilfried Wellington. Parfois, on avait l'impression que c'était un fils parlant à sa mère. Ca, c'était quand elle hochait la tête. D'autre, on voyait nettement que c'était quelqu'un de proche, cela se lisait dans son regard. Mais, de toute façon, il y avait un signe qui ne trompait pas. C'était le fait qu'une de ses mains avait toujours tendance à caresser une parcelle de peau... Rebecca le faisait du bout des ongles, pour lui infliger quelques petits frissons. Des fileurs de verre... C'était sympa comme boulot mais franchement, il fallait avoir l'imagination adéquate. Rebecca, elle, savait qu'elle ne l'aurait pas. Il suffisait de voir ce qu'elle faisait des poteries que sa mère voulait lui faire faire : de la bouillie. C'est là qu'elle appris que son père s'était installé à Pré-Au-Lard. Encore un peu ignorante des relations qui liaient père et fils, elle s'étonna :


"Mais... Tu m'as dit que tu n'avais jamais été à Pré-Au-Lard... Pourquoi ne pas aller le voir maintenant, alors ?"

Elle ne détachait pas son regard du visage du jeune homme. Et encore moins puisqu'il avait posé son front contre le sien. Sa main toujours sous le polo du jeune homme sortit de sa cachette et alla se caler tranquillement sur la nuque du jeune homme, tandis que l'autre alla rejoindre sa compagne. Puis, elle passa complètement ses bras autour du coup du jeune homme. Mais, il semblait que la position qu'ils avaient ne convenait guère à Wilfried, qui préféra alors poser sa tête sur la poitrine de la jeune femme. Elle eut un petit sourire, sachant pertinemment que son cœur venait de faire une terrible embardée et que cela n'aurait pas échappé au Serdaigle. Mais, ce moment de tendresse permit à Rebecca de se remettre des fortes émotions qu'elle avait eu. Elle se mit à respirer plus lentement, pour récupérer son souffle et donc, se calmer. Ils avaient du rester comme ça un long moment parce que Rebecca se sentit engourdie au niveau des jambes. Cependant, elle ne dit rien puisque le jeune Sang-Pur avait relevé la tête, frôlant gorge et cou au passage, tout en foutant en l'air l'exercice de relaxation qu'elle venait de faire. Et puis, après tout, cela ne gênait guère la Stuart. Elle préférait se sentir bouillonnante de désir que lymphatique. En plus, le sommeil risquait de pointer son nez d'un moment à l'autre. Alors, autant prendre une dose d'adrénaline. Elle l'écouta en silence, sans broncher. Puis, elle eut un léger sourire. Elle se laissa voler un baiser et se détacha de lui un instant... Et, avec douceur, elle le poussa vers une chaise. Le forçant à s'asseoir dessus, elle passa ses jambes de part et d'autre du jeune homme et pencha légèrement la tête vers lui. Elle susurra alors avec malice :

"Oui... Ce que tu viens de faire est répréhensible... Et je compte bien te punir pour ça."

Elle ne l'embrassa pas cependant... Elle n'allait pas le faire. Pas tout de suite. Néanmoins, être assis sur une chaise, c'était plus confortable que debout. Rebecca se mit à replacer tranquillement sa jupe, notant alors au passage qu'une de ses chaussettes tombaient mollement sur son mollet. Tant pis. Elle se referait une beauté plus tard. Et le pire dans tout ça, c'était qu'elle s'amusait à ignorer le regard que le jeune homme devait sûrement lui lancer.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyVen 29 Aoû - 11:59

Il y avait tant de chose qu'il avait envie de lui dire. Qu'elle sache de lui. Des plaisantes comme des moins plaisantes. Pour une fois, il n'avait pas envie de se cacher, de se voiler la face derrière des masques impassibles. Il lui ouvrirait son coeur, son esprit. Elle ne serait pas Pandore, libérant le mal pour garder l'espoir au fond de la boîte. Il s'était juré qu'elle saurait tout de sa vie. Bon comme mauvais côtés. Joies comme peines. Ce qu'il désirait, ce à quoi il aspirait. Il voulait le partager avec elle. Immanquablement, elle finirait par remarquer qu'en en tête de ses copies, il écrivait toujours son nom complet, à savoir "Wilfried Ilian Eliott Wellington". Immanquablement, elle finirait par savoir qu'il avait une lubie bizarre pour les plantes carnivores qu'il nourissait avec des granules à poissons. Elle finirait aussi par savoir qu'en plus de prôner la non-violence comme il le fait d'habitude, il était végétarien et qu'il rêvait d'un monde meilleur. Elle saurait aussi qu'il aimait en plus de la musique classique le (vieux) rock, qu'il lisait Baudelaire et qu'il était d'accord avec la philosophie de Nietzsche. Elle finirait par savoir aussi son opinion sur la psychanalyse, bien qu'il s'y intéressait, il n'y croyait pas trop. Elle connaîtrait ses goûts bizarres, ses idées trop idéalisées, peut être, elle finirait aussi par connaître ses peurs, ses ambitions, ses désirs. Il n'aurait plus aucun secret pour elle, elle le connaîtrait par coeur. Elle saurait ses forces comme ses talons d'Achille, ou encore ses failles. Il savait qu'il pouvait se livrer à elle sans qu'elle ne s'en serve contre lui, il lui faisait confiance. C'était une chose inouïe que de savoir ça, mais il lui faisait confiance, lui qui accordait sa confiance à si peu de personnes. Elle était sienne comme il était sien. Ca devrait lui suffire, mais il n'y croyait toujours pas. Cette surprise était délicieuse, bien que d'ordinaire il n'aimait pas particulièrement les surprises. Encore une étrangeté "made In Wellington", il adorait offrir des cadeaux, mais il détestait en recevoir. Ca ne le dérangeait pas de dépenser sans compter pour quelqu'un qu'il appréciait, pour faire plaisir, mais il désapprouvait hautement le fait qu'on ne dépensât de l'argent pour lui alors qu'il en avait assez pour s'offrir ce dont il avait besoin. Etait-il utile de préciser que Will était d'une générosité exemplaire et qu'il était excessivement indulgent? Il devenait facile de le berner, de profiter de lui, à condition qu'il ne se méfiât absolument pas du manipulateur. Mais cependant, sa loyauté l'empêchait d'agir de même, sachant qu'il n'apprécierait pas du tout de subir une perfidie de la sorte. Et elle? Il voulait tout savoir d'elle, vraiment tout, de ses goûts comme de ses dégoûts, de ses peurs comme de ses joies, de ses angoisses, de ses ambitions. Il souhaitait connaître des futilités comme par exemple ses fleurs préférés ou sa sorte de bonbons de prédilection, mais des choses plus sérieuses comme sa vision du monde qui l'entoure ou son opinion sur ce qui se passait en ce moment. Il voulait tout savoir d'elle. Bien sûr, il ne saurait pas tout ce soir, mais il découvrirait, petit à petit, celle qu'il aimait. Il noterait ses petites manies, ses préférences, rien ou presque n'échappera à son attention. Il serait attentif à ses expressions, s'arrangerait pour être toujours en phase avec elle. Comme deux aimants qui s'attirent, comme un satellite qui tourne autour de sa planète. Ils seraient réglés l'un par rapport à l'autre comme du papier à musique, longeant une sinusoïde parfaite sans que l'un ne soit décalé d'une ou de plusieurs périodes. Bien sûr, ils connaîtraient des moments où ils ne seront pas d'accord sur quelque chose -après tout, les écossais étaient réputés pour leur caractère, surtout quand il s'agissait d'un écossais qui avait des origines italiennes!-, inévitablement, ils se disputeraient, parce qu'ils n'approuveraient pas totalement ce que fait l'autre. Ils essaieraient mutuellement de se raisonner quand ils auraient leurs drôles de lubies. Mais ça ne le dérangeait pas. Ils seraient là, l'un pour l'autre, en cas de coup de blues, ils auraient quelqu'un sur qui compter; 24h/24.

Tout en essayant de reprendre ses esprits, Will réfléchissait -encore!-. Quand on disait de lui qu'il réfléchissait de trop, on n'avait pas tort. Il était toujours en train d'analyser, de décortiquer une situation. Pour savoir si il ferait mieux de se prémunir de ce qui allait se passer, ou si il pouvait rester à découvert. Là, il n'avait pas trop réfléchi, et il avait foncé au devant du danger. Il n'avait pas cherché à s'en prémunir, et même si il l'avait voulu, il ne l'aurait pu. Résultat, il était victime de cette drôle d'addiction, de cette puissante attraction qui le ramenait immanquablement vers elle, il avait ce désir qui faisait qu'il voulait toujours être avec elle, toujours la serrer dans ses bras, goûter sa peau, se laisser petit à petit consumer par ce drôle de feu dont parlaient toujours les poètes. Elle était là, dans sa vie, et il ne comptait pas l'en chasser. D'une, parce qu'il ne pouvait pas. De deux, parce qu'il ne pouvait pas. De trois, parce que l'idée même qu'elle soit loin de lui lui était désormais insupportable. Il était clair qu'il irait où qu'elle ira, qu'il la suivrait jusqu'au bout du monde. Il pensa un moment à ce qu'elle lui avait dit quelques instant plus tôt, qu'en tombant amoureuse de son moldu de père, la mère de Rebecca s'était égarée. Pensera-t-on un jour que lui aussi s'est égaré? Sans doute. Sûrement, même. Mais ça ne l'importait nullement. Il se dit que pour pouvoir la rejoindre où bon la semblera, il pourrait sans soucis supporter d'être banni de chez lui, il pourrait causer le ramdam du siècle. Il réalisa, non sans un léger sourire aux lèvres, qu'elle avait à sa manière causé le ramdam du siècle, chez lui, en tout cas. Non pas au manoir, cela s'entend, les Wellington pour le moment ignorent son existence, mis à part Melody qui la connaissait peut être sûrement de vue, mais non, il pensait réellement à "son" chez lui, c'est à dire sa tête ou son coeur. Son arrivée avait été si soudaine qu'il en avait été chamboulé, il n'y était pas préparé. Mais il exhultait. Il n'était plus sûr de vouloir ranger tout ce que la tempête avait soufflé. Au contraire, il voulait y mettre encore plus de désordre. Par amour, que serait-il capable de faire? Beaucoup, beaucoup. Gare à ceux qui s'attaqueraient à elle, directement ou indirectement. Si le cas de figure se présentait, il verrait rouge. Il la protégerait autant qu'il pourra, il veillera sur elle, il apaiserait ses souffrances tout en priant qu'il ne lui en causât pas d'autres. Elle pourra lui dire qu'il est chiant, à toujours essayer de la préserver, mais ça serait plus fort que lui. Son instinct protecteur sera plus développé en ce qui la concernera. Elle était déjà trop précieuse à ses yeux pour qu'il songe à lui faire du mal, pour qu'il permette aux autres de lui en faire. Il la regarda un long moment sans rien dire. Etait-ce comme ça, avant ce soir, ce qu'il ressentait pour elle? Non. Ce qu'il avait ressenti ce soir était infiniment plus puissant. Il avait dû comprendre quand il l'a embrassée pour la première fois. que désormais, il ne pourrait plus se passer d'elle. Et ça s'était d'autant plus exacerbé qu'elle l'aimait aussi. Il était tellement bien, là, avec elle. Qu'il se demandait comment il la libérerait pour rentrer tout à l'heure à la salle commune. ca lui paraissait tellement improbable. Mais malheureusement, tout avait une fin. Il espérait juste que ce qu'il vivait avec elle fasse figure d'exception.

Il se contenta d'afficher un sourire énigmatique quand elle répondit à sa première assersion, s'amusant de son petit manège et de sa timidité, qui la rendait encore plus irrésistible. Son regard vert scrutait le visage pâle de sa compagne, le Serdaigle s'était retranché dans sa sempiternelle impassibilité. Et ce, jusqu'à ce qu'elle pose sa main sur son torse, à même la peau. Il frémit à nouveau. Un bref éclair de désir apparut dans son regard vert, alors que à nouveau, son coeur, ce mouchard, recommençait ses violentes embardées. Bravo. C'était réussi, comme coup. Mais il ne s'en offusquait pas. Ce qu'il y avait entre eux était insaisissable. Indéfinissable, même. En parlant d'eux, de leur couple -il tressaillit légèrement à cette pensée, pas habitué du tout-, il fallait jeter aux oubliettes la notion du couple chez pas mal d'adolescents. Non, ce qui les liait était bien loin des amourettes qu'on pouvait avoir à 17-18 ans, soit leur âge. Will n'aimait pas Rebecca comme un adolescent aimerait sa petite-amie. Il l'aimait comme un adulte, purement, et simplement. C'était peut être dû au fait que Will était particulièrement mature pour son âge, mais bon, passons. Ils avaient une relation "de grands". Un truc bien à eux, bien différent de ce qu'on pouvait, habituellement voir dans les couloirs du château. Leur amour n'était pas dégoulinant de miel et de miévrerie. Le leur était certes romantique, mais il y avait aussi cette passion, ce désir. Qui faisait en somme quelque chose d'unique, de particulier. Pour sûr que Will était vieux-jeu sur certaines choses. Il voulait prendre son temps avec elle, mais il n'était pas sûr de pouvoir résister trop longtemps, car elle savait le mettre au supplice, terrassant, du même coup, toutes ses bonnes résolutions. Quand il l'avait embrassée, passionément, après lui avoir avoué la réciprocité des sentiments de la jeune femme, il avait promené ses mains dans le dos de sa belle, alors qu'à nouveau, son désir le possédait. Si elle avait voulu qu'il aille plus loin dans son geste, il aurait quant-à-lui voulu défaire le lien, mais non, pas maintenant. Il tenait à ce que tout soit fait dans les règles, à l'ancienne. D'où son côté vieux-jeu, de ce point de vue là. Mais comme précisé plus haut, il n'était pas sûr de tenir jusqu'au bout ses résolutions, surtout si elle le tentait comme elle était en train de le faire. Mais il revint à la réalité quand elle lui parla de Pré-Au-Lard, son père, etc. Il lui lança un regard frustré. Il la sonda pendant un moment, douché. Avant de répondre avec un air neutre et un ton plaisantin, inadapté à ce qu'il allait dire.


JE NE PENSE PAS QUE PERE APPRECIE QUE J'AILLE L'EMBETER PENDANT SON TRAVAIL, TU SAIS. C'EST UNE REGLE D'OR QU'ON A TOUJOURS OBSERVEE .

Autrement dit, Glenn était ni plus ni moins qu'un étranger aux yeux de son fils. Un étranger qui ne venait à la maison que pour les fêtes de Noël et qui repartait tout de suite après. Un étranger qui n'était jamais là, qui s'occupait uniquement de ses affaires et non de sa famille, comme cela se devait d'être, en tout bon père de famille. Mais était-il utile de préciser que les Wellington, aussi riches qu'ils fussent, étaient loin d'être une famille exemplaire sur le plan affectif? Il fallait juste voir ce qui unissait Will à Melody pour comprendre. Ce n'était guère mieux avec les cousins et les cousines. De toutes façons, la plupart d'entre eux avaient plus de vingt ans et ils étaient déjà parents, se préoccupant plus de leurs bambins que d'une horde d'adolescents allant de 14 à 18 ans. En fait, ils ne semblaient le remarquer que quand ils avaient besoin de quelqu'un pour les garder. Will adorait les enfants, mais sa patience avait ses limites. Et au bout de trois heures, il commençait à saturer, alors que sa soeur abandonnait au bout d'un quart d'heure. Il espérait que cette assertion allait dissuader Rebecca de vouloir le traîner à Pré-Au-Lard pour aller voir les travaux de son père. Il ne souhaitait pas affronter ce dernier alors qu'elle était là. Quoique...Il allait peut être se montrer bien plus sympathique qu'il ne l'était en réalité. De toutes façons, il n'envisageait pas tout de suite de le faire, alors bon. Il soupira, avant de poser cette fois sa tête contre l'épaule de sa compagne. Il avait entendu le coeur de Rebecca faire une violente embardée, et ça l'avait fait sourire. Maintenant, il n'y avait plus de doute possible. Il était capable de provoquer son émoi. Il avait parlé de son fameux contrat, et de cette fameuse clause qui lui avait échappé. Elle l'avait poussé sur une chaise. Surpris, il s'y était laissé tomber. Curieux, intrigué, il la regarda, se demandant ce qu'elle avait derrière la tête. Il sut bientôt quand elle noua ses jambes autour de lui. Son coeur eut un nouveau des ratés, alors que le feu s'était rallumé, continuant ses ravages. Toujours sérieux, il la regarda, encore, alors qu'elle lui disait qu'il allait être puni pour ce qu'il avait fait. Dès lors, un large sourire malicieux avait pris possession de ses lèvres, alors qu'il refermait ses bras autour d'elle, pour la maintenir contre lui. Il se calma cependant, vu qu'elle ne faisait rien d'autre, mis à part remettre sa jupe. Il rougit à nouveau. Avant de se reprendre.

JE SUIS PEUT ETRE UN PEU VIEUX-JEU SUR CERTAINES CHOSES, MAIS JE TIENS A CE QUE TOUT SOIT FAIT DANS LES REGLES. MAIS FRANCHEMENT, JE DOIS AVOUER QUE TU NE M'AIDES ABSOLUMENT PAS A TENIR MES RESOLUTIONS.

Si cela sonnait comme un reproche, il n'en était toutefois pas un. Il avait dit cela sur un ton amusé, légèrement badin. Bien sûr que son corps entier la réclamait. C'était évident. Mais apparemment, il devrait se montrer responsable pour deux, alors qu'elle prenait un malin plaisir à essayer de le faire craquer. Il soupira à nouveau, d'aise, cette fois. Finalement, il était bien, comme ça. Alors qu'elle replaçait sa jupe -et luttant du même coup pour continuer à la regarder droit dans les yeux, ce qui le fit rougir encore une fois- il s'amusait à faire courir ses doigts le long de ses bras, ayant remonté les manches de sa chemise. Il était frustré du fait que leurs deux corps ne soient en fait qu'une barrière qui empêchaient leurs esprits de fusionner, de faire qu'une seule et même personne. En soupirant à nouveau, il enfouit son visage dans son cou. Il était vraiment bien. Ce qui l'inquiétait juste un peu, c'est ce qu'elle avait derrière la tête, justement. Mais il ne tarderait pas à le savoir. Ca ne manquerait pas. Alors, il remonta doucement ses mains dans son dos, en faisant gaffe cette fois.Il ne voulait pas être à l'origine d'un nouvel embarras. Il leva les yeux vers elle. Il garda une main dans son dos, à même la peau, et lentement, doucement, il repoussa quelques mèches de cheveux qui s'étaient invités devant son visage, l'interrompant dans la contemplation de ses traits si doux, si purs. Il l'attira un peu plus contre lui. Du bout des lèvres, doucement, il suivait la ligne de sa mâchoire, avant d'effleurer son menton et ses lèvres. Avant de l'embrasser à nouveau, passionnément. Juste pour dire, que, lui aussi, il savait tricher. Et qu'il ne se gênerait pas pour le faire.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyVen 29 Aoû - 19:15

Lohelia Isabella Stuart, née Di Matteo, était la mère de Rebecca. La mère et la fille avaient un fort lien l'une vis-à-vis de l'autre. Comme si Lohelia était sa meilleure amie. Mais, la jeune mère avait toujours su garder son rôle à l'esprit. Elle avait préparé sa fille à toutes les éventualités. En plus de l'inscrire à un club d'escrime et de danse, Rebecca avait appris l'autodéfense. C'était pratique quand on se faisait agresser. La jeune Stuart connaissait diverses situations : une agression, une tentative de séduction... N'importe quoi... Enfin presque... Lohelia n'avait pas préparé sa fille à un amour aussi fort en aussi peu de temps. Il fallait dire que Lohelia n'était tombée sous le charme de Peter Stuart qu'au bout de longs mois de séduction et du jeu du chat et de la souris. L'Italienne avait résisté à l'Anglais pendant plus de six mois. Rebecca, elle, n'avait pas tenue longtemps, s'abandonnant volontiers dans les bras de Will. Cupidon avait su bien faire les choses... Peut-être en avait-il trop fait mais franchement, Rebecca était heureuse, et c'était tout ce qu'il l'importait. Pour ce soir, Ulrich avait momentanément disparu de la surface de la terre. Caleb s'était enfoncé dans les méandres de la terre. Majandra s'était ratatinée sur son siège et le reste de la Terre s'était figé. Seul le vent, quelques oiseaux et le ciel restaient témoin. Et tant pis si elle enfreignait les lois, tant pis si elle faisait quelque chose de mal. Elle avait décidé d'être égoïste ce soir. Dans sa tête, tout n'était plus que Chaos. Son corps souffrait d'un désir ardent inassouvis, qui n'attendait qu'une chose. Son esprit, torturé, cherchait la paix. Paix si fragile qui n'était parfaite que dans les bras de Will. Elle était sa reine et voulait l'être pour toujours. Peut-être que ça se terminerait brutalement un jour. Mais, elle serait sa Reine... Jusqu'à la fin - soit de leur vie, soit de leur relation -. Elle saurait tout de lui, serait pire qu'un rapace surveillant sa proie. Elle surveillerait le moindre de ses mots, de ses gestes. Et, c'est jalousement qu'elle le garderait près d'elle. Pas question qu'une autre fille ne l'approche dans le but de le séduire. Pas question que quelqu'un ne le tourmente. En fait, en plus d'être sa Reine, elle serait son Cavalier, prêt à protéger le Roi des dangers. Pour qu'il ne soit pas Echec et Mat. Rebecca ne savait pas jouer aux Echecs. Bien trop compliqué. Elle aimait jouer pour se détendre. Pas pour se torturer comme une dingue pendant des plombes afin de savoir où foutre un fichu Pion et comment déplacer son Fou.

