[2 Septembre] L'Arrivée D'une drôle de Dame

Rebecca était plus que fière d'elle. Elle avait efnin compris l'allemand et commençait à l'apprendre. Elle qui avait été pendant des années plus que réticente à l'apprentissage de cette langue hyper barbare pour ses pauvres oreilles, elle en était finalement tombée amoureuse grâce à une chanteuse, nommée Christina Stürmer. Une chanteuse moldue qui plus est. Rebecca serait bien capable de la chanter à tue-tête, devant cette vieille citrouille de Majandra. Mais, il ne fallait pas non plus provoquer ni même tenter le diable. Eve s'était bien faite avoir. Rebecca ne serait pas aussi stupide. Au pire, eller écrirait des extraits de chansos un peu partout sur les murs de Poudlard. Ca, c'était une bien bonne idée pour faire enragé cette pauvre cruche de Majandra. Rebecca, aujourd'hui, était habillée d'une façon un peu plus provocante qu'à sa dernière rencontre avec Evangeline. Elle portait une jupe noire un peu effilochée avec virtuosité. Des bas noirs cachaient la pâleur de sa peau et des bottes noires en cuir lui montaient jusqu'aux genoux. La jeune Stuart avait décidé de laisser ses cheveux lâchés et commençait parfois à se demander si elle ne ferait pas une teinture noire bleutée. Fanny lui avait souvent dit que cela lui irait bien. Au niveau du haut, la jeune Becky avait opté pour une corset noir à dentelle blanche.En guise de manteau, elle avait pris son habituel long manteau noir, qui lui faisait une fine silhouette quand elle ne fermait qu'un seul bouton. Chose qu'elle avait décidé de faire. Derrière elle, sa mère la suivait, regardant sa fille avec une certain fierté. Malgré son style, elle respectait et aimait beaucoup son enfant. Becky la vit confier sa valise à un préposé et se diriger vers elle. Elle la prit dans ses bras, étreinte que lui rendit Rebecca. Mme Stuart dféclara :

"Je dirais au revoir à ton père de ta part...
- Merci Maman..."

Mme Stuart ne répliqua pas tout de suite et regarda tout autour d'elle. Du regard, elle semblait chercher d'autres visages familiers, ceux d'Evangeline et Fanny, entre autre. Il est dix heures quinze et la voie numéro 9 3/4 était déjà bondée. Rebecca préférait être à l'heure qu'arriver in extremis et être à deux doigts de rater le train. Même s'il y avait toujours moyen de se rendre à l'école par les cheminées ou autre. Et puis, elle savait que la famille Warren arrivait toujours à l'avance, tout comme la famille Taylor. Après tout, cela permettait aux trois familles amies de se retrouver en petit comité? Enfin, pretit comité, on pouvait se comprendre... Ils étaient une dizaine, facilement, à chaque fois. Rebecca se gratta la tête. Elle vit du coin de l'oeil cette crevette de Scarlett monter dans le train, agluttiné à l'espèce de troll de Dorian. Elle vit également d'autres élèves, qu'elle connaissait plus ou moins de vue prendre place, aussi en avance qu'elle. Avec patience, elle attendit l'arrivée de ses deux aims. Elle n'avait pas eu l'occasion de voir Fanny de toutes les vacances. Cette dernière était partie en Grèce avec sa famille et les seuls contacts qu'elle avait eu avec elle, c'était les lettres. Mais, ce n'était pas la même chose qu'un contact physique.

Rebecca regarda la montre. Il était à présent dix heures et demi. Le train partait une demi-heure plus tard. Inspirant profondément, elle se retint de respier quand elle LE vit monter à son tour. Puis, elle tourna le visage vers sa mère, qui lui demanda :

"Tu crois qu'ils ont eu un problème ? Ce n'est pas dans leur habitude...
-Maman... Il n'est que dix heures et demi. Ils ne vont pas tarder à arriver. Ils viennent toujours vers cette heure là..."

