Black Circle: Evil Never Dies
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 [30 Sept] Where streets have no name.

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Wilfried I. E. Wellington
Serdaigle - 7eme Année
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Wilfried I. E. Wellington


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MessageSujet: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptySam 27 Sep - 18:04

[Pour Rebecca Stuart]

Il pleuvait beaucoup, ces derniers temps. Signe qu'Octobre se rapprochait. Signe que l'été partait, aussi. Cela n'allait pas manquer au Serdaigle. Non qu'il détestait particulièrement le soleil, mais il préférait l'hiver. Le froid. Le gris. La neige. La chaleur l'insupportait. L'été est un vrai supplice pour le Serdaigle. La chaleur le rendait malade, apathique. Le soleil tapait, faisait des coups de soleil, brûlait la peau inutilement. Il ne comprenait pas comment certains pouvaient rester à lézarder sous le soleil pendant des heures, dans l'espoir d'obtenir une belle couleur caramel. Franchement, c'était quoi, l'idée, de ressembler...à quoi? Bref. Tout ça pour dire que Will était plutôt content de voir l'été s'éloigner, et de voir la morte saison s'installer. L'hiver, tout était calme. Mort. La nature n'était peut être pas aussi belle que pendant le printemps, mais la grisaille était souvent synonyme de mélancolie. Allons. Quand on voyait Will, ça se voyait qu'il ne sortait pas beaucoup, préférant les endroits sombres et frais. Il suffisait de voir sa peau d'albâtre, les couleurs qui semblaient fuir son visage. Il préférait le froid. Il pourrait aller en Russie sans problème, où le thermomètre flirtait toujours avec les moins 10°C, où il faisait un climat continental, sec. Parce que Will avait aussi horreur de l'humidité. Surtout quand il pleuvait et qu'il faisait froid, ça c'était le pire. Par chance, ce matin là, il faisait sec. Mais gris. Le genre de temps que le Serdaigle adorait. Sauf que depuis plusieurs jours, il faisait beaucoup de vent. Ca ne pouvait pas être toujours parfait, la météo. Mais qu'importe. Nul besoin de tergiverser là dessus pendant trois plombes. C'était sur ces sages méditations que le Serdaigle s'était réveillé aux aurores ce matin, la joue collée contre le carreau froid, il surveillait le lever du soleil, assis confortablement dans l'angle de la fenêtre. La tour de Serdaigle était encore endormie, pour le moment. Il avait juste décidé de quitter le désordre de ses couvertures, encore imprégnées de sa chaleur, pour s'installer près de la fenêtre. Il imaginait. Ce que la scène présente pouvait lui inspirer. Il n'avait pas assez d'éléments pour signer une composition écrite. Il ne trouvait pas d'adjectifs qui pourraient servir à qualifier l'aurore. Une mélodie, alors? Peut être. Si il aimait beaucoup Clair de lune de Debussy, il ne pouvait pas prétendre donner un nom à la maigre composition qu'il était en train d'imaginer, qui ferait écho à celle là. C'était vraiment prétentieux d'avoir osé penser cela. Alors cette composition là rejoindrait la flopée d'autre compositions anonymes, ces quelques bribes de créativité qui ne connaîtraient jamais de début, jamais de fin. Seul un truc joué sur le moment et qui était condamné à mourir avant même d'être né. Un projet avorté dès le départ. Il voulait son piano. Pas celui qu'il pouvait trouver dans la salle sur demande. Le son lui paraissait faux, mal imité. Un caprice de musicien qui se voulait expérimenté, mais qui ne l'était même pas. Will ne doutait jamais de ses capacités. Mais là, il ne faisait même plus confiance à son art. Que lui arrivait-il? Ses yeux verts se posèrent sur son carnet à dessin, qui traînait par terre, au pied de sa table de chevet. Cherchez l'erreur...Il n'y avait jamais rien sur la table de chevet, il mettait toujours tout par terre. Alors à quoi ça servait? A rien. Mais c'était du Will. A cent pour cent. Le Serdaigle se contorsionna pour venir pêcher son précieux carnet à dessin, où il y avait six ans de sa vie. Des moments passés à Poudlard, capturés sur le vif, le dessin étant d'une qualité suffisante pour préserver la fugacité de certaines scènes. D'un regard critique, il examina ses anciens travaux. Il trouvait les traits tellement imparfaits, tellement hésitants aussi. Qui trahissaient sans doute sa timidité, l'hésitation qu'il avait à s'ouvrir au monde extérieur. Sa façon plutôt réservée de voir les choses. Ses traits, en tout cas, manquaient cruellement de caractère. Le petit garçon de première année qu'il était, en somme. Et c'était ce même petit garçon qui avait tracé ces traits. Celui qu'il était, le garçon de dix huit ans bientôt, regardait ces dessins, la nostalgie lui serrant le coeur inutilement. Il caressait du bout des doigts les pages cornées et noircies de crayon HB, qui se fragilisaient à mesure que le temps passait. Son regard s'attarda un peu plus sur ses récents travaux. Ses traits gagnaient en assurance, en maturité, aussi. On voyait des dessins moins illusionnés, moins imprégnés de candeur. Il grandissait. Il gagnait en assurance. Et cela se voyait dans son art.

Il tomba sur sa dernière création. Un autre moment, pris sur le vif. Et qui avait une signification particulière à ses yeux. Il eut un léger sourire, alors qu'il calait sa tête contre le mur sur lequel il avait appuyé son dos. Le dessin représentait Rebecca, qui jouait du violon. Il la dessinait pendant qu'elle jouait. D'où le flou de certains traits, n'ayant pas réussi à captuer une pose particulière. Mais il avait tenu à la représenter en train de jouer. La musique l'avait littéralement ensorcelé, et fébrile, il avait dessiné. Elle l'avait vu faire. Alors qu'elle jouait Mémoire d'une Geisha ou quelque chose du genre. Une mélodie qu'il avait aimé, ceci dit en passant. Elle joua la dernière note. Le charme avait été rompu. Mais il avait fini. Et elle aussi. Il l'avait prise dans ses bras,après qu'elle eût posé son instrument hors de sa maladresse. Il avait laissé tomber le carnet, au sens propre comme au sens figuré, cornant un peu plus les pages déjà bien ammochées. Il l'avait serrée fort, pour la remercier de ce moment qu'elle lui avait offert. C'est de ça qu'il se souvenait. Alors ses longs doigts fins allèrent chercher le crayon logé dans la spirale du carnet. Et il commença à tracer des lignes, qui au départ, ne donnaient rien de particulier. Et plus l'heure avançait, plus les contours se distinguaient, nettement. Wilfried était totalement plongé dans son dessin, alors que ses camarades commençaient à se réveiller. Il répondit d'un ton monocorde aux divers saluts des uns et des autres, trop concentré dans son travail, sa réalité. Il jaugea du regard le couple qui venait de se construire sous ses yeux. La scène était telle qu'un observateur extérieur aurait pu la voir. Il n'avait pas vraiment idée si il s'était représenté comme il l'était vraiment, mais l'essentiel y était. Il contempla un moment le regard amoureux du garçon et le regard ému de la fille. Elle le regardait, et il avait baissé la tête pour la voir. Il prit alors le feutre qu'il y avait sur la table de chevet, et il commença à repasser les contours, les traits qu'il voulait garder. Il attendit un moment que cela ne sèche, puis il effaça le restant. Le dessin était à présent fini, et seuls les contours noirs se dessinaient. Le style du dessin n'était pas vraiment un style portrait, c'était un style plutôt manga. Il prit une plume, l'encrier, et dans un coin, il marqua "my life is empty without you" et il signa, marquant aussi la date. Il avait l'idée de lui offrir, vu qu'elle n'appréciera pas forcément qu'il débourse de l'argent pour lui acheter un petit quelque chose. Surtout qu'aujourd'hui était leur premier rendez-vous. Il sursauta brusquement, se cognant dans le haut de la fenêtre. Il bondit comme un ressort, et après avoir cacheté son "oeuvre", il prit ses affaires, qu'il avait préparées la veille, et se rua dans la salle de bains. Il passa un long moment sous la douche, essaya d'arranger sa tignasse rousse, se rasa. Il avait enfilé des vêtements simples, tous bêtes. Mais griffés, classes et élégants. Comme à son habitude, quoi. Il avait mis une chemise d'un bleu pâle,dont il avait remonté les manches jusqu'aux coudes, et une cravate noire, unie. Il retourna dans son dortoir, prit son portefeuille, dans lequel il avait mis son cadeau, puis il sortit fissa de la salle commune, sous le regard éberlué de certains de ses camarades.Il arriva dans la Grande Salle, ou de petites déléguations d'élèves sortaient par intermittence pour rejoindre Pré Au Lard. Un village dans lequel il n'avait jamais mis les pieds. Ca aussi c'était une première. Après avoir englouti son petit-déjeuner et après avoir mangé comme quatre. Il était remonté faire les dernières "finitions", regarda si rien n'était particulièrement bizarre ou inhabituel, et s'assurant qu'il était nickel, il sortit à nouveau de la salle commune comme un ouragan, et, anxieux, il alla se poster à côté de l'escalier, nonchalamment appuyé contre la rembarde, la joue appuyée contre une main. Il regardait les élèves défiler, et il espérait que parmi eux, se trouve bientôt celle avec qui il allait passer la journée.


[sorry, pas sûre de la qualité du post, c'est ça que de faire plusieurs choses à la fois]
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptySam 27 Sep - 20:34

    Il avait plu beaucoup ? C'était un euphémisme pour les oreilles de Rebecca Stuart. Non, pour elle, il pleuvait trop, beaucoup trop. On sentait bien que, maintenant, tout doucement, on quittait cette période de l'année qu'était l'été pour arriver sur cette fichue saison de l'automne. On voyait déjà que, fin septembre, les gens se préparaient à avoir froid. les gens quittaient les shorts et les jupes pour les pantalons et pull au tonneau (automnaux...). Ils prenaient des gants voire mêmes des écharpes. Il était vrai que certaines journées avaient été réellement très fraîches... Quand ils ne portaient l'uniforme scolaire, cela allait de soi. Rebecca aimait le printemps. Symbole de renaissance, de renouveau. Avec le printemps, on prenait un nouveau départ... Du moins la nature. Donc, Septembre et son été indien fuyait l'Angleterre et ce sale traître laissait le champ libre à Octobre. Du moins... Il restait une journée avant Octobre. Celle du trente. N'empêche, il faisait moche... Et le mauvais temps rendait la Stuart de mauvaise humeur. Surtout qu'en plus, elle n'aimait pas avoir froid. Et ce matin, c'était d'une humeur massacrante qu'elle s'était levée. Pourquoi ? En fait, un affreux tremblement de froid l'avait saisit, la faisant sursauter et... Comme elle a l'habitude de dormir au bord du lit, elle manqua de peu de tomber. Et puis, elle constata, de mauvaise humeur, que son nez était complètement gelé tout comme ses extrémités. Et pourtant, elle mettait déjà des chaussettes et de bons pyjama molletonnés. C'était dire que la Stuart était frileuse. De toute façon, quand elle allait à l'école Moldue, il suffisait de voir où elle se mettait : la place juste à côté du radiateur. Oui oui... Vous avez bien compris... Rebecca Stuart ne supporte pas le froid et fera tout pour le combattre. Elle faisait partie de ces gens qui aimaient les douces chaleurs. Elle aimait aussi l'été et les grandes chaleurs. Sinon, elle n'aurait jamais supporté d'aller en Sicile, là où le soleil est de plomb et écrasant. Eh oui... Au grand dam de certaines personnes, Rebecca aimait lézarder au soleil. Non pas pour bronzer, mais simplement pour sentir la caresse des rayons du soleil sur sa peau. Elle était dingue des douces vagues de chaleurs... Chose logique puisqu'elle n'aimait pas le froid. Donc... Notre chère Stuart s'était réveillée deux bonnes heures avant les autres. Elle était énervée, certes, mais dans un état second... Celui qui précédait une effervescence peu commune. Elle s'était levée en silence... Avait rabattu la couverture sur Fanny et s'était rapprochée d'Evangeline. La belle dormait mais même durant son repos, ses traits étaient tirés. Elle fronça légèrement les sourcils et se mit à lui caresser tendrement les cheveux... La jeune fille remua et se mit sur les côtés. Doucement, Rebecca soupira et se dirigea vers la fenêtre. Se glissant dans ses chaussons, elle prit un châle blanc, posé sur le rebord de la fenêtre et s'y enveloppa. Puis, elle se hissa sur le rebord et se cala contre le mur. Dehors, tout était encore noir. Mais, elle n'avait déjà plus sommeil... Elle claqua des dents une dernière fois avant que son corps ne se réchauffe. Elle observa le paysage sombre et réprima un frisson d'horreur. Elle avait aussi un peu les chocottes dans le noir. Néanmoins, dehors, elle savait qu'il y avait des choses qui se tramaient et qui n'étaient pas toujours très très jolies. Elle fronça les sourcils et préféra alors penser à autre chose. Peut-être... Les lettres qu'elle avait reçu de ses amis moldus, lui demandant de ses nouvelles (tant au niveau de la santé que des amours). Elle ne leur en avait pas encore parlé. Des moldus ? Ben voui... Ils savaient ce qu'elle était parce qu'ils sont tombés dessus... Un peu par hasard. Mais, ce n'est pas le sujet de ce sujet.

    Rebecca regardait le ciel qui commençait lentement à s'éclaircir. L'aube était si éphémère. Elle se rappelait d'un poème de Rimbaud qu'elle avait lu. Cette aube après laquelle un homme courait. Elle avait été touchée et émue par ce poème. En ce moment, elle avait une sensibilité à fleur de peau. Cela se ressentait dans sa musique. Lorsque ses doigts touchaient les cordes du violon, lorsqu'elle promenait son archer sur ces mêmes cordes, elle le ressentait... Il y avait quelque chose qui avait changé. Elle devenait plus assurée, plus sûre d'elle. Et franchement, il n'était pas difficile de comprendre les raisons de ce changement. Rebecca ferma les yeux et son plongea dans l'un de ses souvenirs. Elle était dans la salle sur demande, en train de jouer du violon. Elle regardait Will, un air absent mais un léger sourire épanoui aux lèvres. Elle l'avait, vaguement, vu en train d'écrire ou de dessiner quelque chose. A peine la dernière note du thème principal de Mémoires d'une Geisha fut elle joué que Will s'était levé et l'avait prise dans ses bras, en la serrant fortement. Elle avait ressenti son émotion et en fut comblée. Jamais elle n'aurait pensé procurer de telles sensations. Certes, sa famille et son professeur étaient émus quand elle jouait bien... Mais, elle n'avait pas revu de telles sensations dans les yeux d'un autre. Elle posa sa joue contre la vitre et grimaça... C'était froid. Elle soupira et regarda sa montre, d'un regard morne. Sept heures moins le quart... Elle jugea alors qu'il était temps pour elle d'aller se préparer. Ce qu'elle fit alors qu'Evy et Fan' se réveillaient en gémissant de sommeil. On voyait bien ceux qui aimaient dormir. Se glissant dans la salle de bain de préfet et prenant un bain relativement chaud, elle trainassa dans l'eau un moment avant de sortir. Les cheveux mouillés remontés en une queue de cheval, elle se regarda dans le miroir, cherchant comment se coiffer. Boucler... Voilà ! Elle allait boucler ses cheveux. Prenant les produits que sa mère lui conseillait toujours de prendre, elle entreprit de se sécher les cheveux tout en les bouclant. Une fois chose faite, elle regarda le résultat qui, selon elle, était parfait. De lourdes boucles, toutes régulières, tombaient en cascades sur ses épaules, son dos, mettant en valeur son visage. Satisfaite, elle s'habilla d'un chemisier en coton blanc avec, par-dessus, une tunique en coton verte émeraude. Elle enfila un pantalon et attrapa ses bottes à talon haut, assez large. Elle mit le pantalon dans ses bottes - ses chaussures étaient jolies, il fallait les montrer voyons -. Puis, elle prit un manteau noir, arrivant au niveau des genoux et ferma les boutons et serra la ceinture de telle manière à galber ses formes. Elle s'était maquillé légèrement, pour faire ressortir le bleu de ses yeux, s'était parfumée et la voilà prête. Seulement, elle nota qu'elle n'avait rien à offrir à Will... Elle fit la grimace et marmonna que, de toute façon, elle trouverait bien quelque chose à Pré-au-Lard à lui offrir. Elle avait été bien entendu manger et quand elle était revenue à la Salle Commune, Fan' la prévint qu'elle commençait à être en retard...
    Ce qui était le cas.

    Elle courut dans les escaliers, son sac voletant derrière elle. Elle vérifiait que, de temps à autre, elle ne perdait pas son porte-monnaie ou son parapluie. Ne comptons pas le nombre de fois où elle s'était arrêtée pour récupérer ses affaires tombées de son sac. Puis, elle arriva en haut des escaliers et vit, qu'en bas, se trouvait Will. Elle descendit plus calmement et se mit juste derrière lui. Posant ses mains sur les yeux du jeune homme, elle murmura avec douceur :


    "C'est qui ?"


Dernière édition par Rebecca Stuart le Mer 1 Oct - 23:48, édité 1 fois
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyDim 28 Sep - 17:27

Pour beaucoup, Will paraissait calme et détendu. Loin de l'idée qu'on se faisait du type qui allait avoir son premier rendez-vous galant. On aurait pu croire qu'il serait tendu, en train de taper du pied par terre, battant le tempo d'une mélodie qu'il aurait dans la tête, faire les cent pas, creusant en finale une tranchée, ou encore...être fébrile. On ne s'attendait pas à ce qu'il soit parfaitement détendu, en apparence du moins, appuyé contre la rembarde assez nonchalemment. En fait, pour quiconque connaissait vraiment bien le garçon, on devinait ce calme olympien parfaitement révélateur de son anxiété, de l'angoisse qui avait, insidieusement, commencé à l'étreindre. Il s'était tout simplement enfermé dans un état catatonique, en l'attendant. Il regardait les gens défiler sans les voir, entendait les sons sans vraiment les écouter. Il semblait y avoir un écran qui isolait le Serdaigle du reste du monde. Pendant tout le temps qu'il avait passé à se préparer, il n'avait rien dessenti de particulier. Juste un peu de fébrilité, une hâte tout à fait compréhensible. Il avait mangé sans se préoccuper du restant. Il avait compris que plus il restait dans l'inactivité, plus l'angoisse l'étreignait, sourde, et insidieuse. A parier que si il avait été prendre son petit-déjeuner maintenant, il aurait été incapable de manger quoi que ce soit. Il était néanmoins agité d'une angoisse sourde, qui lui faisait evisager toutes sortes de possibilités toutes aussi réjouissantes les unes que les autres *ironie*. En fait, il ne savait pas trop pourquoi il l'avait invitée à la prochaine sortie à Pré Au Lard, car il n'avait absolument aucune idée de comment se comporter quand il sortait avec une personne qui comptait énormément à ses yeux comme pouvait compter Rebecca. Il aurait dû se contenter de rester avec elle, au château. Il serait au moins sur un terrain connu. Ils auraient passé la matinée dans un endroit X ou Y de l'école, ils auraient pris le déjeuner ensemble, et ils seraient ensuite allés flâner dans le parc, avant de retourner dîner. Elle aurait fait sa ronde, il l'aurait accompagnée. Et ils auraient été se coucher, bien qu'il aurait adoré qu'elle se soit endormie dans ses bras, dans un fauteuil dans la salle commune. Mais là...Il était effrayé rien qu'à la perspective d'avoir les mots Rebecca, Rendez-vous et En tête-à-tête dans la même phrase. Bien sûr, ils avaient passé beaucoup de temps ensemble, tous les deux. Ce n'était pas un problème d'être seul avec elle. Ce qui l'effrayait, par contre, c'est d'être avec elle dans un café ou un restaurant. Parce que simplement, il ne savait pas quel attitude il devrait adopter avec elle. Parce que de toute évidence, il ne pourrait pas l'embrasser passionnément comme il le faisait d'habitude. Ils seraient face à face, à une petite table. Terrifiant, n'est-ce pas?

Oui, c'est ça, moquez-vous. Mais j'aimerais bien vous y voir, vous! Bref. Il avait d'autant plus le trac qu'il avait peur que ça se passe mal. Il avait peur de perdre ses moyens et de ne pas se montrer trés loquace. Les longs silences le terrifiaient. Et ne pas savoir comment meubler la conversation aussi. Et le truc, c'était LA sortie, celle où ils allaient officiellement être ensemble. Bien sûr, le fait qu'ils étaient en couple n'échappait à personne. Ca se voyait gros comme une maison qu'il y avait un lien plus qu'amical entre ces deux là. Les voir ensemble faisait se dévisser la tête à leurs voisins les plus proches, qui souhaitaient écouter leurs conversations pour avoir quelques ragots à se mettre sous la dent. Mais une chose est-il, c'est que ces cinq derniers jours, Will avait voulu que leur relation soit "publique". Au grand jour, quoi. Parce que ça l'avait fatigué de voir certains types -non mais!- s'adresser à elle avec un sourire tout à fait charmant alors qu'il était dans les parages. La jalousie, vous comprenez? Bref, ces temps-ci, ils s'affichaient plus ou moins ensemble. On les voyait souvent ensemble, ça c'était clair. Pour les cours qu'ils avaient en commun, et où ils avaient besoin d'un binôme, ils travaillaient ensemble. C'était un peu dur de ne pas pouvoir la toucher, mais il s'arrangeaient toujours pour prendre sa main pour lui prendre quelque chose, il s'arrangeait aussi pour que leurs bras ne se frôlent, des fois, quand elle était en train de faire une manipulation, il regardait, soit avec une main déposée dans le bas de son dos, soit posée sur son épaule, discrètement. Il y avait toujours entre eux un contact. N'importe lequel. Quand ils souhaitaient être discrets, ils se tenaient juste la main, ou il lui offrait son bras. Quand ils voulaient être plus ostentatoires, il la prenait par les épaules ou par la taille, d'un air possessif et de dire "pas touche, c'est chasse gardée". Des fois, ils s'embrassaient carrément au détour d'un couloir, ou contre un mur. Il la prenait parfois aussi juste dans ses bras. Réservant leurs moments passionnés pour quand ils étaient seuls.

Parce que bien sûr, il n'avait pas perdu le désir qu'il ressentait en la voyant. Son sang qui bouillonnait dès que leurs lèvres se rencontraient, dès qu'elle le touchait. Ils avaient la même relation physique qu'au début, au vraiment tout début. Et que dire? Mis à part que ça lui plaisait. Il arrêta quelqu'un pour lui demander l'heure. Huit heures moins le quart. Il fallait encore attendre. Il soupira, impatient. Rebecca se faisait désirer, ou alors il ne s'y connaissait pas. Mais alors qu'il attendait, tout un tas de scénarios catastrophe. Et si...Elle s'était réveillée avec une migraine carabinée, soudainement malade? A cause de la pluie, ça ne serait pas étonnant. Dans ces cas là, il passerait la journée en sa compagnie, à son chevet. Il s'allongerait avec elle sous les couvertures, et il la regarderait dormir, en s'occupant d'elle. Et si...Elle avait eu une panne d'oreiller? Elle aurait oublier l'heure, et là, elle serait en train de se préparer. Le pire qui puisse lui arriver, c'était d'avoir à attendre une demi-heure à une heure de plus. Allons, pas de quoi fouetter un chat. Mais déjà, là, il commençait à sentir l'excitation le gagner, alors qu'une bonne dose d'adrénaline était en train de se propager dans ses veines. Comme si il avait bu trop de café, alors qu'il détestait le café. Il commençait à être énervé, non pas dans le sens de furax, mais dans le sens qu'il était vraiment...électrique. Et c'est là généralement qu'il commençait à devenir chiant. Il arrêta à nouveau une personne pour lui demander l'heure. Moins dix. Encore dix minutes de supplice. Il commença à faire les cent pas. Un comportement enfin normal. Il revint se poster devant l'escalier, tournant le dos aux marches. Il regarda de dehors à la Grande Salle, de la Grande Salle à dehors. Quand soudain, il sentit deux mains se poser sur ses yeux, et une voix murmurer tout près de son oreille...


Qui est-ce?

Un sourire éclaircit son visage. Cette voix...il l'aurait reconnue entre mille. Alors doucement, il fit volte-face, et se retrouva face à elle. Il esquissa une moue boudeuse tout à fait charmante quand il vit qu'elle était presque à la même hauteur que lui. Il avait un souvenir...Plus petit. Il lui décocha un sourire angélique, avant de poser ses mains sur ses hanches, et de la mettre à même le sol, lui faisant descendre, du coup de trois marches. Il lui tira la langue, avant de murmurer d'une voix amusée.

C'est mieux.

Il aimait bien la taquiner sur sa petite taille. Ben quoi...Il avait autant plus envie de la protéger qu'elle était plus petite que lui d'au moins trente centimètres. Elle peinait à poser sa tête sur son épaule, et quand il l'embrassait, il fallait leurs efforts conjoints pour y arriver. Lui devait courber l'échine et elle devait se mettre sur la pointe des pieds *sbaf* Ils n'avaient pas de problèmes en revanche quand ils étaient assis ou même allongés. Bah. Ce n'était pas de sa faute si il faisait presque 1m90 -1m88 trés précisément-. Il avait toujours été trés grand, il était parfois obligé de se couber pour franchir certaines portes, sous peine de se prendre le chambranle du haut. Pour se faire pardonner son petit "amusement" par rapport à la taille de sa copine, il lui adressa un sourire mignon, son arme secrète dont il usait et abusait avec elle. En réalité, Will ne se rendait même pas compte qu'il pouvait être séduisant. Dans sa tête, il était d'une banalité à pleurer, un grand dadet roux, à la peau d'une blancheur de craie et timide qui de plus est. Mais il avait quand même des armes efficaces. Son sourire, par exemple. Sa voix douce et grave, ses bonnes manières. et il s'étonnait de voir, ces derniers temps, que les filles auxquelles il s'adressait rougissaient parfois, et bafouillaient. Ca ne plaisait pas trop à Rebecca, mais il n'y pouvait rien, parce que depuis qu'il était avec elle, il remarquait avec un certain cynisme que les filles s'intéressaient davantage à lui que quand il avait été seul. Cherchez l'erreur. Malheureusement, il connaissait la propension qu'avait la gente féminine à désirer ce qui n'était pas accessible. Et comme par hasard, les filles s'intéressaient à lui depuis qu'elles le savait avec Rebecca. Un comble, quand on sait que les mêmes filles ont eu des doutes sur son orientation sexuelle. Tout ça le faisait marrer. Peut être jaune, mais quand même. Il regarda Rebecca. Aussitôt, il fondit comme neige au soleil. Elle était a-do-rable. Elle était magnifique, avec ses jolies boucles d'ébène, et...Zut! Il en resta muet d'admiration. Il se ressaisit, referma la bouche -il avait l'air d'un crétin à la fixer ainsi bouche bée- et il afficha un sourire en coin.

Vous êtes toute en beauté, Mademoiselle.

Et un nouveau sourire charmant, un. Il l'attira contre lui, désireux de la retrouver. Elle lui avait manqué, depuis hier. Alors, doucement, il se pencha sur elle pour l'embrasser, longuement, sous les regards éberlués de certains camarades. Il se sépara d'elle au bout d'un moment, avant de lui offrir son bras.

Je crois qu'on sera beaucoup mieux dans un endroit où on sera plus tranquilles. On nous regarde.
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyMar 30 Sep - 0:09

    A sa manière de courir comme une dératée dans les couloirs, on aurait pu croire que Rebecca fuyait quelque chose - ou quelqu'un - ou qu'elle voulait à tout prix rattraper quelque chose - comme un animal quelconque - qui venait de s'enfuir et qui la fuyait elle. C'était un subtile mélange des deux. Sauf que ce n'était pas un animal mais le Temps. Oui... Elle voulait rattraper le temps perdu mais elle fuyait le retard. Comique ? Non, pas trop... Sa hantise, soudainement, fut celle d'avoir fait attendre Will trop longtemps... Ou pire ! Qu'il ne l'attendait pas tout court... Parce qu'il ne s'était pas réveillé. Elle se voyait déjà en train de faire le pied de grue pendant un moment, avant de prendre les devants et de faire demi-tour, pour s'introduire silencieusement dans la chambre des garçons, pour le réveiller. Au pire, elle se glisserait sous les couvertures avec lui et soit elle le regarderait dormir puis se réveiller, soit elle se rendormirait, bercer par la douce chaleur que dégageait le corps du jeune homme... Et ce serait à lui de la réveiller. Quoi... ? Pourquoi vous me regardez bizarrement là ? Les filles peuvent rentrer dans les chambres de ces messieurs mais pas l'inverse. Magnifique, n'est-ce pas ? Les escaliers menant aux dortoirs des filles se transformaient subitement en toboggan quand un garçon voulait s'introduire dans le dortoir des filles. Ingénieux... Cependant, quand Rebecca arriva en haut des escaliers, son coeur loupa à nouveau un battement. Comme il le faisait systématiquement dès qu'elle le voyait. Comme si chaque jour était le premier jour. Ce fut un regard empli d'amour qui se posa sur le dos du jeune homme alors qu'elle descendait silencieusement les escaliers. Le simple fait de poser ses mains sur ses yeux, de toucher sa peau, et son désir l'embrasa à nouveau. Sale traître... A chaque fois, c'était la même rengaine... Quand elle quittait Will, son désir laissait place à une fichue - mais Ô combien délicieuse - mélancolie et sensation de manque, qui faisait rêver Rebecca... Faisant filer le temps à une vitesse incroyable. Néanmoins, et dès qu'elle retrouvait sa tendre moitié - ses sens, son esprit, son corps tout entier se remettaient à brûler d'une ardente passion inassouvie. Lorsque les doigts de ce sublime pianiste frôlaient sa peau, Rebecca les comparaient à mille et une plume caressant son épiderme. Les baisers, tendres et suaves, du jeune homme dans sa nuque étaient comme des milliers de papillons qui virevoltaient... Papillons qui, soi dit en passant, se retrouvaient au même moment dans son estomac. C'était quelques éléments des dizaines d'autres attentions qu'elle revoulait quand son désir la reprenait. Will ne répondit pas à son assertion. Comme elle, il était capable de reconnaître sa voix entre milles. Les yeux bandés et simplement en touchant les poignets et les mains, Rebecca serait, à coup sûr, capable de savoir s'il s'agissait de Will ou non. Elle commençait à le connaître parfaitement - tant psychiquement que physiquement -. Par la suite, elle le vit afficher une moue boudeuse et elle comprit vaguement pourquoi. Il aimait se savoir plus grand qu'elle, parce qu'il se sentait plus protecteur, plus apte à pouvoir protéger une "petite chose fragile". Fragile d'apparence, la Becky... Seulement d'apparence. Pas de chance, parce qu'aujourd'hui, elle grappillait allègrement six à sept bons petits centimètres... Elle était donc plus grande... Pas plus que lui (non, lui, c'était une asperge). Il y aurait moins d'efforts pour se retrouver aujourd'hui... *soupir* Elle frémit quand il posa ses mains sur ses hanches et elle posa ses mains sur ses épaules alors qu'il la soulevait, comme si ce n'était qu'un fétu de paille et qu'il la posa au sol.

    C'est mieux.

    Elle arqua un sourcil et ses lèvres s'arrondirent en un "o" parfait... Parfaitement offusqué. Cependant, elle n'eut guère le temps de réagir que Will lui décocha son sourire craquant. Punaise... Il avait trouvé le truc pour la faire craquer et pour empêcher sa Belle de dire quoi que ce soit. Et elle, à chaque fois, comme une nouille, elle tombait dans ce si merveilleux panneau. C'était ça avoir du charme. Non pas que Rebecca n'en ait pas. Elle en avait aussi mais ne savait pas trop ce que c'était. Etait-ce parce que parfois elle affichait une moue boudeuse ? Ou parce qu'elle avait, elle aussi, un sourire charmeur . Allez savoir ce qu'elle avait... Mais, il y avait un truc qui faisait craquer Will à tout les coups et elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Bref... Elle le regarda, se perdant avec plaisir dans les émeraudes de son aimé puis, elle l'observa : il s'était rasé... Tss... Elle l'aimait bien avec sa petite barbe de deux jours... Surtout quand son regard se perdait. Il se caressait le menton, d'un air pensif, ses yeux posés sur un objet ou sur elle, tout simplement, ses pupilles brouillées par ses pensées... Des pensées que Rebecca ne souhait pas connaître. Pourquoi ? Parce que, tout simplement, les pensées d'un être était un hâve de paix inviolable, dans lequel on aimait se plonger de temps à autre. Une fois, l'avant-veille en fait, elle s'était risquée à lui demander à quoi il pensait. Ils était assis sur un canapé... Euh non... Rectification... Il était assis sur un canapé et elle avait posé sa tête sur ses genoux, frémissant toujours agréablement de plaisir quand elle sentait ses doigts se glisser dans sa longue chevelure d'ébène. Il avait le regard perdu dans le feu et elle le regardait, détaillant le moindre trait de son visage... Encore et toujours, inlassablement et inlassée. Puis, elle lui avait demandé :

    "A quoi tu penses ?"

    Il n'avait pas répondu tout de suite, laissant le silence, un tendre silence, s'installer entre eux. Lentement, il avait posé son regard sur elle, l'enveloppant toujours de ce regard chargé de passion et avait répondu d'une voix rauque :

    A toi.

    Rien de plus, rien de moins. Il lui avait sourit, tout comme elle. Elle n'avait pas demandé plus... De toute façon, s'étant à peine relevée, il avait déjà capturer ses lèvres. Bref... Toute cette joyeuse digression pour évoquer simplement son rasage tout frais. Elle continua à promener son regard sur son compagnon et elle se rapprocha de lui, quand il déclara qu'elle était tout en beauté, d'une voix douce et grave, terriblement suave, avant qu'il n'esquisse un nouveau sourire charmeur, la faisant ainsi fondre une nouvelle fois sur place. Elle attrapa sa cravate pour le rapprocher d'elle et lui offrant, du même coup, son plus beau sourire taquin, afin de le laisser capturer ses lèvres. Ce qu'il ne manqua pas de faire... Il lui offrit un long baiser... Baiser qui ne manqua pas d'attiser encore plus le désir qui étreignait la jeune Stuart. Se contrefichant magnifiquement des regards que l'on posait sur eux, qu'on leur jetait, de ces filles qui tentaient de le séduire alors qu'elle était là, qu'il était à ELLE et qu'elle LUI appartenait tout autant, elle glissa une main dans ses cheveux, enroulant ses doigts à l'intérieur de la masse rousse. Elle chercha à approfondir leurs échanges, se rapprochant de lui. Elle voulait sentir ses courbes se mélanger à celle du Serdaigle. Par la même occasion, elle voulait montrer aux autres que Rebecca Stuart n'était plus libre, désormais, et ce pour un long - très long - moment (du moins, elle l'espérait *touche du bois*), qu'elle appartenait désormais à Wilfried Illian Eliott Wellington. Et qu'en même temps, elle comptait lui appartenir très longtemps. En même temps, elle montrait aux greluches que le beau Sang-Pur de Serdaigle, si prévenant, si gentleman était sa "chasse". Quand il s'écarta d'elle, la laissant - encore - sur sa faim, elle mordilla subrepticement sa lèvre inférieure, sachant que les moments ardents et passionnés allaient se faire rare aujourd'hui. Mmmh... S'il le fallait, ce soir, elle découchait *o* De toute façon, Evy et Fan' savaient désormais avec qui elle était - et ce qu'elle devait sûrement faire - pendant ses rondes. Elle travaillait - en amoureuse certes - mais elle bossait (évitons le mot "taffer"...) Richounet - encore lui - avait voulut discréditer Rebecca... Sans succès. Depuis que Will était avec elle, elle remarquait beaucoup plus les petits rigolos qui s'amusaient à troubler la quiétude du château. Venant de sa part, les nombres d'heures de colles avait augmenté considérablement. Ben quoi ? On ne fait pas le zouave le soir dans un couloir ! Les gens aimaient être tranquilles. Notez que seuls les fauteurs de troubles étaient réprimandés. Pourquoi punir un couple qui cherchait la tranquillité qu'il ne pouvait pas avoir dans leur salle commune - ou alors parce que les deux n'amoureux n'étaient pas de la même maison -. Oui, une fois, elle était tombée sur un couple tendrement enlacé (et non pas englués comme des sangsues) Ils s'étaient vivement écartés l'un de l'autre, surpris par la Préfète des Serdaigles et crurent être punis - couvre feu largement dépassé -. Seulement, Will avait rejoint sa Belle deux secondes plus tard et Rebecca passa son chemin, sans rien dire. Seul un sourire complice fut esquissé l'espace d'un instant.