Maintenant, Rebecca comparait leur relation a une partie d'échec. Le désordre mental devenait de plus en plus grave. Mais qu'importait. La Stuart pensa soudainement à sa mère. Lohelia lui avait toujours souhaité de trouver le véritable amour. Rebecca lui avait si souvent parlé de Caleb mais, soudainement, elle se souvint du regard de sa mère. Sombre... Comme si elle avait su lire en sa fille. Comme si elle savait qu'elle faisait mauvaise route et que son cœur n'était pas enchaîné à la bonne personne. Quand Becky faisait les éloges du McEngel, ne tarissant plus, Lohelia n'avait eu de cesse que de répondre à sa fille par des "Mmh" indifférents. A cette époque, Rebecca n'avait pas su les comprendre. Mais, maintenant, elle avait saisit. Sa mère ne lui avait jamais dit ce qu'elle pensait réellement, espérant de toutes ses forces que sa fille ouvrirait les yeux. Oui... Elle avait ouvert les yeux... La Stuart ferma les yeux et une bouffée de reconnaissance l'envahit. Lohelia avait toujours été là pour elle, à la soutenir, la choyer et l'aimer. Et un jour, elle lui avait dit qu'elle la laisserait prendre son envol. Le jour où elle aurait trouvé la personne qui lui convenait. Elle lui avait souhaité tant de bonheur. Même son père, discrètement, lui souhaitait la même chose. Quand sa fille unique était arrivée à l'adolescence, la période où les hormones travaillaient horriblement, il lui avait appris ce qu'elle devait savoir sur les garçons et les dangers potentiels qu'ils représentaient. Il lui avait inculqués des valeurs morales que Rebecca voulait retransmettre à sa descendance. Elle leva les yeux vers Will et le le regarda. Quelles étaient ses valeurs à lui, outre la religion ? A quoi pensait-il quand ses yeux se fermaient derrière l'impassibilité ? Que pensait-il du monde dans lequel il vivait ? Rebecca était en phase avec lui. Elle ne le voyait pas comme un être foncièrement mauvais. Au contraire. Il respirait la douceur et la générosité. Avec elle en tout cas. Les rares fois où elle lui avait parlé avant, lui demandant tel ou tel renseignement sur un devoir quelconque, il lui avait toujours donné. Et le pire dans tout ça, c'était qu'avec le recul, Rebecca se rendait compte qu'il ne lui avait jamais manifesté le moindre sentiment d'amour. Son front se plissa légèrement : depuis quand l'aimait-il ? Est-ce que, par son comportement puéril, elle l'avait fait souffrir ? Un sentiment de culpabilité l'envahit. Elle s'en voulu soudainement de sa manière de réagir. Alors, pour se faire pardonner, elle avait décidé de le gâter. Alors, avant qu'ils ne retournent à la Salle Commune, elle avait décidé de le combler. Elle arrêta de remettre les plis de sa jupe en place, chose parfaitement inutile en soi et laissa sa main sur le tissu noir et leva les yeux vers lui quand il parla de son père. Elle resta impassible, se rendant alors compte qu'elle venait, sûrement, de faire une bourde. Mentalement, elle se nota de ne plus trop parler du sujet "famille" à Will. C'était peut-être un sujet sensible.

Le silence s'installa à nouveau dans la pièce. Un silence apaisant avant que l'un d'eux ne fassent, à nouveau, éclater le désir ardent des deux jeunes... adultes ? Puisque leur comportement n'étaient plus trop celui d'adolescents. Rebecca fut pensive un moment, remarquant que, parfois, Will utilisait un ton qui n'était pas adapté à la réplique qu'il sortait. Pourquoi donc ? Elle ne put aller plus loin dans sa réflexion que les bras du jeune homme entourèrent sa taille. Elle arqua un sourcil et eut un très large sourire taquin, laissant voir une longue rangée de dents, parfaitement droite et blanche. Et dire que, pour arriver à ce résultat, elle avait du porter un appareil dentaire... La honte... Elle n'avait plus osé parler pendant des mois durant sa quatrième année. Enfin bref... Becky pencha légèrement la tête sur le côté, en voyant les joues de Will se rosirent légèrement. Son regard se teinta de tendresse et elle se rapprocha un tout petit peu de lui. C'est alors qu'il lui expliqua qu'étant vieux jeu et que donc, il aimait faire les choses dans les règles. Ce qui sonna, l'espace d'un instant, comme un reproche, arracha un léger rire à la jeune femme, qui secoua la tête avant d'inspirer profondément. Alors comme ça, elle ne l'aidait pas à tenir ses résolutions ? Tant mieux... Elle répliqua alors :


"Que te dire, très cher... Que te dire... Je suis comme ça... Laisse moi te tenter... Donne m'en le droit."

Tentatrice ? C'était un des mauvais côté de la jeune fille. Enfin... Mauvais ça dépend dans quel sens on le prend. Cependant, Will n'était pas en reste non plus. Dans le rôle du Serpent, il aurait, en cet instant, très certainement le premier rôle. Et la pauvre Ève n'allait pas tenir bien longtemps. Rebecca ferma les yeux quand elle sentit les lèvres de son compagnon sur sa mâchoire, frôlant sa peau, la laissant ainsi languir. Magnifique punition... C'était bien joué. Elle sentait ses mains dans son dos et rougit légèrement. Puis, il l'embrassa. Passionnément... Leur instant de douceur était fini... Le moment ardent allait reprendre, les laissant à nouveau sans souffle. Rebecca lui répondit, se collant à lui, approfondissant leur échange. Sa main gauche se ferma dans les cheveux du jeune homme pendant que l'autre reprit son exploration sur le torse du jeune homme... Manquant de le griffer à un moment. Le manque de souffle, ce traître, les obligea à se séparer. Légèrement haletante, elle posa à nouveau ses lèvres sur celle de Will, l'espace d'un instant. Elle lui mordilla légèrement la lèvre inférieure et s'écarta. Elle eut un léger sourire et annonça alors - chose qui n'aurait aucun rapport avec la conversation - :

"Tu plairas à ma mère ! Ca ne fait aucun doute..."

Alors, qu'au fond d'elle, elle sentait que, le jour où elle rencontrerait les Wellington, elle ne plairait pas forcément... Déjà à cause du sang mais de par le fait que, pour une famille de sorcier catho ultra conservateur, Rebecca ferait tâche... A ne pas respecter les règles à la lettre mais aussi, à tenter odieusement Will. Sans vraiment de but. Parce que ça l'amusait peut-être... Parce qu'elle aimait déjà le voir se mettre dans tous ses états.
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyVen 29 Aoû - 20:39

Longtemps, on s'était demandé qui était vraiment Will. A le voir ainsi, à ne s'intéresser à personne...A priori. A rester dans son monde d'indifférence, ne regardant pas les autres passer. Persuadé qu'il n'avait rien à voir avec personne. Pour certains, c'était du snobisme. Pour Will, c'était son incapacité chronique à se lier d'amitié avec autrui. La plupart du temps, ses relations avec les autres étaient superficielles. Ca tenait surtout à parler entre deux cours, sur des sujets "neutres": les cours, les profs en général. Will n'avait pas cherché à parler de lui, ou même, à essayer de parler avec les autres. Parce qu'il fallait avouer, les gens de son âge l'intéressaient moyennement. Il fallait dire aussi qu'il avait grandi dans une famille dont la moyenne d'âge était d'environ 25 ans. Maintenant, en ce qui concerne les filles...Eh bien, Will n'avait jamais eu de flirts, d'aventures jusqu'à ce soir. Bien sûr, des jeunes filles lui avaient fait des avances, mais il avait poliment décliné les invitations, avec son tact et sa prévenance légendaires, pour éviter d'avoir des coeurs brisés sur la conscience. A ne jamais voir le jeune Serdaigle fréquenter les filles, certains en sont venus à douter de son orientation sexuelle. C'était triste à dire, mais dans l'esprit étroit de certaines personnes, si on n'avait jamais eu d'expériences de ce type, eh bien, c'était un coup à faire douter les autres sur...bah voilà, quoi. Sauf que. D'une, Will était assez réservé, et il avait pas mal de valeurs. Il avait essayé de se préserver, croyant dur comme fer à l'amour vrai, absolu, unique, en grand type sentimental qu'il était. Il lui est arrivé d'idéaliser l'amour, peut être même un peu trop. C'est ce qui lui a valu, en quelques sortes, de passer à côté de certaines choses. Certes. Mais il ne regrettait pas d'avoir eu ce côté romantique et d'avoir attendu. D'accord, ça peut paraître gnangnan de penser ainsi, de faire preuve d'autant de sensiblerie, mais voilà, c'était sa nature et on ne pouvait pas le changer. Depuis qu'il était jeune, Will a toujours été cet insatiable rêveur, ce grand idéaliste. Il avait la tête dans les étoiles et les pieds sur Terre. Si elle voulait être sa reine, il serait son roi, sans problèmes. S'il pouvait être Roméo, elle serait sa Juliette. Il serait un preux chevalier, sans peur ni reproches, pour défendre l'honneur de sa dame, de laquelle il avait espéré un baiser. Il serait à elle, entièrement. Il lui sera fidèle jusqu'à la mort...au moins. Et même, après. Il ne savait pas ce que la vie était susceptible de leur réserver, si le destin avait pour sombres desseins de les séparer pour mieux les réunir ensuite. Mais il ne flancherait pas. Il serait le roseau. Le chêne résiste, mais il finit par se rompre. Le roseau, lui, ploie, mais ne se rompt jamais. Il sera le roseau. Pour lui. Pour elle. Pour eux deux.

Dès lors, l'avenir n'était plus un gouffre béant. Il voyaità présent cela comme une équation à plusieurs inconnus. L'esprit matheux du Serdaigle primait, pour le moment. Il se demandait avant comment il allait s'y prendre pour résoudre cette gigantesque -et complexe- équation, mais il avait entrevu une solution. La première qu'il trouverait. Et la seule, d'ailleurs. Son équation avait été pratiquement résolue, si on enlevait toutes les variables. Pour le moment, la variable était Rebecca. Une valeur fixe, inchangée. Qui était capable de résoudre l'équation 1+1=1. C'était, comprenons le, une aberration mathématique. 1+1 était obligatoirement différent de 1. Mais pourtant, Will semblait comprendre pourquoi cette équation était posée, ce en quoi elle avait lieu d'être. Vous ne savez toujours pas? Eh bien...La sensation de ne faire qu'une seule et même personne, quoi. Ne vous en déplaise. C'était comme ça. Et c'était d'autant plus flagrant quand il se perdait dans le regard de sa compagne. Elle semblait pensive, ainsi, de ses yeux verts, il lui demanda quoi. Sur quoi était-elle en train de réfléchir? Il regarda attentivement sa compagne, et il lui sembla déceler la lueur du doute dans son regard. Il fronça les sourcils, légèrement suspicieux. Un pli de contrariété barrait son front. Doucement, Will, du bout des doigts, entreprit de le détendre. A quoi songeait-elle? Il aurait donné cher pour pouvoir effacer ses doutes, ses douleurs. Ses interrogations aussi. Mais si il pouvait limiter les dégâts, en lui donnant tout son amour et son affection, il ne pourrait jamais totalement les effacer. Alors, il se contenta de se perdre dans ses yeux bleus. Il l'aimait. C'était indubitable. Depuis si longtemps même. Mais il ne se voyait pas en train de lui dire. Il voulait le lui faire comprendre. Qu'il savait adopter l'expression la plus neutre qu'il soit, qu'il était capable de se retrancher dans sa tour d'ivoire malgré la violence des sentiments qui pouvaient l'assaillir. Qu'il s'agissait juste d'un puissant self-control, qu'il ne voulait pas souffrir d'illusions et d'autres tourments. Se rendait-elle seulement compte que...il avait souvent travaillé son piano en pensant à elle, écrit aussi quelques pièces pour elle? Se rendait-elle seulement compte qu'elle était la Muse du poète, sa muse? Continuerait-elle à l'être après ce soir? Oui, bien sûr. C'était indubitable. Il la regarda encore, caressant doucement son front. Pouvait-elle le comprendre par le regard? Devait-il le dire de vive voix? Lui qui n'avait jamais été doué pour expliciter à quelqu'un d'autre ce qu'il ressentait? Se doutait-elle qu'il ne souhaitait que son bonheur? Il la regarda, puis il murmura doucement.


TU SAIS...TU N'AS VRAIMENT PAS A T'EN FAIRE POUR MOI...CAR TANT QUE TU POURRAS ETRE HEUREUSE, ALORS JE LE SERAI AUSSI.

Il avait été sincère. Il croyait dur comme fer à la théorie qu'on aimait en miroir. Que le reflet de l'un était le reflet de l'autre. Que si l'un était triste, l'autre l'était aussi. Il y croyait. Et il s'en foutait de savoir si les autres y croyaient ou pas. Lui, il y croyait. C'était comme ça. Il se perdit un instant dans les méandres de ses pensées, s'éloignant d'elle ne serait-ce qu'un peu. Mais il avait toujours ses sens, il sentait toujours la légère pression du corps de sa belle contre le sien, ses mains dans le dos de la jeune femme, il était là, il se sentait libre, entier. Ils étaient comme les deux pièces d'un unique puzzle, s'emboîtant parfaitement, reconstituant une autre entité qui n'existait pas jusqu'alors. Ils étaient là. Ensemble. Pour un jour. Pour un mois. Pour un an. Pour l'éternité. Qu'importe le temps que ça durera, il sera là. Il ne la collera pas continuellement, certes, mais il lui fera savoir par divers moyens qu'il est là, tout près, et qu'il veille sur elle. Il serait celui qui agira comme un attrapeur de rêves. Il éloignera les cauchemars, et s'assurera toujours qu'elle aille bien. De son côté, il lui avait déjà donné la clé de son coeur, de ses souvenirs. Ca ne tenait qu'à elle de l'ouvrir, d'agir comme Pandore ou non. Il ne l'empêcherait pas. Elle saurait tout ce qu'elle aurait à savoir. Et même plus si elle le souhaitait. Will la regarda, encore une fois. Elle voulait le tenter? Elle lui demandait la permission? Mais c'était si bien demandé qu'il n'avait pas le coeur de refuser. De toutes façons, son côté humain trépignait.

TU EN AS LE DROIT. TU L'AS TOUJOURS EU.

Voilà. Il venait d'avouer à demi-mot qu'il l'avait toujours aimée. Il avait encore une fois parlé trop vite, mais il n'avait pas fait de gaffe. Il l'avait embrassée. Un baiser encore une fois empreint d'un désir non assouvi. Il sentait sa main dans ses cheveux roux, son autre main se baladant sur son torse maigre. Alors qu'encore une fois, il montait à nouveau ses mains sans son dos, ne cherchant plus à se brimer, à expier un quelconque péché. Ce n'était pas bien ce qu'il faisait? Qu'importe. Il était bien. Son côté humain exhultait. Sa raison venait de se prendre une sacrée claque. Il risquait d'être damné à tout jamais pour ce qu'il était en train de faire, mais qu'importe. Il l'aimait. C'était tout ce qui comptait. Il sursauta légèrement quand elle manqua de le griffer. Mais il se reprit bien vite, trop occupé à l'embrasser. Hors d'haleine, ils se séparèrent. Avant de recommencer, brièvement. Il tiqua un moment quand elle mordilla sa lèvre inférieure. La vengeance est un plat qui se mange froid dit-on? Elle ne paiera rien pour attendre! Il allait l'embrasser dans le cou, quand elle lui annonça qu'il plaira à sa mère. Il opina distraitement, avant de continuer ses "occupations".

MMH.

C'était tout ce qu'il disait, trop occupé à l'embrasser, trop concentré sur sa tâche pour pouvoir en accomplir une autre. Pour l'instant, il était hors course.

JE SUIS SUR QUE TU LEUR PLAIRAS AUSSI.

Ca, c'était moins sûr, mais il ne leur en laissait pas le choix.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptySam 30 Aoû - 22:07

Rebecca n'avait pas l'apparence d'une jeune fille sage. Au style emo-gothique, plutôt forte tête, elle n'était pas du genre à se laisser faire. Du style plutôt asocial mais pas autant que Fanny, elle avait beaucoup de difficulté à parler aux autres. Cependant, contrairement à Will, personne n'avait jamais eu de doute quant à son orientation sexuelle. Certes, elle n'avait jamais eu ces flirts d'un soir, qui laissaient toujours un arrière-goût amer. Elle trouvait cela plutôt ridicule et ne servait en fait à rien d'autre qu'à permettre à certaines filles de se sentir plus importantes parce qu'elles collectionnaient les garçons. Elle pensait directement à Melody qui s'affichait souvent avec un garçon différent. Rebecca, elle, avait préféré attendre. Bon d'accord, elle n'avait pas attendu le bon, mais, elle avait quand même attendu. Elle n'allait pas non plus se plaindre d'être tombée sur Will. Au contraire, elle en était très heureuse. D'ailleurs, en parlant de lui, elle avait sentit une douce pression sur son front, afin de la dérider. Oui, Rebecca était très pensive en ce moment. Mais, il fallait dire que depuis la retenue avec Richounet et l'espèce de chose horrible qu'ils durent surmonter pendant une demi-heure, elle n'arrêtait pas de penser. Soit elle brassait sans cesse sa rage, soit elle pensait à tout et à rien. Au moins, une chose était sûre : ce n'était plus dans le cours de Falsifi qu'elle mettrait le bazar. Voire même... Ferait-elle encore ce genre bourde ? Mmh... Pas sûre... Mais, qui vivra verra. Enfin bref... Elle avait levé les yeux vers Wilfried et entendit alors ses mots. Elle ne répondit pas. Du moins, pas tout de suite. Elle savait que quand elle montrerait des signes de joies, Will le serait aussi. Mais, elle ne voulait pas non plus l'entraînait dans ses séances de désolation et de désespoir. Elle voulait le protéger des ondes négatives qu'elle risquerait de dégager à l'avenir. Même si c'était une personne pleine de vie, il arrivait à Rebecca de déprimer aussi. Et, quand c'était le cas, c'était complètement et pas juste un peu.