Mme Stuart sourit : il était vrai qu'avec les nombreux problèmes qu'il y avait en ce monde, elle avait tendance à beaucoup trop s'inquiétée pour les gens qu'elle connaissait. Et notamment pour les familles Warren et Taylor. Après tout, c'était grâce à l'amitié de leurs filles respectives qu'ils s'étaient connus.. Mais, il y a longtemps qu'elle ne se faisait plus de soucis pour Rebecca. Elle était largement capable de se défendre et surtout, de tenir tête aux gens qu'ell n'aimait pas. Mme Stuart avait souvent eut, en sept ans, des remarques de Majandra Collins par hiboux pour le comportement limite insolent de Rebecca. Mais, jamais sa fille n'avait franchis ce qu'elles appelait avec complicité, la Zone Rouge.

Premier Septembre. Le début d'une nouvelle année. Mais cette fois ci c'était la dernière. Et aprés...Plus rien. Ils seraient lâchés dans la nature, confrontés à la vraie vie, celle que vivent les parents et les autres adultes. Mais là, Ulrich n'avait pas encore entammé son année qu'il était déja en train de la finir. Il voyait la fin avant le début. La défaite avant d'avoir essayé. Pessimiste? Peut être. Ulrich s'avança parmi la foule, sa mère le suivant. Il dépassait d'une tête la plupart des étudiants, si bien qu'il n'était pas difficile de le repérer. Non qu'Ulrich était une grande perche, mais il était plus grands que ses camarades de septième année. Sa robe de sorcier ne lui allait plus, mais il devait faire avec, faute d'argent pour pouvoir en racheter une autre. Kendra regardait autour d'elle. Si le spectacle faisait pitié au jeune allemand, il comprenait sa mère qui n'était pas venue ici depuis bien longtemps. Enfin, en tant qu'étudiante. Kendra venait seulement ici en tant qu'accompagnatrice. Elle avait étudié là il y a pas mal d'années de cela, ça remontait à loin. . Le jeune sorcier soupira. Il jeta un autre regard à sa mère.

Oh, Ulrich, mon chéri, tu m'écriras, pas vrai?

Ulrich lui jeta un regard peiné. Elle était attendrissante à s'inquiéter pour lui comme ça, mais maintenant c'était un grand garçon. Il était capable de vivre autonome, du moins en théorie. Tous les ans, Ulrich s'en voulait de laisser sa mère toute seule. Elle n'avait plus smon mari. Juste les amis anglais, Ann et Jerry qui les logeaient. Ulrich considérait Jerry comme son père, le père qu'il n'a jamais eu, jamais connu. De même que Jerry le considérait comme son fils, malgré ses particularités magiques, on va dire.

Ulrich avait passé ses vacances en Allemagne, en Bavière, chez son oncle Friedrich. Il y avait son autre tante dont il oubliait toujours le nom, et il y avait aussi Katharina, sa cousine qu'il adorait. Kat' s'était trouvé un petit ami, et il pouvait n'être que content pour elle. Aprés tout elle le méritait. Ulrich était revenu légèrement bronzé, et avec des vêtements neufs. Sa chemise blanche était ouverte sur deux boutons, sa cravate desserrée, et son jean flottait sur ses hanches trop maigres. Mais qu'iimporte. Il n'était plus vêtu comme un SDF. Il jeta un coup d'oeil à sa mère qui une fois de plus avait forcé sur le maquillage. Elle portait une robe longue, couleur vieux rose, avec un châle noir en laine sur ses épaules. Ses longs cheveux noirs étaient nattés, trés soigneusement. Ulrich cala sa valise contre sa jambe droite, posa son manteau par dessus, et il remit la pince en nacre de sa mère, qui s'était défaite.

oui maman, je t'écrirai. Comme toujours.

D'un geste mécanique, il reprit ses affaires et continua sa route, en se frayant un chemin dans la foule. Kendra hésitait encore à jouer des coudes pour pouvoir passer, mais Ulrich était trés fort à ce jeu là. Aprés tout, il avait de l'entraînement, des fois il aurait fallu dégager les gens au bazooka, dans le couloir.

Ulrich avait la tête ailleurs. Il s'en fichait qu'aujourd'hui c'était la rentrée, qu'il allait passer une année à regarder les mouches voler, voire à dormir en cours. Mais il allait revoir ses amis. puis Elle. Evangeline. il eut un pincement au coeur en constatant qu'elle ne lui avait pas plus manqué que ça. Mais il serait heureux de la retrouver, ça c'était certain. Il cherchait aussi Fanny et Rebecca. Car si il trouvait l'une, il trouverait l'autre, et forcément Evangeline. Elles étaient tellement inséparables!