    Arrachée à ses pensées par la douce voix de Wilfried, par la chaleur de son souffle qui l'enveloppait dans un bonheur et un confort suprême, Rebecca regarda le bras tendus et écouta la proposition. Oui, il y avait trop de monde. Elle prit le bras offert et se mit à marcher en direction du parc. Le vent était frais... Vive fin Septembre. Elle claqua vite fait des dents mais n'ajouta rien. Elle regarda le jeune homme avec un doux sourire aux lèvres et ils sortirent du parc. Marchant encore un moment, ils atteignirent Pré-Au-Lard. Un sourire excité naquit sur les lèvres de la jeune. Elle aimait énormément ce village... Il y avait toujours eu un tas de boutique sympa. Notamment de vêtements (fille oblige). Et avec sa mère, une fois, elle avait trouvé de sublimes robes de soirées... Son père en était encore estomaqué quand il voyait la beauté des vêtements. 'Fin bref... Elle tourna son doux visage vers le jeune homme et dit :


    "Pré-Au-Lard sans aller chez Honeydukes, ce n'est pas aller à Pré-Au-Lard...

    Oui, Rebecca Stuart était aussi gourmande. Elle quitta le bras de Will et préféra passer amoureusement son bras autour de sa taille. Comme ça, elle serait déjà beaucoup plus proche de lui physiquement. Puis, elle le regarda et de toute façon, sans vraiment lui demander son avis, elle l'emmena jusqu'à la confiserie sorcièrement (ça existe ça ? O_o) célèbre. Elle adorait cette boutique. Elle était en tête de liste avant toutes les autres boutiques de vêtements. Elle s'arrêta devant la boutique et passa son bras autour du cou du jeune homme, pour pouvoir capturer à nouveau ses lèvres dans un profond baiser... En profiter avant qu'ils ne soient séparés par une table - parce que la partie café allait immanquablement finir par arriver. Alors, autant profiter des derniers instants d'intimité qui leur restait, non ? Elle passa ses bras autour de son cou, se délectant à nouveau du goût de ses lèvres, s'empreignant une nouvelle fois de son odeur. Enivrée, droguée... Voilà comment elle était depuis quelques jours maintenant.


Dernière édition par Rebecca Stuart le Mer 1 Oct - 23:48, édité 2 fois
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyMer 1 Oct - 17:48

Wilfried regardait toujours avec une moue blasée les élèves qui se rendaient par troupeaux entiers à Pré Au Lard. Il esquissa un sourire amusé. Si ils voulaient officialiser les choses, hum, ça allait être réussi. Seulement, il avait quand même la trouille à l'idée de croiser des hordes de têtes connues. Aussi loin qu'il s'en rappelle, le Serdaigle avait toujours eu horreur de se retrouver dans les endroits bondés, son côté agoraphobe le poussant à se retrancher dans sa tour d'ivoire. Et là, un beau matin de fin Septembre, il débarquait, comme une fleur, essayant de se sociabiliser un tant soit peu. Pour beaucoup, cette sortie allait avoir des airs de dépoussiérage. Pour lui, c'était juste...Un moment bien à passer avec Rebecca, un chapitre de plus à leur histoire qui allait durer encore longtemps, l'espérait-il. Il se surprit à saluer certains élèves en attendant, des connaissances, encore des connaissances. Il ne pouvait pas prétendre d'avoir des amis, ses relations avaient toujours été superficielles. Pas toutes, pas toutes, pensa-t-il avec un léger sourire flottant sur son visage. Bref. Il attendait, en se disant qu'il était quand même passé à côté de certaines choses en restant dans son coin, pendant ces sept ans. Avant qu'il ne trouve Rebecca, il aurait peut être eu un ou deux flirts. Non, vraiment pas. Will n'était pas du genre à flirter. Quand il aimait, c'était pour longtemps. Pour ne pas dire à tout jamais. Il aurait eu une bande de copains, avec qui il aurait passé le temps à reluquer les filles, à parler de choses et d'autres, et à jouer à la bataille explosive. Sauf que. La machine à remonter le temps n'existait pas. On ne pouvait pas rattraper sept ans en quelques mois. Certes, il avait eu un immense vide affectif dans sa vie, mais il n'existait plus depuis que Rebecca était avec lui. Il flippait même parce qu'il avait eu beaucoup plus que ce qu'il exigeait à l'origine. Il avait demandé la phalange de l'index, on lui avait donné le bras, une partie du buste, voire même le corps entier. Il ne demandait pas la lune. il voulait juste être heureux. Et depuis dix jours, il était enveloppé dans du papier-bulle, protégé du monde extérieur, entraînant Rebecca dans leur bulle à la fois intime, tendre, romantique et passionnée. Parce qu'il y avait aussi la passion qui entrait en jeu. Cette folle passion, tellement décrite par les poètes, qui s'était si soudainement emparée de lui, c'était trop, beaucoup trop, ça lui faisait même peur. Il avait peur non pas de ressentir tout ça, mais de tout perdre, du jour au lendemain. Il n'y survivrait pas. Il soupira. Elle lui manquait déjà affreusement. Il sourit ensuite. Tout seul, sans raison apparente. Malgré tout ce qu'il pouvait ressentir pour elle, cette envie d'elle qu'il avait souvent, trés souvent même, ils n'étaient même pas encore au point de dormir ensemble. C'était quelque chose qu'il voulait, et qui arriverait quand ça sera le temps. Il voulait s'endormir contre elle, la tenant contre lui, le visage enfoui dans son cou, ou encore l'autoriser à se blottir contre lui. Seulement, ça ne s'était pas encore fait, et ils avaient le temps. En parlant de temps. Quelle heure était-il? Sûrement l'heure. Will sourit encore plus large. Il était ponctuel, lui. Ils auraient rendez-vous le dimanche qu'il serait déjà en train d'attendre le mercredi. Parce qu'il était pressé de la retrouver, de toucher à nouveau sa peau, de goûter encore à ses lèvres. Tout ce qui faisait qu'il aimait la jeune femme, et tout ce qui lui manquait quand elle n'était pas là. Il avait tout simplement souri quand elle avait posé ses mains sur ses yeux, pour souffler doucement "qui-est-ce?". Il avait senti son souffle dans son cou, il avait deviné la proximité de ses lèvres. Ces petits détails avaient suffi pour réveiller ses sens, son désir. Il s'était retourné, et il l'avait posée au sol, doucement. Avant de l'attirer contre lui, respirant son parfum enivrant et capiteux, son odeur qu'il aimait tant.

Il avait rigolé en voyant son air offusqué. C'était à prévoir, ça, Rebecca n'aimait pas qu'on tienne rigueur du fait qu'elle paraissait courte sur pattes. Will ne la trouvait pas petite, pas comme elle se plaignait en tout cas. Il répliquait avec une lapalissade: la bonne taille, pour les jambes, c'était quand elles touchaient le sol. Tu parles d'une évidence. Le proverbe était une aberration en lui même. Mais il ne savait pas pourquoi, ça la faisait rire. Il haussait tout simplement les épaules, en se laissant tomber dans le canapé quand il y avait un canapé à proximité, sinon, tant pis, et il disait que quand ils étaient comme ça -il la prenait dans ses bras- la différence de taille ne se voyait plus tant que ça. Là, à son air offusqué, il n'avait rien trouvé d'autre mis à part de lui lancer le sourire qui était sa spécialité. La faisant totalement craquer. La pauvre, pensait il avec un certain plaisir, démentant totalement sa pensée, ceci-dit en passant. Soit. Elle aussi avait un certain pouvoir sur lui. Il ne savait pas trop quoi. En fait, il l'aimait toute entière, et tout ce qui pouvait exister en elle le faisait craquer. Il était à la fois amoureux de son physique et de sa personnalité, dans des proportions plus ou moins égales. Des fois, c'était le physique qui primait. Quand il ressentait tout ce désir, par exemple. Des fois, c'était sa personnalité, cette chose qui lui faisait penser "ouah, cette fille me plaît!" mais d'un air trés enthousiaste. Si vous visualisez...Leurs regards se perdirent un moment, rivés l'un à l'autre. Elle sembla remarquer qu'il s'était rasé. Ah. Elle aimait aussi quand il avait sa barbe de deux jours? Soit. Mais aujourd'hui, c'était spécial, quoi. Alors autant qu'il soit sur son trente-et-un, même si il n'avait pas sorti le costard-cravate. Ca, c'était pour les grandes occasions. Le bal, par exemple. Car il avait l'intention d'y aller, ou du moins, de s'y laisser traîner. Et il pensa avec malice qu'elle lui devait aussi des leçons de danse. Parce que ce n'était pas, mais alors pas du tout ça. En réalité, en ce qui est de la danse, c'était un grand débutant. Et quoi de plus comique qu'un grand échalas manquant de coordination dans ses mouvements de danser de façon...correcte? Il s'aperçut qu'il s'était perdu dans les méandres de ses pensées. Pensées qui soulevaient toujours l'intérêt de sa compagne. L'autre fois, par exemple. Il était assis dans le canapé, elle avait posé sa tête sur ses genoux. Il caressait ses cheveux, jouant avec ses boucles d'ébène, chatouillant doucement son cou -sachant que si elle avait fait pareil, il aurait coupé court à l'amusement, détestant particulièrement les chatouilles- et caressant la peau de son visage. Il s'était perdu dans un air de musique, un air qu'il avait écrit en pensant à elle. Un morceau existant depuis pas mal de temps déjà, peaufiné au fil des années, mais il songeait aux modifications dudit morceau, alors qu'elle lui inspirait de nouvelles choses, en rapport avec son art. Et immanquablement, qui se rapportaient à elle. Il garderait la base. Il rajouterait des annexes, ou même dans le morceau lui même. Elle l'avait interrogé. Il lui avait répondu. C'était aussi simple que ça. Il était dans le vrai quand il lui avait dit qu'il pensait à elle. Pas directement, cependant. Il pensait au morceau qu'il avait écrit pour elle, en pensant à elle. Une subtile nuance qui rejoignait cependant l'idée principale. Il pensait effectivement à elle. Et c'est ce qu'il lui avait dit, la voix chargée d'émotion, émotion laissée par l'impression d'être ramené à la réalité après un beau rêve. Il avait encore les bribes de son rêve éveillé. Perdu dans sa mélancolie, dans les reflets d'ambre du feu. Elle s'était relevée, il s'était mis à sa hauteur pour pouvoir l'embrasser, passionément. Il l'avait attirée dans le canapé, au dessus de lui, et ils avaient chahuté, comme des enfants. Leurs rires et les souvenirs de cette soirée s'évanouirent quand elle lui tira sa cravate. Il s'esclaffa carrément, avant de murmurer d'une voix douce.


Hé, tout doux!

Il roula des yeux en voyant son sourire taquin, avant de se laisser prendre au jeu. Il l'embrassa avec fougue, sous le regard interloqué des derniers camarades qui étaient là et qui se hâtaient d'aller dehors, à raison. Il n'avait plus rien à voir avec eux, il n'y avait qu'elle et lui, en train de s'embrasser passionnément en bas de l'escalier principal, en marbre, d'un château millénaire. Une image qui ne manquait certes pas de charme. Mais qui n'appartenait qu'à eux, et à eux seuls. D'ordinaire, Wilfried était généreux, il partageait ce qu'il avait avec ceux qui voulaient de ce qu'il avait à offrir. Mais là, il ne voyait pas où était le mal à être égoïste, une fois de temps en temps. Il frémit de désir quand il sentit la main de la jeune femme s'échapper dans ses cheveux, le retenir fermement contre elle. Il soupira, avant de soulever sa masse de cheveux bouclés exprès pour l'occasion. il songea un instant à la tête que ferait Melody si elle le voyait en train d'embrasser sa petite-amie comme il le faisait actuellement. Elle aurait sans doute été outrée de son attitude. A tort, la réputation de Melody n'était pas à refaire. Il se laissa néanmoins porter par le souvenir de sa dernière entrevue avec elle. De façon complètement incroyable, elle lui avait fait une scène. Oui, oui, comme une fille en ferait une à son petit-ami parce qu'elle l'aurait vu en train de sourire un peu trop à une autre. Ce qui, venant de Melody était étonnant, elle qui s'est toujours évertuée à le considérer comme un étranger. Il ne résista cependant pas à l'irrépressible passion qui l'avait soudainement embrasé, et pendant un instant, ils parurent trés occupés. Jusqu'à ce qu'ils se séparent, à bout de souffle, le coeur battant, les joues rosies, à la fois par l'amour et par l'effort. Il lui lança un regard éloquent, et pouffa de rire en voyant un groupe les dépassés, étonnés de les voir aussi enlacés et aussi occupés à s'embrasser aussi...profondément. Ce soir, de toute façon, ils auraient le moment tranquille et en tête à tête qu'il espérait avoir. Ce ne serait pas au café ou dans un autre endroit où ils pourraient passer le temps à s'embrasser tout leur saoul. Il l'accompagnerait, pendant sa ronde, comme toujours. Rectification. Comme depuis dix jours. Et comme pendant toute l'année scolaire qui s'annonçait. Parce qu'il comptait sur le fait qu'ils obtiennent brillamment leurs ASPIC, haut la main, même, pour qu'ils puissent aller s'installer ensemble, quelque part, après Poudlard. Où ils seraient enfin tranquilles, tout le temps enfermés dans leur bulle d'amour et d'intimité. Bien sûr, ils seraient en formation le jour. Mais ils seraient heureux de se retrouver, le soir venu. Will pensa avec amusement à demander à Rebecca de lui apprendre à se servir d'un Téléfon. Ca serait plus pratique quand même, que d'envoyer des lettres. Et il pourrait entendre sa voix. C'est d'ailleurs cette même voix qui lui proposa d'abord un crochet par Honeydukes. Parfait.

D'accord. Je te suis.

De toutes façons, le Serdaigle ne connaissait pas les endroits sympas de Pré-Au-Lard, alors il se laisserait entraîner par elle n'importe où. Qui sait, il serait peut être même prêt à la suivre jusqu'aux enfers si elle l'exigeait. En parlant d'enfer. La passion l'avait repris, soudaine, enivrante. Elle venait de lui offrir un long baiser. Elle s'accrocha à son cou, alors qu'il entourait sa taille, l'attirant encore plus contre lui. Seigneur, il avait souvent eu envie de passer à un autre côté de leur relation, maudissant du même coup cette stupide barrière qui existait encore entre eux et qui les empêchaient de s'apartenir de façon entière et définitive. Il réserverait cela pour plus tard. Pour une soirée spéciale. Il voulait que leur première fois soit aussi spéciale qu'elle pouvait l'être. Et seul dieu sait comment elle pouvait l'être, spéciale. Le Serdaigle grimaça quand il entendit quelqu'un se racler la gorge derrière eux. Il se sépara d'elle à regret, remarquant avec embarras qu'ils bloquaient l'accès à la boutique. Il pensa avec un certain cynisme que si ils continuaient comme ça, à s'embrasser devant la porte, ils seraient responsable d'une baisse des chiffres d'affaire de la boutique d'au moins cinquante pour cent, si ce n'est pas plus. Il prit Rebecca par le bras, frustré. Si ça ne tenait qu'à lui, tiens, il n'aurait pas laissé entrer l'odieux petit personnage qui avait osé troubler leur moment. Il s'adressa de nouveau à sa compagne, avant de murmurer d'un ton qui se voulait enjôleur.

Honneydukes attendra. Je ne sais pas pour toi, mais j'ai follement envie de reprendre les choses là où nous les avions laissées avant d'être dérangés.

Et il lui adressa un regard de chien battu, qui disait clairement "Alleeeeeez! Dis oui!".Il désigna du menton un muret qui semblait les attendre. Il savait de toute façon qu'il ne couperait pas à la séance "shopping". Mais il voulait être encore un peu seul avec elle, profiter du goût de sa peau, de sentir son corps contre le sien. Allez, elle pouvait avoir pitié, quoi! Il n'y connaissait rien en la matière, il était un grand débutant en ce qui concernait les séances de shopping, la pause café, avant de reprendre le marathon. Surtout accompagné d'une fille qui se trouvait être sa petite-amie. Il serait d'accord pour la suivre jusque dans les bas-fonds de l'enfer, vous dites? Et comment cela-se fait-ce que l'idée de faire les magasins avec elle le perturbait vraiment beaucoup? Allez savoir, vous! Quoiqu'il en soit, beaucoup avant lui sont passés par là, et ils n'en sont pas morts. Courageux, mais pas téméraire. C'est ce qu'on dit, non?
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyMer 1 Oct - 22:56

    Rien n'échappait au regard d'aigle de la belle Stuart. Non, absolument rien. Elle remarquait le moindre petit détail - surtout ceux qui choquait - comme cette Serpentard, qui mettait d'horribles chaussures rouges avec un leggings de même couleur. Si elle pensait être séduisant, c'était loupé. Sinon, il y avait ce Poufsouffle qui, pendant qu'elle courait, s'était baissé pour l'aider à ramasser ses affaires tombées au sol. Elle avait, au passage, noté son magnifique caleçon vert *ironie*. Le ridicule ne tuait pas, certes, mais dès fois, certains feraient mieux de se cacher. Aujourd'hui, Rebecca avait laissé tombé son style Emo-gothique - qui lui va pourtant si bien - et avait opté pour quelque chose de plus classique, de plus élégant. Après tout, en sortant avec Will aujourd'hui, elle ne voulait pas trop se faire remarquer... Elle voulait passer une journée agréable et éviter que les filles viennent la voir pour lui demander où elle avait acheter tel ou tel accessoires ou vêtements qu'elle portait. Agacée, elle répondait toujours sèchement qu'elle les trouvait dans une boutique moldue spécialisée. Ben quoi ? Rebecca vivait dans le monde moldu, il était donc tout à fait normal qu'elle se procure ses vêtements là-bas. Elle ne voyait pas l'intérêt de venir s'enterrer au Chemin de Traverse pour y trouver des tenues sorcières qu'elle ne pourrait pas mettre. Franchement, quand elle se rendait à ses cours de danse (cours de danse réservés aux élèves pensionnaires qui ne rentraient que chez eux pendant les vacances comme elle, soi dit en passant), vous la voyez se trimballer avec une tenue sorcière ? La honte et surtout, ce serait l'incompréhension du côté de ses partenaires. Et en cours d'escrime (même cas de figure pour la danse), elle risquait de se prendre une épée en pleine figure parce que l'un des élèves serait mort de rire et ne ferait pas attention à son arme... Ah non, merci bien ! Elle tenait encore à ce que son visage ne subisse pas trop de dégradation, afin de pouvoir arriver à la vieillesse en plutôt bon état. Quoi, aucun rapport ? Normal... Bref, tout ça pour dire que Rebecca était perspicace. Et rien n'échappait donc à son regard. C'est pourquoi elle nota très facilement le regard chargé de désir de son compagnon. Sinon, pourquoi croyez-vous donc qu'elle l'aurait attiré par la cravate, d'une manière aguicheuse et terriblement tentante. A ce qu'elle se rappelle, leur premier soir ensemble, elle lui avait bien demander de la laisser le tenter, non ? Ben, c'est ce qu'elle faisait. Un jeu charnel où tantôt elle avait le rôle du serpent et tantôt celui d'Ève. Mais, lequel des deux chutera le premier ? La réponse à cette question n'a pas - encore - été décidé. Et puis, après tout, têtus comme des mules tous les deux, ils ne lâcheraient pas la prise en premier. Cela pouvait durer très longtemps, même si des fois, ils étaient, chacun d'eux, à la limité de croquer le fruit défendu. Un jeu charnel, obsédant, entêtant. Une relation physique et spirituelle. Le parfait équilibre en somme.

    Parce que Will lui apportait beaucoup de chose. Même si cela avait commencé avec quelque chose de ludique. Les Échecs. Oui, très moyenne, Rebecca ne tenait pas dix minutes. Cependant, acharnée, sérieuse et surtout entêtée, elle n'avait pas lâché le morceau, comme un bulldog affamé - bien que l'image soit très peu flatteuse pour Rebecca - et s'était entraînée. Oui, elle avait demandé à des élèves de sa maison - dans le dos de Will bien sûr - de jouer avec, à titre amical. Chose qu'ils acceptèrent bien entendu. Et elle s'était améliorée, s'inspirant des techniques des uns et des autres. Écoutant leurs conseils. Et puis, elle était revenue auprès de Wilfried, un grand sourire aux lèvres. Elle avait posé le plateau d'échec et le couple s'était installé à une table, se préparant ainsi à jouer. Rebecca avait tenu une heure contre Wilfried. Ils prenaient certes un rythme de jeu lent, mais elle faisait extrêmement attention à tous ses pions. Mais, Will l'avait, quand même, mise échec et mat. Quoi de plus normal quand on jouait contre une débutante. Il n'empêchait que Rebecca avait été très satisfaite d'elle. Et il l'avait complimenté. Elle avait alors avoué qu'elle s'entraînait contre d'autres élèves pour s'améliorer. Parce qu'elle voulait être aussi douée que lui. D'un côté, sur ce plan là, il était son mentor. Et puis, jouer aux Échecs était un très bon exercice et une excellente gymnastique mentale. Et dire que Rebecca était réticente à l'idée de jouer à ce jeu là... Enfin bref, tout ça aussi pour dire que leur relation, la Stuart la trouvait parfaite. Ah oui, tiens... Il fallait qu'elle lui apprenne à danser. Et elle, il fallait qu'elle reprenne vraiment ses cours. Elle avait reçu une magnifique lettre de Michael lui disant que leur prof avait un projet de danse... Mouais... Encore un truc bien marrant... Elle le sentait très mal, ce coup là... Mais, elle devrait se plier. Surtout quand on voyait les chansons O_O Enfin bref, le sujet n'était pas là. Arrêtons donc ces foutues digressions qui ne servent à rien. Qui ne font qu'embrouiller les choses. Et puis, de toutes façons, ses pensées devenaient incohérentes dès que les lèvres du jeune homme trouvèrent les siennes. Elle aimait tant sentir ses mains sur elle, dans ses cheveux, le long de son dos et... Euh... Bref ! Elle fermait toujours les yeux pendant qu'elle l'embrassait, pour se plonger dans un monde merveilleux. Mais là, la curiosité l'avait piqué. Elle n'avait pu s'empêcher d'ouvrir les yeux ne serait-ce qu'un instant pour regarder sur le côté. Elle vit alors deux filles - deux "prétendantes" de Will - les regardaient d'un air perplexe, stupide en somme... Si Rebecca avait pu, elle leur aurait fait un "coucou" désobligeant, histoire de dire "Pas touche ! Propriété Privée !". Mais elle préféra se reconcentrer sur ce qu'il se passait au moment M. Et puis, de toute façon, elle n'en avait rien à faire de ce que pensaient les gens. Après avoir avoué sa relation à ses deux meilleures amies, plus rien ne comptait... Euh si... Il fallait encore qu'elle prévienne ses parents. Et, c'était un chouïa plus délicat par contre. Mais, comme toujours, elle s'en sortirait. C'était toujours avec ce regret qu'elle quittait les lèvres de son aimé. Il y avait bien des fois où elle en était frustrée.

    Leur arrivée au village fut la même sensation pour Rebecca. L'excitation. Oui, elle adorait ce village pittoresque. Les Trois Balais, tenu par Vittoria Visconti, et la si célèbre Bière-au-Beurre. Il y avait aussi Scribenpenne. Ce magasin était sans conteste le préféré de sa mère, qui aimait beaucoup tout ce qui était calligraphie et autres atouts d'écritures. Mais sinon, il y avait les boutiques de vêtements de la mode sorcière, tant civils que uniforme (bien que Mme Guipure soit la meilleure dans ces domaines). Mais, par contre, s'il y avait bien un truc qu'elle n'aimait pas, c'était ce fichu café de Madame Pieddodu. C'était bon pour les petits couples amourachés. Tellement kitsch au goût de Rebecca. Il est vrai que, par contre, elle préférait de loin Pieddodu à la Tête de Sanglier. Mais bon... Elle inspira profondément et décida que s'ils devraient aller quelque part, ce serait aux Trois Balais. Elle regarda lentement autour d'elle, se notant mentalement des choses et d'autres, qu'il ne fallait pas qu'elle oublie. A son doigt, la chevalière de Will s'y trouvait toujours et, pensive, elle se mit à jouer avec, jusqu'à Honeydukes. Jusqu'à leur baiser. Et là, elle oublia la chevalière, elle oublia les lettres à envoyer, elle oublia le spectacle de danse. Le monde s'évapora, le temps s'arrêta. Lui et elle... Il n'y avait plus qu'eux. Elle aurait aimé resté comme ça longtemps, éternellement. Alors qu'elle commençait à délicieusement se plonger dans les remous de son désir, se demandant encore combien de temps elle résisterait, elle entendit un raclement de gorge et là, soudainement, elle fut en rogne. Ah non ! Qu'on commence pas à les emmerder non plus ! Will s'écarta et la prit par le bras, laissant passer l'affreux petit bonhomme. Puis, Rebecca, dans sa gentillesse légendaire et sa sympathie universelle, ne put s'empêcher de laisser passer un "Verticalement et horizontalement contrarié" au bonhomme qui se retourna pour la fusiller du regard. Désobligeante, comme parfois elle avait l'habitude, elle décocha un large sourire sardonique à l'abominable petit homme. Elle serra des dents jusqu'à ce qu'elle sente son souffle glisser sur sa peau. Comme une morceau de chocolat sur une plaque chauffante - parce que l'image de la neige au soleil, c'est redondant à force - elle fondit sur place et tourna la tête vers lui. Il voulait reprendre là où il était arrêté ? Et il lui demandait avec une voix pareil ? Et ce regard si... Arghh ! Elle lui en voulait à mort là. Elle se rapprocha de lui et demanda alors :


    "Mh... Tu le mérites ?"

    Mais bien sûr qu'il le méritait, quelle question stupide, voyons ! Elle eut moue croquante et un sourire en coin très prometteur. Elle lui prit la main et recula jusqu'au muret qui n'était pas loin. La courte sur patte se mettrait assise dessus pour être à la hauteur de l'asperge. Chose qu'elle fit, bien naturellement. Elle l'attira contre elle et plongea son regard céruléen dans l'anis brouillé par de multiples émotions, pensées... Son sourire se teinta de douceur mais aussi de provocation. Elle lui releva la tête, uniquement en posant deux doigts sur son menton et l'embrassa au niveau du front. Puis, lentement, terriblement lentement, elle suivit la forme de son nez, évitant délibérément ses lèvres avant de suivre la courbe de sa mâchoire. Elle remonta comme ça jusqu'à l'oreille, descendit légèrement dans la nuque, passant ses bras autour de sa taille. Puis, elle remonta tout aussi lentement jusqu'à ses lèvres, qu'elle ne fit qu'effleurer au début. Un véritable jeu de tentation. Quand ils s'y mettaient, ça pouvait aller loin. Et le pire dans tous ça, c'était qu'ils sortaient tous les deux d'une famille catholique avec au moins un des deux parents très accrocs à la religion. Ils avaient été élevés dans la religion mais, depuis qu'ils étaient ensemble, ils n'avaient plus le comportement responsable, irréprochable qu'on leur demandait d'avoir. Et faisaient tout à fait et exactement le contraire ce qu'on leur demandait. Rebecca en avait l'habitude, Will un peu moins, mais il ne montrait rien quand il était avec elle. La belle Bleu et Argent arqua un nouveau sourcil et posa délicatement ses lèvres sur celle de l'élu de son coeur, se rapprochant plus de lui. De sa taille, ses bras passèrent à son cou. Il y avait toujours cette envie de se mélanger à lui, de ne faire plus qu'un avec lui qui continuait à la titiller dangereusement. Elle le désirait à un point inimaginable. Un point qui en devenait extrêmement douloureux. Mais, de son côté, il était dans le même état d'esprit. Cela se sentait, se voyait de toute manière. La manière dont leurs corps vibraient, frissonner lorsqu'ils étaient l'un avec l'autre. L'un contre l'autre. Du bout de la langue, Rebecca dessina - encore et toujours - les contours des lèvres de son aimée, avec une avidité à présent commune mais néanmoins modérée !

    Elle n'y pensait pas... Mais franchement, les gens qui passaient les regardaient bien étrangement. Certains semblaient offusqués, outrés de voir cette jeune fille aussi ostensiblement collée à son petit-ami, les jambes enroulées autour de sa taille, l'embrassant passionnément. D'autres, par contre, tourné la tête, gêné pour eux, conscients qu'ils pouvaient troubler leur intimité. Et une dernière catégorie de personne, finalement, souriaient en les voyant. En des temps aussi troublés, cela faisait toujours chauds au coeur de voir des jeunes gens s'aimaient aussi profondément. Même si, quelque part, au fond d'eux, ils pensaient que cela ne durerait pas. Ils avaient, bien sûr, tout faux. La relation de Wilfried et Rebecca n'était pas encore vouée à un échec précoce. Rebecca respectait les deux dernières catégories de personnes. Car c'étaient des gens capables d'empathies, pouvant comprendre la force du lien qui les unissait - ou pas -. Mais au moins, ils ne faisaient pas de commentaires. Sans aucun doute, des élèves de Poudlard les verraient. Et alors ? Qu'est-ce que cela faisait ? Tout le monde du coup saurait que le réservé Wellington sortait avec l'exubérante Stuart. Mais quoi qu'en diront les gens, quoi qu'ils en penseront, Will et Rebecca ne faisaient pas et ne feraient jamais partie de ces catégories de couples destiné à se détruire à peine crée. Rebecca, dans son baiser, ne pensait pas à tout ça. Pour le moment, elle était coupé du monde, profitant de la douceur du temps, qui semblait enfin s'être calmé, de la douceur des cheveux de son aimé, dans lesquels elle n'hésitait pas à glisser ses doigts. Pour elle, tout ce qui comptait réellement, c'était Will, et personne. Et si vous avez quelque chose contre ça, et bien c'est du tant pis pour vous !
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Wilfried I. E. Wellington
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Chroniques
Amour: Rebecca Stuart.
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyJeu 2 Oct - 19:30

Non, vraiment, Rebecca ne se trompait pas en devinant le désir qu’il y avait dans le regard de Will. Aussi loin qu’il s’en rappelait, les gens avaient toujours eu aucune difficulté à déchiffrer le Serdaigle, on lisait en lui comme dans un livre ouvert. Il allait mal? Eh bien, cela se voyait, ça ne faisait aucun doute. On devinait son état d’esprit rien qu’en regardant plus ou moins attentivement son visage. Et quand il ne voulait rien montrer, eh bien…Se référer à ses yeux. Il avait beau avoir le visage le plus immobile possible, le plus neutre aussi, il y avait toujours une lueur dans son regard qui finissait, immanquablement par le trahir. Et c’est ce même regard qui le trahit, ses prunelles vertes chargées de passion et de désir. Will aussi était un bon observateur. Mais pendant des années, il avait été aveugle, se référant à ce qu’il a lu, vu et entendu, plutôt à ce qu’il a vécu. Son esprit cartésien l’a toujours poussé à nier ce que son esprit, son intuition, lui soufflait, car ils n’étaient pas fiables, sujets aux erreurs. C’était avant Rebecca. Maintenant, il voyait. Ce que, depuis longtemps, il s’est évertué à cacher. A se cacher, même. Passant, du même coup, son temps à se mentir. Exemple? Eh bien, les demoiselles, les demoiselles. Quoi? Non, je n’ai pas dit qu’il était devenu super séduisant, j’ai juste dit qu’il plaît . Il y a quand même une nuance. Et depuis qu’il était avec Rebecca, il voyait que certaines filles s’étaient intéressées à lui, par le passé. Mais à qui, lui, aveugle et hautain, n’avait pas accordé un seul regard. Son côté paranoïaque le poussait à croire que les filles se mettaient à le désirer parce qu’il était déjà pris, et par conséquent, inaccessible. En réalité, c’était tout autre chose. Ne s’est-il pas rendu compte qu’il souriait beaucoup ces temps-ci? Et ne s’est-il pas rendu compte à quel point son sourire pouvait être tout à fait charmant? Seulement, avant, Will ne souriait pas. Ou rarement, c’est selon. Il avait souvent l’air d’être une statue, sans vie. Sa maigreur n’arrangeant en rien les choses. Sa pâleur cadavérique non plus, même si maintenant, il n’avait plus la pâleur d’un cadavre mais une pâleur d’albâtre, ce qui était certes beaucoup plus noble. Will avait des atouts qui le rendaient particulièrement charmant. Et ce qu’il trouvait chiant, maintenant, c’étaient ces mêmes filles qui blablataient derrière son dos, en vantant certains de ses charmes. L’autre fois, en cours d’histoire de la magie, il avait suivi la discussion de deux filles, assises derrière lui, qui trouvaient qu’il était vraiment mignon et qu’il avait un sourire à croquer . L’une des deux demoiselles avait même soupiré, en disant qu’elle aurait bien aimé qu’il lui sourie à elle de cette façon. Sur le coup, il avait rougi, mais en son for intérieur, il s’était dit que ce n’était pas prêt d’arriver. Parce qu’il souriait ainsi qu’à Rebecca. Celle qu’il aimait. Non que la jeune fille soit particulièrement détestable -en fait, elle était même plutôt charmante, quoiqu’un peu trop blonde et trop angélique, le stéréotype de la jolie poupée en somme- mais pas son genre. Elvyna -c’était son prénom- manquait cruellement de caractère. Manque de chance, Will avait un faible pour les femmes qui justement on du caractère. Rebecca, à sa façon, était piquante, et elle avait du caractère. C’était en partie pour ça qu’elle lui plaisait. Mais ce qu’il avait aimé, chez elle, et qu’il aimait toujours, c’était un tout, sa personnalité, sa façon d’être. Il s’en fichait qu’elle soit habillée comme une gothique, ou autres. Il la préférerait sans doute nue -après tout, Will n’est qu’un homme -. Il se morigéna d’avoir eu une telle idée. Mais c’était juste pour dire que l’apparence il s’en fichait. Elle ne gâchait rien en se montrant belle à mourir, et ça le ravissait d’autant plus. Bref, il était fier de l’avoir comme petite-amie, et quoique disent les mauvaises langues. Rebecca était pas mal critiquée à cause de ses vêtements extravagants, de son look un peu trop original selon certaines, -oui, notez ici l’emploi du féminin, c’étaient souvent les femmes qui prêtaient attention à ce genre de sornettes- mais Will aimait bien, bien qu’au départ, ça lui avait fait bizarre. Tout ça pour dire que Rebecca était la seule qui était capable de provoquer autant de désir en lui, faisant bouillonner son sang, brûler ses veines et palpiter son cœur. Il avait fait une légère moue quand Rebecca l’eût tiré par sa cravate, l’aguichant du même coup. Elle avait beau l’avoir déjà acquis, elle ne se gênait pas pour continuer le jeu de la séduction. Et lui aussi continuait d’essayer de la séduire. Voilà la source de la rumeur, comme quoi ils seraient ensemble -notons l’emploi du conditionnel-. Pour beaucoup, leur jeu s’apparentait à de la drague, purement et simplement, mais pour eux, ce n’était qu’un jeu de plus. Ils n’avaient pas eu besoin de passer par cette case là, et pourtant, ils se sentaient obligés de le faire. Mais leurs jeux des fois passaient l’étape de la drague. Des fois, c’étaient leurs sens directement qui étaient mis en péril. Leurs moments de tendresse étaient certes très présents, mais des fois, la sensualité de leur relation primait. Il se plaisait bien dans la peau du tentateur, essayant de faire craquer sa compagne. Ne croyez pas non plus que Will avait les mains particulièrement baladeuses, non, il était trop respectueux et encore trop coincé pour se livrer à ce genre de pratique. Leur relation physique avait quand même certaines limites, ils étaient sensuels, certes, leur relation prenait parfois un tournant assez charnel, mais ils étaient décents. Parce que ce n’était tout simplement pas leur genre de se livrer à des pratiques vraiment réprouvables, ils restaient sages. D’où encore cette sempiternelle frustration, de ne pas pouvoir faire qu’un, retenus par la barrière de leurs vêtements, de leurs corps. Il savait qu’il ne pourrait plus résister trop longtemps. C’était évident qu’il la voulait, entièrement. Ce n’était plus qu’une question de temps, désormais. Mais pour le moment, il était très bien comme ça.