Mais là, et que le Seigneur la pardonne, elle se sentait si bien dans ses bras. Maintenant qu'elle le savait, elle sentait sa maigreur mais cela ne l'effrayait pas. Au contraire, ça lui donnait un certain charme que seule Rebecca était bien capable de trouver. Dans ce que les gens ne voyaient, elle trouvait toujours quelque chose d'intéressant. Même si elle ne le disait pas forcément. Les doigts de Will continuait à masser délicatement son front et elle se détendit. Mais elle était toujours assaillie par tant de question qu'elle voulait lui poser. Qu'elle lui poserait. Certaines ce soir et d'autres plus tard. Redressa la tête et effleurant les lèvres du jeune homme, elle demanda alors, d'une voix douce :


"Pourquoi cette impassibilité envers les autres ? Pourquoi ne te dévoiles-tu pas ? As-tu peur d'être blessé ? De blesser quelqu'un ? Je veux savoir... Mieux te connaître."

Et encore, ce n'était qu'une infime parties des centaines de questions qui se bousculaient dans sa tête. Will constituait encore un mystère pour elle. Un mystère qu'elle adorerait déchiffrer en plusieurs années, prenant toujours le temps d'en savoir un petit peu plus chaque jours. Elle resta silencieuse un long, très long moment encore, jusqu'à ce qu'elle lui demande de le laisser tenter. Elle s'imaginait tout... Sauf ce qu'il allait lui dire et lui arracha une expression de surprise. Lui ? Le fils de bonne famille très croyante et pieuse, acceptait de se laisser tenter ? Oula... Ils filaient tous deux un très mauvais coton... Mais qu'importe. Ce serait "leur jeu". Alors que lui voudrait tout faire dans les règles, elle ferait son possible pour ne pas être vieux jeu. Mais, il y avait un mot qui l'avait fait tilté. Elle arqua un sourcil et, joyeuse, elle s'attaqua à la nuque du jeune homme, remontant lentement vers son oreille. Effleurant le lobe du bout des lèvres, elle murmura ainsi dans le creux de son oreille :

Une autre question maintenant... Depuis combien de temps serais-tu amoureux de moi, toi ?

Ca, ce n'était pas une question piège, même si elle en avait les aspects. Ce n'était rien de moins qu'une des innombrables questions qui se promenaient joyeusement dans les nébuleuses de l'esprit de la Bleu & Argent. Alors qu'elle continuait l'exploration du cou du jeune homme avec une lenteur exacerbante - dans le genre le fait à peine exprès - Rebecca profitait allègrement de ce moment qui volerait en éclat d'ici peu de temps. En effet, bientôt viendrait le moment de retourner à la Salle Commune. Et, il leur sera dès lors impossible de retrouver cette intimité. D'ailleurs, Rebecca se retrouvait confrontée à un problème plus épineux. Elle ne pouvait pas dire à ses amies qu'elle était désormais la petite-amie de Wilfried Wellington alors que, hier encore, elle semblait n'avoir d'yeux que pour Caleb. Mmh... Tant pis, on verra ça plus tard. En reprenant possession, pour le moins avidement, des lèvres du jeune homme, elle avait à nouveau provoquer un terrible émoi. Mais, elle n'était pas en reste non plus. Elle l'avait senti sursauter quand elle fut à deux doigts de le griffer - peut-être même l'avait-elle fait !- mais cela n'avait fait qu'accentuer son désir pour lui. Lorsqu'à contrecœur, ils se séparèrent, Rebecca parla de sa mère... Et Will de sa famille. En disant qu'ils l'apprécieraient aussi. Et là, elle eut l'air... pour le moins septique. Mais, elle faisait confiance au jeune homme. Ayant reprit un peu son souffle, elle se rapprocha de lui et l'embrassa à la base du cou et remonta lentement, suivant la courbe du corps du jeune homme. Elle lui déposa un simple baiser au coin de la bouche et souffla alors :

"Mmmh... J'ai pensé à un petit problème... Que ferons-nous demain ?"

Elle sentait toujours les mains de Wilfried dans son dos. Le bout des doigts du jeune homme effleurant sa peau lui arrachait des frissons de bien-être. Elle fit de même avec sa main sur le torse du jeune homme, l'effleurant à peine. Elle se pencha à nouveau vers lui et l'embrassa sur le bout du nez et lui vola, à son tour, un baiser fugace.
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyDim 31 Aoû - 16:27

A tous les coups, ils auraient des yeux ronds en les voyant ensemble. Ils seraient complètement sidérés de voir Wilfried Ilian Eliott Wellington et Rebecca Stuart ensemble. Pour tout le monde, ils étaient différents. Et incompatibles. Il y avait lui, le Serdaigle aux cheveux roux flamboyant, à la peau pâle et avec ces yeux d'un vert délavé, un regard profond, analytique. Un masque d'impassibilité qui n'était que dans le seul but de se prémunir contre le monde extérieur. Un excellent élève, avec un dossier scolaire sans tâches. Sage comme une image, qui existait à peine aux yeux du monde. Un jeune homme trés calme, trés réservé. Qui regardait le monde d'en haut sans vraiment prendre la peine de descendre. Oui, il avait souvent été appelé "Prince Wilfried" par ses camarades. Von l'avait même appelé "Prince Willy". Mouais. Tout ça pour dire qu'il était simplement...différent. Et qu'il croyait que ce n'était pas à Poudlard qu'il trouverait quelqu'un qui lui ressemble. Mais qui a dit qu'il fallait absolument qu'il se fixe avec quelqu'un qui lui soit semblable? Pourquoi pas quelqu'un de totalement différent? Parce qu'ils avaient des différences flagrantes, Will et Rebecca se complétaient. Après tout, le Ying avait besoin du Yang pour être vraiment le Ying. De même que Will avait besoin de Rebecca pour être Will. Et elle. Qui était-elle? Exhubérante. Rebelle. Pleine de vie, d'entrain, une vraie tornade. Qui avait, entre parenthèses, complètement soufflé le pauvre Serdaigle qui n'avait même pas résisté. De ce point de vue là, c'était bizarre de penser que ces deux là seraient un couple. Ils dérangeraient, à coup sûr. Ils énerveraient les autres car ces derniers n'arriveraient pas à mettre le doigt sur ce qui pouvait bien les unir. A bien des égards, ils seraient certes charismatiques quand ils seraient ensemble, mais séparés, l'un comme l'autre perdraient leur éclat. Ensemble, ils seraient invincibles, séparés, ils seront les ombres de ce qu'ils étaient jusqu'à présent. Dans la mesure où désormais, ils s'appartenaient l'un à l'autre, dès qu'ils seraient dépossédés de l'autre, ils dépériraient. Et ils ne se retrouveraient que quand ils seraient ensemble. Avant de redevenir invisibles aux yeux du monde. C'était triste et beau à la fois. Se pouvait-il déjà, qu'à leur âge, il y ait autant d'addiction entre eux? Le fait qu'ils soient déjà inséparables? Bien sûr, ça se répétait dans plusieurs couples, mais pas comme c'était le cas chez eux. Non, il ne savait pas.

Le Serdaigle se demandait à présent si le fait qu'il soit aussi maigre était toujours dérangeant. Il se souvenait que, quand il avait ôté son polo, elle avait eu une drôle d'expression. Comme si le fait de le voir aussi mal allait la faire pleurer. Comme si la réalité allait la blesser. Mais pour le moment, il préférait qu'elle ne sache pas comment il en est arrivé là. Que malgré ses 1m87, il ne pesait guère plus que 57 kilos sur la balance. En cinquième année, il faisait près de 70 kilos. En deux ans de temps, il en avait perdu 15, maigrissant à vue d'oeil, comme un glaçon fondant au soleil. Il n'était plus que l'ombre de lui même, une épave, il était mal en point et il dépérissait à vue d'oeil. Si en cinquième année il était encore bien portant, là, il était devenu rachétique, chétif. Il fallait dire aussi que simplement se contenter d'un petit-déjeuner était de la pure folie. Mais il faut dire qu'il n'a jamais vraiment eu d'appétit. Ce qui ne le gênait absolument pas quand il s'agissait de manger des sucreries et autres biscuits. Il se promit intérieurement de faire des efforts. Qu'il allait faire en sorte que tout aille mieux, de se reprendre en main. Il avait une raison pour le faire, non? Mais non, il ne l'effrayait pas. Même si il était squelettique et d'une blancheur cadavérique. Seul son regard vif était vivant, chez lui. Il tressaillit quand elle s'approcha à nouveau de lui. Effleurant ses lèvres des siennes. Et qu'elle lui demanda pourquoi il était si impassible. Si indifférent au monde qui l'entoure. Pourquoi il n'essayait pas de se dévoiler. Peur d'être blessé? De quoi? Ca faisait beaucoup de questions, ça. Il la considéra d'un nouveau regard sérieux, plein de prudence. Il chercha du courage dans les yeux de sa compagne, puis il murmura de sa voix grave et calme.


C'EST UN TRAIT DE CARACTERE RECURRENT CHEZ LES MEMBRES DE MA FAMILLE. ON EST TOUS COMME CA. AU DEPART, C'ETAIT SEULEMENT POUR ME PREMUNIR D'ORIANNE, UN MOYEN EHONTE DE LUI TENIR TETE, PARCE QUE JE PENSAIS QU'EN FEIGNANT L'INDIFFERENCE J'ARRIVERAI A...BREF. ENSUITE, C'ETAIT POUR NE PAS INQUIETER PETIPA. JE NE COIS PAS QU'IL AURAIT APPRECIE QUE...

Il se tut. Et se donna une claque mentale. Il resta silencieux et songeur un moment, se retranchant derrière cet écran qui, pendant longtemps, lui avait servi de bouclier. Il s'en voulut un instant de le garder contre elle, d'être toujours sur ses gardes même en sa présence, mais il n'y pouvait rien. C'était dans sa nature. Il était d'un naturel méfiant et il cherchait continuellement à se mettre à l'abri. Il ne se mettait rarement, pour ainsi dire jamais, à découvert. Mais ce soir, il avait laissé entrevoir ce qu'il était vraiment. Il avait réussi à lui parler un peu de son vécu, de ce qu'il était. Il espérait juste qu'elle ne lui pose pas trop de questions concernant Petipa. Pour la première fois depuis longtemps, son regard se fit fuyant. Il baissa tout simplement les yeux, fixant la fine chaîne d'or que Rebecca avait autour du cou. Pourquoi agissait-il comme ça au juste? Il n'en savait trop rien. Mais il le faisait. Il prit un peu beaucoup sur lui pour lever à nouveau les yeux vers elle. Il espérait qu'elle comprenne, sans qu'il ait besoin de lui dire. Mais il allait clairement devoir expliquer le "cas Petipa". Plus tard, plus tard. Il ferma à nouveau les yeux quand elle s'attaqua à nouveau à son cou, essayant d'ignorer les frissons de désir qu'elle déclenchait en lui alors qu'elle essayait de remonter vers son oreille. Mais sa provocation eut l'effet escompté. Il avait de nouveau oublié ce qu'il allait dire, trop absorbé par les évènements actuels. Il pressa un peu plus ses mains dans son dos, alors qu'à présent elle avait atteint le lobe de l'oreille. Il ouvrit les yeux à nouveau, surpris par sa question. Ha. Elle voulait savoir, hein? Et elle continuait de s'attaquer à son cou avec une lenteur délibérée. Magnifique. Ca c'était de la stratégie. Il était pris au piège. Il déglutit, soupira de contentement, avant de se pencher à son oreille pour lui chuchoter quelque chose. Haha, bande de petits curieux, vous n'en saurez rien, mais une chose est-il, c'est que c'était la réponse à sa question. Une fois qu'il eut terminé de s'expliquer, un grand sourire étira ses lèvres pâles, un sourire jusqu'aux oreilles et plein de malice. Son regard était à présent espiègle.

Il la ramena contre lui, davantage. Il aimait sentir son corps contre le sien, sa peau effleurer la sienne. Il se demandait comment il allait faire jusqu'à ce qu'ils ne se retrouvent à nouveau. A coup sûr, il trépignerait, s'impatienterait, enverrait bouler les inopportuns bien plus que d'ordinaire. Il savait comment se comportait un Wilfried en règle générale. Certains le jugeaient un brin désagréable. Mais qu'est ce que ça serait un Wilfried amoureux? Hum. Mieux vaut pour certains qu'ils ne le sachent pas. Will sourit encore. C'était rare de voir un sourire fendre son visage pâle. Mais là, il avait des bonnes raisons de le faire. Il se souvenait des discussions qu'il avait eues avec Melody, à propos de l'amour et tout ce qui s'en suivait. Elle n'avait pas vraiment la même vision des choses que lui. Elle lui a souvent reproché d'être trop romantique, vieux-jeu, et qu'à force de trop rêver, il finirait par passer à côté de certaines expériences qui valaient la peine d'être vécues. Will avait, insidieusement, insisté. Melody, dans un soupir exaspéré, lui avait parlé...de ses expériences avec ses prétendants. Will avait levé les yeux au ciel, passablement blasé, d'un air de dire "mais elle ne comprend rien à rien". Melody lui avait ensuite demandé si il l'avait déjà fait. Il se souvenait que son sang s'était glacé dans ses veines quand elle lui posa la question, mais il s'était contenté de rester neutre, alors que son visage s'était teinté d'un beau rouge brique. Il lui avait ensuite demandé ce que ça pouvait bien lui faire, qu'elle n'était pas obligée de savoir. Melody avait dit "tu vois", en haussant les épaules d'un air blasé. Tout ça pour dire que Will avait des doutes sur le fait si sa soeur était encore "pure" -il se refusait à penser au mot "vierge"- mais elle n'avait pas de doute en ce qui concernait son propre cas. Mais il ne comptait pas pour le moment changer cet état. Peut être un jour, mais pas tout de suite. Quand il sera sûrement moins coincé. Il sursauta encore quand elle ramena sa bouche dans son cou, encore une fois. Et quand elle l'embrassa au coin des lèvres. Que feraient-ils demain? Bonne question. Il pensa premièrement à "dormir". Oui, en effet, il avait besoin de dormir au moins 12 heures pour être de bonne humeur. Problématique quand on considérait que la soirée était déjà bien avancée et qu'il se réveillerait tôt demain matin. Il eut alors une idée. Il tressaillit lorsqu'elle l'embrassa sur le bout du nez, et quand elle lui vola un baiser. Il rassembla ses idées, avant d'annoncer d'un ton joyeux.


JE N'AI PAS SPECIALEMENT ENVIE DE SUBIR UNE HEURE ET DEMIE DE POTIONS ET D'HISTOIRE DE LA MAGIE. J'AVAIS DONC DANS L'IDEE DE SECHER DEMAIN MATIN POUR DORMIR UN PEU. ET JE M'APERCOIS QUE JE N'AI PAS PLUS ENVIE D'ALLER M'ABIMER EN COURS DEMAIN APRES MIDI NON PLUS. J'AVAIS PENSE EN PREMIER LIEU A ALLER TRAVAILLER MON PIANO, MAIS IL FAUT DIRE QUE TU AS UN PEU CONTRARIE MES PLANS. BREF. QU'EST CE QUE TOI TU VEUX FAIRE, DEMAIN?

Il se contenta de la regarder, avec son sourire en coin. Doucement, il s'approcha d'elle. Il effleura sa joue d'un baiser, puis pressa ses lèvres contre les siennes. Se faisant à chaque fois plus avide, plus pressant. Il ne lui laissait pas vraiment de répit, alors doucement, trés lentement, du bout de la langue, il dessina à nouveau ses lèvres, effleurant sa peau douce et soyeuse, alors qu'il essayait de mémoriser chaque plein et chaque délié de la bouche de sa compagne. A nouveau, son coeur battait à tout rompre, ses mains remontaient encore une fois dans son dos, plus pressantes, plus présentes aussi. Il toucha encore une fois le tissu de son soutien-gorge, mais ça s'arrêta là. Il ne rougit pas, cette fois. Il continuait de l'embrasser avec avidité, une de ses mains abandonna son dos pour soulever ses cheveux, doucement. Son autre main continuait à explorer son dos, doucement, lentement. Il n'avait pas -encore- dit son dernier mot. Brutalement, il interrompit leurs échanges. Avant de prendre ses deux mains des siennes et de les éloigner (délicatement de lui). Un nouveau sourire étira ses lèvres, alors qu'il la souleva légèrement pour qu'il puisse se lever. Il la posa délicatement au sol, avant de l'attirer à nouveau contre lui. Son regard vert chercha le sien, puis il murmura tout près de son cou.

TU NE M'AIDES VRAIMENT PAS A TENIR MES RESOLUTIONS, TU SAIS. MAIS...JE RECLAME UN TEMPS MORT. LE TEMPS QUE JE REDEVIENNE RESPONSABLE.

Il avait dit ça avec un léger sourire. Doucement, il respira sa fragance, alors que ses mains avaient de nouveau trouvé ses hanches. Il leva à nouveau la tête. Il guettait ses suggestions.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyMer 3 Sep - 0:26

Il existait un adage qui disait : qui se ressemble, s'assemble. Souvent, les gens cherchaient à s'accorder, sans le savoir, en fonction de cette adage. Et le plus souvent, les couples étaient parfaits, harmonieux... Peut-être un peu trop. Rebecca était bien trop anticonformiste pour se plier à se proverbe. Dans son cas et dans celui de Will, il n'existait qu'un proverbe qui pouvait parfaitement les définir : les contraires s'attirent. C'était parfaitement ça. Le "Prince Wilfried" avec Rebecca Stuart. Allez savoir comment on la surnommait dans son dos. Mais, il fallait dire qu'elle n'en avait strictement rien à faire. Dès fois, Evangeline essayait de lui dire mais Rebecca faisait mine de ne pas écouter et sortait la si célèbre phrase "Plait-il ? J'ai eu un accès de surdité..." Evangeline se démotivait donc, sachant que cela ne servirait strictement à rien. Et puis, est-ce que cela aurait une quelconque incidence sur la vie, le futur, la carrière de Rebecca de savoir qu'untel l'avait surnommé de tel manière ? Non... Pas du tout ! Enfin bref... Rebecca voyait le bout de cette si douce soirée avec lui arriver. La fin du début... Et le début d'un nouveau commencement... Ou un truc dans le genre... Toujours est-il que l'un sans l'autre, ils ne seraient plus les mêmes. Plus jamais. Si un jour leur couple devait se terminer, ils se relèveraient, certes, mais, au fond d'eux, il leur manquerait sûrement quelque chose. Ce petit truc qu'ils avaient trouvé l'un dans l'autre et qui n'était nul part ailleurs. Rebecca poussa un soupir de contentement. Il y a quelques heures encore elle s'arrachait les cheveux de désespoirs. Sans sa présence, ça recommencerait sûrement - le problème "Caleb" en moins - mais elle était sûre de garder un peu plus de cheveux. Ce qui la gênait un peu, encore et toujours, c'était la manière de l'annoncer à Evy et à Fanny. Le hic... C'était Richounet. Cet humanoïde ambulant semblait avoir Wilfried dans le nez. Rebecca n'avait jamais compris à l'époque et n'avait, en fait, jamais tenté de le savoir. Mais, maintenant, elle s'en rendait compte. Wilfried appartenait à une autre catégorie... La Upper Classe, comme on disait parfois. C'était peut-être ça qui embêtait Ulrich ! Le fait que Will ait plus de galanterie, de classe. Qu'il respire la fierté et une arrogance propre à ces gens qui pouvaient se le permettre. Mais maintenant, elle commençait à se rendre compte que tout cela n'était que façade.