Enfin, il vit Rebecca, non loin de là où il était. Elle se distinguait des autres par son style. Un avantage quand on était au milieu d'une foule de gens tous habillés pareils... Ulrich consulta sa montre du coin de l'oeil. Pour une fois, il étaità l'heure. Car on ne pouvait pas dire que la ponctualité était son fort. Si on comptait les innombrables fois où il arrivait en retard, il n'aurait pas fini >.<. Il se dirigea alors vers Rebecca, pour la saluer. Il salua également sa mère. Il jeta un regard encourageant à sa mère pour qu'elle vienne s'incruster. C'était du Kendra tout craché. Elle s'effaçait, limite disparaissait pour ne pas déranger.

Bonjour Rebecca!

Rien à ajouter. Ils discuteraient pendant le trajet. Quand Evangeline et Fanny seraient là.

Bon, on fait comment pour la suite? Evy va poster, c'est sûr, il n'y aurait plus que Fanny. Et aprés on garde le même ordre?

Fanny était arrivée dans la Gare moldue de Kings' Cross vers dix heures et demi. Elle vit enfin le portail entre le monde moldu et le monde sorcier. Elle était accompagnée de sa famille, mais son petit frère et sa petite soeur avaient été laissés à la garde d'une voisine. Le père arriva sur le quai, en tournant nerveusement sa Kipa noire entre ses mains. La mère de Fanny, Hannah, posa une main compatissante sur le poignet de son époux, David, qui était toujours aussi stressé. Il avait confié à son épouse qu'il était toujours stressé quand il allait sur la voie 9 3/4. Hannah, elle, ne voyait pas où était le problème. Tant qu'elle tenait le bras de son époux, elle pouvait toujours franchir la frontière moldu-sorcière.

Dix heures quarante... Il était dix heures quarante quand Fanny arriva enfin près du wagon 1, wagon qu'elle prenait depuis sept ans maintenant avec ses deux meilleures amies et depuis leur quatrième année, avec le bel allemand d'Ulrich. Enfin... Bel... Il fallait avouer qu'Ulrich était plutôt mignon. Elle inspira profondément et se mit à regarder autour d'elle, cherchant du regard ses amis. Il fallait dire que dans plusieurs cas, c'était assez simple. Mais, elle fut interrompue par sa mère, qui lui déclara :

"Fanny chérie... Tu n'oublieras pas de nous écrire ?"

Fanny eut un léger sourire et s'approcha de sa mère. Elle la prit dans ses bras et la serra avec tout l'amour qu'elle lui portait. Cette année était sa dernière année d'étude dans l'école de sorcellerie Poudlard. Une dernière année à supporter cette odieuse et stupide Majandra Collins... Une dernière année à voir la sale tête de Dorian et de Scarlett. Rien qu'en y pensant, elle ne put s'empêcher de réprimer un frisson de dégoût. La haine instauré entre les cinq personnes dataient de la première année et n'était pas prête de se terminer à la fin de leur septième année. Fanny s'écarta de sa mère, qui lui déclara qu'ils allaient devoir partir. La laisser seule. Mais, Fanny opta pour :

"Il y aura peut-être Lisa... La mère de Rebecca..."

Fanny ou l'art de mener les gens par les sentiments quand elle voulait. La jeune Warren vit sa mère hésiter puis, finalement, elle céda. Seul David, son père, décida de partir pour aller rechercher les enfants chez la voisine. Il embrassa fille et partit. Fanny continua à regarder autour d'elle et finalement, elle la vit. Rebecca... Toujorus aussi belle dans son style. Et, aujourd'hui, elle s'était surpassée. Enfin, pas plus que d'habitude, mais elle était toujours aussi sublime. Enjouée, Fanny prit la main de sa mère et se faufila dans la foule, pour arriver jusqu'à Rebecca. C'est alors qu'elle Ulrich et sa mère, restée en retrait. Fanny lâcha la main de sa mère et déclara :

"Bonjour Rebecca... Bonjour Ulrich !"