Il la regarda à nouveau, de cette façon, bien à lui, qu’il avait envie de la dévisager. Il commençait à noter ses petits défauts comme ses grandes qualités. Commençons donc par les défauts, vu qu’il n’a pas une liste de trente kilomètres de long. Il a remarqué qu’elle est très tenace. A bien des égards, la ténacité pouvait être une qualité (il en connaissait long sur le sujet, vu que lui aussi savait être tenace) mais dans certains cas, elle pouvait être un défaut. Des fois, cette ténacité qu’ils avaient tous les deux entraînaient des petits désaccords, des divergences d’opinion, qui se soldaient parfois par une petite querelle d’amoureux. Evidemment, ils ne se boudaient pas trop longtemps, car ils avaient énormément besoin de l’autre, le contact de leur tendre moitié devenait vital. Et Dieu sait si Rebecca est bornée. Lui aussi savait l’être. Il changeait d’avis très difficilement, croyant dur comme fer à ses convictions. Mais il lui arrivait de laisser tomber. Pourquoi je parle de ténacité, d’être têtu? Eh bien…C’est assez évident, non? Les échecs. La stratégie. Il avait battu Rebecca à plates coutures quand il a joué avec elle pour la première fois. Normal, elle était débutante, et lui se débrouillait bien. Il n’était pas dans la catégorie « experts » car il n’était pas capable de mener une partie les yeux bandés. Il variait de « bon » à « très bon ». Puis, un beau jour, elle a débarqué comme une fleur, avec un sourire aux lèvres, et lui a proposé une partie d’échecs. D’emblée, Will a soupçonné quelque chose. Il se doutait bien que Rebecca ne prenait pas son pied à se faire battre à chaque coup, et qu’elle ne souriait pas en lui demandant de jouer sachant qu’elle allait perdre. Il ne la savait pas masochiste. Et pourtant, il a accepté, sachant que de toutes façon, elle ne ferait pas longs-feux. Las! Elle a résisté, pendant une heure, alors que la première fois elle avait tenu dix minutes. Cherchez l’erreur. Soit il avait pas mal régressé, soit elle s’était subitement améliorer. Elle avoua finalement qu’elle avait comploté derrière son dos, parce qu’elle voulait l’égaler. Il a fait une mimique boudeuse, en lui disant que si elle voulait s’améliorer, eh bien, qu’elle joue contre lui. Ils ont alors établi un contrat. Il l’aiderait à s’améliorer aux échecs en échange d’un peu de son temps. Comme ça, avait-il dit, ils auraient encore une excuse pour être ensemble. Mais quoi? Pourquoi devraient-ils s’excuser de passer de bons moments tous les deux, sachant qu’ils étaient en couple? Quoi de plus naturel? Bah. Il n’y a que les esprits étroits qui ne pouvaient pas comprendre combien ils avaient besoin d’être ensemble. Non comme des ados, sans cesse collés l’un à l’autre, en train de se faire des bisous dans un coin sombre -sigh!-, mais plutôt…bah, de faire ce qu’ils étaient en train de faire en ce moment. S’embrasser passionnément, inséparables, profitant du simple fait d’être ensemble. Beaucoup seraient gênés de voir la relation entre Will et Rebecca, tellement celle-ci était intense, passionnée, physique. Il n’y en avait pas deux comme elle. Et qui lui fasse autant d’effet. Ils n’étaient pas comme tous ces couples qu’on voyait dans le château, tous mignons, tout plein de mièvrerie. Ils vivaient leur relation à fond, intensément, n’étant pas forcément sages. Rebecca avait déjà trouvé comment le débarrasser de son polo ou encore lui virer sa chemise. Lui, par contre, n’avait pas encore tenté ce genre d’expérience. Lui enlever sa chemise à elle, cela va s’en dire. Enfin si, mais ses doigts tremblaient affreusement, si bien qu’en finale, il avait mis dix minutes à défaire deux boutons. C’est ça quand on est timide et coincé. Mais il s’améliorait, assurément. Pas plus tard qu’hier, par exemple, il avait réussi à ouvrir sa chemise de moitié, et à dénuder ses épaules pour les embrasser. Par contre…Quand elle avait un t-shirt ou autre vêtement du genre qu’il fallait passer par la tête pour l’enlever, bah ça, il ne s’y risquait pas. Courageux, mais pas téméraire. Il la regarda. Il trouvait ça mignon qu’elle ferme les yeux quand il l’embrassait. Là, généralement, il quittait ses lèvres, pour venir embrasser ses joues et ses paupières. Sauf que là il ne le fit pas. Il la vit détourner le regard, et elle vit alors deux filles, qu’elle qualifiait de greluches. Quand on disait que les filles ne se faisaient pas de cadeaux entre elles…il y avait la blonde Elvyna, qui lui adressa un sourire, et son inséparable copine, la brune Ruby, ou quelque chose du genre. Elvyna était à Poufsouffle et Ruby était à Gryffondor. Elles avaient des cours en commun avec eux. Will tourna un peu la tête, et se sépara à regret de Rebecca. Elvyna et Ruby s’éloignèrent, et arriva alors Corey Killmore, le boulet qu’il se traînait en cours, à chaque partie pratique nécessitant un binôme. Corey le salua, et Will lui répondit, guindé. Trop de monde, il fallait remédier à ça. Corey eut même le culot de se taper l’incruste pour lui demander des infos sur le prochain cours de potions. Ennuyé, Will répondit qu’il n’en savait fichtrement rien. Le tout sur un ton très charmant et très amical *ironie* Will marmotta quelque chose qui ressemblait à « non mais vraiment, y’en a vraiment qui sont insensibles à l’ironie ici! » mais il laissa vite tomber.

Ils étaient dehors, convergeant vers le seul village en Angleterre ne comportant aucun Moldu. C’était peut être cette particularité là qui faisait que Pré-Au-Lard était un endroit si pittoresque. Will avait entendu quant-à-lui parler de Pré-Au-Lard grâce à son père. Pas étonnant quand on savait que Glenn Wellington projetait de s’y installer depuis une éternité. Finalement, cela s’est fait en juin dernier. En mai, il avait les locaux. En juin, les premiers clients avaient pris note de l’adresse de la nouvelle verrerie des Wellington. Il connaissait donc la cabane Hurlante, sans jamais l’avoir vue cependant. Des légendes urbaines entouraient cet édifice. Pour Will, -tout du moins, son esprit cartésien- ce n’était, ni plus, ni moins qu’une vulgaire cabane, et les fameux hurlements étaient un piège à touristes. Pas manqué. Le couple dépassa un groupe de troisième année -si on se fiait à leur taille minuscule -à croire qu’ils les faisaient de plus en plus petits, les mioches!- qui comportait deux personnes, parlant avec animation de la fameuse Cabane, et de l’idée qu’ils avaient d’aller y faire un tour. Néanmoins, le piège à touristes semblait très bien fonctionner. Il y avait déjà plusieurs personnes qui étaient agglutinées devant la cabane, si bien que Will dut jouer des coudes pour se frayer un chemin dans la foule, tenant fermement la main de Rebecca pour ne pas la perdre. Il nota à son désarroi grandissant qu’il y avait des boutiques de fringues -il ne savait pas pourquoi, il avait le pressentiment que dans sa jolie petite tête, Rebecca projetait de l’y traîner- et divers bars et cafés -un classique, dans les rues de Glasgow, il y avait un pub tous les trois mètres-. Il eut alors un projet fou, insensé. Il venait de voir un petit écriteau annonçant la boutique de son père. Un instant, le Serdaigle se demanda si il ferait bien d’y aller jeter un coup d’œil ou pas -il n’avait pas vu Glenn depuis juin dernier- mais Rebecca l’accompagnant, ce n’était peut être pas une si bonne idée que cela. Quoique…ca lui donnerait une occasion en or pour que…Il la regarda. Devait-elle vraiment être soumise à ce genre de torture? De voir à quel point Glenn pouvait être fantomatique, apathique? On verra bien, il avait encore la journée pour y réfléchir. Les yeux de Rebecca le captivaient, si bien qu’arrivés devant Honeydukes, il lui avait pris les deux mains, avant de se pencher sur elle pour l’embrasser. D’abord doucement, puis plus fougueusement, jusqu’à ce que un affreux bonhomme, un petit gros avec une verrue sur le nez et la peau crade, se racle la gorge, en d’autres termes, les sommaient de dégager. Will crut entendre un « horizontalement et verticalement contrarié », ce qui le fit rouler des yeux. Néanmoins, il vit le regard furieux du type, et il ne releva pas. Il prit Rebecca par les épaules, et ce qui le vit le sidéra. Il n’avait aucune civilité, il était en train de passer toute la file d’attente. Will roula à nouveau des yeux, avant de murmurer.


Verticalement et horizontalement contrarié, hein? Quoique…Tu n’as pas tout à fait tort.

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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyJeu 2 Oct - 19:31

Ils échangèrent un coup d’œil complice, avant qu’il ne se décide à lui proposer de s’inviter sur le muret. Elle lui demanda si il le méritait, puis, il craqua devant sa moue et son sourire en coin. Furtivement, il lui caressa la joue, avant de se laisser entraîner jusqu’au muret. Elle n’eut pas besoin d’aide pour s’y hisser, ainsi, elle se retrouva à sa hauteur. Il afficha une petite moue amusée, un sourire en coin tordu et -à peine- ironique, mais bientôt, il fut attiré contre elle, et il capta son regard provocateur, se demandant, avec effroi, ce qu’elle allait lui faire subir. Son cœur retrouva néanmoins un rythme normal quand elle lui releva le menton, pour le regarder droit dans les yeux. Il se laissa happer par la profondeur de son regard saphir, avant de lui poser un baiser sur le font. Il fit la moue, déçu. Si il s’était fié à son sourire, il s’était attendu à bien pire. Mais elle ne s’arrêta pas là, comme vous pouvez vous en douter. Et elle lui infligea la plus magnifique des punitions. C’était un coup de maître, vraiment. Par deux fois, quand elle s’approcha de ses lèvres, il voulut l’embrasser, mais elle ne lui en laissa pas le temps. Il tressaillit à l’approche de son oreille, quand elle descendit dans son cou, et effleura ses lèvres. Argh! C’était traître ça! Will afficha un air boudeur. Elle se rapprocha davantage, nouant ses jambes autour de sa taille. Oh-mon-dieu. Il ne donnait plus cher payé de lui. Il faisait toujours la moue quand elle noua ses bras autour de son cou. Il raffermit sa prise sur ses hanches. Et se laissa piéger par le serpent quand elle dessina ses lèvres du bout de la langue. Magnifique. Il soupira de désir, résistant toutefois l’envie qu’il avait de capturer ses lèvres dans un nouveau baiser. Il afficha un sourire machiavélique, avant de s’éloigner doucement de sa bouche, suivant sa mâchoire, mordillant doucement le contour de son oreille. Il mordilla après doucement la ligne de sa mâchoire, et la base de son cou. Il mordilla ensuite son menton, et fit exactement pareil de l’autre côté. Quand il revint dans son cou, il se contenta juste d’effleurer du bout de la langue sa peau diaphane, sans vraiment la toucher; ou quand il le faisait, c’était pas fait exprès. Avant de dessiner à son tour le contour de sa bouche, forçant cette fois le barrage de ses lèvres, mêlant doucement sa langue à la sienne. Alors? Qui avait gagné, cette fois? Dans un élan de mansuétude, il lui accorda un long baiser, s’embrassant de façon très ostentatoire, sous le regard ahuri de certaines personnes. Le cœur battant, Will se détacha de sa petite-amie, le souffle court également. Les yeux brillants, il demanda alors.

Rebecca? Ca te dirait de rencontrer mon père?


[sorry, la prochaine fois ça devrait être moins long TT]
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyVen 3 Oct - 19:16

    [Je ne ferais pas autant xD]

    Et s'il pleuvait ? Cette pensée avait déjà, maintes et maintes fois, effleuré, titillé, l'esprit de la jeune Stuart. Romantique, un tendre baiser sous la pluie était le fantasme de 90% des représentantes de la gent féminine. Oui, seulement 90%... Parce qu'il y avait toujours les 10% qui ne faisaient jamais rien comme les autres. Après tout, chacun avait ses fantasmes. Et faisait comme il voulait... Personne ne voyait midi à sa porte comme les autres. Rebecca, quant à elle, faisait partie des 90% au même titre que des 10%. Pour le baiser sous la pluie, c'était peut-être son côte "so brittish" qui ressortait. La pluie salvatrice, qui efface les larmes et la douleurs... Qui permet de partir sur une nouvelle base. Et puis, sans aucun doute, il y avait son sang bouillant, chaud, ce sang italien... Là, il lui dictait mille et une manière d'agir, de donner un baiser à Will, tous plus sensuel... Manière et endroits, cela va sans dire... Comprenez alors que, quand elle l'embrasse, ce n'était pas le flegme anglais qui ressortait... En fait, ses fantasmes romantiques ressortaient quand elle était avec Will. Enfin, il fallait aussi dire que l'environnement dans lequel elle vivait était propice au romantisme... Mais, jamais en réalité, Rebecca ne se serait imaginée comme cela. Elle se redécouvrait, prenait conscience d'une nouvelle "elle". Oh, bien entendu, cette Rebecca sarcastique, têtue, cynique, parfois un peu froide et surtout piquante était toujours là... Quand elle s'adressait aux autres. Il fallait simplement voir le regard froid et sarcastique que la belle Aigle avait lancé à Elvyna et Ruby... Et le visage énervé et le sourire agacé qu'elle avait aux lèvres quand ce boulet de Corey s'était incrusté. Bizarrement, elle eut l'envie de lui faire avaler sa langue à celui-là. Comme elle avait envie d'enfermer toutes les prétendantes de Will dans un placard, et tant pis pour le manque de place. Jalousement possessive, elle se rendait aussi compte qu'elle ne supportait plus qu'une fille regarde Wilfried avec trop d'insistance. Généralement, à ce moment-là, elle glissait sa main dans la sienne, discrètement, histoire de dire "Tourne ta tête et va cherche le mâle ailleurs toi..." (xD). Mais, maintenant que cette sortie à Pré-Au-Lard serait la sortie où, officiellement, ils seraient reconnus en tant que couple, la prochaine fois qu'une greluche ose reluquer un peu trop son petit-ami, le sang de Rebecca, qui bouillonnait de jalousie, ne manquerait pas de la faire réagir au quart-de-tour... Et sans aucun doute, elle l'embrasserait devant tout le monde, se contrefichant parfaitement des gens. Rebecca n'aimait pas les gens et les gens lui rendaient parfois très bien. Il suffisait simplement de regarder Ulrich... Ses relations étaient tellement belle, tellement profondes, pleine d'amour et de poésie que... Quoi ? Raah, va falloir vous faire à l'ironie vous, vous allez en avoir souvent... Enfin bref, tout ça pour dire que Rebecca avait tendance à mal passer auprès des gens. Certes, elle était polie, serviable et agréable... Quand elle le voulait, et c'était là que se trouvait toute la nuance. Elle arquait son sourcil, d'un air ironique. Elle affichait un sourire moqueur, franchement sarcastique parfois. Et le pire était sans aucun doute ses commentaires acides. Bref, le côté relationnel de Rebecca était plutôt lacunaire. Mais, elle avait des amis. Evangeline et Fanny, déjà... Puis, Will, même si leur relation était différente... Normal - Mais, il y avait aussi Michael, Janet, Lens et Magret, ses partenaires de danses, avec qui elle se tapait de sacré fou rire pendant les cours. Et ses admirables "adversaires" d'escrime, les sœurs McRoy, Jenny et Lisa. Ils étaient ses amis... Enfin, plutôt des "copains"... Elle ne les voyait pas autant qu'elle voyait Evy et Fan. Elle leur écrivait, certes, mais, ce n'était pas pareil du tout... Oh et puis, tant pis si vous ne comprenez pas, on ne va pas vous mâcher le travail tout le temps non plus.

    Bref... Ils étaient arrivés à Pré-Au-Lard, passant au travers d'un groupe de petits n'enfants qui devaient tous être en troisième année. Seul truc qui clochait joyeusement : leur taille. Elle qui pensait être petite, elle avait trouvé encore plus minuscule qu'elle. Décidément, on en faisait des modèles réduits des enfants. Mais, c'était tellement mignon... Quand c'était bébé. Après, pour certain, on avait envie de les claquer contre un mur... >.< Passant alors sans jeter un regard à la Cabane Hurlante, parce qu'elle trouvait cette légende parfaitement ridicule, elle continua sa marche avec Will. Quelle légende ? Ben, les fantômes qui cassent des chaises. Déjà, ça doit être des esprits frappeurs. Et un esprit frappeur, ça reste très longtemps dans un endroit, sauf si on le chasse. Et franchement, vous serez assez courageux, vous, pour allez affronter une bande d'esprits frappeurs pour leur demander d'arrêter des casser des objets ? Non... Bon ben alors ! Enfin bref, toujours est-il que le couple avait réussit à sortir de la "foule de nains" et s'était dirigé vers le coeur du village. En passant, elle avait noté un pancarte indiquant une verrerie Wellington. Elle n'allait pas parlé de sa famille à Will aujourd'hui. Elle le sentait que c'était un sujet sensible dont il fallait éviter de parler. Parce que ce n'était pas l'amour fou entre les membres de la famille Wellington. Néanmoins, mine de rien, elle ferait eut-être le trajet pour aller voir déjà à quoi ça ressemble une verrerie et en même temps, voir la tête de son père (du père à Will, voyons)... A soumettre à l'étude, ils avaient le temps... Elle pouvait réfléchir tranquillement. En arrivant à Honeydukes, Rebecca voyait ses moments intimes avec Will s'enfuir joyeusement... Et lui aussi apparemment. C'était toujours la même sensation d'effondrement quand elle plongeait son regard dans le vert des yeux de son âme-soeur - oui... Nous pouvons les appeler comme ça -... Et le baiser, d'abord tendre et fougueux, fut lamentablement interrompus par un malotru. Rebecca n'avait pas pu s'empêcher de faire une remarque acerbe, que Will releva ensuite. Tournant son visage vers lui, elle eut un sourire moqueur et annonça :


    "Quand les gens sont comme ça, je n'ai jamais tort... Non mais regarde-moi cet impoli ?!"

    Oui, elle aussi l'avait vu en train de griller toute la file d'attente. Il était vrai qu'Honeydukes était très souvent blindés de gens, mais on attendait gentiment, comme des gens civilisés. Et on ne doublait pas comme si ça allait être la fin du monde si jamais on avait le malheur de perdre deux secondes de sa vie dans son vieux canapé miteux. Elle était remontée mais Will se chargea de la détendre rapidement, avec sa demande qui passait pour une tentation. Elle croqua un premier bout de la pomme la première. D'accord... Mais, il en croquerait le deuxième ! Elle l'avait attiré vers le fameux muret dont il avait parlé, ne détachant pas son regard du sien. Puis, elle était monté, et avait commencé son jeu. Elle le sentait vibrer, frémir contre elle. Elle savait qu'elle gagnait la deuxième manche, lui faisant ainsi croquer un deuxième morceau de la pomme. Mais, elle ne s'attendait en fait pas à ce qu'il lui fit subir. Une tendre punition... Qu'elle recevait avec plaisir. Elle ferma les yeux, transportée dans un autre monde alors qu'une vague de désir l'envahit à nouveau, l'embrasant violemment mais aussi la faisant trembler légèrement. Alors là... C'était vache... Mais, tellement plaisant. Will savait aussi jouer avec ses nerfs. Et, à ce train là, ils ne manqueraient pas de passer à un autre stade de leur relation. Pas avant le mariage ? Concept à revoir. Parce qu'au vue de la manière dont les deux se tentaient mutuellement, ils finiraient tôt ou tard par craquer. Elle soupira de plaisir quand elle sentit sa langue sur la peau de son cou. Ca, c'était par contre plus traître. Elle se pinça les lèvres et accueillit avec plaisir le baiser qui lui offrit. Lui répondant avec fougue et plutôt farouchement. Elle devinait aisément le regard des gens sur eux mais franchement, qu'est-ce qu'elle en avait à cirer ? Rien... Absolument rien ! Elle soupira de frustration quand il se sépara d'elle et plongea son regard dans le sien. Et là, il lui fit une proposition qui la surprit au plus au point.

    Rencontrer Glenn Wellington ? Glurps... Finalement, même si elle avait vaguement songé à le rencontrer, elle n'avait pas concrétiser tout ça. Elle poussa doucement Will et descendit du muret, vivement. Puis, elle regarda l'état de ses chaussures. Ca allez, elles étaient parfaitement propre. Elle regarda son pantalon et enleva un poil de chat qui se trainait là, sur sa cuisse. Puis, elle regarda son menton noir et ne nota rien de particulier. Puis, elle se contorsionna pour regarder derrière, au niveau de son fessier, si elle n'était pas sale. Rien à signaler non plus. Elle était présentable... Ah moins que... Plus inquiète, elle sortit un miroir et vérifia ses cheveux, son visage... Pas de problèmes de maquillage, juste une boucle devenue rebelle, rapidement matée en étant coincée derrière l'oreille. La respiration de la jeune femme se fit soudainement plus rapide et elle trembla subrepticement, stressée. Elle allait rencontrer le père de son petit-ami. Elle, une simple Sang-Mêlée, dont la mère était issue d'une des plus grandes familles Sorcières d'Italie, allait rencontrer l'un des Sang-Pur appartenant à la plus grande famille d'Angleterre. Aïe... Comment allait-elle passer ? Allait-il l'accepter ? Quelles questions leur poserait-ils ? Comment devait-elle se comporter vis-à-vis de lui ? Il ne fallait pas qu'elle se mettre en porte-à-faux, ni même Will. Il ne fallait pas qu'elle gaffe. Il fallait donc éviter les commentaires ironiques et acerbes. Sans pour autant être hypocrite... Le problème avec le naturel, c'était que, quand on le chassait, il avait une fichue tendance à revenir au galop. Il fallait vraiment qu'elle fasse bonne impression. Mais, elle ne pouvait s'empêcher d'être anxieuse... Cela se voyait qu'elle acceptait mais que d'un côté, elle craignait. Elle regarda Will et lui demanda alors :


    "Tu me trouves comment ? Présentable ?"

    Elle était habillée classiquement, son manteau noir galbait ses formes et sa tenue en elle-même était belle. Mais, elle était tellement critique vis-à-vis d'elle même qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de demander l'avis de Will. Elle plongea son regard azuré dans l'océan d'émeraude du Serdaigle et eut un doux sourire... Elle allait rencontrer Glenn Wellington et ça, ça la rendait un peu mal... Parce que s'il se comportait comme Melody vis-à-vis d'elle, ça pouvait, en réalité, très mal se passer, finalement. Elle eut soudainement une pensée pour sa mère. Elle aussi avait du passer par la case "présentation". Oui, elle avait rencontrer ses beaux-parents quand elle avait commencé à sortir avec Peter. Mais, pour ses grands-parents, Lohelia était une femme tout à fait normale. Ils ne savaient pas qu'ils s'étaient liés à une famille de sorcière. Et, franchement, allez savoir comment ils auraient pu réagir. Mais, ça c'était tellement bien passé. Et regardez ce qu'est devenue le couple de Lohelia Isabella Di Matteo et de Peter Stuart. Alors qu'il montait l'échelle social et que sa femme faisait pareil du côté sorcier, les deux amoureux s'étaient mariés. Au départ, c'était mal passé dans la famille Di Matteo, bien que non anti-moldu. Mais, voir leur fille partir avec un être humain sans fibre magique leur avait fait tout drôle. Mais, au final, tout c'était arrangé. Ou presque... Parce que Peter avait cette fichue tendance à être trop obtu. Mais, un jour il comprendrait. Et de toute façon, il se pliait sans soucis aux us et coutumes sorcières. Pendant les réceptions en Italie, quand la communauté de la Haute-Société sorcière était invitée, Peter ne disait rien, ne faisait aucune remarque... Au contraire, il sourait et discutait avec les autres comme si c'était normal. Tout le monde savait que c'était un moldu... Enfin presque... Ceux qui avaient des tendances anti-moldu était tenus à l'écart du secret... Durant les premiers temps... Après, comme toute information, ça filtre sans qu'on ne le désire vraiment. Mais, la situation n'avait pas changé. Et, quand Rebecca était née, elle, petite fille Sang-Mêlée avait été admirablement bien accueillie par la famille de sa mère, tous Sorciers depuis des générations... Alors, pourquoi, nom de Dieu - pardon pour la blasphème - ne serait-il pas pareil pour les Wellington ? (Notez au passage le magnifique hors-sujet)...
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyVen 3 Oct - 23:50

Will aussi était romantique. Mais ça se voyait dans son allure, non? Le stéréotype même du poète, avec ses mèches rebelles encadrant son visage fin, son teint d'albâtre, avec son air rêveur et souvent perdu dans ses pensées, ou encore avec une barbe de deux jours quand il ne s'est pas rasé. Au niveau de ses attitudes aussi il y avait tout le romantisme des poètes du dix-neuvième siècle. Et sa façon de s'habiller y était aussi pour beaucoup. Will avait toujours eu ce romantisme un peu désuet, qui le rendaient parfois un peu trop sensible et pas assez viril aux yeux de certains. Mais le jeune homme avait du sang italien dans les veines, et la sensualité inhérente aux musiciens, en particulier des pianistes. Il fallait voir ses mains quand elles voletaient sur les touches d'ivoire du piano, dressant ainsi une habile symphonie de notes au rythme tantôt lent et langoureux, tantôt rapide, qui faisait cogner pas mal de coeurs. Will se souvenait qu'il a su lire une partition avant d'apprendre à lire ou à écrire. Il avait quatre ans à l'époque, et il était resté dans le grenier, non pas y débusquer un certain jeu appelé Jumanji mais une chemise contenant diverses pages jaunies par le temps. Elles avaient appartenu au père d'Herbert, qui avait été pianiste. Will avait froncé les sourcils, se demandant ce que c'était. Il avait tout pris, et il avait écumé le manoir à la recherche de son grand-père. Il était entré comme un ouragan dans son bureau, et il avait montré à Herbert sa trouvaille, fier comme un coq. Herbert lui avait dit que c'étaient des partitions. Will avait répété le mot, et il avait demandé à quoi ça servait. Voilà en gros comment il en est venu à apprendre le solfège, qu'il connaissait avant d'apprendre la lecture, chose qu'il apprit deux ans plus tard, à l'âge où les enfants "normaux" allaient à l'école primaire et entraient au CP. Il sut écrire dans la foulée. Mais un jour, Herbert lui montra le piano. Will avait été fasciné, et, par curiosité, il avait appuyé sur une touche. Il avait été sensible à la pureté de la note, et il appuya sur d'autres touches. Plus tard, il apprit à jouer selon les partitions qu'on lui donnait. La musique avait été une véritable révélation pour lui. A six ans, il savait déjà jouer des morceaux comme Frère Jacques ou Au Clair de La Lune. Bah quoi. Il fallait bien commencer quelque part, non? Il passait au moins cinq heures par jour sur son piano, travaillant sans relâche, vivant de sa nouvelle passion. A six ans, il découvrait Pachelbel, et à dix ans, il savait le jouer, avec quelques balbutiements, certes, mais il le jouait. A onze ans, au moment d'entrer à Poudlard, il apprenait Lettre à Elise et à treize ans, il connaissait Clair de Lune de Debussy. Pendant l'été de ses quinze ans -il aura seize ans en décembre- il trouva autre chose dans le grenier des Wellington. Une vieille guitare, mal accordée, ayant appartenu à Glenn. Curieux, Will avait gratté une ou deux cordes, et, patiemment, il avait de nouveau réglé la guitare pour qu'elle fasse un son potable à son oreille. Pendant le mois d'août, il commençait à jouer de la gratte, faisant quelques infidélités à son piano. Néanmoins, il ne joua pas aussi souvent de la guitare qu'il joua du piano, et après trois ans, il avait écrit seulement deux chansons. En ce moment, il s'y remettait. Il écrivait une nouvelle chanson, essayant de trouver des paroles -mettant ainsi en avant son talent pour la poésie- sur la mélodie qu'il avait en tête. Rebecca ignorait pour le moment qu'il jouait de la guitare à ses heures perdues. Et qu'il chantait, accessoirement. Il n'était pas du genre à se la péter parce qu'il chantait avec sa gratte. Il paraissait que les jeunes femmes fantasmaient sur les gars qui jouaient de la guitare. Bof. Des fantasmes de filles, hein. Qu'est ce qui pouvait habiter les fantasmes d'un gars...Faire l'amour sur la banquette arrière d'une Ferrari, non? Ou même carrément l'étreinte passionnée sur le capot. Non, franchement, ce n'était pas un des fantasmes de Will. En fait, si, mais il ne se l'avouerait pas. Là, à dire vrai, si on l'interrogeait sur un de ses fantasmes, il n'aurait pas su quoi répondre. Alors autant ne pas tervigerser longtemps sur la question, il avait bien plus intéressant à faire. Sisi, je vous jure. Quoique. En parlant de fantasmes. Will en avait un, finalement. -on oublie la Ferrari-il se voyait bien dans une baignoire ancrée dans le sol, en marbre, après un bain, donc. Sa compagne serait assise sur le bord de la baignoire, une serviette éponge blanche enroulée autour d'elle. Serviette ridiculement petite, et avec bien sûr les goutelettes d'eau qui perleraient sur sa peau. Lui, il serait encore dans l'eau, la tête calée contre les jambes de sa compagne. Immanquablement, ses pieds finiraient par chatouiller son dos -il avait horreur des chatouilles- et il se retournerait, commençant à lui mordiller les orteils, embrasserait sa jambe, remontant tout doucement, avant de sortir à son tour de l'eau et de l'allonger sur le bord en marbre, avant de lui faire l'amour. Tiens, c'était étrange, comment il arrivait à penser certaines choses maintenant. Avant, penser ainsi lui aurait été impossible. Plus maintenant. Comme quoi...Les temps changent et les gens aussi.

Wilfried avait remarqué comment Corey avait fixé Rebecca, et il s'était crispé de façon significative. C'était un problème, chez lui. Will était malheureusement jaloux. On ne peut pas être parfait, non plus! Mais il faisait confiance à Rebecca. Il n'irait pas jusqu'à fouiller dans ses poches ou autre pour voir si elle voyait quequ'un d'autre. Il s'en fichait, de ça. Après tout, le monde de la jeune femme ne tournait pas autour de lui exclusivement. Mais n'empêche. Il regarderait d'un mauvais oeil le partenaire de danse de sa dulcinée, et il se renfrognerait directement quand un autre jeune homme se permettra d'être excessivement galant avec elle. Quand c'était le cas, et qu'il était dans les parages, il venait, et il s'approchait de Rebecca et de son interlocuteur. Il la prenait alors par les épaules, lui offrait son regard super-mignon et ferait comprendre au sale type que ce n'était même pas la peine d'y penser. De même qu'il faisait la gueule quand Rebecca s'intéressait à un autre type un peu trop longtemps à son goût. Elle était aussi comme ça de son coté, c'était plutôt mignon. Cela ne les empêchait pas de filer le parfait amour, d'être heureux ensemble et de vivre leur vie comme ils le devaient. Seulement, voilà, subir les affres de la jalousie est le prix à payer pour un tel bonheur. De même que la souffrance due au manque. Les heures passées loin de Rebecca étaient déjà pénibles, alors qu'il la voyait tous les jours, et plusieurs fois par jour. Le simple fait de la savoir loin de lui le rendait malade.Alors imaginez une séparation plus longue, genre les vacances. Mission impossible. Si Will, au début de leur relation, ne pouvait pas supporter la distance, là, il en mourrait à coup sûr. Ou se retrouverait dans un état avoisinnant. Vous voyez une plante sans eau, ce qu'elle devient? Eh bien, Will sera pareil sans la présence vitale de sa belle, sans ses caresses, ses baisers, son contact. Alors...Que faisait-il? Bah. Il profitait de chaque instant qu'ils avaient ensemble, pardi! Le Serdaigle marchait dans les rues de Pré-Au-Lard, tenant la jeune femme par les épaules. Il sourit, avant d'effleurer ses lèvres d'un baiser. Avant le vrai, devant chez Honeydukes, le paradis des friandises. Franchement, friandise pour friandise, Wilfried préférait celle là...sa compagne, bien sûr! Il la désirait tellement que des fois, il aurait aimé pouvoir la dévorer de baisers, embrasser avec avidité la moindre parcelle de son corps. Seulement, pas encore. Même si l'envie était là. Il afficha une légère moue quand elle continua à déblatérer sur le malpoli. Il acquiesça vigoureusement, avant de se perdre dans le regard céruléen de sa compagne. Il posa tendrement deux doigts contre sa joue, puis il y aplatit la main, trés doucement. Il garda sa main contre sa joue, la lui caressant doucement. Un sourire timide aux lèvres. Il embrassa sa joue, lui ébouriffa tendrement les cheveux, avant d'ajouter, l'air amusé.


A mon avis, ce type, ça doit être un frustré. Imagine un peu ce pauvre homme. Il est tellement mal éduqué que je mettrais ma main à couper qu'il n'a pas de femme. Il n'a pas dû avoir de relations sexuelles depuis...Longtemps. A parier qu'il fait lui même sa cuisine, et qu'il vit tout seul tellement il est pas aimable. C'est triste, comme vie, tu ne trouves pas? C'est pour ça, poursuivit-il, affable, que des fois, j'ai envie d'être égoïste. De garder jalousement ce que j'ai et ce que lui n'a pas. Comme par exemple -à son oreille-...J'ai une magnifique petite-amie. Et tu sais quoi? Je crois que j'en suis follement amoureux. Non, je ne crois pas, j'en suis sûr.