Promenant ses doigts sur son torse, elle nota à quel poitn, malgré tout, les côtes ressortaient. Elle eut un pincement au coeur et fronça les sourcils. Cependant, elle anticipa un mouvement possible du jeune homme et entreprit de se détendre d'elle-même. Elle n'allait pas non plus inquiéter tout le temps Will par ses froncements de sourcils. Il fallait dire qu'elle voyageait un peu en terrain inconnu. Mais, Will était comme une terre prise au combat. Elle ne se perd ni ne se reprendra. Alors, c'était à Rebecca d'apprivoiser cette "terre sauvage" (même s'il n'a rien de sauvage), de le comprendre en faisant fi de ses doutes. Elle devait le prendre comme il venait et le prendrait ainsi. C'était ce que ses parents lui avaient toujours dit de faire. Et, c'était ce qu'elle faisait. Elle espérait juste qu'elle n'ait pas eu de mouvement de recul quand il lui avait dévoilé le fait qu'il était malade. Si c'était le cas, elle se sentirait horriblement mal à l'aise. Elle planta son regard céruléen dans l'anis des prunelles de son compagnon et tenta d'y déceler quelque chose. Un indice, un signe sur ses pensées. Même maintenant son visage commençait à se fermer et elle eut peur qu'il ne la repousse. Cela se fit voir un instant dans son regard et il lui parla. De cette voix grave et calme qu'elle chérissait déjà. De cette voix de ténor qui la faisait vibrer. Elle l'écouta, sans perdre une miette de ce qu'il disait. Cependant, soit il en dit trop, soit pas assez. Cependant, il en avait dit assez pour piquer sa curiosité au vif. Arriver à quoi ? Et qu'est-ce que Petipa, son frère, n'aurait pas apprécié ? Sans s'en rendre réellement compte, ses pensées franchirent le barrage pincé de ses lèvres et les mots s'écoulèrent sans qu'elle ne puisse les arrêter. Soudainement terriblement gênée, parce que Will s'était retranché derrière son écran d'impassibilité. Elle eut soudainement peur que ce soit à cause d'elle. Elle leva un doigt vers ses lèvres et les caressa doucement, en murmurant :


"Ignore mes mots... Tu n'es pas obligé de me répondre maintenant. J'attendrais."

Le pire pour elle, le coup de grâce, fut très certainement le moment où Will baissa l'anis de ses yeux, fixant un point que sa jeune amie ne pouvait pas déterminer. Ce qui la frustrait, d'un côté, mais aussi qui l'inquiétait. Elle avait peur d'en avoir trop dit, comme toujours. Puis, au bout d'un moment de réflexion, elle se rendit compte qu'il fixait sa chaine en or. Elle eut un léger sourire. De toute façon, son père lui enverrait la même dans deux jours. Elle pouvait s'en passer. Elle leva les bras et décrocha son collier. Sa chaine tremblota un moment et la croix fit un léger balancier. Elle se saisit d'une des mains du jeune homme et déposa la chaîne dans le creux de sa paume. Elle ne savait pas pourquoi elle faisait ce geste mais, soudainement, pour elle, c'était important. Et puis, d'un côté, c'était son "cadeau" pour qu'il se souvienne d'elle quand ils seraient loin l'un de l'autre. Désolée ! Elle n'a pas les pendentifs ouvrant à l'intérieur desquels on pouvait mettre des photos. Et puis, symboliquement, cette croix signifiait beaucoup de choses pour les deux adolescents. Après lui avoir remit le collier, il se rapprocha d'elle pour lui susurrer la réponse à sa fameuse question au creux de l'oreille. Aussi longtemps que ça et elle ne s'était rendue compte de rien ? Tout simplement parce que ce n'était pas leur heure, encore. Il fallait aussi prendre les choses quand elles venaient et pas quand on voudrait bien qu'elles viennent ! Elle sentit le corps du jeune homme contre le sien et ferma les yeux. Après lui avoir volé son baiser, elle l'écouta alors et eut un air faussement choquée quand il eut finit de parler. Puis, elle eut un sourire espiègle et resta silencieuse. Posant sa tête sur l'épaule du jeune homme, elle garda encore le silence un moment et répondit à sa question, d'un air un peu rêche :

"Je suis malade. Si on restait ensemble ?"

En fait, elle signifiait par là clairement le fait qu'elle ne voulait pas non plus aller en cours le lendemain. Elle serait bien trop... étrange pour tenir la distance. Il fallait qu'elle se remette aussi les idées en place mais elle ne concevait pas une journée seule alors, elle décida qu'elle passerait sa journée avec Will. Elle lui demanda alors, dans sa nuque, si elle pouvait le regarder pendant qu'il répétait son piano. Elle aimerait réellement le voir. De toute façon, il fallait qu'elle reprenne son violon aussi. Après deux mois de glandouille, elle ne voulait pas perdre ses acquis. Elle n'eut guère le temps de rétorquer quoi que ce soit que Will s'empara alors à nouveau de ses lèvres. Assaillie encore par ce violent désir, elle passa un bras autour du cou du jeune homme et l'autre autour de sa taille. Cette fois-ci, elle sentait nettement son avidité, son empressement. Ce qui signifiait clairement qu'il la désirait tout autant qu'elle le désirait. Un désir violent qui serait difficilement dissimulable, mais ils le devraient. Ils ne pouvaient pas se dévoiler tout de suite, c'était bien trop tôt. Elle frémit quand elle sentit ses mains remonter le long de son dos, quand sa langue dessina ses lèvres. Mais le pire en fait fut quand il interrompit leur échange... brutalement ! La laissant un peu pantoise... Haletante. Elle avait les pomettes rougies par l'envie et les yeux brillant d'une certaine avidité qu'elle maîtrisa et renvoya au fond d'elle... Jusqu'à la prochaine fois. Puis, il lui demanda un moment de répit. Elle arqua un sourcil, offusqué, et souffla :

"C'est toi qui viens de m'embrasser comme... comme..."

Un sauvage... Mais elle n'allait pas lui dire. Il l'enleva de sur ses genoux et la déposa au sol, pour la prendre ensuite contre lui. Elle posa sa tête sur son torse - ce qui n'était pas dur puisqu'il faisait bien une vingtaine de centimètres de plus qu'elle - et dessina, du bout des doigts, le léger sourire qui venait d'éclairer le visage du jeune homme. Elle pencha légèrement la tête sur le côté et dit :

"Nous allons devoir retourner dans la Salle Commune... Je te laisse tranquille..."

Et pour ce faire, le seul moyen, c'était de s'écarter de lui. Après un dernier baiser rapide sur ses lèvres, elle s'écarta d'un pas et se rhabille, remettant en place sa cravate et sa chemise, vu qu'elle était complètement débraîllée en arrivant dans la Tour d'Astronomie.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyMer 3 Sep - 11:43

Ignorer ce que les autres pensent de telle ou telle chose peut parfois avoir du bon. Cela signifie que, pour avoir l'esprit tranquille, il faut savoir faire l'abstraction de certaines choses. Cela passe par prendre sur soi et ignorer royalement les bruits de couloirs qui courent à son encontre. C'était une des principales règles de survie dans un endroit comme Poudlard, où les élèves ne pouvaient pas vraiment se retrancher dans le secret de leurs maisons. A Poudlard, rien ne se dissimulait, tout finissait par se savoir, tôt ou tard. Composer avec les rumeurs était un mécanisme à acquérir et ce dès la premère année. En se montrant aussi insensible aux rumeurs, aux inepties qu'on pouvait dire sur son compte, les autres avaient cru que Will était purement insensible. Rien ne l'atteignait, bien sûr, il avait sa fierté et son orgueil, propres aux grandes familles de nobles. Là, pour le coup, on pourrait dire qu'il s'est inspiré d'Orianne pour se forger un masque inébranlable et un caractère à toute épreuve. Par essence, un Wellington est fort, et se relève toujours d'un coup dur. Un Wellington paraît aussi impassible et calme qu'une mer d'huile, affrontant bravement et sans ciller les petits aléas de la vie. Mais le Serdaigle était un cas. Il semblerait que seul lui ait échappé à Serpentard. Car c'est connu, les trois quarts de la famille -cousins, oncles et tantes compris- avaient été des dignes représentants des Verts et Argent. Seul son cousin Clancy avait été un Gryffondor, son oncle Carlyle avait été un Poufsouffle, et lui était un Serdaigle, fier et pourtant tellement rêveur. Herbert aussi avait été un Serdaigle. Mais le patriarche de la famille n'était-il pas réputé pour sa sagesse? Pour ses décisions qui transitaient par lui seul et qui étaient indiscutables? Mais Will alors? Faisait-il encore une fois figure d'intrus? Oh, bien sûr, il y avait avant tout le physique. Si la plupart des Wellington (hors épouses et époux) étaient des bruns aux yeux sombres, Will, lui, était le seul à avoir les cheveux blond-vénitien et des yeux verts. Alors oui, il pouvit avoir l'air supérieur qui était propre à la noblesse. Mais son coeur battait, son esprit avait, petit à petit, été façonné par la poésie et le romanesque. Il avait cette sensibilité qui était propre aux artistes, dû à son amour pour la musique et le dessin. Mais ça, peu le savaient. Von Einhauer était compris dans le lot. Au cours du temps, Will s'était fait à ce nouvel ennemi. Ulrich lui mettait les nerfs en pelote parce qu'il était bourré de préjugés sur les gens riches, il était manichéen comme pas deux à toujours vouloir mettre les gens dans le même sac. Puis même. Ce type n'avait aucune classe, et pourtant, il était persuadé d'avoir de l'allure. Si avoir de l'allure était synonyme de se comporter comme une racaille, Will était alors bien loin du compte. Il était affligé par l'arrogance de ce type, du fait que Môssieur était persuadé qu'il détenait les clés du savoir alors que les propos qu'il tenaient en classe, aux yeux du Serdaigle ici présent, ne valaient pas un clou. Alors Will avait mis ça sur le compte de la jalousie. Mais une chose est sûr, c'est que la haine qui existait entre les deux jeunes hommes n'était pas prête à s'éteindre de sitôt. Surtout sachant ce que ce crétin fini a fait subir à SA Rebecca. Dès lors, son instinct de protection reprit le dessus. Il ne laisserait personne lui faire du mal à nouveau, lui même ne se le permettrait pas.

Alors qu'il sentait les doigts de sa compagne se promener sur son torse, Will se demandait où était passé son autre lui, celui qui était si timide qu'il ne parlait à personne, et qui était si prude que le moindre contact l'hérissait. Hum, c'est problématique, tout ça. Il savait à quel point les gens étient allergiques au changement -il en connaissait un rayon à ce sujet bien malheureusement- et il se demandait...Ils seraient sûrement ulcérés de les voir ainsi se comporter en public. Mais il ne feraient rien de mal, pas vrai? Ils se comporteraient comme tous les autres, enfin, pas au début. Vous ne trouveriez pas ça un peu louche, vous, que quelqu'un qui a passé sa scolarité seul, sans jamais autrement fréquenter quelqu'un d'autre que d'une façon formelle, se mette brusquement à fréquenter une autre personne comme si son univers tournait autour d'elle seule? Mais son monde tournait désormais autour d'elle, et d'elle seule. Alors, il se demanda si il était vraiment nécessaire qu'il se comporte de manière formelle avec elle. Rien que l'idée lui donnait des sueurs froides, c'était tout bonnement impensable. Il savait qu'il ne pourrait s'empêcher de prendre sa main et de la serrer dans la sienne, sentir le toucher de sa peau douce sous ses doigts, jouer avec ses cheveux, la serrer contre lui, l'embrasser, encore et encore. Et puis, hein, qu'est ce que ça pouvait leur faire qu'ils étaient ensemble? C'étaient leurs affaires, à ce qu'il sache? Non! Alors ils pouvaient bien supporter de les voir se tenir la main, de s'embrasser ou autres. Après tout, certains ne se gênaient pas pour le faire. Alors pourquoi en serait-il ainsi pour eux? Et Melody...Inmanquablement, il parla de Petipa. S'interrompit. Baissa les yeux. Créant certainement plus de soucis qu'il n'était nécessaire chez sa compagne. Il sourit d'avance en s'imaginant devoir en parler à ses proches. Il la présenterait en tant que son amie. Pas UNE amie. SON amie. Une manière polie et délicate de dire qu'ils étaient bien plus que des amis,justement. Encore un accès de pudibonderie, vous allez dire, mais bon, c'est comme ça. C'est dans son caractère. Là alors il releva la tête, quand elle toucha de son index ses lèvres. En la priant d'ignorer ses mots. Le regard de Will se fit d'abord interdit. comment pouvait-elle demander de l'ignorer? Il embrassa le bout de son doigt, avant de murmurer.


T'EN FAIS PAS, C'EST OUBLIE.

Il fut intrigué quand Rebecca se remit à s'agiter, cherchant quelque chose dans son cou. Il arqua un sourcil interrogateur quand elle détacha sa chaîne. Il regarda la fine croix en or se balancer, et elle la lui glissa dans la main. Là, il leva les yeux vers elle, l'étudiant attentivement. Devait-il accepter le "cadeau"? Même si ce n'en était pas un en tant que tel -le bijou lui appartenait après tout- mais quand même. I se sentait mal à l'aise quand on lui prêtait quelque chose. Il n'était pas sûr de pouvoir rendre la pareilles. Alors, il la regarda, murmura un bref "merci", avant de l'attacher à son propre cou. Le métal précieux dans lequel était fait le bijou n'était pas froid sur sa peau, non, elle était d'une douce chaleur, imprégnée de la chaleur de celle qu'il aimait. Que pouvait-il lui donner, lui? Son regard tomba alors sur sa chevalière. L'emblème de la famille, le signe de reconnaissance du clan Wellington. En Ecosse, à Lairg, où ils habitaient, ils étaient plus d'une trentaine à la posséder. Il avait cette chevalière depuis qu'il était tout petit, et pour lui aussi c'était un symbole. Mais à l'instar des autres, il n'avait pas besoin de cette chevalière pour démontrer qu'il appartenait à cette famille et qu'il avait une place. Il savait que leur sang battait dans ses veines, et ça lui suffisait juste de savoir ça. Alors il abandonna un moment le dos de sa compagne, pour défaire sa chevalière. ll regarda un moment l'argent terni miroiter sous les lumières ambrées diffusées dans la pièce, puis il la regarda, elle. Puis -ça lui fit bizarre- il la glissa à son majeur, à la main gauche. où c'était la tradition qu'ils devaient la porter. Puis il regarda un long moment la chevalière se détacher de la peau d'ivoire de sa compagne, en jouant avec sa main un moment, troublé. Il leva les yeux vers elle, puis il murmura d'une voix légèrement rauque.

ELLE TE VA BIEN.

Puis doucement, elle lui avait demandé ce qu'ils feraient demain. Il avait sous-entendu qu'ils pourraient éventuellement s'abstenir d'aller en cours. Il sourit plus large quand il vit qu'elle avait arboré un vrai-faux air choqué. Avant de sourire elle aussi, malicieuse. Il la regarda encore un moment, caler sa tête contre son épaule, s'amusant de se savoir aussi grand et de la savoir...beaucoup moins grande que lui. Il faut dire que Will n'était pas trés imposant par sa carrure, ainsi, il se démarquait par sa taille, sans aucun doute. Des fois, en entrant dans certaines classes, il était obligé de courber un peu l'échine pour éviter de se prendre le chambranle du haut. Quand il allait aux cachots, les portes étaient beaucoup plus basses que dans le reste du château, un peu comme les maisons médiévales. Là, il était carrément obligé de se baisser pour pouvoir passer. Il savait que bon nombre de ses camarades subissaient le même sort que lui, mais bon. En parlant de potions, il n'était pas d'humeur à supporter Irina Collins demain matin. Il serait incapable de se concentrer sur un cours, de toutes façons. il savait qu'il s'arrangerait toujours pour regarder Rebecca, ainsi, il sursauta légèrement quand elle dit qu'elle sera malade. Humph. Il pensa rapidement aux boîtes à flemme, et il se demanda, suspicieux, si elle envisageait d'y avoir recours. Parce que franchement, il n'avait pas envie de rester à l'infirmerie toute la journée, surtout qu'il en avait marre de cet endroit, et en plus, Tsuyosa, la nouvelle infirmière, était franchement flippante. Il n'avait pas vraiment apprécié que...quand elle a conseillé à toutes celles qui se feraient engrosser par le professeur de métamorphose n'auraient plus qu'à s'acheter une corde. Ce qui signifiait que...Beurk. Rien que l'idée fit frémir le Serdaigle, et il se dit qu'ils étaient vraiment tous cinglés dans cette école. Il se demandait comment il avait fait pour survivre dans la folie ambiante, mais il se demandait si lui aussi il n'était pas en train de devenir dingue. Le futur Auror regarda alors sa compagne, comprenant soudainement que quand elle disait qu'elle sera malade, c'était une manière de parler -et un motif bidon à fournir pour justifier son absence, mais ça, ils auraient tout le loisir demain à penser à une excuse-. Il était temps qu'il comprenne, me diriez vous! Il la jaugea un instant du regard. C'est vrai qu'avec sa peau pâle elle pourrait facilement se faire passer pour une vraie malade. Et lui? Disqualifié. Il était un abonné de l'infirmerie, et il était trés souvent absent. D'ailleurs, lors du fameux cours de sortilèges, il n'était pas là, car ce matin là, il était incapable de se lever. Il était resté couché pendant trois jours, se nourrissant exclusivement de violettes et de barres chocolatées. Et il avait, par la suite, bossé comme un malade pour rattraper ce qu'il avait manqué. Alors qu'il était en train de s'entendre penser -des choses pas trés gaies, ceci dit en passant- elle lui demanda si elle pouvait le regarder répéter. Il acquiesça en silence, avant d'ajouter.

MON COUSIN CLANCY DOIT SE MARIER EN DECEMBRE, PEU APRES MON ANNIVERSAIRE. IL M'A EMBAUCHE POUR QUE J'ASSURE LA MUSIQUE LORS DE LA CEREMONIE. J'AI COMMENCE A APPRENDRE D'AUTRES MORCEAUX, ET J'EN AI ECRIT UN POUR L'OCCASION. IL M'A PROMIS UNE "SOMME MODIQUE" EN ECHANGE DE MES SERVICES, MAIS J'AI REFUSE LE POT-DE-VIN. L'ARGENT ET LE POUVOIR NE M'INTERESSENT PAS, JE JOUE POUR MON PLAISIR ET POUR LUI RENDRE SERVICE.