Hannah se dirigea vers la mère d'Ulrich, pour disctuer un peu avec, en tant que respectable mère de famille. Fanny, quant à elle, ne quitta pas son léger sourire des lèvres. Il était dix heures quanrate-cinq... Et Evangeline n'était toujours pas arrivée.

Ce matin là, Evangeline avait fait un rêve étrange. Enfin, comprenez moi, son rêve était plus situé vers la matinée que vers le beau milieu de la nuit...Fin bon. Bref, c'était la matinée. Et Evangeline se souvenait d'avoir rêvé de quelque chose d'assez...bizarre. Et c'était ce qui triturait Evangeline depuis qu'elle a ouvert l'oeil aprés avoir entendu la sonnerie stridente de son réveil. Elle était longtemps restée là, à regarder le plafond, l'air songeuse, ses cheveux bruns lui tombant devant les yeux. Evy s'était levée en retard, pas vraiment motivée à reprendre les cours. Aprés tout, c'était une année de plus à supporter la vieille citrouille. Elle avait entendu dire qu'Irina, la fille d'un Auror qui aurait passé l'arme à gauche il y a un bail déja, serait revenue de Norvège pour seconder...sa cousine. Car Evy et sa bande n'allaient pas devoir supporter UNE mais DEUX Collins. L'enfer! Elle imaginait sans peine le caractère de la cousine si on connaissait le caractère de la directrice. Un vrai dragon. Bref. On verrait bien ce que cela donnerait. Aprés tout, elle avait survécu six ans à Majandra, elle pouvait bien survivre un an de plus, non?

Patricia, pour une fois, était là. Elle avait l'air endormi, et elle manquait de piquer du nez dans son bol de chocolat chaud. Une heure plus tard, les filles Taylor étaient prêtes. Evy avait toutes ses affaires, et Patty avait insisté pour la conduire à la gare. Ca lui rappellerait ses années Poudlard, disait t'elle. Evy aurait bien voulu la croire. Ca devait être bien, avant. Annabelle, leur mère, était partie travailler, trés tôt ce matin. Elle était trés prise au bureau ces temps ci. Elle s'était excusée auprés de sa fille de ne pas pouvoir la conduire. Evy n'avait pas protesté.

Evy franchit avec sa soeur la frontière entre le monde magique et le monde Moldu, sa valise à la main. Elle se fraya un chemin dans la foule, cherchant des yeux ses amis. Et elle les trouva là. En petit comité. Becky, toujours trop bien habillée. Fanny, qui revenait de Grèce et qui arborait un bronzage sublime...Elle était vraiment trop belle. Et son regard se posa sur...Une femme brune, en retrait, l'air légèrement perdu, et incroyablement sombre. Ce qui la frappa le plus, c'était son air triste, qui lui rappelait tellement l'expression que Annabelle adoptait des fois...Puis son regard tomba alors sur un jeune homme qui les accompagnait. C'était LUI. LUI! LUI! Merlin! Il avait drôlement changé, Ulrich, pendant les vacances. Et en bien! Trés bien même. Evy lâcha sa valise et sauta sur ses amis, les serrant dans ses bras tous les trois. Elle les lâcha. Ses bracelets tintèrent, et elle fit un câlin à Fanny, à Rebecca, puis elle embrassa Ulrich.

C'est fou, vous m'avez trop manqué! Je suis trop contente de vous revoir!

Evy surprit le regard amusé de sa grande soeur, qui parlait avec la mère de Rebecca. Kendra qui causait avec Hannah. Patricia jeta un drôle de regard à Ulrich. Elle ne l'avait jamais vu.

[Désolée, c'est vraiment pas folichon. Je ferai mieux la prochaine fois]

Anna-Elizabeth, la mère de Rebecca, pressa légèrement l'épaule de sa progéniture, et se dirigea vers Kendra et Hannah, pour discuter avec les deux mères. Elle aurait sûrement aimé qu'Annabelle soit avec elles pour discuter. Mais, elle devait sûrement être très prises par son travail. Rebecca regarda le petit comité de femme et se tourna vers Evangeline, qui lui sauta littéralement dessus, ses bracelets tintant. Dire que cela ne faisait qu'une semaine que les deux meilleures amies ne s'étaient pas vus et c'était comme si cela avait été pendant des mois. Par contre, Fanny était celle qu'elles n'avaient pas vus pendant deux mois. Alors qu'Evangeline embrassait Ulrich, Rebecca tourna violemment la tête pour revoir le visage de son SIEN à elle. Contrôlant parfaitement le sang qui montait inexorablement à ses joues, elle ne put s'empêcher de le regarder prendre affectueusement sa mère dans ses bras. Puis, elle se tourna vers les deux amoureux et dit, avant qu'Evangeline ne se décolle de son Ulrich :

"Englués ?"