Il avait suivi Rebecca en s'esclaffant légèrement. Jamais il n'avait tenu de propos comme ceux qu'il avait eus maintenant. Ca prouvait, dans un sens, qu'il devenait plus mature, plus adulte. Que ses plaisanteries suivaient, docilement, le mouvement. Il fallait voir ce qu'il lui faisait subir, à sa pauvre Rebecca. Cette façon qu'il avait de la "torturer", de mettre ses nerfs à rude épreuve. De tenter chacun de ses sens, de caresser du bout de la langue sa peau, d'effleurer ses épaules -quand il pouvait les atteindre- d'autant de baisers. Wilfried n'était plus un gamin. Il était un homme. Et il devenait plus assuré, plus sensuel. Bien qu'il respecte encore certaines limites. Et il avouait apprécier qu'elle vibrait sous ses caresses, la façon dont leurs épidermes réagissaient quand ils entraient en contact. De quoi foutre à terre joyeusement la règle ô combien catholique de rester vierges jusqu'au mariage. A ce train là, ça n'allait plus être possible. Admettons...Qu'ils doivent attendre d'avoir vingt cinq ans pour pouvoir se marier. Cela voudrait dire qu'ils devront attendre sept ans avant de passer aux choses vraiment sérieuses. Will blêmit. Sept ans? C'était beaucoup trop long, comme délai. Il ne tiendrait jamais. Alors...raccourcir le délai? C'était faisable. Mais...Ils devraient attendre d'être sortis de Poudlard. C'était encore trop long. Il avait envie d'elle, mais il savait qu'il devait attendre. Parce qu'ils n'étaient ensemble que depuis dix jours. Et que la moyenne c'était d'attendre six mois de vie commune. Enfin, dans la tête de Will, c'était ce qu'on appelait une norme. Après, Rebecca n'avait pas forcément la même notion de la norme que lui. Alors quoi? Qu'est ce que ça changerait, qu'ils le fassent demain ou dans cinq ans? Beaucoup de choses, sûrement. Si ils s'y mettaient demain, ils auraient regretté de l'avoir fait trop tôt. Si ils attendaient cinq ans, ils regretteraient de l'avoir fait trop tard, pire encore, ils finiraient par s'ennuyer. La hantise de Will. Que leur couple ne s'effiloche de lui même, parce qu'ils s'ennuieraient. Mais en embrassant Rebecca, Will ne pouvait plus concevoir qu'il puisse s'ennuyer avec elle. Pas alors qu'il la désirait autant. Doucement, le jeune homme remonta une main dans son dos, pour prendre doucement son cou, puis se poser sur sa joue. Il se détacha d'elle, après lui avoir infligé sa torture. Il avait souri en entendant le soupir de plaisir de sa compagne. C'était encore un truc qu'ils apprenaient, tous les deux. Ils apprenaient le plaisir, et ne se contentaient plus seulement de la tentation. Il lui sourit avec tendresse, puis il s'esclaffa légèrement.

Je t'aime, Rebecca. Ca fait plusieurs heures que je ne te l'ai pas dit.

Le temps qu'elle digère son aveu, il lui avait fait part de son idée folle, prise sur un coup de tête. Aller voir Glenn à la verrerie. Rebecca avait fini par le pousser, doucement, pour descendre du muret. Will fronça les sourcils quand elle s'examina sous toutes les coutures, et se rajustant au moyen de son miroir à main. Il sourit en pensant à toutes ces filles qui se trimballaient quasiment avec leur trousse de toilette. Il la regarda s'affairer, se rajuster, car avec leurs baisers fougueux, ils étaient un peu débraillés -quel euphémisme!-. Il vérifia les plis de sa chemise, et rajusta sa cravate, par laquelle elle l'avait tiré de manière tout à fait aguicheuse. Il essaya d'applatir ses cheveux, sans succès. Ils restèrent tous aussi ébourrifés. Tant pis. Il vit Rebecca. Sa proposition l'avait apparemment mise mal à l'aise, elle était prise au dépourvu et il s'en voulut, sérieusement. En l'invitant à Pré Au Lard, il n'avait pas envisagé de la mettre devant le fait accompli en rencontrant Glenn. L'idée lui est venue quelques instants plus tôt, sur un coup de tête. Il se mordilla la lèvre inférieure, embêté. Il posa ses mains sur les épaules de Rebecca, et il lui caressa la joue, encore une fois. Ses yeux verts se posèrent sur la délicieuse silhouette de sa compagne, qui osa lui demander si elle était présentable. Il roula des yeux, avant de murmurer.

Présentable? Tu as franchement une mauvaise estime de toi, mon amour. Tu es simplement parfaite.

Il se rendit compte qu'il l'avait appelée "mon amour". C'était la première fois. Il rougit. Mais pourquoi, en fait? Parce que c'était vrai. Elle était son amour. Il sourit, puis il lui tendit à nouveau son bras. Il s'inclina légèrement, et lui fit un baise-main.

C'est par là, gente dame. Suivez le guide.

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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptySam 4 Oct - 19:52

    Le choc des cultures, vous connaissez ? Mais si, vous connaissez, avec les Indiens et les Américains... Bref, les pauvres Indiens ont perdus leur culture parce que les Américains sont arrivés justement en Amérique ! Le rapport avec le sujet ? Aucun, c'était pour trouver une introduction. Rebecca n'avait rien de la romantique. Bien au contraire... Elle semblait plus être rebelle - ce qu'elle était - que romantique. Mais, il fallait dire que son romantisme à elle passait par l'expression du corps. Oui, du corps. Et la danse aide beaucoup. Le corps dégage un langage sensuel que tout le monde comprend. La première fois que Rebecca fit de la danse, c'était à l'âge de cinq ans... Ces "petits rats de l'Opéra", ces enfants de quatre-cinq ans qui commencent à apprendre à danser en même temps qu'à lire et à écrire, dans le but de devenir, peut-être un jour, un nouveau "Vaslav Nijinski" ou encore une nouvelle "Polina Semionova". Bref, faire partie des meilleurs était l'ambition de ces enfants si jeune. Rebecca aussi avait eut cette aspiration. Cependant, une chute malheureuse à l'âge de sept ans, qui lui valut une fracture du genoux, lui ferma les portes de la danse classique. Dommage, c'était sûrement la première danse que la belle petite Stuart avait aimé. Mais, elle ne pouvait pas arrêter... Pas là, pas comme ça ! Alors, elle avait continué en danse moderne... Bien sûr, n'étant pas encore à Poudlard à cette époque, elle profitait des leçons du soir et n'avait pas cours pendant les vacances. A l'époque, il n'y avait pas de partenaire de danse. On se mettait avec qui on voulait. Il était vrai qu'aujourd'hui, la professeur préférait mettre en fonction des niveaux, afin qu'il n'y avait pas de danses lacunaires. Et elle avait rencontré Michael... Un bon danseur, franchement... Enfin bref... En pratiquant la danse, Rebecca avait su développer le langage du corps... Chose non négligeable. Car elle pouvait être très sensuel. Cette sensualité, elle l'avait eu en faisant de la danse classique. Le côté farouche, sauvage, c'était le hip-hop qui lui avait donné. Et la petite touche romantique, c'était la valse. Un savant mélange des trois danses l'avait rendu comme elle était aujourd'hui. Rebecca poussa un léger soupir. Elle se rappellerait toujours du "Lac des Cygnes" et plus précisément, la "Mort du Cygne". Malgré son jeune âge, elle avait toujours rêvé de le faire et avait tenter de l'apprendre. Sa mère la voyait s'entraîner tous les jours, tout le temps, avec acharnement. Jusqu'à ce qu'elle y arrive. Plus ou moins bien. En y repensant, elle avait un fichu goût amer qui l'agaçait. Elle reprendrait volontiers les chaussons. Juste pour rire... Bon d'accord, elle n'avait pas perdu la grâce et cette particularité "élastique" de la danse classique... Mais, serait-elle capable de danser à nouveau ? Pas sûre... Mais, elle aimerait tant pouvoir faire mourir le cygne à nouveau, avec une attitude plus mure, plus attitude. La candeur de l'enfance en moins. Cette nouvelle "mort" serait un adieu définitif au cygne. A penser sérieusement (Au pire, elle demanderait de l'aide à Michael et le ferait pour Will). Elle regarda le jeune homme et eut un léger sourire. Elle eut soudainement l'envie de connaître son fantasme, de le partager avec lui. Elle se pinça la lèvre mais ne dit rien. Elle finirait par le savoir tôt ou tard, non ? Tout ce qu'elle espérait, c'était que ce n'était ni le capot de la voiture ni la banquette arrière. Tellement... Impersonnel... Comme le baiser sous la pluie... Mais, on pouvait lui donner plusieurs dimensions. Mais, en fait, Rebecca ne s'imaginait pas en train de faire ça, avec Will, dans une voiture...

    Un couple de jaloux. Ca allait promettre, non ? Ils commençaient déjà bien. Il arrivait, en effet, à Rebecca de regarder un autre garçon. Le dernier en date, c'était William, le fameux Poufsouffle qui, sans le vouloir, avait obligée Rebecca à avouer sa relation à ses amies un peu plus tôt que prévu. Elle l'avait observé, en effet, pour voir pourquoi Evangeline avait pensé à lui. Et c'est non sans surprise qu'elle se rendit compte qu'il était terriblement séduisant. Mais, au goût de Rebecca, il lui manquait ce petit quelque chose, cet éclat qui faisait que c'était Will l'élu de son coeur et non le contraire. Et puis, à ce moment là, Rebecca avait capté le regard sombre de son amour. Un regard noir, chargé de colère. Elle n'avait pas compris sur le coup et s'était inquiétée, sans pour autant le montrer. Elle l'avait observé longtemps jusqu'à ce que, l'attirant dans un coin sombre, elle l'observa. Il avait baissé sur elle des yeux toujours aussi sombre et elle s'était sentie blessée. Elle avait levé des doigts tremblants vers son visage et, soudainement, elle eut peur d'être repoussée pour une faute inconnue à ses yeux. Mais, il s'était laissé touché et embrassé. Il lui avait d'ailleurs répondu avec une rare fougue, comme s'il voulait lui faire comprendre qu'elle n'appartenait qu'à lui et à lui seul. Elle avait eu, ce jour-là, l'impression d'être écrasée sous le poids de... La Jalousie et la Colère. Ces Saintes Jalousie et Colère que les couples exécraient. Mais, Rebecca ne pouvait pas lui en vouloir... Puisqu'il lui était déjà arrivé de ressentir de la jalousie à l'égard des autres filles et une certaine colère à leur égard. Elle ne pouvait pas en vouloir à Will comme lui pouvait, parfois, lui en vouloir, parce que le jeune homme n'avait d'yeux que pour elle. C'était peut-être parce qu'il n'avait été qu'amoureux d'elle. Alors que Rebecca, elle, avait plus eu l'habitude de jeter un regard sur les autres garçons. Elle se rappela d'ailleurs bien du regard que Will avait jeté à Corey quand ce dernier avait regardé Rebecca. Elle, par contre, l'avait royalement et superbement ignoré. Elle avait ses yeux rivés sur le visage d'albâtre de Will, alors franchement... Quand on regarde quelque chose de parfait et de pur, pourquoi poser ses yeux ailleurs ? Sur quelque chose de plus brut, avec des défauts que l'on remarquera tout de suite. Et vous savez quoi ? Mis à part la Colère et la Jalousie, on ressent aussi le Vide et la Manque. Un peu comme des drogués... Non... Pas un peu... Tout pile comme des drogués. Vous retirez à un drogué son héroïne... Il va souffrir du manque et ressembler à une vieille loque. Bon ben... Pour Will comme pour Rebecca, ce serait pareil. Sauf qu'elle, afin d'éviter de trop penser à ce manque, elle se perdrait corps et âme des ses activités favorites (danse, escrime et violon). Il faudrait absolument que les journées passent le plus rapidement possible afin que les vacances se terminent vite. Mais, bien sûr, il y aurait les nuits blanches à rêvasser de l'être aimé, de s'imaginer à nouveau de la texture de sa peau, de la douceur de ses lèvres, de son odeur... Sans cesse, elle redessinerait le moindre trait du jeune homme, comme si elle avait peur de l'oublie et de ne pas être capable de le reconnaître. Enfin bref.

    C'était donc à Honeydukes que Rebecca découvrit une nouvelle facette de Will. Parce que forcément, elle ne le connaissait pas encore complètement parfaitement... Mais, petit à petit, elle découvrait de nouvelles choses. Et sa dernière découverte la surprit au plus haut point. Pourquoi ? Prenez un jeune homme renfermé, réservé, qui ne dit pas un mot plus haut qu'un autre et faites lui dire des choses que, d'habitudes, il ne dirait pas. Ca fait un choc, nan ? Si vous ça ne vous fait rien, c'est que vous êtes franchement... Stupides. Alors que le Paradis des Sucreries (et des caries U_u) les attendait, les tentant agréablement, Rebecca préférait de loin son autre friandise, en la personne de son compagnon. Et elle était, sans aucun doute et ce de loin, la meilleure de toute. Un jour, peut-être, qu'elle arriverait à l'overdose, à saturation. Mais, pour le moment, il y avait toujours un trou qui se libérait, un manque qui se faisait et qui, du coup, les replongeait dans cette spirale infernale du désir. Magnifique, n'est-ce pas ? Et puis, il y eut l'épisode du Crasseux. Ce sale type les interrompit dans leur moment, simplement parce que c'était un frustré de la vie. Non mais, je rêve ?! Rebecca était remontée, franchement ! Elle écouta Will et là arriva sa surprise. Elle arqua un sourcil et dit :

    "A parier qu'il n'a même jamais eu aucune relation sexuelle, très cher. Et puis franchement, permet-moi d'être méchante, mais, quand on a une vie triste, il ne tient qu'à nous de tenter de la rendre meilleure... En laissant déjà les gens tranquilles... Ca évite de se faire descendre en beauté dans son dos ! Et puis franchement..."

    Et elle s'était coupé, sentant son souffle dans sa nuque, quand il la qualifia encore de "magnifique". Ca, décidément, c'était un mot auquel elle ne pouvait pas s'habituer. A chaque fois, ça ne manquait pas. Elle rougissait. Et comme une tomate en plus. Et puis, à l'abri des oreilles indiscrètes, il lui avoua, encore, qu'il l'aimait comme un fou (comme un soldat... Hahem... Pardon.) Elle l'avait attiré sur le muret et la séance de torture avait commencé... Tant pour l'un que pour l'autre. Et puis, là, elle repensa. Cela faisait maintenant dix jours qu'ils étaient ensemble. La plupart des couples attendait six-sept mois en moyenne avant de passer à une étape plus physique de leur relation quand ils sortaient ensemble vers 17-18 ans. Plus jeune, forcément, le "délai moyen" était plus long... Il était inconcevable pour Rebecca qu'elle puisse avoir, hypothétiquement, un quelconque rapport avant l'âge de 18 ans. A 17 ans, on était majeur chez les sorciers et à 18 chez les Moldus. Même si la "majorité sexuelle" était à 16 ans, franchement, elle n'aurait jamais pu s'imaginer le faire avant. Pas assez mure pour une telle étape. Et puis, elle préférait franchement attendre le bon et, en l'occurrence, pour elle le bon, c'était Will. Elle le savait et ce depuis leur tout premier baiser. Alors, pas besoin de tergiverser là-dessus plus longtemps. Après leur étreinte passionnée, Will se détacha à nouveau de son aimée et la regarda. Rebecca capta, encore une fois avec un frisson, le regard de son amour et frissonna, encore, de plaisir. Elle ne s'y ferait jamais à ça non plus. Un regard aussi tendre, aussi chargé d'émotion... Le langage du corps passait aussi par les yeux et Rebecca y était sensible plus que n'importe qui d'autre. La danse, bien évidemment, lui avait appris le langage du corps mais du coup, elle était aussi capable de déchiffrer un regard. Pas difficile de voir que dans le regard de Melody Wellington il n'y avait que du dégoût. Puis, elle entendit ses trois mots qui la faisait sourire et fondre de délice. Elle eut un sourire charmant et porta une main vers le visage du jeune homme, avant de la poser sur sa joue. Caressant sa peau avec le pouce - geste qu'elle fait très souvent - elle souffla alors :

    "Je t'aime aussi... Énormément..."

    Et là, vlan ! Pif ! Paf ! Boum... ! Il lui avait proposé de voir son père. Pas la peine de redécrire l'instant de panique qui avait saisit la belle Stuart. Surprise, elle s'était vérifiée sous toutes les coutures, afin de voir si elle était présentable. Chose qu'elle avait demandé à Will... Elle avait noté, cependant, le roulement de n'oeil du jeune homme et aussi, le fait qu'il parcoure son corps d'un oeil... Critique et amoureux à la fois. Pas de doute, Will n'échappait pas non plus à la règle : c'était bien un homme. Rebecca sourit intérieurement à cette idée pendant qu'il se chargeait de la rassurer dans un murmure. Rassurée, elle l'était. Stressée, elle l'était toujours ! Cependant, elle nota un :

    "Mon amour ?"

    Qui la surprit agréablement. Et elle ne put s'empêcher de sourire. Se saisissant de la main tendu, elle enroula ensuite son bras autour de celui du jeune homme et répondit à l'assertion de Will avec un "Avec plaisir" pour le moins charmeur. Ils marchèrent un moment. Et plus les pas de Rebecca la rapprochait du père de Will et plus ses jambes se transformaient en coton. A la fin même du trajet, elle faillit quitter le bras du jeune homme qui la retint cependant avec force et la regarda, pour la calmer, la rassurer. Lui murmurant encore à quelle point elle était merveilleuse et parfaite !
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptySam 4 Oct - 23:18

Parfois, on pensait connaître une personne. On pensait avoir une image précise d'eux alors que c'était simplement une esquisse, quelque chose d'inachevé. La partie émergée de l'iceberg. Le restant, on pouvait le découvrir en fréquentant ceux qu'on pensait connaître. Will était un parfait exemple de la personne qu'on pensait connaître sans vraiment connaître. Pour beaucoup, Will n'était qu'un type prude, sans surprises, aussi lisse et calme qu'une mer d'huile, une matière sans aspérités. Il n'était pas marqué sur son front qu'il était capable d'être aussi sensuel et libéré qu'il pouvait l'être quand il était avec Rebecca. Certaines fois, sensuel n'était qu'un euphémisme, pour éviter de dire torride. Oui, il y avait un aspect sufureux dans le couple que formaient Will et Rebecca. Mais ce côté sulfureux était équilibré par une bonne dose de romantisme et aussi de catholicisme, il fallait le dire. Un savant mélange, qui était une révélation pour le garçon. Il y a seulement trois mois, il aurait été impensable pour lui d'embrasser Rebecca comme il le faisait en ce moment, de caresser son corps, de goûter à sa peau. Elle l'avait changé. C'était indéniable. Beaucoup dirait qu'il était en train de se dévergonder. Et alors? Il était jeune, non? Il pouvait en profiter, la vie était tellement courte. Il le savait, étant malade, et que son mal le rongeait. C'était toujours là, et ça ferait, quelque part, partie de lui. Risquait-il de mourir? Certainement pas. Selon le principal intéressé, ce n'était pas trop grave. Mais Will avait une notion du "pas grave" qui était plutôt inquiétante. Le monde serait en train d'exploser sous ses yeux que ça ne serait pas grave. Alors quand il disait que ce n'était pas grave, il fallait se méfier. Il avait semblé aller mieux, ces temps ci. Il faut dire que son état s'est aggravé pendant les vacances d'été, il a même passé quinze jours à Ste Mangouste, par sécurité. Will n'aimait pas l'odeur qu'il y avait dans les hopitaux. Ca le rendait malade. Mais au fil du temps, il finissait par s'y habituer. Car on s'habituait à tout, ou presque. Will avait passé plus de temps que les autres membres de sa famille réunis dans les hôpitaux. Mais il ne s'était jamais plaint. Encore aujourd'hui, c'était un sujet tabou, qu'il n'avait pas encore eu l'occasion d'aborder avec elle, et franchement, il n'était pas du tout emballé à l'idée d'en parler. Une chose est-il, c'est que maintenant, il allait nettement mieux. Il reprenait du poil de la bête, Will. Depuis dix jours, il s'efforçait de reprendre une alimentation normale, tout en gardant à l'esprit qu'il est végétarien. Il paraissait mieux portant, moins faible. Mais il y avait encore du pain sur la planche pour qu'il perde sa maigreur effrayante. Mais le temps l'aiderait. Si il continuait comme ça, dans trois mois, il aurait une carrure normale, bien qu'il serait un gringalet. Après, si il voulait faire quelque chose pour ses épaules et autres, il allait devoir se mettre au sport. Rien que l'idée l'effraya. Impossible, le sport, ça allait empirer les choses. Ses poumons avaient déjà du mal à fonctionner en temps normal, si en plus il s'activait...Mais il pouvait le faire, non? Juste histoire de ne plus être crevé et essouflé en montant un escalier. Il regarda à nouveau Rebecca. D'ordinaire, les femmes aimaient les muscles. Or, le Serdaigle n'était qu'un sac d'os. Excusez-moi du terme, mais c'était tout à fait ça. Will avait la peau sur les os, il était non seulement grand, mais en plus c'était un gringalet. Il soupira. au moins, lui, il passait pas son temps à se reluquer dans le miroir, torse nu, en disant "mais putain, qu'est ce que je suis canon!" mais si il le faisait, il se disait plutôt "ouhlà. C'est vraiment moi ça?". Bref, tout ça pour parler d'un complexe alors que tantôt nous évoquions les fantasmes. En parlant de fantasme. Il s'agissait plus d'un truc qu'il aimerait essayer. Un massage. Sentir son dos se détendre, se décrisper. Ca devrait être agréable, non? Ou alors...En guise de prélimi...Hein? Qu'est ce qu'il allait penser là? Les idées, j'te jure. Mais il ne faut pas lui en vouloir. Ce n'est qu'un homme après tout. Et Will ou pas Will, tout aussi Will qu'il soit, il n'échappait pas à la malédiction qui frappaient les jeunes hommes de son âge. Malédiction, c'était un peu fort comme mot. Fait récurrent serait plus approprié. A dix-sept ans, presque dix-huit, les jeunes hommes étaient -un peu beaucoup- travaillés par leurs hormones. Et il n'échappait pas à la règle. Bref. Will regarda ses chaussures, comme pour changer. Il avait oublié le coup de la voiture, pour dire. Car ça ne serait pas trés confortable, il ne saurait pas quoi faire de son mètre quatre-vingt sept. Et ça s'avérerait problématique pour...Enfin bref, vous aurez deviné, pas besoin de vous faire un dessin.

Will soupira à nouveau. Il détestait déjà le partenaire de danse de Rebecca parce qu'il avait déjà eu le privilège de la toucher. Il espérait juste que ce...bref, qu'il ne prenait pas trop son pied à l'avoir dans ses bras et à se débrouiller pour que ses mouvements se calquent à ceux de la jeune femme. A cette pensée, de voir Rebecca avec un autre, il se crispa. Il n'était pas partageur, sur ce coup là. Il était toujours en mode égoïste, il voulait toujours l'avoir pour lui tout seul. Enfin, comme ça, hein. De la façon dont on l'entend. Il n'allait pas la mettre sous clé, non plus. Ou sinon, il s'enfermerait avec elle dans le placard. Mais il avait vraiment su ce qu'était la jalousie en voyant Rebecca reluquer l'autre gars de Poufsouffle, William il-ne-savait-plus-quoi, certainement qu'il avait un nom à dormir debout. Ses prunelles s'étaient assombries, alors qu'il avait serré les poings, triturant nerveusement sa tranche de pain qui était innocente dans tout ce complot. Will, en tout cas, s'était senti vraiment délaissé. et vraiment minable à côté de ce play-boy. Will n'était pas excessivement beau, comme ce Poufsouffle. Il était d'une banalité à pleurer, un rouquin à la peau pâle comme la mort et aux traits fatigués. Il dégageait du charme, du charisme, mais c'était tout. Il manquait en lui ce qui faisait que William était un tombeur. Le sex-appeal, peut être. Bref, Will avait été horriblement vexé que Rebecca préfère mater Johnson -finalement, son nom lui était revenu, comme un boomerang. De toutes façons, quand on lançait quelque chose, ça nous retombait toujours sur le coin de la gueule- plutôt que lui. Blessé dans son amour -et son égo, cela allait de soi, Will étant quand même assez réputé pour son côté orgueilleux et fier, bref, prince- , il avait boudé tout le repas, massacrant à coup de fourchette le contenu de son assiette sans y toucher. Il était parti un peu plus tôt que prévu, prétextant du travail scolaire. Des craques, quand on savait qu'il avait fait ses devoirs la veille, comme tout bon élève consciencieux qu'il était. Rebecca avait eu vite fait de le rattraper, et de l'attirer dans un coin. Elle l'avait rassuré. C'était lui qu'elle aimait, et personne d'autre. Il avait fait une moue dubitative, avant qu'elle ne l'embrasse. Là, il l'avait plaquée contre le mur, l'embrassant avec une rare passion, leur baiser ayant une agressivité et une intensité peu commune, celle de l'amour, d'un peu de colère et aussi de la peine. Et d'une façon, effectivement, il lui avait fait signifier qu'elle était sienne. C'est d'ailleurs là qu'était née une étrange envie. Insidieusement, il avait pensé à ce fameux partenaire de danse, et il s'était dit qu'il essaierait d'apprendre à danser pour qu'il puisse danser avec elle. Il voulait la voir danser. Et il se mettrait en quatre pour l'accompagner au piano pendant qu'elle danserait. Il connaissait pas mal de morceaux, maintenant, après presque qinze ans de pratique du piano. Il pourrait lui jouer Tchaïkowsky si ça pouvait lui faire reprendre la danse classique. Tiens, un autre fantasme. Déshabiller une danseuse étoile. Sa danseuse. En tutu, justaucorps, collants et chaussons en satin. Will se morigéna pour avoir eu une telle idée, encore une fois. Il filait décidément du trés mauvais coton, et si Orianne avait pu voir l'image qu'il venait d'avoir, pour sûr qu'elle l'aurait envoyé chez le curé pour d'une, qu'il aille se confesser, et deux, pour qu'il se fasse ordonner prêtre. La punition suprême si on s'écartait du droit chemin. Will fit la moue, s'imaginant avec effroi ce que serait une vie sans femme, sans désir, bref, aussi chaste que pouvait être la sienne avant l'arrivée de Rebecca. Ca serait horrible de ne plus pouvoir la toucher, la goûter, la désirer. Il fut sûr d'une chose. Il l'aimait toujours plus, à chaque fois. Il était certain de ses sentiments à son égard, de toutes façons, il l'avait su dès leur premier regard. Il n'avait aimé qu'une seule femme dans sa vie. C'était elle. Les autres n'avaient pas d'intérêt à ses yeux. Et encore aujourd'hui, il se rendait compte à quel point il était chanceux d'être avec elle. Et quand ils étaient éloignés, même pour quelques heures, il pensait à elle, pour combler un peu son manque. Il se représentait la pureté de son visage, son corps svelte et tellement féminin, il se souvenait du goût de sa peau, du sel de ses baisers, de tout ce qui faisait qu'ils étaient heureux ensemble, c'est tout. Il sourit en entendant la tirade de Rebecca, quand elle s'arrêta à "Franchement...". Il arqua un sourcil, avant de murmurer d'un ton enjoué.


Héé, j'ai jamais eu de relations sexuelles, et pourtant, je ne suis pas aigri, malpoli et que sais-je. C'est dans l'éducation, je dis. Elementaire, mon cher Watson, ce type n'en a pas la moindre once.

Il se rendit compte de ce qu'il venait de dire. Il rougit légèrement -fichue pudibonderie- puis ils passèrent à autre chose. La rencontre à venir entre Glenn et Rebecca, par exemple. Elle faillit se carapater, mais Will la retint par le bras, frictionnant doucement ses épaules, caressant son dos, maudissant ce maudit manteau et tous ses autres vêtements. Doucement, il leva les yeux vers elle, et il la prit par le menton. il entreprit d'effacer doucement le pli de contrariété qu'elle avait, avant d'effleurer ses lèvres d'un baiser et de murmurer qu'elle était absolument parfaite. Il la gratifia d'un clin d'oeil un peu crâneur, avant de s'esclaffer et de la prendre par les épaules. Ils traversèrent deux rues, tournèrent une fois à gauche, une fois à droite, et ils arrivèrent dans une petite ruelle sombre, ombragée à cause des maisons hautes. Will frissonna. Lui aussi commençait à être anxieux. Machinalement, de son autre main, il commençait à s'applatir les cheveux. Ils s'arrêtèrent bientôt devant une porte en verre, qui portait la pancarte "open". La devanture du magasin était à l'image du prère de Wilfried. Fade, sans fantaisie, d'une banalité à pleurer. Elle en devenait presque invisible aux yeux des gens. Will sentit une boule se former au creux de sa gorge. Il posa sa main sur la poignée, et il entra. Les clochettes tintèrent, et Will s'engouffra à l'intérieur, après Rebecca, posant doucement une main derrière son dos. Glenn Wellington était là, ses lunettes juchées sur le bout de son nez, glissant sous l'effet de la sueur. Il passait un bâton de verre dans la flamme d'un chalumeau, tentant de le courber. Il était en train de modeler une fourmi qui jouait du violon. Il n'y avait que deux couleurs. Du translucide, et du noir, pour la décoration. La pièce était lumineuse, pour faire ressortir l'éclat des objets en verre exposés sur les étagères et suspendus au plafond. Le regard de Will fut attiré par un avion tout en verre qui était suspendu, comme un lustre. Il y avait encore plein de trucs, des bijoux, des petits sujets. Will s'avança doucement vers le comptoir. Glenn leva la tête. Et parut surpris de le voir là.

Bonjour père.

Ton froid, impersonnel. Glenn le salua d'un coup de tête, en replongeant dans son travail. Will arqua un sourcil. A ce qu'il pouvait voir, Glenn était en train de fixer les pattes sur le corps de la fourmi. Will soupira, puis il tenta, en tout désespoir de cause.

Je te présente quelqu'un d'assez spécial. Rebecca. Mon amie Rebecca. Ma petite-amie, en fait.

Il avait pris soin de marteler chaque mot de sa phrase, pour laisser le temps à Glenn d'intégrer les données. Will vit la joue de son père se contracter, malgré les efforts qu'il faisait pour les ignorer. Alors, il arrêta la flamme de son chalumeau, posa la fourmi délicatement sur la plaque de fer, et cala de nouveau ses lunettes sur son nez. Son regard s'attarda sur Will, un dixième de seconde, et il darda son regard céruléen, implacable, sur Rebecca. La fixant ainsi sans rien dire, pendant un long moment.
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyDim 5 Oct - 19:55

    Est-ce que Wilfried plairait à Lohelia ? En fait, Reebcca, qui venait juste d'avoir cette pensée, ne pouvait pas trop savoir puisque cela dépendrait de la manière dont Will se comporterait. Non pas qu'il se comporte mal , au contraire, mais, ce serait plutôt en rapport avec l'image qu'il renverrait à la Di Matteo. Serait-il le jeune homme prude, prudent et réservé que Rebecca avait vu et "côtoyé" pendant six ans ? Ou alors ce jeune adulte passionné, torride et terriblement sensuel, qui lui faisait perdre pied dès que son regard anis se posait sur elle, sur ses courbes. Il savait se faire désirer quand il le voulait. Simplement par ses sourires, par certains de ses gestes. Serait-il capable de charmer Lohelia ? Parce qu'en fait, la belle Italienne avait tendances à beaucoup apprécier les gens surs d'eux, un tantinet sensuel. Pourquoi croyez-vous qu'elle rêve secrètement de voir sa fille bien-aimée tomber éperdument amoureuse du beau Michael Elendril. Seulement voilà, ses doux rêves étaient tombés à l'eau. Et le pire, c'était qu'elle ne le savait toujours pas. Rebecca eut un sentiment du culpabilité mais, de toutes façons, sa mère finirait bien par le savoir, tôt ou tard, soit de la bouche de sa propre fille soit d'une tierce personne. Le pire, en fait, ce serait que Lohelia l'apprenne par une tierce personne. Elle se sentirait trahie, mise de côté. Juré ! Dès ce soir, elle lui écrirait une longue, très longue lettre, introduisant ainsi, par la même occasion, Will. Rebecca se pinça la lèvre et pencha la tête vers l'avant, très légèrement. Elle faisait confiance à Will... Il serait capable de faire tomber Lohelia sous son charme... Euh... Par faire « tomber sur son charme », on entend bien sûr que Lohelia ne sera pas amoureuse de lui, hein... C'est juste qu'elle sera « séduite » par le jeune homme et qu'elle comprenne à quel point Rebecca peut l'aimer. Et, par la même occasion, elle révisera sans aucun doute son jugement sur les Wellington. Parce que Rebecca ne le sait toujours pas, mais Lohelia ne peut pas voir les Wellington en peinture. Le deuxième obstacle serait son père... De toute façon, Peter n'aurait pas son mot à dire sur la relation que menait sa fille. Elle tenait assez tête à ses parents pour avoir une grande indépendance. Bien sûr, cela ne veut pas dire que les Stuart ne savaient pas se faire obéir de leur fille chérie quand celle-ci déviait un peu trop. Mais, il fallait bien sûr infliger les punitions qui auraient un effet. Celles qui, par exemple, prenait en compte une interdiction de sortie à Pré-Au-Lard (hein, Ulrich ? ^_^) ou encore une interdiction de télévision étaient parfaitement inutile. En revanche, fermez l'aile construite au fin fond de l'immense jardin de la demeure victorienne des Stuart et vous aurez une Rebecca morose, méditant à fond sur sa connerie. Pourquoi ? Parce que cette aile avait été construite pour que la jeune femme y exerce ses talents : la danse et l'escrime. Il n'y a donc que deux salle dans cette petite maison à deux étages. Une salle de danse et une autre d'escrime. Eh bien, si vous supprimez à Rebecca ses deux passions, vous aurez, à coup sûr, la plus belle des punitions. Et celle-là avait tendance à fonctionner à tous les coups ! Bref... Rebecca saurait faire aimer Will à son père... Il y serait contraint, forcé et obligé de toute façon. Après, il y aurait peut-être l'Italie, mais ça, se serait dans un avenir beaucoup plus lointain. Rebecca revoyait déjà dans sa tête les plages de sable blanc de la Sicile et le soleil écrasant. Les hauts sapins projetant leur ombre salvatrice sur les promeneurs. Un décors de rêve... Et des plus romantiques. Surtout le soir, quand les vagues s'écrasaient avec douceur sur les rochers, les grillons et criquets chantant avec douceur sous la lune mais aussi, l'odeur maritime, envoûtante et tendre. Le sable tiède sous les pieds nus, un bain de minuit. Rebecca, à l'imagination débordante, se voyait déjà faire sa vie là-bas, avec Will. Ils auraient une maison en haut d'une crique, avec un escalier qui mènerait à une plage qui leur serait réservée. Prenant un bain en pleine nuit, ils sortiraient de l'eau, forcément mouillés et tomberaient sur le sable, riant comme des enfants. Parce que c'était ce qu'il fallait... Une bonne dose d'innocence. Mais, cette innocence disparaîtrait bien vite quand leurs peaux se frôleraient à nouveau, éveillant en eux le désir latent. Et ce serait sous le regard de la lune qu'ils feraient l'amour. Mmh... Etrange, me direz-vous. C'est la première fois que Rebecca s'imagine une scène pareille. Cependant, elle ne rougit pas, assumant parfaitement ses pensées. Elle inspira profondément et secoua la tête.