Il n'ajouta pas cependant que d'être pianiste était un rêve de gamin, mais que pour le réaliser, il aurait fallu qu'il entre au conservatoire. Ses pouvoirs magiques étaient certes chouettes une fois qu'il les avait, mais ça s'avérait franchement handicapant quand on avait un rêve avant. Alors maintenant, il le jouait pour son propre plaisir, comme toujours. Il la regarda encore, se demandant ce qu'ils allaient bien pouvoir faire demain. Ils prendraient sûrement le petit-déjeuner ensemble. Ils iraient ensuite dans la salle sur demande, où il jouerait son piano. Tout en insistant pour jouer alors qu'elle l'accompagnerait au violon. Il espérait juste qu'elle connaisse "Le Canon" de Pachelbel. C'était son morceau préféré, et accessoirement, celui qu'il jouait sans jamais faire d'erreurs, le connaissant sur le bout des doigts. Ensuite, avant la sonnerie de midi, ils iraient chiper des provisions à la cuisine et ils iraient manger dehors, près du lac, profitant des derniers jours de l'été indien. Il l'accompagnerait le soir quand elle ferait sa ronde. C'était chouette comme programme. Enfin, c'était son avis personnel, hein. Après, ils pourraient ajuster leurs activités en fonction des souhaits de l'un et de l'autre. Puis ensuite, il l'avait embrassée. Une nouvelle dose d'adrénaline, plus puissante que les autres. Quelque chose de fort, auquel il s'était étonné de ne pas succomber. Mais c'était lui qui avait lancé les hostilités. Et il l'embrassait avec force, avec passion, avide et impatient. Parce que non content de l'aimer, il la désirait aussi, et il essayait de lui faire comprendre tout en restant correct. Parce que pour avoir échangé un tel baiser, il pourrait être voué directement aux flammes de l'enfer, sans passer par la case "purgatoire". Il aggrava son cas en interrompant brutalement leur étreinte, leurs échanges. Il s'amusa de la voir aussi sidérée, aussi avide, aussi pantoise et haletante. C'était sa vengeance pour tout à l'heure. Ca serait leur jeu aussi, ça. De surenchérir en espérant que l'autre craque assez rapidement. Pour l'instant, toute modestie mise à part, il s'en sortait plutôt pas mal, pour ce soir il remportait la palme. Il afficha un sourire légèrement narquois, ses yeux brillaient de malice et d'amusement. Il la regarda, la tête légèrement penchée sur le côté. Avec l'air le plus mignon qu'il pouvait adopter. L'air légèrement hilare, également. Il venait de l'embrasser comme quoi? Un sourire se peignit sur ses lèvres pâles. Comme quoi? Il voulait savoir. Alors, doucement, il effleura son cou de ses lèvres, sans jamais la toucher.

COMME QUOI?

Avant de l'embrasser à nouveau, plus doucement. Il allait recommencer,comme tout à l'heure, quand il se détacha d'elle. Du bluff. Parce que lui aussi il s'amusait de la voir réagir ainsi à son contact, à provoquer en elle autant d'émois. Il l'embrassa au coin des lèvres, remonta doucement le long de sa mâchoire, avant de mordiller doucement son oreille, lentement, délibérément. Avant de faire le chemin inverse, et de réitérer à nouveau sa question, laissant ses lèvres en suspens au dessus des siennes.

DIS MOI;

Mais il ne lui laissa pas le temps de continuer sur sa lancée. Il l'avait doucement ôtée de ses genoux, se relevant du même coup. Il lui adressa un nouveau sourire, résistant à l'envie de lui tirer la langue, d'un air de dire "je t'ai eue". Pendant qu'elle se rajustait, il était en train de remettre de l'ordre dans la pièce. Il rangea la chaise derrière le bureau, remit les parchemins en pile bien droite sur le bureau; comme c'était quand ils étaient entrés. Il jeta un regard circulaire à la pièce, en se disant que le semblant d'ordre serait mis à mal à nouveau par Silly, ce cher esprit frappeur, puis en quelques enjambées, il se retrouva à la porte. Il l'ouvrit, et il murmura.

APRES VOUS.
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyMer 3 Sep - 12:09

[la longueur de votre message, bla bla bla]

Il fut frappé par la fraîcheur du couloir. Le contraste entre la température de la tour d'Astronomie et celle des environs était saisissant. Will frissonna. Il regrettait de ne pas avoir mis autre chose qu'un polo, c'était malin de mettre des manches courtes alors que la température baissait beaucoup pendant la nuit, ces temps ci. Sauf qu'au début de la soirée, il n'avait pas prévu cet interlude dans la tour, ainsi, il se contenta de marcher tranquillement, les mains dans les poches de son jean. Hum. Si quelqu'un arrivait, hein, quelle excuse pourraient-ils sortir? Rebecca faisait sa ronde. Elle l'a surpris en train de traîner dehors bien après le couvre-feu, et elle le ramenait manu-militari dans la salle commune, avec une heure de colle en prime pour le délinquant. Will sourit, puis il regarda à nouveau Rebecca. Sans prévenir, il l'attira contre lui, encore une fois. Il la plaqua -doucement- contre le mur de derrière, avant de l'embrasser avec force. Lorsqu'une voix lui fit lever la tête.

Surtout, ne vous gênez pas pour moi

Le tableau...Il ne l'avait pas vu. Hilare, il prit doucement la main de Rebecca, et il s'excusa auprès du tableau, avant de continuer à avancer, un bras autour de ses épaules. Il reconnut le couloir familier qui menait à la salle commune, et le portrait qui masquait l'entrée se précisait. Une fois devant, il la prit dans ses bras,avant d'ajouter à l'adresse du tableau:

LUMIERE

Il embrassa à nouveau sa compagne, ne se préoccupant plus du tableau, qui, entre parenthèses, n'avait pas bougé d'un pouce. Il ne voulait pas perdre les derniers moments de magie de cette soirée, qui s'estompaient peu à peu, les ramenant davantage à la normale. Il répéta à nouveau le mot de passe, avant de retourner à ses occupations. Rien ne se passa, de nouveau. Mais il avait de la patience à revendre. Sauf que, visiblement, il avait besoin de quelqu'un pour lui faire prendre conscience que le tableau avait changé de mot de passe, parce que là, il semblait ne pas s'en apercevoir.

[me suis permise d'avancer, hein!]
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyJeu 4 Sep - 0:09

Pour Rebecca, il était évident - comme le nez au milieu de la figure - que Will ne lui disait pas tout. Elle pourrait forcément s'imaginer des trucs louches (trafics d'organes, traite des blanches O_o)... Il fallait dire qu'à une heure aussi avancée, Rebecca s'imaginait réellement des trucs pas nets. Et pourquoi donc la famille Wellington irait tremper la-dedans ? Mmh... Qui sait... Toute famille qui se respecte à son travers. Peut-être pas aussi poussé mais presque. La preuve, chez les Di Matteo, son Oncle Lorenzo trempait aussi dans des affaires louches. Sa mère lui avait dit une fois qu'elle le soupçonnait d'être dans la Mafia Sicilienne. Mais, après tout, ce n'était que des suppositions. Quoique... Ce serait marrant d'avoir un oncle mafieux. Non ? Bon... D'accord. Rebecca se gifla mentalement, pour tenter d'arrêter les pensées détraquées qui fusaient un peu n'importe comment dans son cerveau déluré. Et franchement, ça pouvait aller très loin comme ça. Comme la dernière fois où elle.... Enfin bref ! Nous n'allons pas tergiverser des heures sur ce sujet puisque ce n'est justement pas le sujet. Toujours est-il que Rebecca, au fond d'elle, se sentit prise du syndrome du cafard... Et du petit. Petit dans tous les sens du terme. Déjà de un... Au niveau de la taille. Elle se sentait frustrée et verticalement contrariée. Mais aussi parce que, de deux, même si le compte en banque de ses parents n'étaient pas vides - c'était même le contraire - elle ne croulait pas sous le luxe et le fastueux. Sa mère, même issue de la haute société, faisait en sorte de ne pas élever sa fille dans cette optique. Elle ne voulait peut-être pas qu'elle devienne comme les cousines restées en Italie : péteuses, arrogantes, imbues d'elle-même et se croyant sortie de la cuisse de Jupiter ! Rebecca avait la tête bien trop sur les épaules pour se laisser étourdir par l'argent. Mais, par mesure de précaution, Lohelia l'avait tenu éloignée des grandes soirées de strass et paillettes, même si la Médicomage ne loupait pas une occasion pour y aller... Cherchez l'erreur ! Cependant, peut-être que le fait de l'avoir tenue éloignée de ce monde deviendrait handicapant. Eh bien oui... Rebecca était une fille issue d'une classe dite moyenne à aisée. Ce n'était pas une gravure de mode ni un modèle de politesse. Elle était froide et cynique, grinçante à l'humour noir. Ce n'était pas la gentille et douce jeune fille issue d'une bonne famille, aux tresses parfaitement faites et aux pommettes rosées. Merci bien ! C'était le genre de fille que Rebecca ne supportait. Elle préférait de loin les personnes franches et honnêtes... Comme Evy et Fanny quoi.

Rebecca se promit intérieurement de dévoiler sa relation à Evangeline et à Fanny. Après tout, elles étaient ses meilleures amies et Rebecca ne voyait franchement pas pourquoi elle resterait muette sur ce sujet. Elles avaient le droit de savoir. Seulement, elle voulait amener Will en douceur. Il fallait vraiment commencer doucement même si cela allait révéler de la mission impossible puisqu'elle serait horriblement tentée de le prendre dans ses bras, de sentir sa chaleur contre son corps et son souffle dans sa nuque... Ses lèvres lui manqueraient aussi... Elle secoua légèrement la tête, pour faire sortir cette torture mentale. Elle ne tiendrait pas longtemps le coup si elle commençait comme ça. Et la journée de demain serait sûrement la plus facile... Mais les autres jours, quand ils seraient séparés... La galère. Il fallait espérer qu'elle ne tombe ni sur Ulrich, ni sur Dorian, ni sur Scarlett. Sinon, ils risquaient, tous les trois, de s'en prendre plein la figure dès que le moindre mot franchirait leurs lèvres. Mais, le plus grave... Ce n'était pas eux... Le plus difficile, se serait l'épreuve de "Maman Lohelia". A noter que Rebecca ne sait pas du tout que Lohelia Isabella Di Matteo, épouse Stuart, ne pouvait pas voir les Wellington en peinture. Ca aussi, ça allait promettre ! Néanmoins, ce n'était pas encore le moment de penser à ça. Après l'avoir vu baisser la tête, que ces mots indiscrets franchirent ses lèvres et qu'elle avait -non sans y avoir prit un certain plaisir- touché les lèvres de son compagnon, elle l'avait prié de ne pas parler. Peut-être parce qu'elle ne voulait pas entendre d'autres choses désagréables ce soir. Et, cela aurait pu être le cas. Mais, ce qu'elle dit soulagea également Will, qui lui déclara alors qu'il avait déjà oublié. Qu'elle n'avait pas à s'en faire. Mais, en fait, dès le moment où il avait dit "T'en fais pas", Rebecca avait sentit un poids en moins sur ses épaules. Comme libérée d'une douleur qui n'était pas la sienne mais qui aurait pu l'être. Or, elle avait déjà effacé le tableau et avait recommencé autre chose. Le collier cette fois... Son père lui avait acheté, en lui disant qu'il l'aimait. Rebecca l'offrait à Will, pensant de toutes ses forces qu'elle l'aimait aussi... L'aimer à en perdre la tête. Et ça, pour la perdre, c'était le cas. Elle repensa un moment à Alice aux Pays des Merveilles, sans raison, et plus précisément le passage où la Reine de Coeur criait "Qu'on lui coupe la tête !'' C'était exactement l'impression qu'elle avait. On lui coupait la tête avec un trop plein d'émotion. Terrible mais si succulente sensation... A être envoyée directement en Enfer tout ça. Oula... Le Père Standford allait encore criser avec le cas "Rebecca". Il valait mieux que le père ne soit au courant de rien... Sinon, c'est le Confessionat direct ! De plus, la miss Stuart n'avait guère l'envie de passer une plombe, le derrière posée sur un banc de bois, dans un cagibi de bois, avec de l'autre côté un vieil homme qui se contentait de faire "Mmh..." comme si c'était un Psy. Chose qu'il n'était d'ailleurs pas. Alors, chacun chez soi et les moutons serait bien gardés. Tout ça pour en dire quoi ?

Dire que, par le collier que Rebecca lui avait offert, elle s'était symboliquement liée à lui. D'abord ce fut mental... Puis physique... Après, ce fut symbolique. Bon ok... La vraie symbolique, c'est le mariage mais qu'importait réellement de se marier quand on avait le loisir de se lier à l'être qu'on aimait presque aussi officiellement ? Illogique ? Bienvenue dans le monde Stuart. Néanmoins, ce qui se passa par la suite gêna la jeune femme mais la flatta aussi. Avec une infinie douceur, Will s'empara de sa main pour glisser la chevalière des Wellington à son majeur. Elle fronça légèrement les sourcils et faillit dire qu'elle ne pouvait accepter. Mais, il avait bien mit son collier autour de son cou. Elle eut un léger sourire et pencha la tête sur le côté. Refermant ses doigts autour de ceux de Will, il lui déclara alors qu'elle lui allait bien. Rebecca ne portait pas spécialement de bagues. Peut-être devrait-elle s'y mettre aussi un jour ? Elle rougit légèrement et détourna vite fait le regard. Mais tout de suite après, elle se mit à faire le planning de leur journée de demain. Elle se voyait déjà assise à ses côtés, pendant qu'il répèterait. Elle imaginait ses doigts survoler le clavier d'ivoire du piano, caressant les touches comme s'il s'agissait des doigts d'une femme. La musique apportait une certaine sensualité aux musiciens. Il fallait simplement savoir où regarder et surtout quand regarder. Mais, il la coupa dans ses pensées quand il parla de son cousin. Bien sûr, pour elle, il aurait été aussi normal que Will d'accepter de jouer sans aucune contrepartie. Un musicien jouait avant tout pour son plaisir et non pas pour l'argent. Les musiciens de ce type étaient méprisables aux yeux de Rebecca, car ils dénaturaient les valeurs de l'art musical. Pour, ce fut le baiser. Ce baiser -torride ?- enivrant, entêtant, obsédant mais surtout d'une avidité soudaine, qui l'avait laissé pantoise, avait crée une affirmation... Renchéri par une question... Accompagnée de la pire torture qu'il soit. Si Will voulait le drapeau blanc de la part de Rebecca, il l'avait. Mentalement, elle n'était pas encore tout à fait en parfait été. La prochaine fois, elle l'aurai ! Capturant vite fait ses lèvres après son "Dis moi" -parce qu'il la narguait à rester à quelques millimètres d'elle- elle se sépara de lui et répondit :


"Un malotru... Un sauvage, mon ami... Comme un sauvage."

Et il l'enleva de ses genoux. Du coin de l'oeil, pendant qu'elle se remettait comme elle devait l'être, elle l'observa se démener pour ranger la salle. Sachant que Silly ferait des ravages. Et, avec galanterie, il lui ouvrit la porte, la laissant passer. En plus, il était gentleman. Pourquoi se plaindre donc des tortures qu'il lui faisait subir si, quelques secondes après, il se montrait d'une douceur sans bornes. Alors oui là, elle acceptait de souffrir. Elle acceptait l'enfer mais franchement... Wilfried Wellington était quelqu'un d'admirable... Et aux diables ceux qui pensaient le contraire. Comme Ulrich par exemple. D'ailleurs, elle faillit s'énerver à nouveau quand elle se retrouva dans le couloir, alors que ce maudit nom venait de refranchir le seuil de ses pensées. Inspirant profondément pour se calmer, elle se rapprocha de la salle commune. Tout allait bien. Le feu s'était apaisé. Jusqu'à ce que Will la plaque contre le mur. Elle ne protesta pas - pourquoi donc protester ?!- quand il l'embrassa avec force. Et, c'est avec tout autant d'ardeur et de force qu'elle lui répondit. Will avait dit le mot de passe mais Rebecca nota que rien ne se passait. Faisant fi, difficilement, des baisers de Will, elle déclara d'une voix morne :

"Le mot de passe a changé, Will... On est coincé."
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyJeu 4 Sep - 12:53

Chaque famille avait ses secrets, plus ou moins avouables. Chacun essayait de faire quelque chose pour dissimuler ce qui devait être dissimulé. Chaque famille était un pan d'histoire, d'histoires aussi, qui avaient plus ou moins d'impact sur le temps. Les Wellington étaient de ces grandes familles de sorciers qui régnaient sur leur part d'Ecosse, retranchés dans le secret de leurs Highlands. Ils étaient de ceux qui, ensemble, façonnaient l'histoire de leurs terres, mais qui, individuellement, frôlaient l'insignifiance. seul peut être Herbert demeurait un personnage important, mais pas au point d'appartenir aux grands de ce monde. Et les gamins restaient dans l'ombre des parents, continuant ce que les autres avaient commencé. Les Wellington étaient depuis la Renaissance sur leurs terres, mais ce n'était pas leur famille en tant que telle qui y était déjà. Les Wellington actuels n'avaient rien à voir avec ceux qui étaient là originairement. Pour comprendre la branche à laquelle appartenait Will, il fallait bien sûr remonter dans le temps jusqu'aux Da Silva et les De Petrini, deux familles italiennes vivant autrefois à Gênes, Florence et Murano. Ils ont échoué en Ecosse après avoir trop voulu jouer les aventuriers. Will plaisantait souvent sur le fait qu'il était un mitigé d'Italien -avec un sang tréééééés dilué- et d'Ecossais, mais qu'il avait plus l'air d'être un Irlandais. Si seulement il savait qu'il n'était pas si loin du compte en affirmant cela...Car le passé de Wilfried Wellington était...noir, obscur, et démesurément tabou. Tout ce qui se rapportait, de près ou de loin à cette époque était tu et jalousement gardé. Seuls les "grands" savaient. Et ils taisaient la vérité. Will n'avait jamais entendu parler des Carrington -famille Moldue et trés riche, Irlandaise- et il vivra sans doute sans en entendre parler une seule fois. Will ignorait aussi qu'il était l'héritier de cette famille, et qu'il n'y avait pas d'autres descendants à part lui. Parce que du côté des Carrington, ils étaient tous des enfants unique. Fergus, le père de Sinéad, était mourant et sa fille n'était plus depuis longtemps. Dans son testament, qu'il a sans doute donné à Glenn, il avait fait de Will l'héritier de la totalité de ses biens. Mais qu'on se le dise, Glenn n'était pas prédisposé à dire la vérité à son fils, et l'enveloppe en papier kraft était bien à l'abri dans un coffre-fort, au manoir, à l'insu de Will. Magot qu'il toucherait certainement à la majorité, enfin, c'était la règle. Mais connaissant Glenn et sa capacité à truander et à arnaquer, c'était bien loin du compte. Glenn Wellington, dans sa jeunesse, avait été un cambrioleur. Il avait même un casier judiciaire et avait failli se retrouver sous les verrous. Mais avec un beau pot-de-vin, Herbert arrivait à réparer les bévues de son fils. Comme quoi, l'argent, ça aide. Will était donc issu d'une famille riche, trés riche. De la haute-société sorcière, de la noblesse. De l'élite, autrement dit. Honorant, du même coup, le stéréotype du Serdaigle orgueilleux et hautain. Chose, qui, en apparence, s'avérait vrai. En apparence. Car Will savait aussi se montrer grinçant,il maniait trés bien l'humour noir lui aussi. Ilavait aussi le chic pour rembarrer les gens quand il était trop agacé. Comme l'autre idiot de ce matin qui voulait savoir si sa soeur était encore "disponible". Comme ce crétin de Von Einhauer. Will nota qu'à l'avenir, il évitera de prononcer ce nom devant elle sous peine d'attiser sa colère et éventuellement un chagrin quelconque. Même quand il s'agira de le critiquer ouvertement et pour évoquer d'autres futilités du genre.