Ça... C'était le mot qui avait tendance à faire rager Ulrich et faire rire Evangeline. Parce que, généralement, elle ne pouvait s'empêcher d'ajouter qu'elle pourrait peut-être y remédier. Mais bien sûr, jamais elle ne disait comment, même si on lui posait la question. En fait, elle se contentait de faire un large sourire genre 't'aimerais bien savoir, hein ?' Elle prit sa Fanny dans ses bras et dit que, de toute façon, elle ferait bien la transition Fanny-Envangeline quand Ulrich se déciderait de bien vouloir arrêter de squatter la jeune fille. Puis, elle lâcha Fanny et dit :

"Les Trois Drôles de Dames sont enfin réunies... Avec un Charlie en prime et plus qu'en forme..."

Rebecca ou l'art de dire des conneries sans en avoir l'air. Tout un style à adopter ! La jeune Stuart regarda ses amis puis le Poudlard Express. Sa mère s'étonnait que, malgré les temps qui courraient, le train est toujours su gardé une couleur rouge aussi superbe. Le rouge, couleur de l'amour. Du courage... Un symbole qui disparaissait inexorablement. Rebecca inspira profondément et dit alors :

"Je vais tenter d'adopter le style tecktonik..."

Bien entendu... C'était une blague. Une de ses amies moldues lui avait envoyé le message suivant sur son portable, qui restait dans le monde moldu avec son cher papa :
Info : En ouvrant ce message, vous venez de tuer un danseur de Tecktonik. Renvoyer ce message à tous vos amis si vous voulez participer à l'opération "Terre Propre". Merci.

Rebecca, pour vivre dans un monde souvent plus proche de la sorcellerie que des moldus, ne savait pas très bien ce que c'était. Mais, apparemment, certains aimait, d'autre pas. En tout casd, la vue de ces danseurs décharnés, gigotant dans tous les sens ne la branchaient pas. Mais, il ne fallait pas dire non plus que certains ne manquaient pas de style dans leur manière de s'habiller. Mais, Rebecca était plus branchée Emo-girl. Enfin bref, toujours est-il que sa remarque lui valut de gros yeux de la part de Fanny, qui devait sûrement se demandait de quelle planète Rebecca descendait pour oser dire une chose pareille. La Stuart eut un large sourire t dit :

"Au moins... Depuis cette remarque débile... Il y a deux sangsues qui ne sont plus l'une contre l'autre."

Oh... Que c'était bas... Vicieux et tout ce que vous voulez. Mais, après tout, Rebecca n'est Rebecca que si elle fait, de temps à autre quand même ce genre de remarque. Et puis, après tout, Ulrich devait bien commencer à s'habituer à elle, non ? Où alors ce n'était vraiment qu'un grand âne qui ne savait pas faire comme le roseau : se plier. Cela faisait trois ans qu'ils se fréquentaient assidument... Et Rebecca n'avait pas changée ! Elle déclara alors, comme si de rien n'était :

"On pourrait peut-être penser à s'installer. Il est légèrement moins dix.Et on n'auras plus de place après."