    Ils ne seraient rien que tous les deux, dans leur bulle. Bulle dans laquelle ils laisseraient entrer leurs enfants, forcément. Rebecca voulait mener une vie paisible, avec l'homme qu'elle aimait et ses enfants. Mais, bien sûr, elle n'échapperait pas aux affres de la jalousie. Car, bien malgré elle, les Italiennes étaient séduisantes. Un teint olivâtre ou matte, de longs cheveux bouclés leur donnant un aspect sauvage, torride et tentateur. Mais aussi, de grands yeux bruns ou noirs, agrémentaient de longs cils de biches. Bien que Rebecca ait des origines italiennes, elle n'avait en rien la séduction et le sex-appeal naturels de sa mère. Elle se sentait parfaitement incapable de charmer un homme rien qu'en le regardant droit dans les yeux. Elle avait peut-être les longs cheveux noirs des Italiennes, mais elle avait la peau blanche et les yeux bleus des anglo-saxons. Elle n'était donc pas comme les Italiennes, une tigresse. Elle serait plutôt... Euh... En fait, elle ne savait pas trop. Enfin bref, elle n'était pas comme elles. Elle regarda Wilfried et se mit à faire un comparatif entre lui, William et Michael. Elle en arrivait à un stade où c'était la question « C'est mon type de mec, je l'aime à en mourir... Mais, qu'à de plus que les autres n'ont pas ? » Et, pour ce faire, elle prenait un garçon sexy connu de loin (William) et un autre, plus proche d'elle (Michael). Mais, en fait, elle ne réussit pas à établir à comparatif. Parce que cela lui était impossible. William et Michael étaient sexy et séduisants... Mais, Will l'était encore plus. Il arrivait à faire naître en elle un désir torride que les deux autres, bien que sujet aux fantasmes de 90% des filles qu'ils croisaient, n'avaient jamais provoqué en elle. Elle était là, la principal différence. Et puis, pour tout vous dire, les yeux verts de Wilfried l'attirait encore plus que les yeux pers de Michael ou ceux de William. Elle préférait la carrure de Wilfried aux silhouettes sculptés de William et Michael. Non, décidément non... Ni le Poufsouffle ni le Moldus ne l'attiraient comme Will l'attirait. C'était lui qu'elle désirait, et personne d'autre. D'ailleurs, en pensant à Michael, elle se rappela soudainement qu'elle devait apprendre à Will à danser pour le bal. Oui, mais pourquoi danser seulement la valse ? Elle voulait tout lui apprendre. Elle voulait, qu'un jour, il soit en mesure de danser contre elle. Et puis, elle eut soudainement le même fantasme que Will. Quand elle reprendrait la danse classique – c'était un projet peut-être tout récent, mais elle voulait que ce soit le cas – elle avait soudainement eu l'envie de sentir ses mains virevolter sur elle pour lui enlever sa tenue de danse. Mmh... Elle ira voir le Père Standford dès que possible. Non pas pour se confesser (hors de question !) mais simplement pour lui parler de femme adulte à homme adulte. Oui, car le Père était son confident. Et, elle irait lui dire ses états-d'âme. Elle aura sûrement besoin de conseil le jour où elle irait voir les Wellington ? Pardon ? Ah, j'ai oublié de dire que le Père Standford était un sorcier... Donc, il y a bien 90% de chance pour qu'il connaisse les Wellington. Seulement, le père avait préféré quitter le monde de la sorcellerie pour le monde moldu. Et, la magie ne lui manquait pas... Enfin bref... Après sa tirade, elle regarda le visage de Will et l'écouta... Il lui avoua, sans aucune gêne – pour le moment – et sans vraiment le dire clairement – avec les mots – qu'il était vierge. Chose qui n'étonna pas Rebecca. Elle leva les yeux au ciel et rétorqua :


    « Moui... Je suis vierge aussi mais il m'arrive de m'être malpoli – peut-être pas aigrie non plus O_o - ... Mais, vous savez, mon cher Holmes... L'éducation ne fait pas tout, non plus... Et le fait de se dire qu'à son âge, il est toujours puceau, ça doit faire mal à son amour-propre... Il doit avoir... Quoi... La cinquantaine ? C'est vieux tout ça...»

    La honte... Elle n'aurait jamais parlé comme ça... Avec un garçon en tout cas. Parce que cela ne dérangeait pas Rebecca de parler aussi crûment avec Evy et Fan', voire même ses amis moldus. Mais, par contre, avec un garçon, elle se serait sûrement plus réservée. Enfin bref... Quand ils se dirigèrent vers le lieu de travail de Glenn, Rebecca avait déjà fait demi-tour deux fois, mais Will l'avait rattrapé. Elle était blanche comme une craie, par l'anxiété. Même les frictions et les caresses de Will dans son dos ne réussirent pas réellement à l'apaiser. Elle le suivit, ne se rappelant pas du chemin. Franchement, si Glenn s'avérait être un sorcier sociopathe ou psychopathe, un tueur en série ou que-sais-je, elle aurait bien du mal à revenir dans le centre du village. Et puis, ils arrivèrent alors à une boutique simple dans sa décoration et y pénétrèrent. Tout de suite, le regard de Rebecca fut captivé par les objets en verre. Elle trouvait cela absolument magnifique. Elle déglutit péniblement et leva la tête. Elle venait de voir une petite fée, qui lui rappela un collier qu'elle avait eu petite. Elle en détacha difficilement son regard pour le poser sur Glenn Wellington... Et elle en eut le souffle coupé. Will ne lui ressemblait... Pas du tout ! Elle resta cependant impassible et aurait voulu se forcer à sourire. Seulement voilà, la voix de Will la désarçonna. Tellement impersonnelle... Elle ne l'avait jamais entendu parler comme ça. Papa Wellington se contenta de saluer sous fils d'un coup de tête... Et il y eut un moment de silence. Rebecca ne vit pas le sourcil arqué de Will mais comprit soudainement pourquoi il lui avait dit qu'il n'avait pas l'intention d'aller le voir. Mais, il lui avait proposé, sûrement sur un coup de tête, et elle avait accepté – avec regret tout le long du chemin, puisqu'elle doutait horriblement d'elle-même - Alors que Glenn s'obstinait les ignorer, chose qui agaça la Stuart, cette dernière inspira profondément, mais discrètement, pour se donner du courage. Il fallait qu'elle fasse bonne impression. Puis, Will parla et la jeune femme blêmit. Alors ça, pour entrée en matière, c'était magnifique. Elle leva le regard vers Will, qui ne la regardait pas. Puis, elle reporta son regard sur Glenn, qui la fixait des yeux. La vache... Il n'y avait aucune émotion qui passait dans son regard. Là, par contre, elle y revoyait Will sans problème. Elle quitta le bras de Will s'avança lentement. Elle maîtrisa alors parfaitement le tremblement de sa voix et tendit une main, plutôt sûre d'elle, à l'adresse du Wellington. Elle annonça alors, d'une voix assurée :

    « Rebecca Stuart, monsieur... Je suis enchantée de vous rencontrer. »

    On va éviter la formule « Wilfried m'a souvent parlé de vous », elle sentait que ce serait un gros, très gros mensonge. Maintenant, en gardant sa main tendue, une question s'insinua dans l'esprit de Becky. Prendra, prendra pas ? Rebecca soutenait le regard céruléen, jupitérien, de Glenn, avec peut-être, bien malgré elle, une certaine effronterie qui était dans son caractère. Normalement, elle devrait ciller, pour montrer à quel point elle était honorée. Certes, elle l'était. Mais, elle ne baissait jamais les yeux. Son visage était fermé et elle cligna même très peu des yeux. Oui, Rebecca Stuart, malgré toute l'angoisse qu'elle s'était fait sur le trajet, n'avait pas peur de Glenn Wellington, et elle le montrait bien. Sûre d'elle, avec une certaine arrogance et un orgueil... L'Arrogance et l'Orgueil de sa mère, en fait.
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyJeu 9 Oct - 19:50

Will n’avait pas eu l’occasion de tergiverser trop longtemps avant de savoir si Rebecca allait plaire à Glenn ou non. Parce qu’il avait eu une idée qu’il regrettait déjà. Et si il avait réfléchi un peu plus, les conclusions lui auraient sauté d’elles mêmes aux yeux. Une rencontre entre Rebecca et son père était prématurée. Après dix jours de relation amoureuse, on ne pouvait pas savoir si c’était assez sérieux ou non pour passer au stade de passer du temps chez les uns et chez les autres afin de profiter de l’avantage de pouvoir rester ensemble, tout le temps. Même pendant les vacances. Mais en introduisant Rebecca maintenant dans les données de son paternel, Will espérerait qu’il puisse amener les choses en douceur à la maison -surtout auprès d’Orianne, il ne se faisait pas trop de soucis du côté d’Herbert, ce dernier voulant le bonheur de son petit-fils bien qu’il ne le montrait pas forcément-, histoire de ne pas les mettre devant le fait accompli, en décembre, quand il dirait qu’il inviterait sa compagne pendant quelques jours au manoir de Lairg. Dans ses plans, elle arrivait le lendemain de Noël -soit l’avant-veille de ses dix-huit ans- et elle partirait le matin même du nouvel an -minuit passés, il la ramènerait chez elle par la poudre de cheminette après l’avoir embrassée sous le gui, comme l’exigeait la tradition, et histoire de lui avoir dit bonne année pas trop en avance- comme ça elle sera le matin du nouvel-an et la journée dans sa famille. A moins qu’il ne renonce à la fête au manoir -il saturait au niveau des soirées mondaines organisées chez les Wellington- et il s’inviterait chez elle pour les fêtes du nouvel-an, car là bas on se passerait bien de lui. Il aurait aimé l’avoir pour Noël, mais fallait pas charrier, non plus. Elle sera là néanmoins pour le mariage de Clancy, et elle verrait par la même occasion comment on organise un mariage chez les Wellington. Parce que oui, le mariage était ici à l’image de la famille de sorciers : pittoresque et traditionnel. Il n’était pas très enthousiaste à l’idée de devoir s’entailler l’intérieur de la main et voir sa fiancée faire de même, pour ensuite qu’ils se prennent la main et prononcent leurs vœux alors que leurs sangs se mélangeraient. Dérisoire, comme moyen, mais symbolique. Non seulement il y aurait cette cérémonie là, qui correspond à peu près à l’étape du passage à la mairie pour s’occuper de tout ce qui est paperasse, -note perso, éviter de s’entailler la main avec laquelle il allait écrire, sauf si c’était la gauche traditionnellement, dans lequel cas il sera foutu- mais aussi il y aurait la cérémonie religieuse. Clancy avait choisi la date du vingt huit décembre. Will, lui, voudra sûrement qu’une telle date soit célébrée à la Saint Jean, pour le symbole. Il anticipait trop, beaucoup trop là, mais ce n’était pas interdit de rêver à ce qu’il sache. Will agissait donc sur un coup de tête, parfois, pour éviter de trop réfléchir et laisser passer une occasion. Clancy avait remarqué ce truc là chez lui, il était beaucoup plus efficace quand il agissait sous l’effet d’une impulsion plutôt que sous l’effet d’une réflexion. Will n’était pas sportif du tout, mais ça ne l’empêchait pas de pratiquer quand même une activité physique. Le seul semblant de sport qu’il pratiquait, c’était les rudiments du basket. Quand il ressentait le besoin de se défouler, il lançait un ballon de basket dans un panier, même si il ratait quasiment tous ses tirs. Ce n’est pas faute d’avoir pris du temps pour viser, d’ailleurs. Une fois, Clancy l’a défié pour un « match » amical. Will avait accepté la gageure, bien qu’il se voie déjà grand perdant. Au départ, il a été difficile à mettre en route, il avait du mal à suivre Clancy qui était rapide, et tout. Mais il a laissé les minutes faire son œuvre, son corps s’habituant à cette nouvelle façon de voir une de ses activités favorites. Il a découvert par exemple qu’au lieu d’être lent et lourd, par sa grande taille, il était en réalité souple et rapide. L ‘avantage d’avoir des grandes jambes, sûrement. Clancy le tortura jusqu’à ce qu’il marque, plusieurs fois d’affilée, sans prendre le temps de viser. Il tirait dans le panier sous le coup d’une impulsion, sans avoir le temps de calculer une trajectoire erronée. Clancy lui avait dit de viser, pour voir. Il ne réussit qu’un tir. Ce qui était révélateur. A la fin, il ne fallait pas se leurrer, Will était complètement K.O., faisant l’immanquable crise d’asthme. Mais ça avait été constructif. Au moins, il avait su jusqu’où il était capable d’aller, et quelles étaient ses limites. Qu’en se dépassant de la sorte, il avait trouvé qu’il était bien plus résistant qu’il n’y paraît, malgré sa maigreur et sa maladie. Will avait été privé de ces matchs l’été dernier, à cause de son hospitalisation -il avait frôlé la catastrophe, mais selon lui c’était rien du tout-et il se dit que ça serait bien qu’il s’y remette, histoire de foutre une raclée à son cousin dès qu’il en aurait l’occasion.

Résistant vous dites ? Physiquement, alors. Parce que mentalement, Will était toujours faible. Il était incapable de résister à Rebecca, qui avait compris le truc pour lui faire perdre les pédales. La façon dont elle le séduisait le laissait sans armes. Il fallait voir le regard qu’elle lui lançait des fois, l’air aguicheur, son sourire mignon aux lèvres. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre dit-on ? Will était bien d’accord. Il avait beau être la pire des têtes de mule, il n’en était pas moins un homme. Et l’homme qu’il était n’était pas insensible à la beauté de son corps, sculpté par la danse, ou encore à la sensualité de ses courbes féminines. Car oui, l’heure des révélations a sonné. Will lorgnait Rebecca comme un homme lorgnerait une femme. Pas au point cependant de la déshabiller du regard, étant trop correct pour ça. De toutes façons, celui qui disait que Rebecca était fade et sans charmes était aveugle. Elle avait des jolis atouts. Sa peau blanche et laiteuse. Certes, la peau des vahinés tahitiennes était belle, la peau basanée des marocaines aussi, mais il préférait le teint pâle des slaves et des pays nordiques. Le stéréotype de la blonde suédoise. Mais il préférait les brunes aux blondes. Certainement que c’était dû à son sang très dilué d’italien. Il aimait la pureté de sa peau, l’albâtre de son visage, la douceur de soie de son corps. Il aimait caresser le corps de la jeune femme, retrouver le goût de ses lèvres, il voulait connaître son corps, savoir comment lui donner du plaisir. Ah. Tiens. Ce n’est pas une fatalité ça. Will aurait pu avoir honte de penser à de telles choses, mais non. Plus maintenant. Parce qu’il grandissait, indéniablement. Et c’est inévitable qu’il commence à avoir des désirs de ce genre. Il avait beau être fils de bonne famille ultra-catholique de surcroît, il n’en était pas moins un homme. Un homme qui l’aimait elle. Un homme qui voulait connaître le corps de femme de sa compagne. Will avait changé. C’était certain. Il mûrissait, en même temps. Au fil des années, il aura moins l’air d’un gamin. Il aurait encore quelques bribes d’insouciance, qu’il retrouverait à travers un éclat de rire ou un sourire -tentative de séduction- mais il se laisserait à nouveau engloutir par sa passion, par son désir. Sous la glace se cachait le feu. C’était pauvre comme métaphore, mais c’est exactement ça. Un peu comme les volcans sous les glaciers en Islande, si vous voyez ce que je veux dire. Will a une apparence prude et personne ne pourrait imaginer qu’il soit le compagnon idéal pour une jeune femme comme Rebecca. Et pourtant. Il fallait voir l’alchimie qu’il y avait entre eux, la profusion de sentiments et de sensations qu’il y avait lorsque leurs peaux retrouvaient le contact, cette envie intarissable qu’il avait de ne faire qu’un avec elle. Ils ignoraient tous la sensualité qu’il pouvait avoir, la façon parfois torride qu’il avait d’aimer la jeune femme. Will était une de ces personnes qui avaient plus d’une corde à leur arc et qui savaient en faire usage en cas de nécessité. Et malheureusement, avec lui, les gens s’arrêtaient souvent à l’apparence de la personne froide et orgueilleuse. Un peu comme celui qu’il était redevenu en l’espace d’un instant, alors qu’il toisait son père. Mais quoiqu’il en soit, Will comprit qu’il était prêt. A quoi, me demanderiez-vous ? A ce que Rebecca rencontre enfin son géniteur -le terme serait plus correct que le mot père, Glenn n’en a pas été un et il en sera jamais un- ou alors à passer avec elles aux « choses » sérieuses ? Les deux, sûrement. Mais plus la seconde option que la première. Oui, il était prêt à passer à une étape supérieure dans leur relation. A s’appartenir complètement et de façon inconditionnelle. Dans sa tête, ça n’allait pas être qu’une première fois. Ca allait sceller leur lien de façon physique, concrète. Leur lien ne sera plus que symbolique. Par l’union de leurs corps, ils seront l’un à l’autre. Will se demanda s’il serait capable de se montrer déshabillé devant elle. Mais dans un moment pareil, la pudeur n’était qu’un détail. Ce n’était pas le fait de se montrer ainsi qu’il se montrait gêné. Mais l’angoisse qu’il avait de se montrer «à nu », sans fard ni parure, juste lui. Il n’aurait plus de rôles, selon ce qu’il voulait montrer. C’était peut être maladroit comme façon d’exprimer les choses. Je veux dire par là qu’il lui montrait plusieurs visages. Il était tour à tour romantique et tendre, fougueux et passionné. Il était à la fois le compagnon mignon et insouciant, comme il pouvait être l’amant torride et sensuel. Qu’en adviendrait-il lorsqu’il serait à découvert ? Quel visage montrera-t-il ? Il n’en savait trop rien. Mais ils auront sûrement le temps de réfléchir à la question.

Voilà qu’une fois de plus, Will s’était égaré dans ses pensées, alors que Glenn fixait Rebecca de son regard implacable et sans émotions. Glenn n’était même pas expressif, en plus. Encore, chez Will, on voyait tout dans son regard, même si son visage était de marbre, mais Glenn paraissait...Vide. Will et lui n’avait rien en commun. Que ce soit au niveau de ces cheveux noirs grisonnants -chez Glenn- ou du désordre roux -chez son fils-. Il y avait certes cette même pâleur de peau, mais si la peau de Will était d’un blanc laiteux, celle de Glenn tirait plutôt vers le grisâtre. Glenn commençait à subir l’épreuve du temps. Et il décrépissait dans sa solitude. Will en avait presque mal au cœur pour lui. Il était en train de finir comme un de ces vieux pépères aigris et solitaires, auxquels on ne pense que lors des grandes occasions, pour ne pas faire tâche en invitant le reste de la famille sauf lui. Alors qu’il était un des piliers de la famille, au même titre qu’Herbert ou encore Carlyle ou Madalyn -son oncle et sa tante-. Glenn s’effaçait, dans la mémoire des gens. Quand on évoquait les Wellington, on pensait plus à Herbert qu’à Glenn. C’était triste, mais tel que Glenn devenait là, il faisait penser à un général déchu, un de ces soldats haut placés dans la hiérarchie, qui ont connu un moment de gloire avant de sombrer dans l’oubli. Croupissant derrière son comptoir, et fondant à la flamme de son chalumeau. Pitoyable. Des fois, Will aurait voulu le secouer pour le réveiller un peu, pour lui faire comprendre le mal qu’il faisait, dans le coeur de ses enfants, peut être dans celui de sa femme -ça, c’était une hypothèse plus hasardeuse, pour Will, cette femme n’avait pas de coeur- mais il n’en faisait rien. Will aurait tellement voulu qu’il réagisse, au lieu de montrer cet écran d’indifférence. Las. Il n’en ferait rien. Glenn avait toujours été peu présent dans sa vie, ce n’était pas maintenant que ça allait commencer. Rebecca tendit sa main à Glenn, alors que Will avait détaché son regard du visage vieillissant de son père, encourageant sa jeune amie du regard. Puis, Will lorgna Glenn, le mettant au défi du regard de refuser la main tendue. Heureusement pour Will, Glenn saisit la main de Rebecca, la serrant légèrement, une poignée de main molle et sans vie. Qui montrait un manque flagrant de personnalité. Glenn relâcha la main de Rebecca, alors que Will hésitait sur l’attitude à adopter. Il mourrait d’envie de poser sa main dans le bas du dos de sa compagne, la glisser le cas échéant dans la poche arrière de son jean, ou encore lui prendre la main ou la prendre par les épaules. En gros, faire quelque chose qui ne paraîtrait pas déplacé aux yeux de Glenn. Il opina discrètement, avant de regarder Will à son tour, sans rien dire. Will ne releva même pas. De toutes façons, Glenn n’avait jamais été loquace. Et il était toujours mal à l’aise d’être confronté à des inconnus. Il avait ce côté prude et réservé que Will avait avant de sortir avec Rebecca. Contrairement à Glenn, Will s’était révélé. Will et son père se toisèrent un instant du regard, et Will demanda d’un ton qui se voulait détaché.


Les affaires marchent bien, depuis juin?

Un léger sourire sardonique vint appuyer ses propos. Ca voulait dire ce que ça voulait dire. Glenn n’était plus à la maison depuis Juin, et apparemment, il ne préoccupait pas de prendre des nouvelles de la petite famille. En tout cas, Will, lui, n’avait pas reçu de courrier de la part de Glenn depuis longtemps. C’est pour ça, qu’à force, Will allait finir par faire comme si il n’existait plus dans sa vie. Le cœur du Serdaigle se serra à double-tour. Ca l’écœurait de voir qu’il ne prenait pas la peine de lui demander des nouvelles. Et il était affligé de voir qu’il ne réagissait même pas à l’annonce. Il aurait pu être venu lui annoncer qu’ils se mariaient ou alors qu’elle étaient enceinte, ça n’aurait pas changé grand-chose à l’indifférence que Glenn vouait à son fils. Ce dernier, dégoûté, hocha lentement la tête. Et il répondit, d’un ton toujours aussi froid.

Bien. Je crois que nous allons partir. Ca fait toujours du bien de savoir que je t’intéresse autant.
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyJeu 9 Oct - 19:51

Le cœur de Will s’était mis à battre plus fort, alors qu’il serrait les poings. Ca marchait toujours comme ça, avec Glenn. Pour qu’il réagisse, il fallait y aller à grand renforts de provocation. Sa provocation lui revint comme un boomerang, en pleine face.

Eh bien…A bientôt, alors. Enchantée de t’avoir rencontrée, Rebecca.

C’est tout? Avait envie de hurler le garçon. Mais il n’en fit rien. Il marmonna quelque chose dans sa barbe, qui ressemblait vaguement à « tu me déçois », avant de faire volte-face, étreint par une angoisse sourde et une détresse profonde. Il ne voulait pas qu’elle voie ça. Et pourtant, elle l’a vu. L’indifférence était encore pire que la colère. Quoiqu’il en soit, Will ne voulait plus rester une minute supplémentaire ici. Il jeta un regard blessé à Glenn, avant de partir dehors. Il ne voulait plus de cette vie. La façon dont il avait dit qu’il était enchanté de la rencontrer sonnait tellement faux dans sa bouche. Will marcha droit devant. Elle lui en voudra de lui avoir fait faux bond, d’avoir gâché cette journée où ils devaient « officialiser » leur relation, passer du temps ensemble. Résultat des courses? Une visite éclair chez son père, et le voilà remonté pour le restant de la journée. Il s’insultait mentalement, maudissant ses idées. Il était en colère contre lui-même pour avoir tout gâché. Malheureusement, en quittant le magasin, Will n’avait pas entendu Glenn intimer Rebecca de prendre soin de lui, signe qu’il semblait accepter leur relation. Will voulait s’éloigner de cet endroit maudit. Il s’assit au bord d’une fontaine, l’endroit était fort humide et à ce train là, il allait vite être mouillé. Mais au moins, elle le retrouverait ici, si elle ne lui en voulait pas à mort. Il se prit la tête entre les mains, totalement vulnérable. Si il avait eu le temps d’observer l’endroit, il se serait aperçu qu’il était assis près d’une fontaine à souhaits, où ceux qui venaient là lançaient des pièces pour attirer la bonne fortune. Will aurait sûrement fait le vœu que tout ait été différent. Là, il se tenait prostré, fermé au monde extérieur. La détresse se lisant aisément sur ses traits, qu’il ne cherchait pas à cacher.


[oups, j'ai encore une fois débordé --']
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyVen 10 Oct - 1:42

    [Je ne ferais pas autant, je pense...]

    Peut être que c'était vraiment, mais alors vraiment une trop mauvaise idée d'être venue ici. Certes, le magasin était charmant et charmeur. Les objets de verre étaient tous plus beau les uns que les autres. Certains objets, même, renvoyaient la lumière, la décomposant, faisant un arc-en-ciel. Si on omettait l'ambiance tendue, ce petit magasin aurait été fort sympathique. Elle inspira profondément. Jamais sa mère ne serait comme ça. Elle n'était pas froide ni distante vis-à-vis des autres comme pouvait l'être Glenn. Certes, quand Lohelia n'aimait pas quelqu'un, elle le faisait voir et sentir, mais, elle n'était pas aussi froide que Glenn pouvait l'être. Soudainement, Rebecca comprit qu'elle n'était pas à sa place dans ce monde. Dans l'univers de Will. Comment apparaîtrait-elle vis-à-vis des autres membres de la famille de son petit-ami ? S'y sentirait-elle bien ? Mmmh... Pas sûr ! Du peu qu'elle voyait, c'était un monde froid, sans saveur ni couleur, raide et guindé. Où était la sensualité et le charisme que dégageait Will ? De qui le tenait-il ? Pas de son père... Alors de sa mère ? Peut-être pas non plus. D'après ce qu'elle en avait appris, Orianne n'avait pas l'air super chaleureuse non plus. Si Rebecca avait pu, elle en aurait sourit. Parce que le jour où Will rencontrerait sa famille, il tomberait de haut. Parce qu'il découvrirait une famille aimante, avec une mère qui faisait attention à sa fille, l'aimant de toutes ses forces et un père présent, qui prenait de ses nouvelles, malgré les nombreux voyages d'affaires qu'il entreprenait pour son entreprise. Mais, qu'il soit à Londres ou à Tokyo, il prenait toujours le temps d'appeler sa fille ou de lui envoyer des lettres par hiboux, même si ça l'énervait sérieusement. Mais, il était toujours là pour elle, quoi qu'il arrive. Il ne faisait pas de représentations. Les Stuart étaient des gens entiers, vrais. Ils ne faisaient jamais semblent de faire quelque chose ou de ressentir cette chose. Quand ils le ressentaient, c'était toujours complètement, totalement et parfois exagérément. Rebecca était comme ça. Il suffisait de voir comme elle était avec Will pour le comprendre. Nul besoin d'être devin pour le comprendre. Et là, sans qu'aucun lien logique ne s'opère dans son esprit, elle s'imagina alors son mariage en Italie... En Sicile plus exactement. Un mariage romantique, comme les Di Matteo savaient si bien les faire. Dans l'immense jardin de la villa Donnafugata, à l'ombre des pinèdes. Avec cette odeur maritime constamment présente. Ce serait le prêtre italien qui les marierait. Bien sûr, dans la seconde langue natale de Rebecca... Mais, Will comprendrait... Et ensuite, ils s'embrasseraient, pendant qu'une légère brise ferait s'envoler les couvres chefs, charriant encore plus l'odeur de la mer. Cette odeur que Rebecca aimait tant. Bref... Un mariage dès plus simple... Mais, Rebecca aimait la simplicité.

    Elle devrait d'ailleurs penser à l'inviter un de ces jours à la maison. Elle voulait absolument lui montrer son univers. Sa chambre aussi... Son antre... Enfin... Une de ses antres... Celle dans laquelle sa mère avait le droit de rentrer comme elle voulait. La deuxième antre lui était réservée. Elle le montrerait aussi à Will. Et un jour, il fallait aussi qu'elle y pense, elle l'emmènerait voir une de ces compétitions d'escrime. Peut-être qu'elle décrocherait l'or pour la troisième fois consécutive avec lui. S'il était son porte-bonheur comme elle se l'imaginait. Et comme cela semblait être le cas depuis quelque jours - dix, pour être précis -. Elle danserait aussi pour lui. Bon, la danse, ça la gênerait un peu plus, parce qu'elle montrait alors une manière d'être différente. Elle faisait passer des messages par le biais de son corps et elle se sentirait étrange vis-à-vis de lui. Elle aussi avait un masque. Chaque être humain avait son masque... Ou plusieurs, ça dépendait. Et un jour, les masques devaient tomber, pour laisser place à la véritable nature des gens. Rebecca se demandait sérieusement si elle serait capable d'être nue devant Will. Elle n'était pas pudique mais elle se sentait embêtée par rapport à son petit-ami. La peur peut-être d'un éventuel regard critique sur son corps. Et s'il ne la désirait plus, une fois dénudée ? Si son corps ne lui plaisait pas ? Il ne fallait pas qu'elle pense à ça. Il suffisait de voir comment il réagissait et puis mince ! Elle se savait bien façonnée ! La danse avait su la sculpter comme il le fallait, tout comme le Quidditch. Ben oui... Faut pas oublier que Rebecca est poursuiveuse dans l'Equipe de Quidditch de la Maison Serdaigle. En plus, la saison allait bientôt reprendre... Enfin bref ! Son corps n'était pas laid, mais comme n'importe quelle fille normalement constituée, avec une once de bon sens, elle avait un regard critique sur elle-même, même s'il différait de la réalité. Et, c'était souvent les autres qui nous permettait de nous faire comprendre comme nous sommes. En bref, Rebecca n'était pas une fille laide, bien au contrairement, mais elle ne s'en vantait pas... Contrairement à d'autre. Et, c'était dans ce magasin, en l'espace de peu d'instant que la jeune Serdaigle venait d'avoir toutes ces pensées. Il est intéressant de remarquer à quelle point le fil de la réflexion de la jeune Stuart était un peu bizarre quand elle était mal à l'aise ou avec Will. Mais là, il n'y avait aucun malaise. Elle défiait Glenn du regard, l'impétuosité de son sang refaisant surface, l'ardeur des italiennes reprenant son droit. Elle semblait effrontée alors qu'elle montrait le respect - fragile - qu'elle avait pour le père de Wilfried.

    Quelle ne fut pas sa surprise en sentant la poignée de main de Glenn. Elle qui s'attendait à quelque chose de plus viril, de plus fort... Eh bien, elle était rudement déçue. C'était bien moue, tout ça. Mais, elle n'avait pas le droit de juger le père de Wilfried ainsi. Peut-être était-il déjà fatigué ? Son travail n'avait pas l'air des plus simple à faire et Rebecca n'aimerait pas être à sa place. De toute façon, elle n'était pas assez manuelle pour faire des choses pareilles. Autant elle pouvait être douée en danse et en musique, autant elle était nulle à en pleurer pour tout ce qui concernait l'art et la manière de créer des objets. Il suffit de la voir s'énerver contre un misérable scoubidou, alors que Maria, sa cousine, y arrivait, littéralement "les doigts dans le nez". Alors, de là à faire des objets en verre. Elle comprenait alors Will quand il lui disait qu'il n'était pas doué pour faire ça. Elle ne pouvait que le comprendre en réalité. Cependant, la suite des évènements ne se déroula pas comme elle l'imagina. Glenn ne se montra pas tant froid avec elle qu'avec lui. L'indifférence dont il faisait preuve à l'égard de son fils acheva de révolter Rebecca qui, cependant, ne fit rien et ne montra rien. Elle se redressa et releva légèrement la tête, ayant un maintien alors un peu plus noble, plus arrogant. Ca, c'était encore du Lohelia tout craché. Elle sentait Will se raidir, elle le vit serrer des poings. Il provoquait son père, et il n'y avait aucun doute sur le fait que son cœur devait battre comme un malade dans sa poitrine. Mais, la voix terne de Glenn acheva d'énerver Will qui marmonna quelque chose que même Rebecca, à côté de lui, ne comprit pas. Perplexe, elle le regarda partir. Elle était complètement, totalement abasourdie. Elle allait partir quand la voix de Glenn s'éleva à nouveau. Lui intimant presque l'ordre de s'occuper de son fils... Fils qui venait tout juste de partir furieusement. Rebecca inspira profondément et regarda rapidement tout autour d'elle. Elle ne savait pas quoi faire, réellement. Elle ne comprenait pas du tout dans quel monde elle venait de tomber. Mais, une chose était sûre : la tristesse de Will lui avait fait aussi mal à elle. Elle s'approcha de Glenn et lui serra à nouveau la main, pour lui dire "au revoir"... Et, avant d'ouvrir la porte, elle promit alors de faire attention à Will comme à la prunelle de ses yeux... Comme elle se l'était promis dès leur tout premier baiser. Puis, elle ouvrit la porte et sortit, presque en courant. Elle s'arrêta au milieu de la rue. Où est-ce qu'il aurait pu bien aller ? Elle n'avait pas besoin de trop réfléchir, puisqu'elle s'en doutait. Elle courut un peu jusqu'à arriver à une fontaine... Rebecca le vit prostrée et son cœur se brisa. Elle inspira cependant profondément, pour se reprendre, et s'approcha de lui, ses talons claquant sur le sol et résonnant dans la rue vide. Will ne leva pas la tête... Il était trop dans son monde en ce moment. Elle soupira et s'approcha de lui.

    Dis-moi... Dis-moi ce que tu as ! Donne moi ta douleur... Je ne veux pas que tu souffres... C'était ce que pensait Rebecca lorsqu'elle s'assit à côté de lui, en se pinçant les lèvres. Elle posa une main sur son dos et se mit à la frictionner, comme on le faisait à un enfant qui se sentait mal. Mais, c'était un peu ce qu'il était Will, en ce moment. Puis, elle soupira et lui retira les mains de son visage. Sa détresse était si lisible sur son visage. Il n'avait plus ce masque d'indifférence et du coup, Rebecca en était déstabilisée. Elle n'avait jamais vu d'émotion aussi négative chez lui qu'aujourd'hui. Elle passa ses bras autour de son cou et posa son front contre celui du jeune homme. Puis, elle ferma les yeux et resta silencieuse. Avaient-ils seulement besoin de parler pour se comprendre ? En ce moment, les mots seraient d'une parfaite inutilité. Mais, les mots de Glenn rebondissait dans son esprit. Cette demande presque obligatoire avec un peu rendue perplexe Rebecca. Elle ne savait pas comment prendre Glenn. Etait-il aussi indifférent vis-à-vis de son fils qu'il en avait l'air ? Ou alors disait-il ça pour la forme et pour bien se faire voir ? En bref, toujours est-il que Rebecca était là, à soutenir Will... Elle déposa un léger baiser sur le front de Will et l'attira contre elle, de manière à ce qu'il posa sa tête sur son cœur. La musique régulière du cœur l'apaiserait sûrement... Au pire, si vraiment il n'allait pas bien, ils rentreraient plus tôt pour aller s'exiler dans la Salle du Demande. Finalement, elle se décida, quand même, à parler :


    "Un jour... Il faudra vraiment que tu me parles de ta famille Will... Ca te fait souffrir... Et je n'aime pas te voir souffrir."