Will se demandait, ce qui allait en advenir par la suite. Demain, ils seraient ensemble. Toute la journée, à rire, à parler, à flirter. Surtout flirter, d'ailleurs, mais bon. Passons. Ca faisait tout drôle au Serdaigle de louper délibérément un cours, mais qu'importe. Il seraient ensemble. Après demain, ils seraient séparés. Car imaginez bien qu'ils ne s'amuseront pas à sécher tous les jours. Et c'est là que ça s'avérera difficile. Il ne pourra l'ignorer trop longtemps, il s'imaginait déjà en train de se dévisser la tête pour la regarder, lui faire un clin d'oeil ou une grimace pour l'amuser. Il serait sans doute plus souvent retourné plutôt qu'en train de regarder le tableau. Il nota intérieurement qu'il ne faudra pas tenter le diable en se mettant tout près d'elle. D'une, parce que ça paraîtrait suspect qu'il change, comme ça, de place. De deux, parce qu'il ne serait pas attentif au cours, en train de tout faire pour ignorer la puissante attraction -physique et psychique- qu'il y avait entre eux. Il se mettrait donc à sa place habituelle, déprimant comme c'est pas possible, en égrénant les secondes et en ayant hâte que le soir arrive. Car mine de rien, il guetterait le moment -avec une grande impatience- où elle sortirait faire sa ronde, nourrissant le fol espoir qu'il puisse l'accompagner. Ca sera franchement pénible de vivre loin de ses mains, de la savoir dans la même pièce que lui sans qu'il ne puisse la toucher ou l'embrasser encore et encore. Son contact lui manquerait perpétuellement, il n'attendrait que le moment où il pourrait enfin l'étreindre, goûter sa peau ou encore écouter son coeur battre. Il se doutait bien que Rebecca vaquerait à ses occupations habituelles, elle avait ses amies, le Quidditch aussi. Will n'avait que lui même, ses devoirs et son piano. Il fallait voir qui s'en sortait mieux dans la vie, tout du moins au niveau social. Will ne pouvait pas prétendre à gagner la course. Alors il ferait tous ses devoirs, peut être à l'arrache car il serait incapable de se concentrer correctement, surtout quand il entendrait le tintement mélodieux de son rire clair en guise de réactions aux blagues d'Evangeline. Surtout quand il entendrait SA voix, cette voix qu'il aimait déjà entendre, dans le couloir où il serait. Il savait qu'il ne résisterait pas longtemps à l'envie de la prendre dans ses bras et de l'embrasser passionnément puis de s'apercevoir qu'ils étaient légèrement en retard le cours suivant. Etait-ce bon signe? Sûrement. Même si beaucoup évoquaient les premiers jours, et qu'après ça s'estompait, englué dans la routine et l'habitude. Mais en son for intérieur, Will se doutait bien que cette passion durerait bien plus qu'un petit mois. Il ne pouvait, habituellement, pas prétendre à jouer les Nostradamus, mais il le savait, il le ressentait comme tel. Comme si c'était écrit, comme si c'était ainsi que ça devait être. C'était leur façon de s'aimer. Will avait un peu été perplexe quand il lui avait passé la chevalière. Après tout, le geste était hautement symbolique, sa portée était grande. Parce que, plus tard, cela fit tilt au Serdaigle. Voilà ce qui l'avait titillé, qui le titillait depuis tout à l'heure. Ce geste qu'il avait fait était sans équivoque celui que le fiancé faisait en passant la bague au doigt de sa compagne. Ouch. Il espérait juste qu'elle n'ait pas interprété son geste comme tel. Enfin...ce n'était pas comme si...Quoi? Non, bien sûr que non. Il aurait l'occasion de réitérer le geste dans le futur, mais pour de vrai, cette fois. Non. Ce n'était pas ça qu'il fallait penser. Il voulait que, par la suite, elle ait aussi cette chevalière, comme ceux qui faisaient partie du clan Wellington par alliance avec un "vrai" membre de la famille. Biologiquement parlant, cela s'entend. Mais en la lui donnant, Will avait agi comme si désormais, elle était des leurs. Et elle le sera aussi longtemps que leur relation durera. Et même si ça devait s'arrêter, elle le sera encore, elle fera toujours partie de lui comme il ferait toujours partie d'elle.

Dans l'immédiat, il fallait donc...passer des épreuves. Cétait certes assez trivial de présenter les choses en tant que tel, mais c'était presque ça. Il se doutait bien que de son côté, Rebecca aurait du mal à faire avaler la pilule à son père. Comme lui il devra tenir tête à Herbert, Glenn et Orianne. Si Herbert n'avait pas trop de mal à accueillir des nouveaux membres dans la famille, Glenn, lui, serait assez réticent à l'idée que son fils fasse entrer sa jeune amie dans le cercle trés fermé des Wellington. Mais il ne se faisait pas de bile concernant son père et son grand-père, ils l'accepteront assez facilement. Pour Orianne, c'était autre chose, mais d'un côté, elle n'aimait personne, donc bon, il s'en foutait un peu de ce qu'elle pouvait penser de ses fréquentations. Melody au départ ferait la tronche, mais elle finirait par s'y faire. De toutes façons, elle n'aura pas le choix. Petipa...Il serait content. Et il croyait dur comme fer que Rebecca allait bien l'aimer. Ses oncles et tantes, a priori, n'en auraient rien à faire. Clancy serait aussi content pour lui, par contre du côté de Brittany, sa cousine qui avait un an de moins que lui, ça risquait de ne pas passer. Brittany se montrait excessivement jalouse en tout ce qui concernait Wilfried, et elle ne rêvait que de lui mettre le grappin dessus. Will avait vu clair dans le jeu de la cousine revêche, et il évitait autant que possible de se retrouver seul dans la même pièce de Brittany. Rebecca allait donc devoir subir l'hostilité de sa cousine. Bien que Will lui avait déjà fait clairement comprendre -sans vraiment le dire texto- qu'il n'était pas intéressé, puis même, ça serait vraiment malsain. Will savait aussi que l'un comme l'autre ils devraient passer par la case "présentation". Présentation à leurs familles respectives, quoi. Gloups. Le Serdaigle n'avait pas bien calculé son coup, sur ce paramètre. Il stressait déjà en s'imaginant affronter le père de Rebecca. Car il prendrait sûrement mal le fait qu'il avait devant lui le garçon que sa fille aimait. Il allait donc devoir se montrer digne et faire preuve de caractère, en veillant à offenser personne, parce qu'on se le dise, Will était un vrai gaffeur. Huum, ça s'annonçait assez corsé tout ça, mais le garçon ne craignait pas de relever des défis. C'était juste une étape à passer, rien d'autre. Après, ça ira mieux, chacun saura qui est qui, qui ils fréquentent, et tant mieux. Il rigola intérieurement en pensant que Rebecca lui avait dit qu'il l'avait embrassée comme un sauvage, un malotru. Ca le faisait rire, il ne savait pas trop pourquoi. En tout cas, quand elle lui avait dit, il avait rigolé. Avant de l'embrasser plus doucement, en lui demandant, en la narguant légèrement, si cette fois elle était satisfaite.

Là, il avait trop l'esprit ailleurs pour réaliser quoi que ce soit. Non seulement il était perdu dans ses réflexions, mais il était trop occupé à embrasser sa petite-amie pour se préoccuper de quoique ce soit d'autre. Elle essayait visiblement de lui dire quelque chose, mais tout ce qu'il parvint à dire fut un faible "mmh, m'en fiche". Quand soudainement, l'information lui parvint. Et ce fut à son tour d'en rester baba. Enfin, c'était bien un epuhémisme pour exprimer ce qu'il ressentait réellement. Il était tout simplement scié, sidéré. Outré, même. Il détourna légèrement la tête pour fixer d'un oeil noir ce tableau de malheur qui ne voulait pas bouger. Changé le mot de passe? Il a osé?!? Il se détacha de Rebecca, pour reprendre ses esprits et toiser le personnage du tableau qui semblait prendre son pied à la situation. Il était temps qu'il réagisse, parce que là...Il avait vraiment la poisse. Mais il n'allait pas se laisser démonter pour autant. Il laissa une main dans le dos de sa compagne, avant de reformuler le mot de passe. D'un air plus intelligible. Mais le tableau resta obstinément à occulter l'entrée de LEUR salle commune.D'un air dépité, Will marmonna.


OH LA POISSE! IL A OSE...

Il consulta Rebecca du regard. Les préfets étaient censés connaître le mot de passe quand ils changeaient, non? Sauf que là. Il fallait dire que Rebecca a passé la soirée avec lui. Donc elle ne pouvait pas être au courant. Evangeline avait dû chercher après elle, non seulement pour l'avertir mais aussi pour s'inquiéter de son état -il tressaillit en se remémorant son visage ravagé par les larmes, son désespoir quand elle s'était accroché à lui, ce qui le fit regarder ses chaussures, mal à l'aise- mais vraisemblablement elle ne l'avait pas trouvée, donc elle n'avait pas pu lui dire. Von Einhauer...Non, ce type était un crétin fini, et ça lui écorcherait la gueule de la tenir au courant du précieux sésame. Franchement, elle n'était pas mieux lotie que lui, finalement. Il soupira, regarda Rebecca, dépité, puis il allait l'embrasser à nouveau quand...
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyJeu 4 Sep - 15:11

[la longueur de votre message --']

Hé! Willy!

Il se détourna vivement, la voix horripillante ricochant dans son esprit comme une pierre jetée à la surface d'un lac et qui rebondissait plusieurs fois avant de plonger. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant la seule personne qu'il n'avait pas envie de voir. La seule personne, à qui, accessoirement, il avait envie de mettre son poing dans la...Grmph. Il se retourna, tournant le dos à Rebecca, devant laquelle il s'était légèrement décalé , au cas où, pour la protéger. Il n'hésiterait pas à servir de rempart si jamais les choses tournaient mal. L'air méprisant, le regard noir, l'Ecossais regarda l'Allemand se rapprocher de son éternel pas nonchalant, flanqué de son habituelle allure débraillée. Ce type n'avait vraiment aucune classe. En plus, il avait une grande gueule, mais ça s'arrêtait là. Tout seul, Ulrich Von Einhauer arrivait à avoir un semblant de dignité, à se montrer un brin intelligent, mais quand il était accompagné, il devenait aisément le stéréotype du connard dans toute sa splendeur. Parce que quand il était avec Evangeline -ou quand elle était dans le coin- il parlait fort pour montrer ô combien il était intéressant. Devant ses copains, il ne se gênait pas pour faire le mariole. En classe, il chahutait allègrement les profs; Tout ce comportement n'était que de la poudre aux yeux, ce qui signifiait, clairement, que ce type était un minable. Will et Ulrich se toisèrent un moment. Si le premier gardait une façade impassible et un regard qui se voulait neutre, sur le visage de l'autre se dessinait un sourire narquois, lequel s'accompagnait d'un regard mauvais

Tiens donc! Prince Willy avec Becky-La-Harpie. Qui l'eût cru? Ma foi, vous êtes en passe de devenir le couple de l'année...Franchement, Willy, tu me déçois. Je pensais que tu aurais plus de goût que...ça.

Impassibilité. Will se répétait ce mot comme un leitmotiv, essayant de montrer à ce con que ses mots ne l'atteignaient pas. Alors qu'une rage sourde venait de naître en lui, en même tempts que cette envie insatiable de lui sauter à la gorge. Il dégageait certes de la chaleur, mais ce n'était plus la même chaleur que dans la tour d'astronomie. Ce n'était plus cette douce chaleur, non, cette fois, c'était une chaleur plus nocive, propre à la colère. Mais à l'extérieur, Will était toujours remarquablement calme, faisant semblant de ne réagir à aucune attaque venant de la part de l'Allemand? La façon dont il avait parlé de Rebecca, le ça lui avait mis les nerfs en pelote, d'autant plus qu'il avait insinué qu'elle était laide et franchement détestable. Qu'on se le dise. On ne parlerait pas de Rebecca comme ça, sans rester impuni. Il remarqua vaguement qu'il avait relâché sa défense autour de Rebecca, mais à vrai dire, il était trop furax contre son camarade pour s'en soucier. Froidement, Will rétorqua.

J'AI TOUJOURS PRONE LA NON-VIOLENCE, MAIS JE N'HESITERAI PAS EN FAIRE USAGE SI TU NE NOUS LAISSES PAS ENTRER DANS LA SALLE COMMUNE SANS FAIRE D'ESCLANDRES.

Du bluff. Encore. Will n'avait jamais tapé qui que ce soit, et n'avait jamais eu de geste violent envers quiconque. Mais ça, l'Allemand ne savait pas. Will était sans doute le plus grand des deux, mais Ulrich était le plus belliqueux. Si le premier ne voulait pas se battre, le second était sans doute prêt à le faire, et il s'arrangerait sûrement pour que ça se passe comme ça. Will n'abandonna pas sa façade neutre pour autant. Son regard vert était plus menaçant que jamais, son aspect raide et guindé plus inquiétant aussi. Mais cela ne dissuada pas l'Allemand pour autant, qui railla.

Vraiment? Laisse-moi rire, tu veux? Et même si tu veux pas c'est pas grave. Parce que...Tu crois franchement que tu tu vas me rétamer facilement? Alors que tu sembles avoir été taillé dans un cure-dents?

Will, s'exhortant mentalement de rester calme, encaissa l'affront, fait directement à l'encontre de sa maigreur et de son état de santé. Seulement, l'Allemand ne semblait pas avoir capté qu'il y avait quelqu'un d'autre dans la pièce, et que, pour elle, c'était sans doute le mot de trop.



[Voilà, je te laisse l'honneur :p Enjoy ^_^]
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyVen 5 Sep - 0:32

Quand on voyait Lohelia, on avait tout de suite l'image de ses sublimes Italiennes, au coeur aussi chaud que leur sang. Aux émotions fortes. Toutes brûlantes de désir quand ça leur prenait, emplie d'amour et de bonté. Un brin voleuse parfois - des coeurs et des biens - mais aussi, ces femmes de caractères, les Matriarches ! Celles qui avaient le pouvoir dans leur famille, qui les dirigeaient d'une main de fer. Ah ! Il était bien loin le temps des Pater Familias romains, ayant le droit de vie ou de mort sur leurs progénitures. Certes, avec les lois actuelles, la mort ne faisait plus partie des avantages des familles. Mais, ces femmes gardaient un pouvoir assez important. Lohelia en avait dans son couple. Mais, quand on regardait Rebecca, on voyait le sang mitigé qu'elle avait. Parfois, elle prenait les choses avec ce flegme très brittish, qu'elle tient de son père. Mais, elle a le sang chaud. Elle est sanguine quand ça lui prend et s'avère virulente. Ce trait de caractère, elle le tient sûrement de sa mère... Mais, à coup sûr d'Elena, feu sa grand-mère. A la pensée de cette noble femme, décédée il y a de cela quatre ans d'une rupture d'anévrisme, qui l'avait emportée dans son sommeil, le coeur de la Stuart se serra légèrement. Adieux les douces vacances en Italie. Car, si elle y allait, c'était pour Elena. Mario était sympa mais franchement, il n'était plus le même depuis la mort de sa femme. Alors, les dernières vacances en Italie, il y a deux ans, furent les plus longues, ennuyeuses et tristes de la vie encore courte de Rebecca. En repensant aux présentations, Rebecca avait oublié le problème "Maman, Papa, Papy..." Pourquoi donc les trois là ? Au nom du père, du fils et du Saint-Esprit (Amen)... Non, nous ne faisons pas dans la Sainte Trinité... Quoi que... Alors, expliquons le problèmes. Peter Stuart, cher et tendre papou de Becky, était un fervent chrétien qui n'avais pas hésité de dire à sa fille : "Vierge jusqu'au Mariage." Eh oui... Elle avait -malheuresement - pas de chance de ce côté-là. De plus, il avait très mal supporté le fait que Rebecca leur annonce qu'elle avait un béguin pour ce truc de Caleb... Il n'avait eu de cesse de lui lancer ses sempiternels regards noirs, l'air de dire que ce jeune homme ne passerait le seuil de la maison que pour lui demander sa main et qu'il oserait même - peut-être - jusqu'à aller à cette connerie de ceinture de chasteté... Bon d'accord... Elle exagérait un peu en pensant cela, mais, franchement, parfois, ce n'était pas loin. Quand à Lohelia, le problème avait été cité un peu plus haut. Sa répulsion pour les Wellington étaient connu de toute la famille Di Matteo. Les Wellington représentaient tout ce que les Di Matteo n'étaient - presque - pas. Je ne vais pas faire un listing, il suffit de regarder un peu les fréquentations Wellington, Mangemorts et tout le tralala, pour comprendre que les Di Matteo n'étaient pas de ceux-là. Et même, pendant la Seconde Guerre Mondiale, les Di Matteo avaient clairement affiché leur résistance contre le fachisme de Mussolini. Et certains membres de la famille avait été pendu... Alors vous les voyez franchement se ranger du côté de Vous-Savez-Qui ? Non, pas du tout ! Et le dernier problème... C'était Papy... Papy Mario qui tenait à Rebecca comme à la prunelle de ses yeux. Lohelia essayant, en vain pour le moment, d'avoir un autre enfant, Rebecca était la seule Héritière de la famille Di Matteo. Bien sûr, avant elle, il y avait sa mère (puisque l'oncle Lorenzo ne donnait plus de signe de vie). Mais, cela signifiait que si Lohelia et Rebecca mourrait, la fortune des Di Matteo se perdrait. Et donc Papy voulait le meilleur pour son unique petite-fille. Elena, si elle avait été encore en vie, aurait été du même avis que son époux. Ce n'était pas dit que Will rencontre Mario... Sauf s'il échouait à l'épreuve Lohelia.

C'était franchement compliqué, non ? Les histoires de famille... Ce n'était parfois que du verbiage inutile, des liens qui ne servaient pas ou presque à rien. Mais, les membres de la famille Stuart-Di Matteo étaient fort. Du côté de son père, ses grand-parents ignoraient que leur bru était une sorcière, ce n'était donc pas un problème. Et puis, les fréquentations de leur petite-fille leur passaient par-dessus la jambe. Ils n'avaient de cesse de répéter "qu'elle soit heureuse. Elle est jeune. Qu'elle en profite". Point barre. Même si, sans l'avouer, il y avait cette Sacrosainte règle de la virginité avant le mariage. Et puis, si ça devait se faire avant - Rebecca réprima une drôle de sensation au creux de son estomac - étaient-ils, tous autant qu'ils étaient, obligés de le savoir ? Non ! Ils n'avaient aucune manière de le vérifier. Et ils n'iraient pas jusqu'à... Enfin bref. Rebecca rétorqua, quand Will l'embrasa avec plus de douceur, qu'elle préférait nettement la manière plus agressive. Sans le dire, elle le préférait parce qu'elle bouillonnait et là, elle avait réellement l'impression d'être vivante. C'était marrant, non ? C'est donc dans un état semi-comateux, à cause de ce désir inassouvis, de cette envie insatiable et d'un peu de fatigue, que Rebecca réalisa, non sans difficulté, que le tableau, ce traitre, avait changé de mot de passe. Punaise... Evy avait dû la chercher partout pour lui dire le nouveau mot de passe. Si ça se trouvait, elle se faisait un sang d'encre dans la Salle Commune. Mince de mince... Qu'allait-elle dire ? La vérité - une partie - c'était le mieux. Elle dirait qu'elle avait voulu s'isoler et que, au bout d'un long moment de déprime, elle était tombée sur Will. Oui mais le problème restait le même : comment diable allaient-ils faire pour rentrer dans la Salle Commune des Bleus et Bronzes ? Elle entendit la voix de son tendre s'élever et elle eut un léger sourire. Elle rétorqua :


"Ouais... Et à peine au bout d'un mois... Il fait ça régulièrement..."