Tout le monde était là. Tout était...comme d'habitude. C'était à la fois fascinant de voir que toutes ces petites choses étaient immuables, mais c'était franchement déroutant de voir comment on pouvait vite s'enfermer dans la routine. Ulrich vit Patricia, la grande soeur d'Evangeline, le regarder. Il soutint son regard, avec une expression neutre des plus affligeantes. Patricia détourna le regard. Il avait gagné. Aprés avoir remporté le défi visuel de la grande soeur, il s'intéressa à la petite, celle qu'il aimait. Alors qu'elle les enlaçait tous les trois, il la serra dans ses bras, la gardant pour lui, du coup. Bah quoi? Il ne l'avait pas vue depuis...il compta dans sa tête...deux mois. Tout le temps qu'il est parti chez l'oncle Friedrich, quoi. Ulrich était content. Il avait eu une baguette magique neuve, bien à lui. Cadeau de l'Oncle Friedrich. Sa baguette ne venait pas de chez Ollivander's mais c'était mieux que rien. Elle fonctionnait trés bien, et pour une fois, il aurait un truc bien à lui, qui n'avait pas appartenu à son père avant. C'était là le dilemme. Kendra voulait faire de lui la réplique du défunt père, mais Ulrich voulait être lui. Et il ne voulait pas froisser sa mère. Bref. Laissons ces soucis là de côté pendant les dix prochains mois. Là, il avait ses amis. Sa petite amie. Il allait retrouver tout son petit monde. Les bonnes choses comme les mauvaises.

Il arqua un sourcil quand Rebecca lui dit qu'ils étaient englués. Il leva les yeux au ciel, et serra encore Evangeline. Eh, ho! Il ne l'avait pas vue pendant une éternité, il pouvait bien profiter lui aussi de leurs retrouvailles? Evangeline étouffa un rire discret, et se retourna pour regarder son amie. Ulrich grimaça. Ils n'étaient PAS toujours collés l'un à l'autre. Pas comme cette sangsue de Scarlett scotchée avec Dorian...Bref. Ulrich tenta de faire bonne figure. Il laissa sa copine faire un câlin à ses meilleures amies. Elle retourna à côté de lui et elle prit sa main. Ben voilà...On y arrive!

Je confirme. On réunis pour le meilleur et pour le pire, surtout pour le pire. Avec les Collins on ne sait jamais. Mais on a plus qu'un an à patienter, et ça, c'est un bon point.

Ulrich ou comment casser le moral et remotiver les troupes en une seule phrase. Mais peut être que de dire cette phrase sans cesse servait EFFECTIVEMENT à remonter le moral des troupes. Ou peut être que c'était lui même qu'il essayait de convaincre. Peut être était-ce les deux. Mais il était bien trop vaniteux pour se l'avouer, et montrer qu'il était sensible à la répression.

Le style teckto...quoi? Ah? les danseurs qui font comme si ils étaient piégés dans des ruches pleines d'abeilles furieuses?

Sa cousine aimait ces trucs là. Kat avait essayé de le faire danser là dessus, mais il était aussi souple et il avait autant de rythme qu'un bâton, donc elle avait vite renoncé. Tant mieux. Parce que sans vouloir froisser personne, c'était assez ridicule dans son genre. Se déhancher sur de la musique électronique, ce n'était pas son genre. Ce qu'il préférait, lui, c'était les guitares électriques et les batteurs qui jouaient comme des tarés dans les morceaux de hard-rock, de metal et autres genres qui s'y apparentaient.

Personnellement je préfère le metal. La musique électro c'est pas mon truc.

La remarque qui faisait, à mort, cheveu sur la soupe. Ulrich se contenta de hausser les épaules, lâchant par la même occasion Evangeline qui n'avait pas d'avis sur la question.

Sangsue? Tu veux parler de Dorian et Scarlett? En parlant d'eux, je ne les ai pas encore aperçus. Peut être qu'ils ont été intoxiqués à force de s'entre-dévorer...

Ignorant qu'il était à côté de la plaque, il sourit, puis il se sentit honteux de dire de telles choses. Il espérait juste que sa mère ne l'ait pas entendu.

Il ouvrit la marche, puis ils se fraya un chemin dans la forêt humaine, tenant la main d'Evangeline, aprés avoir dit au revoir à tout le monde. Ulrich ne voulait pas s'attarder sur les adieux. Ce n'était pas son truc. Il poussa plusieurs portes avant de voir un compartiment libre. Il hissa les valises des filles en hauteur, dans les compartiments spéciaux au dessus de leur tête. Il se laissa tomber ensuite dans un fauteuil, soupirant d'aise. Qu'allait t'il advenir de la suite?