    Parce qu'elle souffrait en même temps. Parce que c'était douloureux de le voir se morfondre sans que l'on ne sache quoi faire. Elle voulait pouvoir absorber toutes ses douleurs comme une éponge. Et Petipa... ? Pourquoi Will ne lui en parlait-il jamais ? Pourquoi était-il si distant avec Melody ? Pourquoi leurs parents étaient si indifférents ? Pourquoi ? Pourquoi ?! Toujours ce fichu "pourquoi" qui énervait Rebecca. Mais, après tout, elle ne lui en voulait pas. Certaines douleurs mettaient du temps à cicatriser voire jamais. Mais, au moins, il existait des baumes, pour que ça s'arrange. Et, Rebecca espérait en être un pour Will.
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyVen 10 Oct - 20:08

Il fallait peut être que Will redescende sur Terre, et se retrouver confronté à la réalité des choses. Rebecca ne serait sûrement pas la bienvenue à Lairg. Pourtant, le rêveur qu’il était avait imaginé que Rebecca finirait par s’intégrer à la famille, mais pouvait-il toujours en dire autant en considérant que lui-même n’y avait pas sa place ? Will était peut être le seul Wellington qui était vrai, sincère, entier. Aimant et chaleureux, agréable et charmeur. Bien sûr, il avait la stature des membres de sa famille, ce charisme qui faisait qu’il était sans contester quelqu’un d’important. De noble. Il était noble à la fois par son sang et sa manière d’être. Noble par son héritage et au sens figuré. Mais qui a dit qu’être noble c’était être pincé ? Personne. Et pourtant, on ne peut pas dire que l’amour de son prochain et la générosité soient des valeurs vantées par les armoiries de sa famille. Malheureusement, Will faisait partie de ce qu’on appelait l’aristocratie, et il ne vivait pas dans un monde fait d’amour et d’eau fraîche. Will ne ressemblait à personne dans sa famille. Que ce soit au niveau du physique ou du caractère. Bien sûr, il avait en commun avec son père un vague quelque chose au niveau du menton, et aussi le nez. Mais quoi, sinon ? Rien. Glenn n’était qu’un masque d’indifférence, un écran. Il s’écartait de lui-même du monde extérieur. Will aussi avait son masque d’indifférence. Mais c’était pour se protéger, et non pour s’isoler délibérément. Will aimait la solitude mais pas au point de vivre seul, totalement seul. Pourtant, c’Est-ce qu’il avait fait, toute sa vie. Il ne voyait les autres que pendant les repas. Il fréquentait seulement Petipa, Clancy et Helena. D’ailleurs, quand il était petit, il s’était toujours imaginé qu’il épouserait sa cousine. Mais en grandissant, l’idée l’a quelque peu refroidi. Helena était certes belle, mais elle était sa cousine germaine. La consanguinité, vous comprenez ? Maintenant, Will voulait épouser une autre jeune femme, celle qu’il aimait profondément. Ladite jeune femme qu’il voulait présenter à son père. Idée qu’il regretta presque aussitôt. Il avait compris que Rebecca n’aurait jamais sa place à Lairg. Qu’il allait devoir l’imposer aux autres s’il voulait rester avec elle. C’était ça qui le rendait triste. Il ne pouvait pas lui imposer à elle ce monde si différent du sien. Un endroit tel que le manoir de Lairg ne pouvait accueillir un jeune couple passionnément amoureux. Surtout que quand la demoiselle en question est d’une nature ardente et passionnée, chaleureuse, qui tranchait de façon flagrante avec les autres femmes de la famille. Certes, Helena était douce et chaleureuse. Elle serait du genre à accueillir Rebecca les bras ouverts, en lui collant deux bises sur les joues. Brittany, elle, resterait Brittany. Froide, cynique, mordante, désagréable. Clancy, lui, serait accueillant et amical, comme à l’accoutumée. Son cousin avait une propension impressionnante à se lier à autrui que Will n’avait pas. Carlyle, son oncle, l’accueillerait aussi. Les autres ? Rien n’était moins sûr. Il fallait passer par Herbert, Orianne et Glenn pour pouvoir l’introduire dans la famille. Et ce n’était même pas la peine d’y penser.

Les conclusions s’imposaient d’elles-mêmes, et Will refusait de se rendre à l’évidence. Il ne pouvait pas être avec elle. Comment peut-on l’obliger à renoncer à ce qu’il voulait, à lui imposer un choix qui le ferait dépérir toute une vie ? C’était peut être ridicule de penser ainsi, mais c’était comme ça. Will ne voulait pas la laisser. Renoncer à une vie d’amour et chaleureuse pour s’enfermer dans le froid quasi sibérien que dégageaient chacun des membres de la famille. Pouvait-il avoir un compromis entre ce que sa famille voulait et son désir à lui ? Il en doutait. Déjà, ils auraient un droit de regard sur la pureté du sang de sa compagne. Et s’ils venaient à savoir que c’est une sang-mêlée, c’était fichu. Mais merde ! Will se terra un peu plus contre lui-même, la tête entre les mains. Il en avait marre de cette vie, de cette famille. Il la voulait elle et elle seule. Une autre révélation s’opéra alors, et celle là lui remonta un tant soit peu le moral. Elle était sienne. Comme il serait sien à tout jamais. A tout jamais. Ces mots le firent légèrement frissonner, mais c’était une certitude, inébranlable. Que disait la légende ? Qu’on pouvait séparer deux personnes faites l’une pour l’autre, elles finiraient toujours par se retrouver. Parce que c’était écrit. Will avait trouvé son âme sœur. Il l’avait su presque instantanément la fois où il l’avait vue, dans le train avant la répartition. Il avait vu le fait qu’ils étaient tous les deux à Serdaigle comme un signe du destin. Ca prouvait qu’ils avaient certaines choses en commun, quelque part. Sinon, le Choixpeau aurait très bien pu se débrouiller pour la laisser elle à Serdaigle et l’envoyer lui à Poufsouffle ou à Gryffondor. D’ailleurs, le Choixpeau avait hésité entre les lions et les blaireaux, dans un premier temps. Son choix s’arrêtant plus sur Gryffondor par son sens des valeurs, son orgueil et sa force de caractère. Poufsouffle, pour la loyauté et son côté travailleur. Serdaigle avait été finalement le choix. N’empêche. Il pensa à Rebecca, comme pour changer. Il l’avait vue grandir, de loin, devenir ce qu’elle était aujourd’hui. Il s’est toujours contenté de la regarder, de la désirer un peu, mais pas comme il la désirait et comme il la regardait maintenant. Une autre question fit son chemin parmi le flot désordonné de ses pensées. Depuis quand l’aimait-elle, elle ? Il voulait savoir. La réponse lui fera sans doute un peu mal -il savait pour Caleb et ce qu’elle avait ressenti pour lui-. A l’évocation de ce nom, il sentit la jalousie s’infiltrer dans ses veines, et se répandre en lui, comme un lent poison qui le faisait agoniser. Caleb l’avait fait souffrir, elle. Et lui, indirectement, car il avait fait en sorte que les sentiments de Rebecca ne soient pas réciproques aux siens. Cette pensée déclencha un nouveau spasme de douleur, la souffrance faisant cette fois son chemin. Il referma ses bras autour de lui, tête baissée. Il avait connu un bonheur, intense, sans égal. Magique, presque mystique. Mais là, il souffrait comme jamais. Glenn avait été le détonateur. Ses réflexions avaient petit à petit fait leur chemin, et maintenant, il avait le moral au trente-sixième en dessous. Will s’appuya de nouveau sur ses coudes, le visage enfoui dans ses mains. Il détestait Glenn. Il détestait la terre entière. Sauf peut être Rebecca, celle qu’il aimait de façon déraisonnable, mais tellement vraie. Il souffrait peut être depuis trop longtemps. Il fallait que ça sorte. Non ! Ne pas pleurer, surtout ne pas pleurer ! Il ne l’avait pas fait depuis des années. D’ailleurs, il ne se souvenait même plus pourquoi c’était ainsi, la dernière fois. Will se mordilla la lèvre inférieure, maudissant sa fichue sensibilité. Ce pourquoi, pendant longtemps, on l’avait chambré. Et ce qui l’empêchait de faire de lui un homme, un vrai. Sauf que. Les hommes aussi eux souffraient. Qu’ils aient dix-huit, trente ou soixante-dix ans. Herbert, tout aussi implacable qu’il fût, avait été anéanti par la mort de Martha. Et aujourd’hui, encore maintenant, le souvenir de la défunte continuait de le hanter, rouvrant, du même coup, la cicatrice qui ne s’est jamais refermée. Will l’ignorait aussi, mais à son tour, Glenn pleurait son amour perdu, son véritable amour. Pas Orianne. Mais Sinead. Sa vraie mère.

Il passa ses mains sur son visage, et il s’aperçut, à son grand déplaisir, que ses joues étaient humides. Ces maudites avaient débordé. Un de ces chagrins silencieux, et d’autant plus douloureux. Will avait entendu des bruits de talons, mais il n’avait pas relevé la tête. Il était tout simplement anéanti. Tout à coup, Will s’identifia à Neil Anderson, le héros du Cercle des poètes disparus . Pour ceux qui ne connaissent pas cette histoire, il s’agit simplement d’un jeune homme, qui avait à peu près son âge, au père psychorigide qui avait un avenir tout tracé pour lui. Etre médecin, à l’instar du père de famille. Le garçon, lui, veut devenir acteur. Le rapport avec Will ? Il n’est pas nécessaire de chercher midi à quatorze heures pour comprendre le rapprochement. Orianne était psychorigide. Glenn, lui, n’interagissait pas dans la vie de son fils. Will voulait être Auror. Les siens espéraient un tout autre sort. Lequel ? La réputation des Wellington n’était plus à refaire. Ils étaient partisans de Voldemort -il frémit d’horreur en pensant au nom- et voilà ce qu’ils espéraient faire de lui. Un Mangemort. Un de ses sordides serviteurs qui devrait torturer et tuer pour accomplir des missions. Will a été élevé dans cette optique. Mais il ne voulait pas de cet avenir. Son avenir à lui était plus radieux. Il vivrait quelque part, soit en Russie, soit ailleurs, avec son épouse et ses enfants. Une maison à l’intérieur luxueux et chaleureux. Car Will, tout aussi différent des autres membres de sa famille qu’il se clamait, était né avec une cuiller en argent dans la bouche, et il a vécu dans l’opulence toute sa vie. Sa seule condition est de vivre dans le luxe, même si c’est n’importe où ailleurs. C’était son vice. Will soupira, et continua à imaginer quelle serait sa vie idéale. Combien d’enfants ? Deux. Ca serait bien. Suffisant, même. La fille s’appellerait Anna (en référence à Anna Karenine, le roman de Tolstoï) et le garçon s’appellerait Edvard (en référence à Edvard Munch, le peintre du célébrissime cri ou encore Vladimir. Will se frotta les tempes. Il ne devait pas penser à tout ça. Il n’y aurait pas le droit, alors à quoi bon se faire mal, si c’est inutile ? Il repensa alors à Neil, dont le père ne voulait pas qu’il soit acteur. Neil a quand même participé à l’atelier de théâtre, et il a décroché un rôle, soutenu par son prof de lettres -ou un truc du genre-. Malheureusement pour Neil, son père a assisté à la représentation, et il a vu qu’il avait joyeusement contourné son interdiction qui était pourtant formelle. Ils se sont disputés, Neil a pris l’arme dans le bureau de son père. Il s’est suicidé. Et son père a fini par comprendre que son fils était vraiment fait pour ça, qu’il avait un réel talent. Mais il était trop tard. Will se redressa, et regarda légèrement sur le côté quand sa belle s’assit à côté de lui, au rebord de la fontaine. Il retourna se cacher derrière ses mains en frissonnant. Et lui ? Si on ne lui laissait pas les moyens d’accéder à ce qu’il désire ? Aurait-il le cran d’en finir ? Ou l’incommensurable lâcheté, celle de ne pas avoir fait face ? Will tressaillit à cette idée. Non, il ne se tuerait pas. Il vivrait, mais avec elle. Quitte à devoir partir loin, quitte à être banni et déshérité. Il y avait toujours un moyen. Will se mordilla la lèvre inférieure, et tourna son visage triste vers Rebecca. Il ne finirait pas comme le héros du Cercle . Il la regarda, un long moment. Elle était là, elle. Et personne ne pourrait les séparer. Elle était la seule personne à lui avoir témoigné de l’amour ne serait-ce qu’une fois dans sa vie. Et il lui en était infiniment reconnaissant. Il était heureux avec elle. Il lui avait tellement de fois dit qu’il l’aimait. Comment pouvait-il douter de la force de leur lien ? Le Serdaigle caressa du regard ce visage si pur, si finement ciselé, qu’il aimait tant. Avant de retourner dans ses mains, vulnérable comme jamais. Il souffrait. Il n’avait plus le droit d’espérer.

Il sentit les mains de la jeune femme frictionner son dos. Et il se sentit d’autant plus coupable d’avoir pu penser tout ça. Venant de sa part, c’était inexcusable. Elle serait toujours là pour lui. Et elle venait de le lui montrer, une fois de plus. Il se recroquevilla sur lui-même encore un peu plus, pour un peu, il se serait roulé en boule contre elle, la douce chaleur de la jeune femme réchauffant délicieusement son corps. Faute d’espace pour ce faire, assis sur ce muret froid et humide, Will s’était tapi, un peu plus. Un froid glacial passa dans ses veines, et il frissonna. Il se sentait complètement fatigué, vidé d’énergie. Ressentir autant de chose en même temps l’avait claqué. Will rajusta sa veste sur son dos, s’emmitouflant dedans. Il tremblait, ne parvenant pas à se réchauffer. Rebecca lui enleva doucement les mains de son visage. Il les garda un moment dans les siennes, réconforté de retrouver la douceur de sa peau. Quand elle enlaça ses épaules, il tourna la tête vers elle. Elle posa son front doucement contre le sien. Will tressaillit, trouvant la peau de la jeune femme assez fraîche, comparé à d’habitude. Et lui qui ne se réchauffait toujours pas. Néanmoins, il se laissa faire quand elle l’embrassa sur le front, et quand elle l’attira contre elle. Il posa sa tête contre sa poitrine, le bout de son nez effleurant sa peau, le visage caché. C’était une scène assez étrange de voir le grand dadet qu’il était dans les bras de sa petite-amie. Doucement, ses doigts vinrent caresser la nuque de sa compagne. Il était là. Avec elle. C’était tout ce qui comptait. Il ne répondit rien quand elle le pria de parler de sa famille un de ces quatre. Will se mordilla la lèvre inférieure, à nouveau, avant de poser ses lèvres doucement sur la peau blanche, ce que son décolleté pouvait lui permettre. Le jeune homme remonta alors doucement, sa bouche effleurant la douce peau de sa compagne, très tendrement, très lentement. Comme pour la remercier de ne pas lui en vouloir. Il finit par atteindre son cou, tremblant toujours autant, ayant toujours aussi froid. Il ne s’en apercevait peut être pas, mais il était brûlant. Il embrassa le creux de son cou, et remonta doucement le long de sa mâchoire, avant de poser sa joue contre la sienne, ses mains caressant doucement son dos. Il remarqua alors où il se trouvait. Son cœur bondit légèrement quand il réalisa que c’était une fontaine où les gens jetaient des pièces en faisant un vœu, comme dans la fontaine de Trévi, à Rome. Alors, d’une main, il farfouilla dans la poche intérieure de son manteau, l’autre tenait Rebecca étroitement serrée contre lui. Il en sortit son portefeuille, ayant eu une idée. Il ne croyait pas spécialement à ces superstitions, mais c’était pour le symbole. Il l’aurait sûrement fait s’il avait été à Rome. Il sortit alors un gallion, serrant la pièce froide dans sa main brûlante. D’un geste lent, il ouvrit sa paume, à la hauteur du visage de Rebecca. Il leva la tête vers elle, et posa un baiser sur sa joue.


Tu veux qu’on fasse un vœu ?

Une idée saugrenue, dans un moment pareil. Mais Will avait besoin de croire à n’importe quoi, pour pouvoir se rattacher à quelque chose. Même des plus insignifiantes. Will glissa doucement la pièce dans la main de sa compagne, et il en profita pour la garder dans la sienne à lui. Bon Dieu, qu’il pouvait faire froid ici…Will rechercha un peu plus la chaleur de sa compagne. Il posa sa tête contre son épaule, enfouissant son visage dans le creux de son cou, qu’il embrassa doucement. Il avait les lèvres légèrement bleues, comme quand il avait froid. Néanmoins, il s’en voulait d’avoir trouvé le moyen de gâcher leur première sortie ensemble, le malaise était là et pas pour une autre raison. Il ferma les yeux, ayant l’impression que tout tanguait autour de lui. Il murmura d’une voix caverneuse qu’il n’avait pas tout à l’heure.

Je suis désolé…D’avoir sacrifié ta journée. Pour rien en plus. Y’a-t-il quelque chose que tu voudrais faire, là, maintenant?
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptySam 11 Oct - 1:09

    Parfois, on espérait que certaines personnes changent. Que, du jour au lendemain, elles fassent attention à nous, remarquent que l'on existe. Rebecca aussi avait espéré, pendant un moment, que Caleb la remarque. Elle avait voulu qu'il fasse attention à elle, qu'il la repère, qu'il la fasse exister. Mais en fait, tout cela n'aurait été qu'un subterfuge, une illusion. Car en fait, elle ne vivait qu'à travers les yeux de Will. Jamais elle ne s'était sentie aussi vivante que depuis qu'elle était avec lui. Et puis, depuis quelques jours, elle avait fait une introspection. Elle voulait savoir si les sentiments qu'elle lui portait étaient récents ou non. Mais en fait, elle ne s'était jamais réellement rendu compte que parfois, dans certaines salles de classe, elle se mettait assise de manière à avoir Wilfried dans son champ de vision. Elle n'avait pas fait attention non plus au fait qu'elle accélérait le rythme de sa marche pour le dépasser, passant parfois adroitement entre deux personnes, pour chercher un bref contact avec lui. Combien de fois l'avait-elle bousculé par "inadvertance", prétextant un retard à chaque fois qu'elle s'excusait ? Oui... Mais, il y avait eu Caleb. Le sombre jeune homme avait fait tourner la tête à Rebecca il y a de cela deux ou trois ans, elle ne savait plus. Mais, ce n'était pas pour autant qu'à chaque fois qu'elle passait au détour d'un couloir, elle croisait brièvement le Wellington. Et qu'à chaque fois, elle le regardait, toujours aussi brièvement. Elle n'y avait jamais fait attention mais aujourd'hui, c'était évident ! Il s'agissait de ces signes qui montrait que son corps était irrémédiablement attiré par celui de Will. Mais, à cette époque, seul le corps ressentait une attraction. Son cœur et son esprit, eux, étaient admirablement bien limités à Caleb MacEngel. Et pendant de longs moments, elle s'était caché les yeux derrière ses mains. Elle n'avait pas voulu voir ce que l'Evidence même voulait lui montrer. Et pourtant ! Elle l'aimait tellement maintenant qu'elle se demandait comment elle se serait rendu compte qu'elle faisait mauvaise route avec Caleb ? Comment aurait-elle réagit ? Aurait-elle autant souffert qu'Evangeline en ce moment, qui commençait tout doucement à déchanter ? L'aurait-elle simplement supporter ? Elle ne savait pas... En tout cas, elle aurait diaboliser l'amour et là, c'était sûr, elle aurait définitivement fermé son coeur aux signaux qu'envoyait son corps quand Wilfried était dans les parages. Mais, ce n'était pas le cas. Elle l'aimait, présentement, et ça allait durer. De ce côté, il n'y avait aucun doute, elle ressemblait aux autres membres de la famille Di Matteo-Stuart. Des personnes qui, riches ou pauvres, avaient des sentiments tout à fait humains, se comporter comme des gens chaleureux et sincères... Ce qu'ils étaient ! Rebecca, contrairement à Will, n'était pas née dans le luxe et l'opulence. Ses parents étaient peut-être aisés mais ils avaient - surtout Lohelia - tenu leur fille éloigné du clinquant pendant sa jeunesse. Pour qu'elle devienne quelqu'un de sain, d'équilibré mais aussi, qui connaisse les valeurs de l'argent, de la difficulté de la vie. Parce que, même si ses parents gagnaient bien leur vie, Rebecca avait déjà subi des privations. Il fallait qu'elle apprenne que tout avait un coût et que ce n'était pas forcément donné ! Et ça, très jeune, elle l'avait intégré. Et, de ce fait, elle devenait une Stuart à part entière. Le côté Di Matteo, c'était sans aucun doute pour les valeurs prônées : se battre conte l'oppression, ne jamais courber l'échine, aimer son prochain et autrui avec force... Et tellement d'autre. Bon d'accord, elle avait aussi les défauts de sa famille italienne (elle a tendance à réagir au quart de tour). Mais, maintenant, elle appréhendait le jour où elle aurait à rencontrer les Wellington. Comment supporterait-elle leur monde froid ?

    Mais, bien malheureusement pour elle, c'était un passage obligé à franchir. Rebecca poussa un très léger soupir, tout en continuant à frictionner le dos de son compagnon. Maintenant, elle se demandait si Glenn était réellement indifférent vis-à-vis de son fils ? Si ça avait été le cas, pourquoi lui aurait-il demandé de prendre soin de son fils ? Il aurait très bien pu retourner à sa fourmi. Or, en sortant, Rebecca avait noté qu'il n'avait pas repris son chalumeau. Bien sûr, c'était une vision utopique que de voir Glenn descendre la côté qui menait à son magasin et proposer aux deux jeunes adultes de venir se réchauffer chez lui. Même si ce n'était que pour prendre un simple café... Ou même rien du tout. Mais, elle idéalisait trop. Jamais Glenn ne le ferait. Il était retourné à coup sûr à son travail. Se demandant hypocritement comment son fils avait pu tomber si bas en sortant avec elle ? Car, il ne fallait pas être stupide pour comprendre que Rebecca n'était pas une Sang-Pur. A sa connaissance, il n'y avait aucun famille de sang-pur qui répondait au nom de Stuart. Et puis, Lohelia était connue dans le monde hospitalier de part sa position à Ste-Mangouste. Et, tout le monde savait comment s'appelait son unique fille. Donc, il n'était pas difficile de savoir que Rebecca était une Sang-Mêlée. Cependant, elle portait sur son visage l'arrogance des gens riches... Les Di Matteo étaient aussi des aristocrates. Mais, elle n'avait pas été élevé comme Maria ou Roberto. Cependant, il lui arrivait de copier le visage de sa mère, quand elle prenait les gens de haut. Rebecca avait le même visage quand elle snobait quelqu'un. Mais, c'était rare. La plupart du temps, elle préférait casser joyeusement, cyniquement et froidement. Alors, aller voir les Wellington risquaient peut-être d'être haut en couleur s'ils étaient comme elle se les représentait. Mais, après tout, Will était là. Il serait là pour la soutenir. Parce que ce serait une épreuve pour la Stuart. Mais, une épreuve qu'elle réussirait. Un peu comme cette foutue pose de hip-hop qui l'ennuyait depuis longtemps... Quoi ? Oh... Il suffisait qu'elle se tienne en équilibre sur une main et se contorsionne de manière à faire une figure. Mais, à chaque fois, elle tombait. Elle ne tenait jamais en équilibre. Ben là, les Wellington, se serait pareil en fait. Les premiers temps, elle ne réussirait pas... Mais, à force de persévérance, d'obstination, elle réussirait. A quoi ? S'intégrer, peut-être... Ou au moins avoir Will pour elle seule et ce pour l'éternité. Quoi qu'il arrive. Il était son Âme-Soeur alors pourquoi faire comme si ce n'était pas le cas ?

    S'il y avait aujourd'hui une chose qu'elle n'aimait pas, c'était voir Will souffrir sans qu'elle ne puisse rien faire. Il y avait ce sentiment d'impuissance, d'inutilité, qui lui donnait un goût amer dans la bouche. La métaphore de l'éponge tiens toujours. Mais, ce qui continua à lui briser le cœur, c'était de voir les traces humides sur les joues du jeune homme. Il avait pleuré silencieusement, et sûrement sans s'en rendre compte. Elle ferma les yeux, pour ravaler ses propres larmes. Ah non ! Elle n'allait pas faire comme Fanny non plus ! Le regard que Will lui jeta fut éloquent pour la jeune femme. Il était clair que ce qu'il faisait avec son regard ce qu'il aurait fait avec ses mains sur son visage. Mais, il retourna se réfugier derrière ses mains. Rebecca fronça les sourcils et aurait aimé dire à voix haute ce qu'elle pensait. Qu'elle ne voulait pas qu'il souffre. Qu'elle voulait le voir sourire de joie, comme avant. Elle ne voulait pas de ce Will qui se morfondait, qui se laissait écrasé par le poids invisible d'une destinée qui se voulait cruelle ! Elle voulait qu'il se rende définitivement compte qu'elle était là pour lui. Que s'il voulait pleurer comme il avait commencé avant, il le pouvait. Il ne perdrait pas sa virilité pour autant. Un homme aussi avait le droit de pleurer. Certain le faisait. Alors, pourquoi pas lui, après tout ? Puis, elle l'avait pris contre lui. Son manteau était ouvert, mais elle n'avait pas froid. Contrairement à lui qui grelottait. Ils restèrent ainsi jusqu'à ce qu'elle sente les lèvres... froides... Du jeune homme se poser sur sa peau, alors qu'il lui caressait la nuque. Elle se laissa faire, un léger sourire triste aux lèvres. En coin. Pourquoi lui en voudrait-elle ? Il avait le droit de se sentir mal si jamais il avait de mauvaises relations avec sa famille. Elle serait bien conne - et le mot était tout à fait approprié - si elle se montrait en colère, rancunière, sur le fait qu'il se sente mal et ait saccagé la journée. Car oui, leur journée avait mal commencée. Et, si jamais des personnes devaient se sentir responsable, si Will s'en voulait pour ça, alors, elle aussi plaidait coupable ! Lorsqu'il atteignit son cou, Rebecca se rendit compte qu'il était chaud... Brûlant. Elle fronça légèrement les sourcils mais se laissa faire. "Prends soin de lui"... Ces fichus revenaient hanter son esprit, encore et toujours ! Elle tourna les yeux et, après qu'il lui ait posé un baiser sur la joue, il lui demanda si elle voulait faire un vœu, elle le regarda et entremêla ses doigts dans ceux du jeune homme, la pièce froide se réchauffant assez rapidement.


    "Si tu veux... Mais, je préfère Trévi..."

    Elle plongea son regard céruléen et regarda alors l'eau. Puis, elle détacha un peu sa main en même temps que Will lorsqu'ils eurent fait leur souhait. Pour Rebecca, c'était simplement que l'avenir de Will ne soit jamais sombre ! Tout simplement. Elle le sentit trembler une nouvelle fois dans ses bras et le laissa se réfugier contre elle. Elle passa ses bras autour de lui, pour tenter de lui apporte le plus de chaleur possible. Elle resta silencieuse et nota que Will était vraiment chaud. Et, ce fut sa voix qui lui fit tilt. Elle s'écarta de lui et posa un baiser sur son nez, tout aussi chaud. Elle le regarda et souffla alors :

    "Tu n'as rien gâché... Et maintenant, je veux qu'on aille au chaud... Tu as besoin d'être au chaud et au calme... Allez viens... A cette heure-ci, les Trois Balais sont vides... Et, quand tu te sentiras mieux, on retournera au Château. D'accord ?"

    Elle se leva, l'aidant à faire de même et passa un bras autour de sa taille. En fait, elle ne lui laissait pas le choix. Puis, lentement, elle se mit en route vers le café. Ils prendraient une table à l'écart, pour pouvoir s'isoler. Et, peut-être en profiter pour percer l'abcès qui mettait Will dans un état pareil. Elle n'avait pas le droit de le laisser comme ça.
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptySam 11 Oct - 17:13

Etrangement, Will avait toujours considéré Clancy et Helena comme son frère et sa sœur de substitution. Comme eux, certes, le sang d’Herbert coulait dans leurs veines comme dans les siennes, mais ils n’étaient, ni plus, ni moins, que ses cousins. Carlyle et Aaliah étaient chaleureux, et Helena et Clancy l’étaient tout autant. Will se demandait parfois si il était le fils caché d’Aaliah, car il ressemblait plus question caractère à son oncle et sa tante plutôt qu’à sa mère et à son père. De toutes façons, Will sortait peu, mais quand il sortait, c’était pour aller avec son cousin et sa cousine dans un pub, à Glasgow, environ deux fois par semaine en temps de vacances scolaires. Là, souvent, ils étaient tous les trois. Accoudés au bar, devant une bière, Clancy et Helena fumant leur cigarette. Will ne fumait pas. Mais il avait le droit à sa bière, même si il était théoriquement encore mineur. C’était le seul truc alcoolisé qu’il se permettait, réservant le Whisky pour les grandes occasions. Ils restaient souvent là, parfois jusqu’à cinq heures du matin, à bavarder, à refaire le monde et à déconner. -surtout les deux garçons, en fait-. Helena était souvent excédée par les plaisanteries parfois lourdingues de Will et Clancy. Le Serdaigle, si il n’arrivait pas à raconter certaines blagues scabreuses -que Clancy ne se gênait pas pour énoncer en long, en large, et en travers, de façon plutôt crue- il arrivait à en rire. Clancy demandait parfois son avis à Will sur les filles qu’il y avait à proximité et des fois, il le mettait au défi d’aller en brancher une. Will déclinait toujours l’offre, non seulement parce qu’il était timide, et s’il s’adressait à la jolie blonde ou à la belle rousse, il allait perdre tous ses moyens, balbutier et rougissant jusqu’à la racine de ses cheveux, mais en plus, « brancher » une fille pour une soirée n’était pas dans sa religion, lui qui était capable d’être fidèle à la vie, à la mort. Dans ces cas là, Helena prenait sa défense et sommait Clancy de le laisser un peu tranquille. Will, lui, se demandait pourquoi diable il irait voir ces filles -qui ne l’intéressaient pas, entre parenthèses- alors qu’il était incapable d’aller parler de lui-même à celle dont il était amoureux. Clancy avait noté cette réserve qu’il avait, et si, dans l’immédiat, il ne lui avait pas posé de question, après, il l’avait cuisiné. Il avait fini par avouer qu’il était amoureux d’une fille qui ne faisait pas attention à lui. Il y a trois mois, Clancy lui avait demandé où il en était, dans cette affaire. Will avait avoué à contrecœur qu’il fallait peut être qu’il se fasse une raison, que Rebecca Stuart n’était vraiment pas quelqu’un pour lui, et que de toutes façons, il fallait se rendre à l’évidence, il n’avait aucune chance avec elle. Si il savait…Mais c’était son côté défaitiste qui l’avait poussé à penser ainsi. Cependant, il savait fort bien que son cousin n’était pas dupe, et que Will n’avait pas été crédible en disant cela. Ainsi, Clancy reviendrait sûrement à la charge. Là, Will aurait de quoi lui dire. Des bonnes nouvelles, en plus. Le Serdaigle sourit malgré lui. Il n’arrivait toujours pas à croire à sa chance. C’était tellement incroyable, de voir comment les choses évoluaient vite. Du coup, ça prouverait qu’une chose. Clancy serait content pour son jeune cousin. Mais ils grandissaient, et ils n’iraient pas s’échouer dans un bar deux fois par semaine. Clancy se mariait bientôt. Inévitablement, il aurait des enfants. Il aurait moins de temps à consacrer à sa sœur, et encore moins à son cousin -favori, dit-il, ce qui n’est pas très sympa pour les cousin Faulkner, Franklin et Doughlas-. Helena, elle aussi, finirait par se caser, passant du temps avec son copain, et finira par se marier avec le cas échéant. Si il n’y avait pas eu Rebecca, Will serait sans doute laissé là, comme un con, alors que les autres évolueraient et vivraient. Il serait le seul à être resté à l’écart, solitaire, célibataire. A trente ans, il aurait toujours été puceau, et à la cinquantaine, il serait devenu comme ce pépère rabougri et peu conventionnel. Quoique. Ca reste à parier. Will n’était pas comme ça. Il était même trop bien élevé. Alors comment serai-il, à cinquante ans? Très certainement prêtre, en train de prêcher la religion qu’on lui a toujours enseigné. A défaut d’être devenu Mangemort. Quoiqu’il en soit, si elle lui avait dit non, si elle n’avait pas été là, il ne s’en serait pas relevé. On ne s’attaquait pas à ses sentiments sans causer en lui des dommages irréversibles. L’aurait-il détestée, pour ce qu’elle aurait fait? Non, il ne serait jamais capable de la haïr. Il aimait trop la jeune femme. C’était évident, non?

Tellement évident qu’il voulait tout lui donner. Tout ce qui le faisait être lui. Son passé, son histoire. Vider son sac de son lot de souffrance. Faire comme la boîte de Pandore, laisser s’échapper le mal pour garder l’espoir à l’intérieur. Sauf que son mal ne détruirait pas. Ils seraient deux à porter ce fardeau. Il voulait se livrer à elle, entièrement, totalement. Pour que leurs esprits puissent fusionner, pour qu’ils soient totalement sur la même longueur d’onde, il ne fallait plus de secrets, plus de mystères. Il y aurait sans doute des larmes, mais elle saura tout de lui. Elle saura tout ce qu’il était en mesure de savoir. Et bien sûr, plus tard, il lui donnerait son corps. L’esprit qu’il aura donné à Rebecca fusionnera avec son enveloppe charnelle, ce qui fera qu’il lui appartiendra complètement, de façon absolue. Will avait toujours gardé jalousement ses secrets, conservé un certain instinct de conservation. Eviter de se retrouver corrompu par la décadence qui menaçait le monde, et plus particulièrement, la population estudiantine de Poudlard. Il ne voulait pas se livrer à la première venue, juste pour une soirée, et juste pour dire, en finale, qu’il l’avait fait. Will n’était pas comme ça. Il fallait le mériter. Et non l’avoir à coup de séduction de bas étage. Will était particulièrement insensible aux moues aguicheuses, aux battements de cils intempestifs. A celles qui gloussaient comme des idiotes dès qu’il ouvrait la bouche -ne serait-ce que pour respirer-. Mais en voyant certaines filles, on se doutait fort bien qu’elles ne se contenteraient pas de ça, elles iraient plus loin dans leur séduction. Heureusement pour lui, il avait su couper court à toutes les maigres tentatives de drague. Il était tellement insensible qu’il décourageait dès les premiers instants. Sauf que. La donne changeait complètement. Il était déjà amoureux. Et il souhaitait se réserver pour elle. Même si à une époque, il avait cru qu’une telle chose fusse impossible. Et pourtant…L’histoire, tout le monde la connaît. Elle a réellement commencé il y a dix jours, et pourtant, il a l’impression que c’est hier. Il s’est retrouvé parachuté du statut de célibataire à celui de casé. Juste pour les formalités, la théorie. En pratique, c’était beaucoup plus. Il y a dix jours à peine, il donnait son premier baiser. Sans douter que la jeune femme avait elle aussi donné le sien. Un baiser d’abord hésitant, timide, chaste. Aussi pur que pouvait être le cœur de Will à cette époque pas si lointaine. Et le désir s’est réveillé, violent, instable. Un désir qui a tout chamboulé. Alors, ils avaient laissé leurs langues se caresser, sans jamais savoir comment être aussi proches qu’il ne l’auraient voulu. Parce que ce n’était jamais assez. Maintenant, ils se réclamaient sans cesse, désireux de retrouver l’Autre le plus rapidement possible. Will avait souvent regardé d’un air sardonique ceux qui étaient toujours scotchés l’un à l’autre. Il ne comprenait pas, lui qui avait besoin d’un minimum d’espace vital. Mais depuis dix jours, Rebecca était une partie de son espace vital. Elle était son oxygène. Si ça ne tenait qu’à lui, il la prendrait tout le temps dans ses bras, serait tout le temps en train de l’embrasser. Seulement, il y avait la règle dite de bienséance, et qui les sommait de bien se comporter en public. Certains se trouvaient gênés quand ils étaient à proximité du couple, quand ils s’embrassaient. Une fois ensemble, les deux amoureux avaient tendance à se retrancher dans leur bulle intime, se détachant du même coup du monde extérieur, se créant leur monde à eux. Will repensa à sa célébrissime réplique culte, « l’amour rend antisocial ». Il disait souvent ça, pour se moquer, pour critiquer. Mais là, il comprenait. Parce qu’il était en plein dedans, justement. Alors, il recherchait toujours le contact avec elle. Que ce soit en la prenant par les épaules pour aller au cours suivant, ne serait-ce que ça. Mais ce n’était jamais assez suffisant. Le simple fait de la toucher faisait qu’il la désirait, et à chaque fois qu’il l’embrassait, même brièvement, il voulait toujours l’embrasser à pleine bouche et approfondir leurs échanges. C’était presque cruel de la désirer autant. Et il était certain d’une chose. Que quand il passeraient à un autre aspect de leur relation, il ne la désirerait que plus encore. Elle était bien trop désirable. A ses yeux, en tout cas. De toutes façons, ceux qui prétendaient le contraire n’avaient aucun goût.