Rebecca, par chance, n'avait jamais eu ce genre de déboire avec le tableau parfois antipathique. Mais, d'autres élèves n'avaient eu de cesses de se plaindre. Que pouvaient-ils faire, de toute façon ? C'était lui qui décidait. Pas les Préfets ni les profs, ni Majandra. Elle tourna le visage, voyant Will se pencher vers lui quand une voix horriblement familière s'éleva. Elle nota la raideur qui avait saisit son ami. Sûrement de la même nature que celle qui avait prise Rebecca. Elle resta immobile, cherchant à se calmer. Il ne fallait pas qu'elle s'énerve. Il ne fallait SURTOUT pas qu'elle fasse d'esclandre. Elle allait prendre le problème sous un autre angle, un autre masque : l'indifférence. Alors qu'elle était toujours de dos, elle entendit parfaitement les échanges vifs entre Will et Richounet. Attentive néanmoins, elle se crispa en entendant son surnom mais aussi le ton qu'utilisait Ulrich pour parler d'eux. De toute façon, qu'est-ce qu'il pouvait bien connaître de leur relation ? Sincèrement - et ce n'est pas pour critiquer Evy, loin de Rebecca cette idée - mais Von Einhauer et sa meilleure amie n'avait pas ce genre de relation. Elle était solide - du moins c'était ce qu'elle montrait - mais n'avait pas eu l'intensité, à ses débuts, que celle de la Stuart et du Wellington. Cependant, quand elle entendit l'horrible allusion à la maigreur de Will, la coupe fut pleine. Encore une fois, Ulrich venait de dépasser les limites et cette fois, ce fut la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. C'en était trop ! Et, quelqu'un d'autre que Falsifi se devait de le corriger ! Lentement, très lentement, elle se tourna vers lui. Son visage était lisse de toute expression mais ses yeux brillaient d'une rage pour le moment contenu. Sa main droite se serra en un poing bien solide, faisant craquer ses jointures, ses ongles rentrant dans sa peau et coupant un peu la peau de la jeune fille. Une goutte de sang perla et roula le long de son majeur pour tomber au sol. Mais, ça n'empêcha pas Rebecca de serrer encore plus fort. Passant à côté de Will, la tête baissée, son visage fut, soudainement, caché par le long voile de ses cheveux bruns. D'un pas dangereux, elle s'approcha d'Ulrich. La tension, la rage étaient aisément palpables. L'atmosphère s'était alourdie de manière considérable. Arrivée à quelques petits pas de lui, elle s'arrêta, le visage toujours baissé. Et sa voix s'éleva, sourdre, menaçant, grondant comme un orage qui menaçait d'exploser... Un orage pour le moins violent :

"Tu sais ce qu'elle te dit, la Harpie ?"

La haine... La colère... La rage... Des sentiments égaux, des émotions fortes, puissantes... Destructrives ! Un être humain succombait souvent à la violence qu'engendrait ce genre de ressentis. Certains avaient le don inné de pouvoir les supporter, de faire l'impasse. Rebecca ne faisait pas partie de ceux-là. Elle avait trop de rancoeur, trop de ressentiments pour se contenir. Elle avait nettement besoin d'exploser, de s'énerver. Ulrich avait dépassé les bornes et cette fois, il venait définitivement de passer de l'autre côté de la barrière. Du côté des nuisibles. De ces nuisances que l'on aimerait écrasé avec le talon et tracer ensuite son chemin avec arrogance et dédain. Et, c'était ce que Rebecca ferait. Elle serait arrogante et dédaigneuse vis-à-vis d'Ulrich. Elle le prendrait de haut comme il prenait Will de haut. Elle serait celle qui l'écraserait à chaque fois qu'il ferait un mauvais pas. Elle serait son ombre, son pire cauchemard. Et qui plus, parce qu'il était le "petit-ami" de sa meilleure amie, elle l'aurait encore plus à l'oeil. L'excécrant, l'abhorrant, elle le surveillerait. Le moindre pas de travers le serait fatal. Il avait cherché Rebecca mais ne l'avait pas trouvé au bon moment. Cependant, en s'en prenant à Will, il avait appuyé sur une nouvelle corde sensible. Quiconque toucherait à Will goûterait à ce genre de colère. Lentement, toujours avec cette lenteur agaçante, elle leva la tête. La douleur irradiait son bras droit mais qu'importait. Tremblante de colère, elle ne lui laissa guère le temps de réagir. Habituée à la vitesse pour les cours d'escrime, elle lui décocha un violent coup de poing au niveau de la joue. Ses jointures blanchies rencontrèrent un des os du jeune homme. Un sourd craquement se fit entendre. Rebecca pâlit de douleur mais garde contenu toute expression de souffrance. Seule la colère se laissait voir. Elle rétorqua, froidement :

"C'est ce que j'avais à te dire... Ulrich."

La manière dont elle avait prononcé le nom d'Ulrich était extrêmement mauvaise, menaçante. Elle recula d'un pas, ignorant royalement la douleur qui maintenant alanguissait son bras. Elle réagirait plus tard. Elle retourna auprès de Will et annonça, d'une voix forte mais teintée de haine :

"Maintenant, tu nous donne ce fichu mot de passe."

Une ultime sommation. S'il venait à refuser, il en paierait le prix à nouveau. A lui de montrer qu'il pouvait être intelligent parfois. Et elle espérait sincèrement lui avoir fait mal. Elle desserra le poing et remarqua que, dans sa paume, était imprimé la trace de ses ongles. Elle fronça légèrement les sourcils et essuya vite fait le sang, prise d'un léger vertige. Elle n'aimait vraiment pas le sang. Même si ce n'était qu'une goutte. Ca allait être problématique pour être Medicomage. De plus, elle avait vraiment, mais alors vraiment mal aux doigts. Au vu de la forme de l'index et du majeur, c'était cassé. Elle avait mal. Mais, comme tout, elle surpasserait ça. Comme elle surpassait Ulrich en cet instant.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyVen 5 Sep - 13:07

O miroir, mon beau miroir, dis moi qui est la plus belle de tout le royaume? Vous êtes bien belle, ma reine, mais Sinéad Carrington est bien plus belle que vous, et son fils l'est aussi...On imagine sans peine Orianne à la place de l'affreuse reine belle-mère de Blanche Neige. Sauf que la victime de son courroux, motivé par la jalousie et ce fort désir de se sentir supérieur à quiconque, n'était nul autre que Will, l'innocente victime d'un combat rangé entre sa belle-mère et sa mère biologique, le véritable amour de Glenn. Si le temps avait fini par avoir eu raison de Sinéad, il commençait, petit à petit, à avoir raison de la cruelle mais pourtant blonde épouse de son père. Il devenait évident que le Serdaigle grandissait, même si son visage restait maigre et émacié, même si sous ses yeux des cernes violets tranchaient par rapport à sa peau translucide, il avait encore du charme, et il charmait non seulement par un physique plutôt avantageux, il faut le dire, mais aussi par ses bonnes manières. Non content d'être gentleman à ses heures, Will avait aussi le don de la "langue de bois". Mais c'était sûrement pour compenser son côté gaffeur et complètement gauche. Parce que mine de rien, il avait la stature qui était propre à sa famille. Cet air légèrement arrogant, un tantinet supérieur. Ces faiblesses dissimulées sous une épaisse armure d'impassibilité. En apparence, Will était fort. Mais c'était vrai qu'il avait sa force de caractère, son sens du sarcasme, mais il s'avérait aussi à la fois romantique et passionné. Son sang italien, vous comprenez? Si il était parfois arrogant, Orianne était carrément méprisante du commun des mortels. Si Will était élitiste, Orianne n'aimait personne. Si Will pouvait se montrer froid, Orianne était glaciale. le coeur de pierre de la femme de Glenn Wellington n'était pas un secret. Will, lui, aimait. Son coeur palpitait, son sang battait dans ses veines. La chaleur irradiait son corps, alors qu'il ressentait un million de choses à la fois. Le désir, la peur aussi. Il avait néanmoins le sang chaud; la sensualité des artistes et son sempiternel côté gentleman trés soucieux du respect des règles qui lui ont été inculquées durant son enfance. Sa manière de pensée était aussi étrange. Il savait parfois faire preuve d'empathie pour trier ses connaissances, il savait qui l'appréciait et qui ne l'appréciait pas. Il le ressentait, particulièrement attentif et à l'écoute des autres. C'est pas un don surnaturel qu'il avait là, il suffisait d'être juste un peu plus sensible et moins nombriliste. En écoutant le monde, on peut découvrir des centaines de choses. En relevant la tête, on peut surprendre quelqu'un vivant sur la même fréquence que soi. C'était ce qui lui était arrivé, ce soir. En regardant un peu autour de lui, il avait réussi à contacter Rebecca, alors que les autres restaient invisibles à ses yeux, parce qu'ils vivaient sur une fréquence différente. Quand il l'avait touchée, son empathie, non, sa sensibilité à autrui l'avait rassuré sur une chose. Elle l'aimait aussi. Et ça lui avait fait un bien fou de se savoir aimé, de compter pour quelqu'un. Etonnant pour quelqu'un qui a toujours vécu dans le formel de ressentir tels sentiments, non? Mais ai-je déjà dit que Will était bien différent des autres membres de sa famille? De même que Will n'avait jamais compris pourquoi il voyait les Sombrals, ces créatures ailées qu'on ne voit que quand la mort a frappé l'entourage. Will voyait ces animaux; et à son souvenir, aucun membre de la famille n'avait péri les dix-huit dernières années. Mais c'était comme si cet animal lui soufflait en permanence de ne pas oublier Sinéad. Sinéad dont il ignorait l'existence, Sinéad de qui il tenait les cheveux roux, les yeux verts et la peau pâle. Parce que Will ressemblait à sa mère. Aussi bien pour le physique que pour le mental. Sinéad était une femme douce, aimante, talentueuse. Dans son temps, elle avait aimé la musique elle aussi, bien qu'elle jouait de la clarinette et non du piano. Sinéad avait aussi le sang chaud, elle était sensuelle et elle avait un coeur en or. Traits de caractère qui se retrouvent chez son fils, dont elle n'aura profité que quelques heures seulement, avant de mourir dans les bras de Glenn quand ils se sont aperçus que Declan les avaient trahis. Mais Will ignorait l'histoire, et le mystère demeurait entier. Ne croyez pas qu'il soit naïf au point de ne poser aucune question, non, il se demandait vraiment quoi. Mais il n'avait pas le cran d'affronter son père. Qui sait, ça réveillerait peut être les fantômes du passé que chacun s'est évertué à oublier avec le temps.

Il se disait parfois que ça l'aurait consolé de savoir qu'Orianne n'était pas sa mère. Parce qu'il n'avait absolument rien en commun avec elle. Que ce soit au niveau physique ou au niveau caractère. Elle avait aussi ce comportement odieux avec lui, elle le rejetait, elle le considérait comme le paria de la famille. Will avait souffert du manque d'amour maternel. Et là, Rebecca était en train de lui donner de l'amour, mais d'une façon bien différente. Et qui valait amplement de ne pas avoir connu d'autres formes d'amour. Il était tout simplement lui même, sans fard ni autre masque. Voulait-il qu'elle entre dans son univers? Qu'elle connaisse le moindre détail -même insignifiant- de sa vie? Oui, il le voulait. Il voulait qu'elle le connaisse. Qu'elle sache quoi faire en cas de problème. Quoi dire aussi. Il risqua un coup d'oeil dans sa direction. Il l'aimait, il la désirait aussi. C'était bizarre de ressentir tout ça en même temps. Il n'y avait pas été préparé. C'était exhultant, flippant aussi. Will tenait plus que tout à ses valeurs, à ses principes. Il respectait aussi la règle de la virginité avant le mariage. C'était son souhait, ce qui faisait qu'il était parfois vieux-jeu. La faute à la famille ultra conservatrice et ultra catholique dont il était issu. Depuis un moment, alors que les hormones titillaient dangereusement ses camarades, Will avait cherché à se préserver, pour une éventuelle nuit de noces. Il voulait respecter la tradition, faire en sorte que cela se passe à l'ancienne. Il n'était pas pressé. Il voulait prendre son temps, faire en sorte que ce moment soit le plus parfait possible. Ca, c'était la faute à son côté d'incorrigilble romantique. Mais ça, c'était parce qu'il n'avait jamais envisagé de...bah, pas besoin de faire un dessin, non? C'était parce qu'il n'avait jamais eu personne dans sa vie. Il supposait que c'était le cours normal des choses que, quand on aimait quelqu'un, à un moment donné, eh bien, inmanquablement, ça arrive. C'était avant de ressentir tout ce qu'il ressentait pour elle, tout ce désir, cette attraction physique. Cet aspect plus sensuel de leur relation. Se pourrait-il qu'il revoie à la baisse ses exigences? De faire une entorse à sa précieuse règle? Il tressaillit. Rien que l'idée le faisait tiquer. Pour l'instant, il n'était pas capable d'y penser, de nommer...bah. Voilà quoi. Alors d'ici à le faire...Mais il supposait aussi que ça arriverait quand ça arriverait. Quand il se sera débarrassé de sa pudeur et de son esprit conservateur. Ce qui allait prendre du temps, sans doute. Mais qu'allait-il faire si...Le Serdaigle se gifla mentalement pour avoir de telles pensées. Il faudrait qu'il s'y fasse. Qu'il grandissait, qu'il devenait adute. Et que d'entrer dans un tel monde signifiait aussi laisser derrière soi l'innocence et la candeur propres à l'enfance et à l'adolescence. Il était peut être un peu temps de moins idéaliser les choses, de s'impliquer davantage dans la réalité. Il tergiversait là dessus d'un bon moment, surtout depuis que Rebecca lui avait dit qu'elle préférait la méthode agressive. Pour des raisons qui lui échappaient encore. Il saura peut être un jour, qui sait. Il la regarda à nouveau quand elle prit la parole. Toujours impassible, son visage neutre dissimulant efficacement ses pensées qui galopaient.

Alors comme ça...C'était récurrent qu'il change le mot de passe? Hum. Ce n'était sûrement pas une lubie d'un personnage de tableau complètement débile. C'était sûrement une mesure de sécurité. Parce que Will n'était pas né de la dernière pluie, il savait ce qui se passait au dehors. Les journaux en parlaient assez. Il lisait tous les matins la Gazette du Sorcier, en prenant son petit-déjeuner. Pas plus tard que ce matin, il y avait eu une disparition d'une famille de sorciers. Ils ignoraient si ils avaient fui un quelconque problème ou si ils avaient été enlevés et tués. Will frissonna d'horreur. Il se souvenait parfaitement de la chanson du Choixpeau, qu'il avait jugée un peu étrange, différentes à celles de d'habitude. La dernière note de la chanson avait sonné comme le glas de la défaite et il avait appelé les troupes -eux, en l'occurence- à se renforcer. Cette chanson et cette disparition avaient elles un lien toutes les deux? Pouvait-on prêter attention à un vieux chapeau complètement rafistolé et qui divaguait parfois, se trompant dans les répartitions des élèves? Mais Will le sentait, il se préparait quelque chose au dehors. Et il savait que sa famille fermerait les yeux là dessus. Dégoûtant, répugnant, même. En son for intérieur, le Serdaigle se disait qu'il était bon d'ignorer le sang qu'avaient les membres de sa famille sur les mains. Tout à coup, il fut pris d'un vertige indéfinissable, certainement dû au dégoût et à tout ce qui s'y rattachait. Il savait pertinemment qu'Herbert serait parfaitement capable de dissimuler quelques crimes. Et Glenn...Orianne? Ils étaient, immanquablement liés par un secret. Mais lequel? Avait-ce un rapport avec ce que les sympathisants à Celui-Dont-Le-Nom-Ne-Doit-Pas-Etre-Prononcé appelaient la Cause? La même Cause qui avait l'hégémonie sur tout le Royaume-Uni? Will avait froncé les sourcils, soucieux. Pour lui, le plus urgent, c'était de soustraire Melody à tout ça. Et essayer de faire en sorte que Petipa n'y passe pas lui aussi. Quoique compte-tenu son état de santé, c'était moins probable. Dès lors, Will fut pris d'une autre autre volonté, inébranlable. Il voulait plus que tout être Auror, se battre contre tout ça. Même si pour cela, il devra suivre sa formation à l'étranger, sous la tutelle d'un ministère qui n'est pas sous l'influence de Tête-De-Serpent. Parce qu'il se doutait bien qu'il serait impossible de rester au Royaume-Uni. Il devra partir au moins en France, en Italie, en Grèce ou en Espagne. Il soupira. Finalement, les mois à venir semblaient être les plus sombres. Il jeta un nouveau coup d'oeil à sa compagne. Maintenant, il l'avait, elle. Il se sentait plus fort, invincible, même. Ils se serreraient les coudes. Il partirait avec elle si il le faut, loin, trés loin. Il reporta son attention sur le fichu tableau. Bon dieu, que les portraits pouvaient être retors quand ils s'y mettaient.

Puis arriva...Ce crétin d'Ulrich. Qui fit voler en éclats leur cocon de protection, répandant du même coup le poison de la haine dans chacun d'eux. Si, du côté de Will la haine était présente depuis presque toujours, chez Rebecca, elle semblait être plus récente et elle n'attendait qu'une attaque de la part du morpion pour être attisée. Will le pria de ne pas faire d'esclandres. Il l'avait attaqué sur sa maigreur. Il avait encaissé l'affront sans sourciller, Will n'étant pas trés susceptible. Enfin si, il pouvait l'être, mais pas aux attaques d'Ulrich, qui ne lui faisaient ni chaud, ni froid. Les minutes suivantes se déroulèrent au ralenti, un de ces ralentis insupportables qui empêchaient les gens de réagir comme ils le devraient. Rebecca était apparue à côté de lui, tremblante d'une fureur qu'il avait jamais vu chez elle auparavant. Les deux garçons tournèrent la tête vers elle. Le roux semblait estomaqué par ce qui était en train de se passer, surpris, essayant tout de même de la retenir en la saisissant par le poignet, mais il ne fut pas assez rapide, et il ne put que frôler la peau de son poignet. Trop tard. Elle l'avait déjà dépassé. Le brun, quant-à-lui, était satisfait de son coup, déchaînant une nouvelle vague de colère chez son ennemi (presque) juré. Il entendit la voix de son aimée, agressive et coupante comme autant de lames de rasoir. Il tressaillit. Ce fut tout ce qu'il était capable de faire, incapable de réagir correctement, ou du moins, comme il le voudrait. Il s'avérait trés efficace comme protection, c'était indubitable. Ironie, bien sûr, en ce moment, Will était aussi enclin à se laisser aller à un sursaut de colère, oubliant un peu le restant. Si il avait eu sa baguette magique, il aurait sûrement été capable de lui lancer un Doloris. Mais Von Einhauer avait de la chance dans son malheur, Will serait incapable de torturer qui que ce soit. Mais il sembla que ni l'un, ni l'autre, n'était préparé à ce qui se passa alors. Il frissonna d'horreur en entendant les craquements douteux. Il s'affola, mais son visage restait calme, impassible. Invulnérable. Etait-ce les doigts de Rebecca qui avaient craqué ou...le visage de ce con? Parce que si c'était le visage de ce connard et qu'elle lui avait cassé le nez, il s'en foutrait totalement, mais si il s'agissait des doigts de sa compagne, alors là... il foudroya du regard l'Allemand, qui, au passage, avait un beau bleu sur la joue droite. Et qui était complètement sonné. Will n'avait plus rien de gentil actuellement, il était menaçant, son visage tordu par la haine et la fureur, le sang lui battait les tempes alors qu'il avait dangereusement blêmi. Le contour de sa bouche était livide, ses yeux verts lançaient des éclairs meurtiers. Il serrait les poings lui aussi, raide comme une baguette, mais il s'en foutait éperduement. Il n'avait qu'une envie, le taper. Jusqu'à ce que Rebecca le somme de leur fournir le nouveau mot de passe. Humilié, l'Allemand roula des yeux, puis, d'une voix caverneuse, murmura "Code Enigma" avant de franchir le portrait, d'un pas furieux. Laissant Will et Rebecca à nouveau dans le couloir.