Fanny était enfin entourée de tous ses amis. Cela faisait si longtemps qu'elle ne les avait pas vu. Ses voyages en Grèce, en Israël et en Egypte l'avait séparé de l'Angleterre pendant deux mois et voilà qu'ils étaient à nouveau tous réunis pour une nouvelle et dernière année à Poudlard. Elle était, par contre, toujours un peu gênée quand Ulrich et Evangeline s'embrassait devant eux. Elle détourna légèrement les yeux et entendit alors Rebecca fait une remarque quelque peu acide à laquelle la Warren ne put s'empêcher de sourire. Elle avait toujours le chic pour faire des pics acidulés quand il ne le fallait pas vraiment. Mais, c'était ce qui faisait le charme de sa meilleure amie. C'est alors que Rebecca la prit dans ses bras et Fanny n'avait, donc, qu'à lui rendre son étreinte. C'était en attendant la transition vers Evangeline apparement. Puis, soudain, Rebecca, après s'être détachée de Fanny, déclara qu'elle adopterait bien le style tecktonik. Fanny fit de grands yeux, ne sachant pas de quoi il s'agissait mais quand Ulrich en fit une légère explication, un fin sourire vint éclairer le visage de la jeune femme. Elle pencha légèrement la tête sur le côté. La discussion était porté sur la musique. Il était de notoriété publique que Fanny adorait le même genre de musique qu'Ulrich même si un peu de douceur classique ne la dérangeait pas non plus. Puis, il fut question de monter dans le train. Fanny hocha la tête et suivit Ulrich, qui leur trouva un compartiment libre. Il lui prit son bagage pour le mettre dans le filet et se mit à côté de Rebecca, qui s'installa près de la vitre. Puis, la Warren déclara :

"D'après mon père, il y a beaucoup de nouveau professeurs à Poudlard."

Fanny venait de mettre le doigt sur un point intéressant. Si tout le corps enseignant changer, c'était que Majandra voulait être sûre qu'il n'y aurait pas de rébellion. Pour elle, il était important de se sentir soutenue par le corps professoral. Mais, le père de Fanny lui avait parlé d'un certain Cenny McAyr, ou un truc dans le genre comme ça, qui, apparemment, n'était pas dans les bonnes grâces de Majandra Collins (de toute façon, qui était dans les bonnes grâces de Majandra, hein ?). Maintenant, la question se posait : pourquoi l'avoir choisit alors ? Peut-être uniquement pour ses compétences. Fanny regarda Evangeline, Rebecca, Ulrich, puis ses pieds et marmonna :

"Je n'arrive pas à croire que ce soit notre dernière année... Même si on en a baver... Je veux dire... On a quand même pas mal de souvenir, non ?"

Fanny avait le chic pour mettre le pied dans ses sujets que les gens n'aimaient pas vraiment. Mais, ce qu'elle voulait dire par là, c'était qu'il fallait profiter de l'année à fond et ne pas se soucier de ce que pourrait bien leur dire Majandra. Après tout, ils étaient majeurs et responsable légalement de leurs actes. Et s'ils voulaient faire sauter une salle de cours, ils le feraient - sauf que, bien sur, ils ne le feraient pas -. Mais, Fanny se refusait, tout comme Rebecca, de passer une autre année pourrie dans ce château qui était, apparemment, si joyeux et si facile à supporter au temps de ce garçon que les gens ont appelés le Survivant.

Tous réunis. Pour le meilleur comme pour le pire. Surtout pour le pire, ne put t'elle s'empêcher de penser, non sans une pointe de cynisme. Evangeline appuya sa joue contre la vitre. Ulrich avait posé une main sur sa cuisse, et il passait son temps à répondre aux attaques de Rebecca. Elle esquissa un sourire. C'était toujours comme ça, Ulrich et Rebecca passaient leur temps à se vanner. Parfois on pourrait croire qu'ils ne s'entendaient pas, mais au fond, tout au fond, ils s'aimaient bien. du moins, Evangeline osait l'espérer. Aprés tout, ils n'avaient aucune raison de se détester, ou de ne pas s'aimer. Ca faisait prés de deux à trois ans qu'ils se fréquentaient, ils vivaient quasiment ensemble, donc logiquement ils ont du, au fil du temps, s'accepter mutuellement. Mais il y avait là une forme d'amitié trés spéciale. On pouvait être amis et se taquiner continuellement. Mais il fallait s'y faire. Rebecca avait un humour spécial, et Ulrich avait une autre sorte d'humour. Alors d'ici à accorder leurs violons...