Il leva les yeux vers elle. Une larme silencieuse était restée dans ses cils. Pleurer pouvait parfois faire du bien. Mais là, les larmes qui avaient roulé sur ses joues, malgré lui, avaient laissé une traînée humide qui brûlait désagréablement. Il étudia son visage un moment, avant de s’apercevoir qu’elle avait les larmes aux yeux. Pourquoi donc? C’était lui qui était en train de souffrir…et hop! Il eut une troisième révélation. Sa souffrance serait la sienne. Et c’était réciproque. Ils étaient le miroir de l’autre, ils ressentaient ce que ressentait l’autre. Si l’un était triste, l’Autre le serait aussi, immanquablement. Et actuellement, Rebecca était en train de ressentir la peine qu’il avait dans le cœur. Il crut presque entendre le bruit de verre brisé, celui qu’aurait pu faire son cœur à elle si il avait été fait de cristal. Will regarda ses chaussures, sa vue se brouillant, le sel des fichues larmes qui commençaient à poindre lui brûlait les yeux. Il se les frotta, avant d’enfouir à nouveau son visage dans ses mains. Il s’était laissé aller contre elle, fermant les yeux. Ils seraient toujours l’un pour l’autre. Il avait fini par le comprendre. Alors, doucement, il l’avait embrassée, et elle se laissait faire. Il avait posé sa joue contre la sienne, et il l’avait serrée fort, comme un petit enfant aurait fait avec sa mère après un gros chagrin. Sauf que c’était quand même plus subtil qu’un caprice d’enfant gâté. Jamais Orianne n’avait été ainsi, avec lui. Elle n’avait jamais montré aucun signe qui pourrait indiquer que, éventuellement, elle était fière de lui. Non, tout ce qu’il a vu dans le regard glacé de la Dame, c’était de la haine et du mépris. Il s’était efforcé de le lui rendre, mais Will avait trop bon cœur pour haïr quelqu’un. Sauf peut être Von Einhauer, mais ça c’était une autre histoire. En réalité, il avait souffert du manque d’affection, et il était en train de songer à tout ce qu’il n’aurait jamais. Tout ce qu’il faut pour améliorer le schmilblick, en somme. Le cœur battant, la gorge nouée, Will laissa malgré lui sa fierté de côté. Il ne craquait pas. Pas encore, du moins. Mais il laissa encore quelques larmes s’échapper. Ca avait beau faire fillette, ça faisait du bien. Les joues humides, il avait alors entrepris d’embrasser son cou, doucement. Son idée de vœu avait suivi. Il regarda leurs mains enlacées.


Je t’y emmènerai un de ces quatre. On ira voir aussi St Petersburg, Florence, Venise, Le Caire, Marrakech…J’ai envie de sortir de mon manoir paumé et de jouer les globe-trotter. Ca nous fera du bien de s’éloigner de tout ça…Pour un temps.

Un projet qui ne se réalisera peut être pas, car nul n’est capable de prédire avec exactitude l’avenir. Mais ça faisait du bien d’y penser, d’imaginer une photo dans des contrées exotiques et éloignées de la grisaille britannique. Il sourit, faiblement, alors qu’il lança la pièce dans l’eau, après avoir fait son vœu. Le sien, ça serait qu’ils aient la meilleure vie possible. Qu’ils arrivent à ce qu’ils souhaitaient, tous les deux. Que tout ait un dénouement heureux. Mais seul truc, c’est que la quête du bonheur était commune à tous les hommes. Tant pis. Ca sera pour la symbolique .Il acquiesça à sa proposition, bien qu’il s’en voulait toujours d’avoir tout foutu en l’air. Il frémit lorsqu’elle l’embrassa sur le nez. Mais il trouva le moyen de sourire, malgré que le décor commençait à tanguer.

D’accord. Mais on se rattrapera à Halloween? A la prochaine sortie? Parce que…J’ai envie de faire certaines choses avec toi. J’ai envie de me laisser traîner dans les magasins surchauffés, de stresser parce que je ne saurai pas comment me comporter alors que nous serions dans un café…J’ai envie de tout ça. C’est juste que là…Je me sens un peu patraque, je me suis réveillé vaseux, mais ce n’était pas ça qui allait m’arrêter, vu que j’étais motivé.

Les choses prenaient une tournure bizarre. Will accepta la main que lui tendit Rebecca quand ils se levèrent, et il passa son bras autour de l’épaule de la jeune femme. Il n’était pas sûr de vouloir parler. Il frissonna à nouveau, le vent qu’il y avait là n’arrangeait en rien les choses. Will avait besoin d’un petit remontant. Mais à dire vrai…il n’était pas sûr de se sentir bien dans un lieu comme les Trois-Balais. Il y avait toujours les odeurs de tabac et d’alcool. Il se laissa néanmoins entraîné, histoire de boire un petit quelque chose. Car mine de rien, pleurer, même un peu, ça donne soif. Sauf que. Will se sentait vraiment mou, apathique, des courbatures commençaient à le lancer. Il ferma son blouson, mais il ne se réchauffait toujours pas. En grelottant, il poussa la porte du bar, et il laissa Rebecca entrer avant. Il s’affala sur la première table qui vint. Will, pâle comme la mort, se prit le visage entre les mains. Il ferma les yeux, espérant que ça tangue un peu moins. Il jeta un regard glauque à l’ensemble de la pièce, et son regard tomba sur…l’individu malpoli sur lequel ils avaient pris plaisir de disserter. Il donna un coup de coude à Rebecca, doucement -il faisait gaffe, avec ses coudes pointus- et il lança d’une voix qui se voulait enjouée.

Oh, mais ça ne serait pas notre ami, ça?
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyMer 15 Oct - 15:41

    La vie était parfois bien cruelle. Tout pouvait très bien fonctionner pendant de longues années jusqu'à ce que quelque chose vienne détraquer la machine. Et parfois, c'était un véritable drame qui se produisait. Un époux absent et une femme tyrannique... Ou l'inverse justement... Un mari tyran (avec une femme soumise) qui jetait un air blasé sur sa famille, leur imposant son regard jupitérien. Des relations fausses ou qui s'altéraient avec le temps, l'hypocrisie et la sournoiserie qui s'infiltraient insidieusement dans les demeures. La machine humaine était si fragile. Un bien précieux que l'on se devait de protéger pour éviter que tout ne se casse, que le pire advienne. Mais, parfois, on n'avait tout simplement pas la possibilité ni même l'occasion pour la protéger. Pour certaines personnes, quelque chose se cassait bien avant leur naissance. Et ils devaient subir, parfois en silence, les résultats, les conséquences ignobles de cette tragédie. Parfois même certaines personnes ne subissaient pas de cassure ni en eux, ni dans leur famille. Pour le moment, Rebecca était encore épargnée par une cassure quelconque. Le rapport de force entre ses parents était encore équilibré. Et Rebecca était saine d'esprit donc, pas de soucis de ce côté-là. Elle avait toujours vécu heureuse, malgré des moments de doutes, des impasses. Mais, ça, c'est le propre de la vie humaine. En revanche, on ne pouvait pas encire autant de son Âme-Soeur. Will souffrait, faisant souffrir sa dulcinée par la même occasion. Elle partageait sa douleur et du coup, cette cassure qu'il y avait eu soit en Will soit dans sa famille - et qui se répercutait du coup sur le jeune Wellington -. Il avait le regard de ces enfants qui étaient perdus. Encore maladroite, elle ne savait pas trop non plus comment réagir. Enfin... Si... Mais bon ! Alors, elle avait décidé d'attendre. Attendre d'être en mesure de pouvoir revêtir la tunique de Pandore, d'ouvrir la boîte, de crever l'abcès. Il y avait un jour où il fallait se livrer et s'il le fallait, Rebecca le travaillerait au corps ! Qu'il lui en veuille après ou non si ça le chantait. Mais, il fallait qu'elle sache tout, absolument tout ! A défaut que de leurs corps, ce seraient leurs esprits qui communieraient d'abord. Elle était prête à tout entendre, le bon comme le mauvais. Et après ? Eh bien... Elle serait l'éponge qui essuierait les larmes, le sang, qui ferait table rase sur le passé... Elle ramasserait le verre brisé de cette époque douloureuse. Elle ne voulait plus voir de larmes sur ses joues à cause des douleurs infligées par sa famille. S'il devait à nouveau pleurer, ce serait parce qu'il serait heureux ou le jour où elle devait mourir - si elle mourait, un tant soi peu, avant lui -. Il aurait des larmes de joies le jour où ils se marieraient, où ils auraient des enfants. Le jour où ces mêmes enfants voleraient à leur tour de leurs propres ailes. Là, il pouvait pleurer. Il y aurait, bien sûr, des moments de douleurs. Mais, auraient-ils seulement la même force que cette maudite cassure qui le torturait en ce moment-même ? Pas sûr... La jeune femme avait senti les lèvres froides du jeune homme sur sa peau et avait légèrement frémi. Tant surprise par la température de ses lèvres que par le plaisir que provoquait le moindre contact entre leurs deux corps.

    Puis, il posa sa joue contre la sienne, avant de se lover près d'elle. Et là, elle sentait la chaleur irradier son corps. Il était brûlant... de fièvres ! Elle lui avait alors dit qu'elle préférait la fontaine de Trévi et il avait rétorqué qu'il voulait quitter son manoir, jouer les globe-trotter. Elle s'écarta légèrement pour le regarder et doucement, elle essuya ses joues humides, avant de lui caresser la joue. Elle planta son regard azuré dans les émeraudes du jeune homme et eut un léger sourire, avant de l'embrasser doucement sur le nez, puis frôler ses lèvres tendrement. Puis, elle murmura avec douceur que ce serait elle qui lui ferait visiter Rome, le Vatican et l'Italie toute entière. Elle l'emmènerait voir Pise et lui ferait gravir la célébrissime Tour penchée. Ils iraient à Venise et peut-être si possible le jour du carnaval. Ils iraient à Vérone, la célèbre ville des amoureux tragiques de Roméo et Juliette. Peut-être faire comme tous les autres, voir le mythique balcon ou Roméo déclama son amour à sa dulcinée. Ils iraient en France, à Avignon, voir le Palais des Papes. Mais, le plus important, ils iraient à Palerme et verrait la Sicile toute entière. Cette contrée aride et encore sauvage par endroit se laisserait bien dompter le temps d'une visite. Elle lui montrerait ces criques qu'elle a découvert avec Maria et Roberto, mais c'était là aussi où la mer était la plus belle, là où elle prenait, lui dit-elle, tant le turquoise de ses yeux que l'émeraude des siens quand ils pétillaient de joie, de désir et de plaisir. Elle voulait partager ses souvenirs avec lui. Elle voulait que tout ce qui faisait qu'elle était "elle" soit à lui. Mais, en contrepartie, elle exigeait de partager sa douleur. Qu'ils commencent, comme elle le déclara d'une voix grave :


    "... A ne faire plus qu'un."

    Puis, la pièce avait été jetée, porteuse de leurs espoirs, de leurs souhaits communs. Elle le reprit alors dans ses bras et le serra avec douceur, sentant ainsi le coeur du jeune homme battre contre sa poitrine. Frustrée de ne pas pouvoir lui frôler en douceur la peau de son dos, elle dû, bien malgré elle, se contenter de lui caresser le dos par-dessus son manteau. Elle se mit alors à penser à une chanson qu'elle avait entendu elle ne savait plus trop où, mais que Mickael - encore lui - avait pu lui dénicher on ne sait où. Et puis, de toute façon, ils avaient décidé de danser ensemble dessus. Intitulée "Still There For You", les paroles lui faisaient énormément penser à sa situation actuelle. Elle avait la nette impression de beaucoup prendre à Will mais n'avait pas l'impression, en revanche, de tout lui redonner. Elle voulait lui dire qu'elle était désolée... Désolée de ne pas être capable de lire en lui correctement. Elle était incapable de comprendre ses blessures parce qu'il ne lui en avait pas fait part (bien qu'elle ne rejette en aucun cas la faute sur lui, cela va de soi). Elle se sentait entièrement et pleinement responsable. De quoi ? De tout ce qu'elle n'était pas en mesure de faire. Mais le pire était qu'elle n'arrivait même pas à en parler. Une chose était sûre ! Même s'il était parfois dur à comprendre, même s'il avait encore des réserves, du mal à parler de lui, même si un jour il venait à ne pas être là pour la soutenir, à cause d'une raison X ou Y, elle serait tout bonnement incapable de lui en vouloir. Beaucoup de filles lui en aurait voulu du désastre de la rencontre avec son père. Pas elle... Elle n'arrivait pas à lui en vouloir, c'était impossible ! Elle l'aimait trop pour ça. Plus les jours, les heures, les minutes s'écoulaient et plus elle commençait à saisir de plus en plus la force de leur relation, de la puissance du lien qui les unissait l'un à l'autre. Elle était enchaînée à lui... Et pour longtemps ! Voire à vie ! Et un jour, elle s'appellerait Rebecca Esther Miryam Wellington... Un jour, pas tout de suite, cela allait de soi. Quoi que, se connaissant, s'il lui demandait maintenant de devenir son épouse, elle serait bien capable de dire "oui". Toujours est-il que maintenant, elle voulait être là pour lui comme il avait été là pour elle, il y a dix jours. Elle allait parler, mais Will la coupa dans son élan quand il annonça qu'il voulait se rattraper. A Halloween, à la prochaine sortie. Elle eut un léger sourire et posa un doigt sur ses lèvres, pour l'intimer de se taire. Elle lui caressa doucement et pencha légèrement la tête sur le côté. Ses yeux, animés d'une douce lueur amoureuse, se plantèrent dans ceux du jeune homme. Puis, elle répondit :

    "Ne t'inquiète pas pour ça... On a toute notre vie pour faire ça... Et puis, si tu commençait à te sentir mal, tu aurais dû me le dire... Je ne t'en aurais pas voulu de toute façon... Tant que je passais ma journée avec toi... Mais viens, on va se réchauffer."

    Elle voyait clairement que Will avait du mal à se lever. Il vacillait légèrement, comme s'il était pris de vertige. Rebecca se mordilla la lèvre inférieure et se mit à marcher en direction des Trois Balais. Comme elle l'avait dit, le bar était vide et l'odeur de tabac et d'alcool n'était pas encore trop présente. C'était même parfaitement supportable. Will la laissa passer et dès qu'il franchit la porte, elle repassa un bras autour de sa taille et s'assit à une table, en même temps que lui. A côté de lui. Elle posa son sac à main sur ses genoux et se mit à chercher. Vous savez qu'en moyenne une femme passe douze minutes de sa vie à chercher quelque chose dans son sac ? Eh bien, pas Rebecca. Elle trouvait toujours ce qu'elle voulait tout de suite. Puisqu'elle était très bien ordonnée - contrairement à certain -... Elle sortit alors une boite d'antalgique et sa bouteille d'eau. Sortant une pilule, elle tendit le tout à Will et lui intima l'ordre de le prendre. Le mettre dans la bouche et avaler... (Ca changeait des potions, certes, mais elle ne se trimballait pas avec ce genre d'arsenal dans son sac. Les médicaments moldus étaient tellement plus pratiques). En cas de douleurs et fièvres, c'était ce qu'elle prenait - surtout pendant ces cinq jours désagréable de la vie d'une femme -. Alors, c'était en espérant que la température de Will baisse. Elle le regarda, anxieuse, ignorant du même coup les gens qu'il y avait dans la salle. Jusqu'à ce que ce cher Wilfried fasse mention d'un "ami". Au vue de la voix qui se voulait enjouée - mais qui avait fait un flop -, Rebecca tourna lentement la tête et vit... Le vieux crasseux. Elle roula des yeux et se tourna à nouveau vers Will. Le petit père les fixait depuis tout à l'heure. Un sourire machiavélique s'étendait sur les lèvres de Rebecca alors qu'elle pressa ses lèvres contre celle de Will, sa langue caressant ses lèvres avant de caresser celle de Will. Elle posa une main sur la cuisse du jeune homme et l'autre derrière la nuque. Elle se rapprocha de lui, mais de manière à ne pas tomber non plus de sa chaise. Puis, au bout d'un moment, elle s'écarta de lui, le souffle haletant. Un coup de speed... Ça lui arrivait quelques fois. Elle eut un petit rire et souffla un "désolée" absolument pas sincère. Puis, elle se remit en place jusqu'à ce que la serveuse vienne leur demander ce qu'ils désiraient. Rebecca demanda alors un simple expresso - histoire qu'elle soit encore plus speed qu'avant - et la serveuse prit la commande de Will avant de partir. Rebecca se tourna vers le jeune homme et le regarda à nouveau. Puis, elle baissa la tête et regarda la main qu'elle avait laissé sur la cuisse du jeune homme. Elle alla chercher alors une des mains de son amour et se pinça la lèvre. D'une voix hésitante, elle se mit à parler :

    "... Je... Ecoute... Tu sais... Je pense que maintenant... Enfin... Il serait temps que... Que tu me parles... De ta famille."

    Ça, c'était fait. Son coeur s'était mit à battre furieusement contre sa poitrine et elle garda le visage et le regard baissé, rivé sur le carrelage, comme si soudainement, il avait quelque chose d'intéressant. Au passage, elle nota qu'une des lanières de son sac s'étaient emmêlées autour deson pied et elle se chargea de s'en débarrasser. Elle n'osa pas relever la tête et se mordilla à nouveau la lèvre inférieure. Elle savait que c'était un sujet difficile. Mais, maintenant, il fallait s'ouvrir. Sa vie à elle avait été, peut-être, nettement plus joyeuse que celle de Will. Mais, elle voulait savoir. Elle se risqua alors à lever les yeux et chercha le regard du jeune homme avant de déglutir doucement. Elle voulut sourire, peut-être pour l'encourager, mais la seule chose qu'elle fit, ce fut une grimace contrite. Elle baissa à nouveau la tête et pressa doucement la main du jeune homme. A défaut de pouvoir parler, on allait s'exprimer en geste. En lui pressant la main, elle lui donnait le courage qu'elle avait en elle pour lui donner la force de parler. Et elle attendit, sentant le regard du pépère sur eux. Elle tourna les yeux vers lui, sans trop bouger la tête et le fusilla du regard. Vexé, Pépé Pervers (parce qu'il la fixait bien depuis qu'ils étaient rentrés - à moins qu'elle ne soit devenue paranoïaque -) retourna dans son Whisky Pur-Feu.
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyMer 15 Oct - 23:56

[bouuuuh, c'est nul >_____<]

Will n’avait pas tellement de souvenirs heureux. Il était plus volontiers l’ami de la mélancolie et la poisse en personne. Il n’avait jamais eu besoin de personne, il a toujours suffi à lui-même. Sa vie n’avait été que solitude. Il avait passé son temps à quémander l’affection d’une mère qui s’apparentait plus à une harpie qu’à une mère digne de ce nom. Son père? Absent, invisible. Impuissant face à la tyrannie d’Orianne. Alors que devait-il faire? Pour se faire aimer? Il avait toujours été sympa, donnant toujours plus d’amour qu’il n’en recevait. Il avait toujours été un enfant modèle. Un bon exemple pour Melody et Petipa. Petipa qui le considérait comme son idole, marchant dans ses pas. Mais Glenn et Orianne s’en fichait. Orianne trouvait n’importe quoi pour pouvoir le critiquer. Que ce soit ses cheveux mal coiffés à son goût, qu’il faisait négligé quand il ne se rasait pas. Orianne le regardait toujours, lèvres pincées, suintant le mépris, d’un air de dire « mais que va-t-on faire de toi? ». Glenn, lui, ne le regardait même pas. Il fallait juste voir comment il avait été là. Indifférent. Dans un monde à part. La famille avait toujours été un sujet tabou chez lui, parce que c’était presque comme si il n’en avait pas. Will inspira profondément. Il avait eu envie de balancer des tas de trucs à la figure de Glenn, mais il avait ravalé sa colère pour éviter l’incident diplomatique. Il aurait tellement voulu lui dire…Mais non. Père comme fils avaient toujours eu du mal avec les mots. Parce que les Connaissant tous les deux, ils allaient rester en status quo bien longtemps avant que ça ne bouge. Ce qu’il ignorait, c’est que Glenn avait saisi le message. Et qu’en ce moment même il était en train de s’inquiéter. Parce que Glenn avait été amoureux de Sinead, une Moldue. Et qu’ils avaient eu un enfant très tôt. Sinead avait à peine l’âge de Rebecca lorsqu’elle avait mis au monde Wilfried. Tout ça à cause d’un petit problème d’alcool pour fêter la remise des diplômes. Glenn avait vingt et un ans à l’époque des faits. Ils étaient immatures, pas encore prêts. Encore des gosses, quoi. Non qu’il ait considéré Wilfried comme une erreur de jeunesse…Mais non. Sinead avait aimé l’enfant qu’elle a porté pendant neuf mois. Elle aurait fait sûrement une excellente mère, aimante et affectueuse. Voilà, seulement, rien ne s’est passé comme prévu. Si Declan n’avait jamais eu l’idée de laisser tomber Glenn et Sinead pour se barrer avec tous les lingots, rien de tout cela ne serait arrivé. Sinead serait toujours en vie. Orianne n’aurait jamais été dans la vie de Glenn. Melody et Petipa n’auraient jamais existé. Peut être qu’à l’heure qu’il est, Will aurait aussi été différent, niveau personnalité. Il aurait déjà une copine, des copains bêtas, et une troupe de filles devant lesquelles il aurait fait l’intéressant. Il serait passé à côté de Rebecca sans qu’il ne sache jamais qu’elle soit celle qui lui était destinée. Mais voilà, le destin en avait décidé autrement, et finalement, ce n’était pas plus mal. Will était ce qu’il était. Pourquoi tergiverser longtemps sur la question? Surtout que ledit garçon n’était même pas au courant pour la vraie histoire. Il croyait qu’Orianne était sa mère biologique, bien que la blonde et noble dame n’ait rien en commun avec lui. Des étrangers. Ils étaient tous des étrangers. Froids. Distants. Des fantômes, hantant un manoir séculaire. C’était lugubre, comme image, mais tellement vrai. Wilfried était de deux là. Un fantôme, à la pâleur de craie, aux cernes profonds. A la maigreur effarante. Un grand échalas, un épouvantail. Will faisait peine à voir. Il était malade. Il renaissait. Grâce à elle. Elle était son énergie, mais il n’avait pas l’impression de drainer sa force, son courage. Ce qui faisait qu’elle était tellement…elle, quoi. Alors, doucement, il l’avait regardée, avec reconnaissance. L’espoir renaissant dans son regard chamboulé. La seule certitude dans un monde plein d’inconnues, la seule donnée concrète dans un océan abstrait. Will aimait Rebecca. Et c’était cet amour qui allait l’aider à survivre, à tout surmonter.

Bon, c’était peut être un brin utopiste comme pensée, mais à ce qu’il sache, il vivait dans un monde où le droit de rêver perdurait. Encore heureux, après tout. Que ferait l’artiste qu’il était si il n’avait plus le droit de rêver? Son art en pâtirait, très certainement. Alors, il se mit à penser à tous ces peintres, ces poètes, qui ont dû quitter leur pays natal pour des raisons politiques, et qui ont trouvé refuge à l’étranger. Si ils étaient totalement privés de libertés, s’enfuirait-il? Il emmènerait Rebecca, à coup sûr. Où ils iraient? Jersey? Guernesey? Des lieux sacrés où Victor Hugo a fini sa vie et a pleuré sa fille Léopoldine. Ou alors…Ils seraient au Nord de l’Ecosse, dans un vieux phare, surplombant un paysage enchanteur, fait de landes verdoyantes, les falaises escarpées sur lesquelles les vagues se briseraient, en déversant l’écume sur les rochers. Il aurait son piano dans la pièce où ils vivraient, et ils auraient une couchette, dans un coin de la pièce, où ils dormiraient le soir, à défaut de s’offrir un câlin. Il y aurait cette table, où ils prendraient leur repas, la cuisine dans un coin. Will écrirait souvent, à cette table. Il irait parfois dehors pour dessiner. Ca serait chouette, comme vie. Et dans leur phare, bientôt, leurs enfants trouveraient leur place. Il continua à imaginer Rome, Naples, Florence. Il aimerait tant visiter la terre de ses ancêtres, ces explorateurs pris au cœur d’une tempête avant d’échouer en Irlande, puis d’immigrer en Ecosse, là où ils s’étaient sédentarisés. Ils iraient bien sûr à Jérusalem, en Israël, en Andalousie. Au Pays des Mille et Une Nuits. La Patagonie devait être chouette aussi. Will resta légèrement rêveur lorsqu’elle lui parla de tout ce qu’elle avait envie de voir, avec lui. Ils n’avaient pas le droit de les priver de leurs rêves. C’était tellement bon de s’abandonner aux utopies. Wilfried sourit malgré lui, malgré la peine qui lui enserrait le cœur comme un étau néfaste. Il ne laisserait pas ses rêves se noyer sous ses larmes, sous la tyrannie de sa famille. Il ne renoncerait pas à ce qu’il aimait pour tenter de leur plaire, alors qu’ils n’auraient bientôt plus rien à voir dans sa vie. Il serait majeur. Et libre de ses actes et de ses décisions. Théoriquement encore dépendant des siens, mais libre. Alors ils ne lui feraient pas abjurer l’amour qu’il avait pour elle. Impossible. C’était incompatible avec le désir irraisonné qu’il avait de ne faire qu’un avec elle. Corps et âme. Il leva les yeux vers elle lorsqu’elle retranscrivit presque sa pensée, mot pour mot. Il acquiesça gravement, avant de la regarder droit dans les yeux, avec douceur.


A tout jamais.

Son serment avait une valeur de demande en mariage, mais il le pensait réellement. Il savait qu’il s’y tiendrait, n’importe où, n’importe quand. Pied dans la tombe ou en pleine santé. Will inspira profondément. Il fallait qu’il lui parle de ça, aussi. Bien sûr, il lui avait montré, la première fois, mais il avait minimisé les faits. C’était sa définition du pas grave, vous comprenez? Il posa à nouveau un regard brûlant sur sa compagne. Elle le serra à nouveau tendrement contre elle, et il nicha son visage au creux de son cou, doucement. Il posa un baiser parmi ses boucles éparses, cherchant une parcelle de peau qu’il pourrait goûter. Il soupira en sentant la main de la jeune femme dans son dos, frustré aussi par cet idiot de manteau mais tellement nécessaire, maintenant qu’il caillait. Lové contre elle, il réfléchissait. Il repensa à ce poème de Baudelaire, l’Horloge, qui l’obsédait. Surtout le dernier vers qui l’obsédait. Où tout te dira Meurs, vieux lâche! il est trop tard!". De mauvais augure. Will inspira à nouveau, avant de regarder Rebecca, lui offrant un nouveau regard tendre, amoureux. Il s’en voulait parfois d’être une énigme, de laisser encore des barrières entre eux, mais bientôt, il se jura que plus jamais il ne laisserait rien qui pourrait les ennuyer. Les empêcher de se connaître totalement. Will savait qu’il craignait un peu le regard qu’elle aurait si un jour ils venaient à faire l’amour. Mais il craignait ce regard parce qu’il y avait encore des barrières entre eux, qui les empêchait de se voir totalement, entièrement. Will ne pouvait pas laisser ça. En fait, les vêtements étaient symboliques. Ils pouvaient dissimuler aisément ce qu’on cherchait à cacher. Mais le jour où ils tomberaient, qu’en adviendrait-il? Pouvait-il encore prétendre à vivre longtemps comme ça? A essayer de lui cacher encore toutes ces choses alors qu’elle était la personne en qui il avait le plus confiance? Il pouvait lui donner ses secrets les plus noirs, les doutes qui assombrissaient son cœur et ces peines qui le faisaient saigner, abondamment. Mais il était aussi réticent parce qu’il n’avait pas le droit de la faire souffrir. Pas pour lui. Il ne méritait pas ses larmes. Elle était trop précieuse à ses yeux pour risquer de la perdre. Beaucoup de filles lui en auraient voulu, en effet. Et que Rebecca soit de celles là fut, pendant un temps, sa hantise. Jusqu’à ce qu’il croisa son regard. Et une fois encore, ils réitérèrent cette promesse qu’ils s’étaient faits, dans la tour d’astronomie. Veiller l’un sur l’autre, quoiqu’il arrive. Il se souvenait du deuxième baiser qu’ils avaient échangé, il avait été justement plus fort, plus mature, plus adulte. Chargé de promesses, et de plans pour l’avenir. Ils se l’étaient promis. Ils s’y tiendraient.

Puis, Rebecca lui dit de ne pas s’inquiéter, qu’ils auront toute la vie pour ça. Comment pouvait-il encore douter, après qu’elle lui ait tenu de tels propos? Elle voulait être avec lui. Alors que demander de plus? Will lui sourit, avant de caresser sa joue avec tendresse. Il prit son visage entre ses mains, caressa doucement sa peau tendre, le long de sa mâchoire, et posa un baiser sur le bout de son nez, avant d’effleurer ses lèvres. Ils se levèrent, et arrivèrent au restaurant. Enfin, au bar, pub, ou n’importe quoi d’autre. Outre son mal de mer, ou de terre, devrais-je dire, Will repensa avec nostalgie aux sorties qu’il avait pu faire avec Clancy et Helena. Il sourit en pensant que bientôt, ils seraient quatre. Pas de doute. Clancy et Helena seraient ravis de connaître Rebecca. Will fronça le nez lorsqu’il sentit l’odeur de tabac. Même moindre, c’était une odeur qu’il détestait, et qui débouchait souvent sur une crise d’asthme. Néanmoins, ils ne tentèrent pas le diable en s’asseyant près d’une table où les personnes fumaient. D’ailleurs, il y avait le vieux pépère qui était en train de fumer un cigare. Déjà que la clope ce n’était pas terrible, comme odeur, le cigare, c’était pire encore. Le Serdaigle pinça les lèvres, et contempla à nouveau le beau visage de son aimée. Il fronça les sourcils quand elle sortit une petite boîte qui contenait quelque chose qui sembla être des contripés ou quelque chose du genre. Il afficha une moue terriblement craquante, et pourtant, dubitative. Il accepta les cachets, avant d’ajouter d’un ton légèrement enjoué.


Tu sais, chez nous, on a l’habitude de se soigner avec des potions, des trucs du genre. Mais je ne suis pas contre l’idée d’essayer de nouveaux trucs. C’est juste que ça me fait un peu bizarre de prendre des trucs comme ça, et ma mère ferait sûrement une crise cardiaque si elle venait à le savoir. De même que…Si elle savait…Ca.

Au vu du regard que lui lança Rebecca, il comprit qu’elle avait une idée derrière la tête. Ainsi, il se demanda si elle avait eu la même. Il sourit en voyant Rebecca s’approcher de lui, pour venir presser ses lèvres contre les siennes. Il fit une légère moue. Ce n’est pas fair-play, ça. Alors, il frémit lorsque, de sa langue, elle dessina sa bouche, avant que leurs langues ne s’emmêlent à nouveau. Will répondit à son baiser avec ardeur, alors que ses doigts à elle atteignaient sa nuque et qu’une de ses mains s’aventura sur une de ses cuisses. Il frémit derechef, avant de garder une main contre sa joue, et l’autre en bas de son dos, maudissant cet idiot de manteau. Bientôt, le manque de souffle les sépara. Les yeux brillants, Will la regarda, et il arriva à lâcher un « waouh » tout à fait éloquent. Mais qui paraissait tellement bizarre compte tenu du contexte. Il lorgna du côté du vieux crasseux, qui avait dû les regarder depuis tout à l’heure. Il tiqua quand il vit que son regard se darda sur Rebecca, mais il s’aperçut que le pépère les regardait depuis tout à l’heure. Si ça se trouvait, ils avaient affaire à un voyeur. Will regarda Rebecca prendre sa commande, et lui commanda une bieraubeurre. Ca lui réchaufferait le gosier. Il se pencha à nouveau vers elle, avant de lui offrir un autre long baiser, du même acabit de celui qu’ils venaient d’échanger. Sauf que c’était lui, à présent, qui menait la danse. Et pour montrer que lui aussi savait le faire. Il lui décocha un sourire monstrueusement craquant, avant qu’elle ne se décide à parler. Une phrase morcelée, mais qui voulait tout dire. Will se mordilla la lèvre inférieure. Nooon, pas maintenant! Il la regarda, et regarda leurs mains, sur sa cuisse. Il ferma les yeux, inspira profondément, et il murmura, d’une voix calme.

Tu sais…L’été dernier…Fin juillet, début août…J’ai rechuté. J’ai passé quinze jours à Ste Mangouste, en observation. Pendant trois jours j’étais sous respirateur artificiel. J’avais de gros problèmes de santé. Je vais un peu mieux, et c’est en partie grâce à toi. Et je…ben…euh…en deux ans, je crois que j’ai perdu pas loin de quinze kilos. C’est dramatique. J’en ai assez de vivre comme ça.

Il était sûrement à côté de la plaque, mais au moins, c’était sûrement un premiers pas. Will allait se montrer un peu coopératif. Il chercha une goulée d’air, avant de la regarder à nouveau, anxieusement, ignorant du même coup le silence pesant qui venait de s’abattre sur leurs têtes.
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyVen 17 Oct - 0:26

    Le Destin, en réalité, était affreusement injuste. Très cruel ! Le Destin s'amusait parfois à mettre la vie sans dessus-dessous, à la chambouler totalement. Bien souvent pour le torturer. Était-ce le Seigneur qui en donnait cet ordre ? Lui qui s'amusait ainsi avec la vie de ses créations ? Est-ce que, comme Descartes le supposa à un moment de ses "Méditations", Il n'était rien d'autre qu'un Malin Génie ? Ou alors étaient-ce les Parques, les fautives ? Oui oui... Comme vous avez pu le constater, l'homme à cette fichue manie à chercher un autre fautif que lui-même. C'était le propre de la nature humaine, malheureusement. Mais... Et si en fait c'était l'homme lui-même le responsable des malheurs qui l'accablaient ? Lui le fautif ? L'entier responsable de ses propres maux ? Mmh... Si on passait par là, certain penserait que l'être humain est un brin masochiste sur les bords. Mais parfois... On pouvait vraiment se poser la question ! Certains êtres humains restaient parfaitement amorphes vis-à-vis de leur situation catastrophique - pour certains du moins - Ils restaient là, plantés comme des idiots, à ne rien faire pour tenter d'améliorer, de modifier leur situation. Et après quoi ? Ils passaient leur temps à se plaindre ! Ces gens-là étaient carrément, totalement, complètement insupportables ! De vrais boulets ! Et après, il y avait encore deux autres catégories de personnes. D'un côté, il y avait ceux qui, "en bon stoïciens", restaient parfaitement impassibles vis-à-vis de leur situation, imperturbables en apparences par les malheurs qui les accablaient parfois durement. Ils ne s'en plaignaient, bien au contraire, mais ils ne faisaient pas, par contre, grand-chose pour tenter d'améliorer le tout. Alors que parfois, il suffisait de pousser un peu, de débroussailler la zone comme une barbe mal faite. Et on voyait qu'il y avait moyen de tout arranger. Enfin... Bien sûr, il y avait ces instances, ces forces de la nature contre lesquelles on ne pouvait pas forcément se battre. La Mort en faisait partie. Bref, pour en revenir à nos catégories de gens, il y avait les autres. Ce qui ni ne se plaignaient, ni n'étaient des "lâches". Ceux-là se dressaient bravement contre vents et marées pour améliorer leurs conditions, leur quotidien. Ils se battaient de toutes leurs forces pour défendre une cause, un idéal. Et même si parfois ils savaient que c'était peine perdue, qu'importait ?! Pour ces gens-là, "tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir". Alors, ils fonçaient, supportaient, subissaient sans jamais rester inactifs, les bras croisés, se tournant les pouces, à attendre sagement que ça se passe. Ils connaissaient la valeur de la vie, son importance, sa préciosité mais aussi son extrême fragilité.