Dernière édition par Wilfried I. E. Wellington le Ven 5 Sep - 15:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptyVen 5 Sep - 15:05

Une brève lueur de triomphe brilla dans le regard du Serdaigle, mais il paniqua quand il vit que la colère de sa compagne était tombée comme un soufflet. Et qu'elle semblait souffrir. Il darda un énième regard venimeux au tableau -comme si c'était de sa faute- et prit doucement la main de sa compagne, celle qui avait tapé l'Allemand. Il s'inquiéta vraiment quand il vit les formes bizarres de son index et de son majeur. OH-MON-DIEU,se surprit il à penser. Il secoua la tête, pour se redonner une certaine consistance. Avoir l'air compétent, en somme. Il avait commencé à baliser à la vue du sang, à la vue de ses doigts cassés. Quel brave soldat il faisait. Il n'aimait pas beaucoup la vision du sang non plus, en fait, il blêmissait quand il sentait l'odeur cuivrée de l'hémoglobine. Ca finissait par lui tourner sur le coeur, et, immanquablement, il finissait par...tourner de l'oeil. Il avait toujours eu horreur de hacher des vers ou des trucs du genre en potions. De devoir piler des scarabées ou autres insectes morts. C'était tout bonnement trop gore. Il la regarda, inquiet. Avant de retrouver ses sens, le fil de sa pensée. Il murmura alors, légèrement angoissé.


IL FAUT...ALLER SOIGNER CA.

Seul problème. Comment expliquer leur présence à l'infirmerie à minuit et quelques? Il se mordit l'intérieur des joues, réfléchissant. Pour un peu, on aurait pu entendre les rouages de sa cervelle se mettre en marche, à l'instar d'une bonne mécanique bien huilée. Mais là, il trépignait, et il commençait à claquer des doigts, chose qu'il faisait lorsque...il réfléchissait, tenait une solution et qu'il n'arrivait pas à l'expliciter...Hum...Trouver une excuse. Il était parti l'accompagner alors qu'elle faisait sa ronde. Elle était tombée dans les escaliers. Ca ne lui plairait sûrement pas, mais c'était mieux, à l'égard d'un membre du personnel de débouler ainsi en pleine nuit à l'infirmerie. C'était plus correct que d'avouer qu'ils ont outrepassé le couvre-feu car ils ont passé la soirée à flirter et à s'embrasser, qu'ils ont croisé un de leurs ennemis sur le chemin du retour et qu'elle lui a mis son poing dans la figure. Il lui jeta un regard en coin. Elle n'allait jamais accepter de venir à l'infirmerie, mais ils n'avaient pas le choix. Ce n'était pas le moment de jouer les Rambo et de soigner ses blessures toute seule. Restait plus qu'à essayer de la convaincre. Il sourit intérieurement en pensant que ça allait s'avérer ardu, mais il ne lâcherait pas prise. Il la traînerait à 'infirmerie manu militari avec en poche son excuse toute trouvée. Restait plus qu'à répéter son discours plusieurs fois, parce que là...il ne savait absolument pas mentir. On verra le problème plus tard. Il souffla, puis il posa ses mains sur les épaules de Rebecca, tout en la regardant bien en face, il lui dit sérieusement.

AVANT DE MONTER SUR TES GRANDS CHEVAUX...LAISSE MOI M'EXPLIQUER, OKAY? IL FAUT QU'ON AILLE A L'INFIRMERIE. ET MEME SI TU REFUSES D'Y ALLER, JE T'Y TRAINERAI DE FORCE, QUITTE A DEVOIR TE PORTER.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptySam 6 Sep - 0:50

Vivante... Elle se sentait étrangement vivante. Comme le phénix qui renaissait de ces cendres, Rebecca, elle, renaissait d'une torpeur qui l'avait saisit pendant de longues journées. Déprimant sur un avenir franchement très sombre, une durée de vie très réduite parce qu'il serait hors de question qu'elle s'allie à Tête-de-Serpent et que donc... Elle se ferait des ennemis. Quoi qu'elle en avait déjà... Si on pouvait, un tant soi peu, les qualifier d'ennemi. Parce que Dorian et Scarlett n'étaient que deux idiots constamment agglutinés l'un avec l'autre, que Callista n'était qu'une idiote, pimbêche et arrogante et qu'Ulrich... Non lui, par contre, il était indéfinissable, inqualifiable. Et, rien que le fait de penser à cette ordure la mettait encore plus en pétard. La violence engendrait la violence. C'était connu. Et tant pis s'ils devaient se frapper tous les jours. Mais, tous les jours, Rebecca aurait le dessus. Elle montrerait qui était le meilleur des deux et elle ne comptait pas se laisser rabaisser par un idiot de l'envergure du Von Einhauer. Quand à son comportement pour le moins ridicule, cet enflure méritait amplemant que Rebecca aille se plaindre à Evangeline. Chose qu'elle ferait sans aucune hésitation. Elle ne mettrait pas son amie au pied du mur, lui demandant de choisir entre ses deux meilleures amies et son petit-ami. C'était horrible. Mais, elle voudrait aussi qu'en lui disant ça, Evangeline ne porte plus Ulrich sur un piedestal. Il n'était pas aussi doux qu'il le laissait bien croire quand il était avec sa petite-amie. Il suffisait simplement de voir avec quel genre de comportement il avait eu en parlant à Wilfried. C'était pour le moins... Enfin bref, elle ne trouvait pas les mot pour qualifier sa conduite. Et elle ne voulait pas plus longtemps s'étendre sur ce sujet qui ne faisait que l'énerver encore plus. Elle se tourna lentement vers celui qui devint, dès cet instant, l'un de ses nouveaux ennemis. De ceux qu'elle haïrait pendant de longues, très longues périodes. Elle ne ferait aucunes excuses, aucune concession. De ce fait, elle ne se sentait guère fautive et parfaitement dans son droit. Il n'y avait aucune raison pour qu'elle aille lui demander des excuses ? L'heure de colle ? Son comportement gamin n'avait fait qu'aggraver les choses. S'il avait dit que c'était aussi de sa faute, Rebecca aurait passé l'éponge. Après tout, le nombre de fois où ils avaient été collés ensemble parce qu'ils avaient fait des conneries digne de ce nom ne se comptait même plus avec tous les doigts réunis. Et pourtant, jamais ils ne s'étaient rejetés la faute l'un sur l'autre de cette manière. Mais là, Ulrich avait vraiment pété un plomb. Bon d'accord, son caractère et celui de Rebecca étaient difficilement accordable. Mais, n'y avaient-ils donc pas réussis pendant deux ans ? Deux années où ils s'était plus ou moins bien entendu. Bon d'accord, il y avait eu des clash, des clivages, mais, dans leur cas, c'était normal. Leurs caractères ne pouvaient s'accorder.

Néanmoins, le simple fait de lui avoir collé un coup de poing semblait avoir défoulé Rebecca. La douleur qu'elle ressentait en cet instant se mêlait à la rage qu'elle ressentait pour Ulrich mais le tout se mêlait au désir et à l'attraction qu'elle avait pour Will. Car, immanquablement, quand il serait dans la pièce, elle le voudrait pour elle. Elle était un morceau de fer attiré par l'aimant. Néanmoins, son attraction était, pour le moins, atténué par la douleur que lui causait sa main. Elle ne s'était jamais cassé quoi que ce soit. Enfin si... La clavicule. Mais, sa mère lui avait resoudé le tout en un rien de temps. C'était top d'être Medicomage. Bon d'accord.. Lohelia était spécialisée dans les Blessures faites par les Créatures Vivantes - et donc magiques par extension. Rebecca, elle, étant meilleure en Botanique, préfèrerait le service de l'Empoisonnement par Potions et Plantes, même si les Virus et Microbes Magiques la branchaient aussi. De toute façon, plus elle pensait à l'avenir de la Grande Bretagne, et plus elle se disait qu'elle ferait finalement ses études en Italie. Dans l'espoir que Will la suive. D'ailleurs, elle avait oublié... Lui avait-elle dit son projet d'avenir ? Et lui ? Que voulait-il faire plus tard ? Lui avait-il dit ? Il y avait eu tellement d'émotion ce soir qu'elle avait sûrement oublié des choses. En tout cas, elle se nota brouillonement quelque part dans le coin de sa tête qu'elle devrait lui redemander son projet d'avenir. Au bout d'un moment qui paru très long à Rebecca, Ulrich, agacé, lança le mot de passe et rentra dans la salle commune, sans oublié de lancer un regard tueur à Rebecca. Cette dernière le regarda avec le visage de l'impassibilité mais dans ses yeux brillaient les lueurs de l'arrogance et du mépris. Oui, ce n'était rien d'autre qu'un cafard, un être méprisable. Elle attendit que le portrait se referma et là, elle se laissa aller à un gémissement. Refermant le poing, parce qu'elle avait moins mal le point fermé, elle attrapa son poignet et se plia légèrement de douleur. Avant que Will n'ait pu faire quoi que ce soit, elle rouvrit la main et prit son majeur... Puis son index. Et deux craquements sonores, bien aigus, retentirent dans les couloirs vides. Rebecca sortit sa baguette et tapota sur sa main, en marmonnant une formule. C'était sa mère qui lui avait apprise. Les traces d'ongles disparurent. Ne restait plus que le sang séché mais ça, c'était moins grave. Notant alors avec étonnement à quel point la peau de ses deux doigts cassés devenaient bleu presque violette, elle sentit une douce pression sur ses épaules alors que Will annonça qu'il devait allez soigner. Elle se tourna vers lui et le regarda un moment interdite. Et, il comptait dire quoi ? Parce que franchement, Tsuyosa n'était pas du genre crédule et Rebecca ne pouvait, de toute façon, pas piffer cette bonne femme. Le Wellington la regardait droit dans les yeux. En la regardant aussi sérieusement, elle pouvait noter aussi un peu d'inquiétude. Roooh ! Il n'avait pas à s'en faire ce n'était pas si grave... Elle allait... Mais, il la coupa net dans sa réflexion. Il lu intima alors l'ordre de ne pas s'emballer. Ce serait dur.

C'est donc silencieuse que Rebecca écouta le jeune homme. Puis, elle arqua un sourcil et secoua la tête, en émettant un léger rire. Ca pouvait attendre le lendemain. De toute façon, Tsuyosa savait tout soigner ! Alors, ces deux os cassaient ne lui feraient pas subir le martyr. Elle inspira profondément et refusa catégoriquement de voir Tsuyosa. C'est là qu'il émit la possibilité de le porter. Elle arqua un sourcil narquois et se rapprocha lentement de lui. Plantant son regard azuré dans les émeraudes de son aimé, elle se rapprocha de lui, jusqu'à frôler ses lèvres et susurra :


"Chiche..."

Mais qu'il le fasse donc ! Au contraire, cela ne la gênait pas. Et bien au contraire ! Elle en profiterait pour être contre lui. Sentir sa chaleur. Retrouver des lambeaux des derniers instants passés avec lui que cet enfoiré d'Ulrich avait fait valdinguer. Un mec bourré d'autant de préjugé ne devrait même pas vivre ! Enfin bref, repenser à cet Allemand de malheur risquait fort de remettre les nerfs de Rebecca à vif. Et, franchement, elle n'avait pas envie que ce soit Will qui paye les pots cassés - parce qu'elle se connaissait très bien - surtout que leur relation n'en était qu'à son début. Ce serait bête de tout gâcher par une dispute. Elle reula d'un pas et regarda le jeune homme. Il voulait l'emmener à l'infirmerie, elle ne voulait pas. Il l'emmenerait de force ? Soit... Qu'il vienne donc la prendre !


(Hj : Désolée, j'ai fait vraiment ce que j'ai pu ! Je ferais mieux la prochaine fois)
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] - Page 2 EmptySam 6 Sep - 15:22


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Far away, this ship has taken me far away... Pourquoi Will pensait en particulier à cette chanson là? Il n'en savait trop rien, mais des fois, il ya des trucs qui lui viennent comme ça en passant, sans prévenir. Comme c'était le cas chez beaucoup d'autres certainement. Là, pour le moment, il avait cet air là dans la tête. Certainement parce que c'était comme ça dans sa tête qu'il ressentait ce moment. Il était peut être à côté de la plaque en pensant ainsi, mais bon. C'était encore le capharnaüm dans l'esprit du Serdaigle, et il n'était pas pressé de ranger. Il laisserait ce bordel encore longtemps. Will regarda un moment Rebecca, sans rien dire. Ulrich venait de partir d'un pas rageur, dépourvu de toute dignité -chose dont Will, en son for intérieur, était particulièrement content-mais il n'était pas assez mesquin pour souhaiter la mort de quelqu'un. Mais pour son ennemi, il serait prêt à faire une entorse à ses convictions. Parce qu'il ne partirait pas sans que son acte ait de conséquences. Ses prunelles vertes avaient de nouveau capturé les iris céruléens de sa...Copine? Le mot était trop faible pour préciser ce qu'elle était par rapport à lui. Comment pouvait-il la définir, alors? Sa muse, son inspiration. Son amour. Ca lui faisait tout drôle de penser ainsi, et à chaque fois c'était le même topo. Il avait l'impression d'avoir avalé un ascenseur, ou même, il avait l'impression d'être un bateau lancé sur une mer déchaînée. Encore une fois, il aurait voulu qu'il ait ce fameux pouvoir, de pouvoir absorber ses sentiments négatifs pour qu'elle ne ressente que le positif. Mais Will n'était pas un de ces attrapeurs de rêves amérindiens, il était juste lui, humain, et il ne pouvait que lui réchauffer le coeur en plus de lui donner tout l'amour dont il était capable. Il avait une envie irrépressible de la serrer dans ses bras, mais il craignait d'accrocher par accident sa main cassée, et il ne voulait pas lui faire mal. Tout ce qu'il put faire, c'est de poser ses mains sur ses épaules et de lui expliquer calmement la situation. Avec l'intonation qui lui était désormais réservée. C'était ainsi qu'il lui parlerait. Il avait retrouvé son calme olypien, son regard aurait pu paraître serein si il n'y avait pas en lui cette fichue inquiétude. Parce qu'il était inquiet. Pour lui, ça paraissait inconcevable qu'elle passe la nuit ainsi, avec ses doigts brisés. C'était généralement là qu'il commençait à devenir chiant. A trop se montrer inquiet, à vouloir surprotéger les personnes à qui il tenait. Il se voyait déjà, par la suite, s'improviser garde du corps, et la protéger plus qu'il n'est nécessaire. Il se promit de flanquer son poing dans la figure d'Ulrich -pour décorer l'autre joue, parce que le Serdaigle n'aimait pas quand les choses n'avaient aucune symétrie- quand il aura l'occasion de le croiser de nouveau. Quitte à se briser lui aussi les doigts, mais au moins, il l'aurait fait. Il déglutit, mal à l'aise. Il n'avait pas un tempérament violent, il était plutôt pacifique et trés "peace and love", et d'ordinaire, peu de personnes avaient le pouvoir de le faire sortir de ses gonds, mais Ulrich détenait la palme, et il arriverait bientôt au point de non-retour.

Il regardait toujours Rebecca, lui demandant ainsi si ça allait. Elle répondrait sûrement oui, mais il garderait une certaine réserve vis à vis d'une telle assertion. Il s'inquiéta davantage quand elle prit ses deux doigts...Et les remit en place d'une façon pas trés orthodoxe. Il frémit d'horreur en entendant le craquement lugubre que firent ses malheureux doigts en se remettant en place, ressentant presque la souffrance dans ses propres doigts, encore intacts. Il lui jeta un regard sévère. Il signait et persistait, il était inutile d'essayer de jouer les Rambo en se réparant elle même. Alors demain, à la première heure, ils iraient à l'infirmerie, qu'elle le veuille ou non. Il était hors de question qu'elle reste trop longtemps ainsi, il y veillerait personnellement même si pour cela il devait devenir son ombre. Ou sa conscience, c'est selon. Il afficha un léger sourire, en se disant qu'ils avaient leur excuse pour demain. Ils n'auraient pas aller à l'infirmerie à cette heure ci de la nuit, de toutes façons, Tsuyosa devait être couchée depuis longtemps. Par contre, ils devront s'expliquer quand même, expliquer comment un tel incident est arrivé. Will se mordilla la lèvre inférieure, en se remettant à claquer des doigts. Il s'était déjà cassé quelque chose. les doigts, souvent. Il se souvenait de sa dernière mésaventure. C'était trop con, mais...il n'y avait qu'à Will que ça arrivait, ce genre de boulettes. Dans sa hâte, il avait refermé la porte sur ses doigts. Et en voulant dégager sa main, il s'était cassé le petit doigt, et il s'était cassé plusieurs ongles. C'était en plus de ça sa main gauche, celle dont il se servait pour écrire habituellement. Il avait eu la main "momifiée" pendant plusieurs semaines. Pour suivre ses cours, ne pouvant plus écrire -et n'étant pas ambidextre- , il avait utilisé une plume à papote. Qui retranscrivait sagement ce que les professeurs disaient. Plume qui était interdite lors d'un examen, cela va s'en dire. Il avait déjà des préjugés concernant les plumes à papote -il était surtout briefé au sujet que les propos étaient souvent déformés par lesdites plumes- mais il avait été soulagé quand tout fut guéri. Il afficha une moue sceptique quand elle lui dit qu'elle pouvait bien attendre le lendemain. Afficha son air boudeur quand elle refusa d'aller voir l'infirmière. Air qu'il garda quand elle mit au défi de la porter. Il arqua à son tour un sourcil, puis il bougonna


CAP'

Rebecca allait devoir apprendre qu'on ne le mettait pas ainsi au défi sans rester impunie. Alors doucement, il la souleva. Elle ne pesait rien dans ses bras. Il ne fallait pas se fier à la maigreur effrayante du garçon. Il était bien plus résistant qu'il n'en avait l'air. Mais il n'avait pas encore dit son dernier mot, était-il utile de le rappeler? Alors, sans prévenir, il commença à l'embrasser à pleine bouche, se saisissant de la perche qu'elle lui avait tendue. Avant de la plaquer à nouveau contre le mur, cherchant à nouveau son contact, l'embrassant de façon assez agressive, passionnée, puisque c'était dans les préférences de Mademoiselle. Tout en faisant attention à ses doigts, il descendit une main sur ses hanches, sans vraiment prêter attention à ce qu'il faisait ensuite. Il aurait voulu faire partie d'elle, être sous sa peau, entrer le plus possible en contact avec son âme. L'atmosphère s'était sensiblement réchauffée, avec un brin d'électricité dans l'air. Il commença à embrasser son cou, subjugué. Il revint cependant sur terre quand il s'aperçut que ses doigts avaient commencé à emmener la jupe de sa compagne. Il s'empourpra. Il la déposa sur le sol, horriblement gêné. Ecarlate, il mit ses mains dans les poches de son jean, s'intéressant soudainement à ses chaussures. Bravo, pensait-il, se morigénant pour sa stupidité. Il osa risquer un coup d'oeil vers sa compagne, puis il marmotta un bref:

EXCUSE-MOI

Il regarda à nouveau ses pieds, ses joues toujours teintées d'un beau rouge brique. Ses chaussures devinrent soudainement trés passionnantes. Il n'y avait que lui pour faire des bourdes pareilles. Il fusilla du regard le portrait, comme si il était le seul responsable de tout ça. D'abord, hein, si il n'avait pas décidé subitement de changer de mot de passe, ils n'en seraient pas là. Il inspira profondément. Ayant retrouvé sa superbe, son impassibilité légendaire. Seules ses joues trahissaient sa gêne.


[ouch...Je ne suis absolument pas certaine de ce que j'ai pu écrire >.< Désolée]
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