    Et Rebecca savait dans quelle catégorie elle était. Quitte à souffrir, quitte à avoir mal, elle se battrait pour avoir une vie meilleure. Elle serait une chienne se battant un os à moelle, le corbeau qui crèverait les yeux de ses proies pour s'en nourrir. Terrible vision ? Non... Mais, dans la vie d'aujourd'hui, il fallait savoir comment se comporter dans un monde pareil. Comment croyez-vous que Lohelia est arrivé à sa position actuelle à Sainte-Mangouste, hein ? En étant sympa et en faisant les yeux doux ? Mais, réveillez-vous bon sang ! Ce n'était pas aussi simple que ça ! Elle avait du caresser dans le sens du poil, elle n'avait pas fait de sentimentalisme, n'avait pas eu de pitié pour les autres qui convoitaient la place. Mais, elle avait toujours été fair-play ! Jamais elle n'avait fait de croc-en-jambes. Lohelia Isabella était bien trop honnête pour ça. Dans le cas de Rebecca, rien n'était moins sûr. Et, maintenant que la donnée "Will" était entrée dans sa mémoire, elle n'avait pas l'intention de se faire encore plus marcher sur les pieds. Elle voulait lui donner la meilleure vie possible. Elle le savait né dans un milieu luxueux. Elle savait que tomber de la Haute-Société à la Société Moyenne lui ferait bizarre. Et puis, Lohelia pourrait sûrement l'aider. La fortune des Di Matteo/Stuart était conséquente. Lohelia, en offrant à sa fille un train de vie normale, avait LARGEMENT économisé les dépenses superficielles. Ce serait Rebecca qui aurait du mal à vivre pendant un moment. Il suffisait de voir comment elle était vis-à-vis des serviteurs de son grand-père. Et même, dans le manoir de son grand-père, en Sicile, elle se sentait perdue au milieu de la grandeur de l'aristocratie décadente de la fin du XIXème siècle. Parce que oui, ses grand-parents avaient achetés une demeure de cette époque, absolument luxueuse. Ils avaient l'habitude d'y vivre. Pas Rebecca, qui se sentait souvent oppressé et passait alors la plupart de ses journées dehors, seule ou dans l'oratoire, assise en-dessous de la croix, à méditer jusqu'à sombrer dans le sommeil du Juste. Bon d'accord, ça ne se faisait pas, mais le Seigneur ne semblait pas lui en avoir voulu et de toute façon, il arrivait à Rebecca de prier jusqu'à ce qu'elle s'endorme sur le sol, comme une masse. C'était souvent quand elle déprimait. C'était le Père Pirrone qui venait la réveiller, en douceur, lui ordonnant gentiment de monter se coucher dans sa chambre. Chose que Rebecca faisait, endormie. Alors maintenant, c'était décidé. A la mort du grand-père, elle irait s'installer à Donnafugata, dans ce Palais luxueux, à la richesse des aristocrates décadents de l'époque du débarquement de Garibaldi en Sicile. Le Jaguar dansant, symbole héraldique de famille Di Matteo se déclinerait de mille et une façon sur les tapisseries, les sols. Les lustres d'or et d'argent continueraient à scintiller de mille feu. Et il y aurait la salle de bal. Là se trouverait le piano du jeune homme, où il pourrait jouer éternellement s'il le souhaitait. Le son de la musique avait toujours été amplifié avec beauté, grâce, volupté. Toutes ses pièces vides qui renfermaient un secret. Elle se souvint alors d'un passage du "Guépard" de Lampedusa. Le passage où Angelica et Tancredi se poursuivaient amoureusement dans chacune des pièces de la maison des Salina, chaque pièce racontant son histoire. Il en serait de même pour l'histoire des Di Matteo. Il y aurait peut-être cette même course sensuelle, contre le temps, entre Will et Rebecca.

    Si leurs corps n'avaient pas encore communiés, leurs âmes, elles, étaient sans aucun doute en train de le faire. Sinon, elle n'aurait jamais dit à voix haute ce que lui pensait. C'était étrange mais, en regardant dans ses yeux, elle avait parfaitement su lire ce qu'il pensait alors qu'elle se sentait incapable de déchiffrer les causes de sa douleur. Néanmoins, elle était obligée de constater que le regard de Will s'illuminer de plus en plus. Chaque seconde qu'il passait avec elle semblait le rasséréner. Et c'était sûrement ce que Rebecca espérait au plus profond d'elle-même. Qu'elle soit ce baume dont il ait tant besoin. Elle savait qu'il souffrirait encore un peu mais elle voulait être là pour lui. Elle lui serra un peu plus la main, s'imaginant mille et une voyage avec lui. Oui... Partir loin pour faire un break et qui sait... Peut-être ne jamais revenir. Evy et Fan' ? Oh... Elles comprendraient bien sûr. Ca ferait mal à Rebecca de devoir les quitter. Mais, tôt ou tard, Fanny se trouverait quelqu'un qu'elle aimerait. Evangeline quitterait son horrible Richounet pour se mettre avec quelqu'un qui la méritait ! Et elles vivraient leurs vies comme Rebecca vivrait la sienne. Mais, elles avaient partagé trop de choses ensemble pour se lâcher comme ça. Alors oui, elles continueraient à se voir. Aux mariages des unes et des autres, aux naissances de leurs enfants, aux fêtes... Mais, Rebecca serait plus occupée avec Will... Les Trois Drôles de Dames le savaient : tôt ou tard elles se sépareraient sans pour autant ne pas rester les meilleures amies du monde. Mais, Rebecca voulait appartenir à Will, à jamais. Lui offrir son corps, son esprit... Tout ce qui faisait qu'elle était elle. Enfin bref... Son "A tout jamais" avait une valeur de demande en mariage. Elle sourit alors et souffla un simple "oui", qui faisait que maintenant, ils étaient encore plus liés l'un à l'autre. Je vous le disais non ? Un peu plus haut, que plus le temps passait et plus Rebecca prenait conscience du lien qui l'unissait au jeune homme ? Vous en avez une fois de plus la preuve.

    Will ne s'était pas encore lassé par le goût de sa peau - le seraient-ils, lui comme elle, un jour ? -, elle le sentit poser ses lèvres sur sa peau. Son souffle chaud caressa la peau de sa nuque, souleva trois ou quatre cheveux qui lui chatouillèrent doucement le lobe de l'oreille. Elle ferma les yeux puis ils s'étaient dirigés vers les Trois Balais. En rentrant, Rebecca avait aussi sentit cette odeur de tabac. Mais, sans savoir que cela pouvait incommoder fortement Will, elle soupira : elle était lassée de cette odeur, tellement que, à peine rentrée, elle ne la sentait déjà plus. Elle s'installa alors à une chaise et avait sortit donc le fameux comprimé. En entendant la remarque de Will, elle roula des yeux, un sourire moqueur aux lèvres et planta son regard céruléen dans l'anis des pupilles du jeune Serdaigle. La Bleu et Argent inspira profondément et s'excusa alors, même si le ton de sa voix était faux, et annonça alors qu'elle ne se baladait pas avec son fatras de Potion pour sortir. Surtout dans un sac à main. Les médicaments moldus étaient tellement plus pratiques. Et puis, de toute façon, au vue de son regard, Will semblait enthousiaste par le fait d'essayer un nouveau truc. Rebecca arqua un sourcil lorsqu'il mentionna sa mère et l'éventuelle crise cardiaque qu'elle ferait si elle voyait le baiser que venait d'offrir Rebecca à son aimé. Un baiser long et passionné. Encore différent de ceux donné auparavant. Il était nettement plus provocateur et cette fois, Rebecca se montrait supérieure à Will. C'était elle qui menait la danse et pas eux deux en harmonie ! Quand elle s'était écarté, elle avait entendu le "waouh" du jeune homme et avait sourit. Alors qu'il avait commandé sa bieraubeurre, elle n'eut pas le temps de se préparer au baiser que Will lui avait offert. De n'importe quelle manière, ils cherchaient toujours à approfondir encore plus leurs échanges. A faire en sorte de s'appartenir encore plus. Mais, d'un côté, c'était aussi pour provoquer le Crasseux Pervers qui les lorgnait - LA lorgnait depuis tout à l'heure -. Quand il s'écarta d'elle, Rebecca en profita pour lui mordiller encore une fois, légèrement, doucement, la lèvre inférieure. Combien de temps serait-elle capable de tenir comme ça ? Avec ce désir instable et violent qui la consumait de l'intérieur et qui ne réclamait qu'une chose : Lui. Alors, deux mois ? Trois mois ? Ca leur tomberait sûrement dessus sans qu'ils ne s'y attendent. Mais, ce jour-là sera sans aucun doute le plus beau. Et le moment des questions étaient arrivées.

    Dormait-elle ou pas ? Non parce que si elle dormait, elle était en plein cauchemard. Elle inspira profondément, comme si elle voulait se calmer. De quoi ? De la colère qui venait de lui saisir les entrailles ? De la tristesse qui l'envahissait à nouveau ? De cette phobie déraisonnée de le perdre trop tôt, trop jeune ? Malade ? Oui ? Mais, jusqu'à quel point ? Celui de se voir hospitaliser pendant quinze jours ? D'être sous respirateur artificiel ? De perdre près de quinze kilos en même pas deux ans ? Sa respiration s'était faite douloureuse et elle avait baissée la tête. Elle avait l'impression que sa gorge, sa bouche étaient devenues sèches et pâteuses. Elle se mit à trembler violemment, subrepticement. Puis, elle releva son regard bleu vers celui du jeune homme et hésita à parler. S'humidifiant les lèvres, elle inspira profondément et demanda, très difficilement :


    "Réponds-moi sincèrement... Est-ce que... Est-ce que c'est grave ? Tu risques de... "partir" à tout moment ? Je pensais que... Que ce n'était rien ! Que de l'asthme, rien de plus... Mais pas ça ! Pas une telle ampleur ! Enfin... Tu aurais pu..."

    Mourir ! Il aurait pu mourir cet été s'ils étaient arrivés trop tard à Sainte Mangouste. S'il était sous respirateur artificiel, c'était que ses poumons, son coeur avaient du mal à faire leur travail. Il aurait très bien pu mourir. Et pour elle, qu'est-ce que ça aurait fait ? Eh bien, elle aurait perdu son Âme-Soeur à jamais ! Sans même s'en être rendue compte ! Elle aurait souffert du rejet de Caleb sans avoir pu s'en sortir comme elle le voulait. Peut-être même qu'elle n'en serait pas sortie. Et les moments de bonheurs qu'elle vivait en cet instant même lui auraient été interdits à jamais. Elle ne s'en serait jamais rendu compte mais elle aurait eu ce vide en elle qui l'aurait fait souffrir, sans aucun doute. Elle inspira profondément et porta les mains à son visage. Pour vérifier qu'elle ne pleurait pas. Elle ne devait pas pleurer. Elle devait se montrer forte.. Surtout... Ne pas... Avoir peur ! Peur de le perdre brutalement, sans s'y attendre. Ce serait le pire, sans aucun doute. Elle inspira à nouveau profondément, pour calmer les battements désordonnés de son coeur affolé. Elle ferma les yeux et continua cet exercice de relaxation un moment avant de rouvrir lentement les yeux. Puis, elle demanda alors :

    "Je suis là maintenant... Si jamais tu as besoin d'aide... N'hésite pas à le demander... Ma mère est Medicomage, je suis sûre qu'elle pourrait t'aider et... Je... En fait...

    Fait ça pour moi, je n'ai pas envie de te perdre... Raaah ! Ces fichus mots qui ne voulaient pas sortir de sa bouche. Elle soupira et baissa à nouveau le regard. Elle se rappelait du début de leur couple, dans la Tour d'Astronomie. Quelle idiote ! Quelle égoïste elle avait été de ne pas avoir ! Ces signes alarmants de maigreur, cette peur irrationnelle qu'avait le jeune homme du temps qui passait. La peur que sa vie ne soit trop courte, trop brève. Qu'il n'ait pas le temps de vivre comme il l'entendait. C'était du moins comme ça que Rebecca interprétait l'Epouvantard du jeune homme avec les nouvelles données qu'elle avait en main. Finalement, les larmes qu'elle ne voulait pas laisser sortir s'échappèrent d'elle même et une perle transparente, salé, roula lentement le long de sa joue. Elle serra la main du jeune homme. Elle savait qu'elle souffrirait... Mais pas à ce point. Elle s'imaginait tout... Sauf ça. Néanmoins, elle le suppliait de continuer... Il fallait qu'elle sache tout de lui. Qu'il se mette "à nu". Même s'il devait lui faire mal. De toute façon, c'était comme ça que fonctionnait les choses. Des moments de douleurs à traverser pour atteindre la plénitude. Alors, si c'était le chemin de croix que Rebecca devait avoir pour dessiner les esquisses d'un nouvel avenir pour Will, alors elle le ferait. Elle releva la tête et demanda :
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyVen 17 Oct - 1:19

    [Eh oui... La longueur de votre message... Bla bla ^__^]

    "Et ton petit-frère ? Petipa... Je me doute qu'il y a aussi... Quelque chose avec lui... Sinon... Pourquoi ne m'en as-tu jamais parlé plus que ça ?"

    Il était vrai que Will n'avait fait que faire mention de son petit frère. Jamais il n'avait parlé de Petipa réellement. Il était évasif sur le sujet, se contentant de changer justement le sujet sans pour autant que Rebecca ne revienne dessus. Peut-être aurait-elle dû commencer par percer l'abcès par là, dès les premières fois où il lui en parlait. Genre... Elle voulait savoir ce que le petit-frère aimait ou pas faire. Ses loisirs, ses goûts, ses dégoûts. Et aussi, est-ce que Glenn était aussi absent, invisible aux yeux de son plus jeune fils qu'il ne l'était pour Will ? Et Orianne était-elle aussi dure avec le petit garçon qu'elle ne l'était avec son Âme-Sœur ? Il fallait aussi qu'elle sache cela. Elle devait absolument tout savoir, voulait absolument tout savoir. Même si, irrémédiablement, son coeur se serrait de douleur, même si elle sentait qu'à la fin de la journée, elle irait déprimée dans son lit tranquillement, avec Fan' et Evy', sans pour autant ne jamais dire à qui que ce soit ce que Will lui confierait. Elle était sa Pandore mais serait aussi sa boîte des secrets. Elle serait aussi muette qu'une tombe et ne dirait jamais rien à qui que ce soit ! Alors elle attendait patiemment qu'il se confie de lui-même, essuyant avec douceur ses larmes qui roulaient sur ses joues. Hum... Son maquillage, certes léger, risquait fort d'être gâté. Tant pis, elle revérifierait tout ça avant de retourner au château, afin de se donner une meilleure constance et ne pas ressembler à une harpie en furie. Ou une sorcière complètement dingue qui vient de se faire taper dessus... Elle passa nerveusement sa main libre dans sa chevelure sombre, faisant bouger ses boucles tandis que son autre main serrait celle de son Aimé avec douceur.
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyVen 17 Oct - 14:50

Le monde d’aujourd’hui paraît bien trop manichéen aux yeux de Will. C’est soit tout blanc, soit tout noir, sans jamais d’entre-deux. Pour le Serdaigle, c’était nettement plus compliqué que ça. Il y avait des tas de nuances de gris. Will n’était pas manichéen. Il voyait du bien dans le mal et du mal dans le bien. Ca s’appelle aussi « ouverture d’esprit », paraît-il. Orianne est manichéenne. Il y a clairement les bons et les méchants. C’est un peu simpliste comme catégorisation, mais il fallait dire aussi qu’Orianne n’avait pas un mode de pensée…commun, on va dire. Will savait depuis longtemps qu’Orianne était une fidèle au Seigneur des Ténèbres, à défaut d’être Mangemorte. En effet, par mesure de prudence, la plupart des Wellington clamaient la neutralité, mais leur allégeance à la Cause -pour peu qu’il y ait eu une Cause- était flagrante. Qui d’autre qu’Orianne aurait pu souhaiter une vie de servitude et de dévotion à des atrocités? Personne. Carlyle? Madalyn? Carlyle était neutre, de A à Z. Il désapprouvait certaines méthodes, mais il ne condamnait pas les idées du Lord. Madalyn était plus sympathisante qu’adversaire, mais soit. Si elle doit se ranger du côté de son frère, eh bien, elle le ferait. Les enfants de Carlyle et Aaliah avaient été élevés de façon à ce qu’ils aient le choix. Pas comme Will qui avait été presque conditionné à croire comme Orianne. Comme un Mangemort, avec la pureté du sang, et tout, et tout. Mais tout en ingurgitant ces données, Will avait, en plus de ça, développé un œil critique sur ce qui l’entourait. Et il était arrivé à cette conclusion. Ils étaient tous fous. A lier. Il y avait peut être des exceptions, il y en a toujours, mais comment faire lorsque, même au sein d’une même famille, il y a autant de divergences d’opinion? Will avait, une fois, discuté sérieusement avec son oncle Carlyle, à propos de sa possible future allégeance à la Cause. Carlyle n’avait pas du tout fait de prosélytisme, il avait dit que le mieux pour lui serait qu’il fasse son choix et non parce qu’il y serait obligé. Will savait aussi que du côté de la Cause, c’était marche ou crève! Il savait que ne pas se plier aux ordres de la Hiérarchie serait s’exposer à un châtiment. Au mieux, le Doloris ferait l’affaire. Au pire…La mort. Qui faisait que quelle que soit son opinion, si il était embrigadé là dedans, ne serait-ce que malgré lui, il n’aurait pas le choix que de marcher si il ne voulait pas crever. Il avait depuis un temps cette épée de Damoclès au dessus de la tête, et si ces dernières années il n’y avait pas trop pensé, là, la réalité lui revenait en pleine face. Au moment même où tout commençait à s’arranger, au moment où il avait commencé à entrevoir le bonheur. Un bonheur intense, pur. Beaucoup auraient tué pour vivre ça. Mais Will savait très bien que tout cela ne durerait pas. Peut être que son couple survivrait, mais ils souffriraient énormément. Vous croyez quoi, vous? Que la vie sait se montrer clémente? Non, pas du tout. Les Happily Ever After ça n’existait que dans les contes. Parce qu’inévitablement, la vie va reprendre tout ce qu’elle a pu donner. L’Humanité, en d’autres termes, à toujours cette nette prédisposition à la recherche du bonheur. Ils sont éternellement insatisfaits. Will et Rebecca étaient humains. Et eux aussi chercheront éternellement après le bonheur. Ils seraient heureux pendant un temps, mais le Sort, ce damné Sort reviendrait à la charge. Tôt…Ou tard. Pour Will, ça sera en milieu d’année, quand il va devoir choisir. La loyauté envers sa famille ou encore son amour pour elle. Pas facile, non? Si pour le moment le choix était tout fait, il ne risque pas d’en être toujours ainsi, débouchant, du même coup, sur des périodes d’insomnies à répétition pour peser le pour et le contre de chaque décision, et éventuellement anticiper les conséquences de ses choix. Car si il choisissait l’un ou l’autre, son choix ne resterait pas impuni, bien au contraire. Will aurait bien pu rester dans son lit roulé en boule, se tapant la tête contre l’oreiller en disant « j’veux paaaaaas » comme un gosse de cinq ans, mais ça aurait avancé quoi, dans le fond? On ne peut échapper à son destin. Mais on pouvait toujours faire en sorte de l’améliorer.

Ca, bien sûr, ça ne se faisait pas en trois secondes en claquant dans les doigts. De même qu’en agitant le bout de son nez, on ne pouvait pas faire disparaître les problèmes. L’homme devait vivre avec. Et ce pour se renforcer, pour faire barrage face à l’adversité. Les désirs font les hommes. Soit. Mais la non-réalisation de ces désirs, même si en premier lieu, elle entraîne la frustration, contribue à les renforcer, à les endurcir. Will n’était plus un enfant. Il était né avec une cuillère en argent dans la bouche, mais il arrivera un moment où il va devoir voler de ses propres ailes, et subvenir de lui-même à ses besoins. Se débrouiller dans la vie, quoi. Comprendre que la vie, c’est pas toujours rose. C’est même parfois franchement moche. Il suffisait de voir la souffrance peindre le visage des gens, les maladies, la faim. Quand je dis maladie, je ne parle pas du petit rhume guéri en moins de deux semaines. Je parle des maladies à plus long terme, pouvant déboucher sur quelque chose de grave. Au mieux, l’hospitalisation pendant un certain laps de temps, au pire, la mort. Nul n’était éternel. Ca, Will l’avait compris. Mais il préférait néanmoins persister dans ses douces illusions. Will était encore innocent. Dans un sens. Il sortait de l’adolescence, il avait encore la candeur de l’enfance qui brillait parfois dans son regard, quand il adressait à Rebecca son sourire le plus mignon ou encore quand il s’amusait d’une situation. Cependant, ladite innocence s’effilochait bien vite lorsqu’il était avec sa dulcinée. Un enfant ne pouvait pas ressentir tout ce désir qu’il avait en la touchant. Vous l’aurez compris, Will devenait, tout doucement, un adulte. Il découvrait avec elle des choses qu’il n’aurait jamais cru possibles. Il croyait de nouveau à la magie, mais pas à celle qu’enseignaient les profs de Poudlard. Un tout autre type de magie, beaucoup mieux. Will sentait son innocence s’effilocher quand il comprenait que son corps réagissait aux caresses de sa compagne, il était capable de ressentir du plaisir non pas en jouant du piano -plaisir purement intellectuel, cela s’entend- mais un plaisir plus physique quand leurs deux corps entraient en contact. Ce désir irraisonné qu’il avait de faire un avec elle. Cette façon voluptueuse et sensuelle qu’il avait de caresser sa peau, de l’embrasser. La volonté qu’il avait de connaître son corps, de savoir comment lui donner du plaisir. Ce n’était pas si innocent que ça, comme pensée. Will n’était plus un gosse. Il grandissait. Et il voyait le monde, il envisageait la vie de façon tout à fait différente. Alors quoi? C’était malsain pour autant? Non, bien sûr que non. Chaque couple avait cette façon de fonctionner. Ils n’échappaient pas à la règle, c’était leur mode de fonctionnement à eux. Ils avaient à la fois cette sensualité -il est trop tôt pour parler d’érotisme- et ce romantisme. Une de ces histoires comme on rêve tous d’en vivre. Mais croyez-le ou non, le Destin n’en a pas encore fini avec les deux jeunes gens.

Cela peut être de mauvais augure, mais dans ce monde, on n’est plu sûr de rien. Comment survivre à l’hypocrisie qui avait l’hégémonie dans pratiquement toutes les relations? Il suffisait de voir ces gens faire ami-ami et se critiquer dès qu’ils se tournent le dos. Plus rien n’était vrai, de nos jours. Et même Will, qui était pourtant un type sincère, pouvait être hypocrite. Comme par exemple…Von Einhauer. Oui, qu’Est-ce qu’il vient encore faire là, lui? C’est simple. Ulrich était le copain d’Evangeline. Et Evangeline était la meilleure amie de Rebecca. Si il avait le malheur de s’en prendre à Ulrich, il serait à la limite de l’incident diplomatique avec Evangeline. Et si Evy se montrait froissée, il n’y avait pas à parier que l’info remonterait jusqu’à Rebecca. Sauf que, c’était avant qu’Ulrich et Rebecca ne se fassent la guerre. D’ailleurs, en bon observateur qu’il est, il avait vu que ça n’allait plus fort dans le couple modèle de Poudlard. Et que la cassure était imminente. Il le voyait à l’humeur massacrante de son ennemi préféré (il n’était pas assez mesquin pour s’en réjouir, cependant) et aux yeux rougis d’Evangeline. Il paraissait qu’elle pleurait un peu partout, quand elle avait le temps. L’autre fois, il avait surpris une conversation entre Ruby et Elvyna, pendant le même cours de sortilèges. Elvyna affichait sa nette préférence pour Will, tandis que Ruby, elle, préférait nettement Ulrich Von Einhauer. Pourquoi elles parlaient justement d’eux? Simplement parce que le premier était supposé célibataire, et le second était en passe l’être. Will grimaça. Il se demanda bien ce qu’Elvyna & Co pouvaient bien lui trouver. Non qu’il se trouve excessivement laid, mais il y avait à Poudlard des tas d’autres gars suffisamment canon pour qu’elles se désintéressent de lui, et, par extension ne le laissent tranquille. Will était une épave. Alors, une fois, par curiosité, il n’y a pas si longtemps que cela, il s’était regardé, le polo qu’il allait enfiler à la main. Conclusion? Il n’était franchement pas terrible. Le visage passait encore. Sauf que la couleur de cheveux jurait avec ses yeux verts. Ses lèvres étaient peut être trop fines, ses sourcils trop épais. Sa peau beaucoup trop pâle. Il aurait pu avoir une belle peau si il avait eu plus de couleurs. Que pouvait-on trouver à ses pommettes saillantes, son front droit et fier, son menton pointu et son visage anguleux? Will avait ensuite poursuivi son investigation critique. Si encore il avait été musclé, mais là, pas du tout. Du flan…ses épaules qui ressortaient vachement, ses omoplates qui faisaient comme des ailes, sa colonne vertébrale affleurant la peau. Le dos passait encore. Mais le devant…Ses côtes se voyaient de façon dramatique, bien que c’était moins flagrant qu’il y a dix jours, quand il a voulu lui montrer l’indicible. Non, Wilfried ne pouvait pas prétendre rivaliser avec Richounet ou encore Anderson ou Johnson. Il était…Lui, quoi. Même pas attirant. Même pas séduisant. Et le fait de savoir cela lui avait miné le moral. Cependant, il avait eu un peu d’espoir en sentant les mains de Rebecca caresser son dos, son torse, sans qu’elle soit effrayée par sa maigreur, sans qu’elle n’ait peur de sentir presque de façon parfaite son squelette sous sa peau. Il fallait faire quelque chose. Retrouver les quinze kilos qu’il a perdus pendant deux ans. A tout jamais…Si il avait pu, il lui aurait demandé sa main, là, maintenant, tout de suite. Il sourit en l’entendant répondre « oui ».

Il avait souri, et il l’avait embrassée dans le cou, doucement. Il aimait la peau de la jeune femme. Son goût, sa texture. Ca l’amusait de la voir se mettre dans tous ses états quand il allait plus loin dans ses gestes, quand il l’embrassait de façon plutôt éloquente. Il avait pris ses épaules, regrettant de ne pas pouvoir les dénuder et les embrasser au fur et à mesure que la chemise entrouverte glissait, révélant ses épaules et le début de sa poitrine…Will se gifla mentalement, pour avoir de telles pensées. Ils s’installèrent dans un coin tranquille, où se trouvait notamment le vieux voyeur, ainsi que quatre ou cinq élèves de Poudlard, préférant prendre un petit remontant avant de continuer leur excursion. Celle de Rebecca et Will touchait presque à sa fin, le jeune homme se retrouvait une fois de plus malade. Le cachet ferait certes son effet, mais demain, il serait incapable de se lever. Comme le jour du fameux cours de sortilèges, où il est resté dans son lit, immobile, et apathique, brûlant d’une fièvre qui s’est évanouie presque aussi vite qu’elle était apparue. Des fois, il pouvait monter jusqu’à 41,5°C, et ce pendant des heures. Will avait les mains froides, le bout du nez aussi, et ses pieds…Frigorifiés. Il l’écouta avec un sourire ironique quand elle lui dit qu’elle ne se baladait pas avec son matériel de potions, et, moqueur, il lui avait répondu un tu devrais très éloquent, assorti d’un sourire charmant. Puis, leur baiser. Enfin, leurs baisers serait plus approprié. Une chose est-il, c’est que Will était sûr d’un truc. Il aimait cette façon qu’avaient leurs lèvres de communier, leurs langues de se caresser. A chaque fois, une drôle de sensation naissait dans son ventre, qui se transformait en ascenseur. Il caressait son dos, soulevait ses cheveux, alors qu’ils essayaient de mordiller la lèvre inférieure de l’autre. Will abandonna le premier, descendant dans son cou, mordillant tout doucement sa peau, mourant d’envie de la goûter du bout de la langue, mais il n’en fit rien. Il fut détourné de son activité par la serveuse qui apportait leurs consommations. Will sortit son portefeuille, et paya rubis sur l’ongle, tout en donnant à la demoiselle un pourboire généreux. En ajoutant avec un sourire en coin d’en faite bon usage. Puis, il avait à nouveau tourné la tête vers sa belle. Il rapprocha sa chaise de façon à n’être que pas trop loin d’elle, leurs bras se frôlaient. Il chatouilla doucement ses côtes, avant de poser son menton sur son épaule, un sourire aux lèvres. Qui perdura jusque quand elle posa ses questions. Là, il se fana ostensiblement, avant de ressembler à une drôle de grimace contrite. Il lui avait dit…Pour l’été dernier. Stupeur. Tremblements. S’en suivit une phrase morcelée de sa part, encore plus…Will se hérissa, avant de courber l’échine. Il fit tourner le goulot de la bouteille entre ses doigts, et se mordilla à nouveau la lèvre inférieure, embêté. Sa question…Il inspira un grand coup, puis il la prit doucement par le menton, pour la forcer à le regarder. Il appuya son front contre le sien, avant de murmurer, doucement.


Est-ce que j’ai l’air d’être mourant? Non, je vais très bien. J’ai juste un peu de fièvre, rien de bien dramatique. Par rapport à…enfin…Non, je ne crois pas que ce soit…Grave. Faut juste que j’y aille mollo sur le stress, l’angoisse et le sport. Comme d’habitude, je n’en fais qu’à ma tête…Mais…eh…eh. écoute. Je ne te laisserai pas, d’accord? Je suis passé pas loin du pire, c’est vrai, mais c’est comme ça depuis longtemps. Les Parques n’en ont pas encore fini avec moi. Je compte vivre encore longtemps, tu sais? Assez pour qu’on ait nos examens, pour que je te passe la bague au doigt, pour voir nos enfants grandir et pour pouvoir partir quand j’aurai bien vécu. Je ne compte pas mourir demain. Ni l’année prochaine. Alors ne t’inquiètes pas pour moi, d’accord? Je vais bien.
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [30 Sept] Where streets have no name.   [30 Sept] Where streets have no name. EmptyVen 17 Oct - 14:50

Alors, tout en tenant doucement son menton, il l’avait embrassée, furtivement, très tendrement. Il passa un bras autour de ses épaules, pour la serrer contre lui. Il caressa doucement sa joue, son front toujours contre le sien. Il y déposa un baiser, avant de reprendre sa pose. Puis, il s’éloigna un peu d’elle, pour la laisser assimiler ce qu’il venait de lui dire. Il attrapa sa main, la serrant doucement. Mieux, il la porta à ses lèvres, et, doucement, il commença à mordiller ses doigts. Mais il remarqua en saisissant son poignet que son pouls commençait à s’affoler. Elle retira bientôt sa main, et un instant, il eut la sottise de croire qu’elle avait été gênée qu’il s’en soit aperçu. Sauf que. Il la vit toucher son visage, ses paupières. Avant d’inspirer profondément. Elle luttait contre quoi, au juste? Les larmes? Mais nooooon! Ce n’était pas ce qu’il voulait! Il était doué pour faire pleurer les gens, lui! Pile au moment où il s’était juré qu’il ne la ferait jamais pleurer. C’est malin! Il retint son souffle quand elle lui parla d’une aide possible Il hocha la tête d’un air entendu, bien qu’il croyait, naïvement, que ça ne se reproduirait plus.

je t'interdis de penser que je vais t'abandonner de la sorte, d'accord?

Il la vit baisser le regard, et son cœur se brisa à nouveau. Il n’y avait plus personne, aux Trois Balais. Il ignora les élèves qui commençaient à affluer, pas étonnant quand on savait qu’il était pas loin de dix heures du matin. Il n’y avait plus ces gens, plus de serveuse, plus de vieux pervers. Ils étaient tous les deux. Will, comme un idiot, se retrouvant dans cette situation à parce qu’il avait trop parlé. Il baissa la tête à son tour, déconfit. Les choses prenaient vraiment une sale tournure. Il l’entendit renifler légèrement, alors il releva instantanément la tête. Il eut encore plus envie de se jeter du haut d’une falaise quand il vit une larme couler sur sa joue. Will regarda sur le côté, embêté. Pianotant nerveusement sur la table. Puis, il prit doucement le visage de sa petite-amie entre ses mains, avant d’embrasser doucement l’arête de son nez, ses lèvres, puis, de goûter doucement à la larme qu’elle avait laissé échappé.

Tu sais, ça n'a pas très bon goût…

Il avait tenté de plaisanter, mais sa blague était tombée à l’eau, sans mauvais jeu de mots. Il approcha doucement son visage du sien, tenant très tendrement son menton entre son pouce et son index. Quand elle lui demanda, pour Petipa. Ce n’était pas de la curiosité malsaine, non. C’était une preuve de l’intérêt qu’elle pouvait manifester à sa vie, qui était si peu intéressante, ceci dit en passant. Will baissa à nouveau les yeux, mais il ne lâcha pas le menton de sa belle. Ses lèvres s’entrouvrirent alors qu’il allait dire quelque chose, mais il se ravisa. Il se passa bien cinq longues minutes, s’égrenant impitoyablement, avant qu’il ne se décide à parler. Il allait devoir passer outre cela, sinon, le silence allait le paralyser et il resterait dans son profond mutisme tout du long. Les larmes de Rebecca ne l’aidèrent pas à tenir ses résolutions. Il ne voulait pas la faire souffrir en racontant les désastreuses aventures de Wilfried Wellington. Il voulait sauver cette journée, pour pas qu’il ait de regrets en repensant à ce qu’ils auraient pu faire ou non. Il fallait sérieusement qu’ils s’exilent dans la salle sur demande. Histoire de décompresser, et aussi, pour penser aussi à autre chose, à leurs leçons de danse, entre autres. Néanmoins, même si l’image qu’il avait dans la tête était hilarante, aucune trace de sourire ou de rire ne transparut dans son regard, son visage était distant et fermé. Il entrouvrit à nouveau les lèvres, avant de murmurer.

Petipa est atteint d’une infection assez rare qui fait que…Il ne doit en aucun cas être exposé à la lumière du jour. Il y a un nom pour désigner les enfants comme lui…Les enfants de la Lune. Pourtant, il n’est pas triste, mélancolique, ni renfermé sur lui-même comme je peux l’être. C’est un rayon de soleil pour nous tous, il est incroyablement joyeux, sociable, et tout. Sauf qu’il est vissé à longueur de journée dans sa chambre, rideaux fermés. Il faut toujours sombre au manoir. Comprends pourquoi j’ai envie d’en partir, d’occuper un endroit qui laisserait passer la lumière…Un endroit lumineux, plein d’espoir. J’ai envie de me flinguer à chaque fois que je rentre à la maison. Mais je n’ai pas le droit…J’ai pas le droit de laisser Petipa. Je suis son grand frère, son idole. Ce qui m’ennuie un peu, car je suis loin d’être une référence. Melody ne veut pas aller le voir, des fois. Je ne lui jette pas la pierre pour autant. C’est difficile pour nous tous.

Il la regarda, sa voix s’étant amenuisée à mesure qu’il avait parlé, pour finir sur un filet de voix. Voix qui trembla affreusement et se brisa sur la dernière phrase. Will se mordilla la lèvre inférieure, encore une fois. Avant de porter son attention sur Rebecca. Doucement, du pouce, il essuya ses joues humides, ayant l’impression d’être revenu dix jours en arrière. Sauf que cette fois, c’était lui, le responsable de son chagrin.
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