Evangeline, lassée du froid de la vitre, préféra la chaleur de l'épaule de son petit-ami. C'était aussi plus confortable. Et puis zut! Il lui avait manqué. Fanny regarda ailleurs, apparamment gênée. Evangeline regarda son amie. Elle était un peu gênée à ce sujet. Mais ça allait encore. Elle n'était pas scotchée à Ulrich 24h/24 non plus. Bref. C'est vrai que c'était toujours embarrassant de se retrouver face à un couple d'amoureux, on avait l'impression de tenir la chandelle et c'était pas trop agréable. Mais ça, c'était encore un truc qui faisait partie de la routine des quatre amis. Il y avait un couple, et trois copines. L'une d'entre elles était en couple. C'était comme ça, et personne ne disait jamais rien. Oh, des fois Rebecca lui reprochait de préférer Ulrich à elle, mais c'était normal. Au fond, Evangeline était reconnaissante envers Rebecca, car ça lui permettait de ne pas rester coincée dans sa bulle, et de rester en contact avec le monde extérieur. Parce que c'était dommage de voir que certains couples s'exilaient, et se coupaient de leurs amis. Mais elle n'était pas comme ça. Elle ne voulait pas choisir. Elle pouvait avoir les deux, et c'était tant mieux comme ça. D'ailleurs, Fanny venait de parler. elle disait que tout le corps enseignant avait changé. elle haussa un sourcil.

Des nouveaux professeurs? Elle fit la grimace. J'te parie combien qu'elle en a pris en fonction de ses affinités? sa cousine par exemple. Encore une pistonnée.

C'était connu. On promouvait les copains d'abord quand on avait une place importante dans la hiérarchie. aprés tout, c'était humain. On voulait travailler avec des gens en qui on avait la confiance la plus absolue. Si c'était pas mignon...Mais Evangeline savait que c'était sans doute Voldemort qui avait disposé correctement ses pions sur l'échiquier géant qu'était la Grande Bretagne. Ainsi, en répartissant bien ses pions il voulait garder l'hégémonie sur tout. Elémentaire mon cher Watson...Le coeur d'Evangeline se serra quand Fanny leur dit que c'est leur dernière année. Rebecca allait sûrement dire que c'était justement l'occase de marquer le coup, afin qu'ils ne soient pas oubliés de sitôt. Evangeline abandonna la main d'Ulrich, avec laquelle elle était en train de jouer. Puis elle regarda Fanny, et s'intéressa de nouveau à la main de son compagnon.

Ouais, on a beaucoup de souvenirs...J'ai du mal à croire qu'on va laisser sept ans de notre vie derrière nous...Et après? On fait quoi? On attend que les Mangemorts viennent nous chercher pour nous tuer? On est lâchés comme ça, dans la nature...Et majeurs.

Puis elle marmonna un truc du genre "on n'est plus des gamins" mais c'était tellement inaudible que seul Ulrich, qui était juste à côté, aurait pu comprendre. Ulrich lui serra la main un peu plus fort. Elle laissa reposer sa tête contre son épaule. Majeurs. Le mot sonnait étrangement à ses oreilles. Elle avait l'impression que tout cela était prématuré. Ils étaient des adultes. Des jeunes adultes. Tout était à recommencer. Mais le mode "Rebecca" de son cerveau s'activa. A sa place, sa meilleure amie ne se serait pas laissée abattre. Elle aurait foncé dans le tas, quitte à être passible de renvoi. Aprés tout. Ils n'avaient plus rien à perdre, tout à gagner. Alors si ils pouvaient faire quelque chose, une toute petite chose qui pourrait leur faire faire avancer le truc, ça serait vraiment pas mal...Anyway. Ils auraient toute l'année pour y réfléchir. Et quitter l'école avec les honneurs. Avec dignité.

Ainsi va la vie... Rien ne changeait, rie ne se passait comme on voulait. Rebecca avait quitté sa mère, Anna-Elizabeth, sans rien dire d'autre. En lui lâchant à peine de dire au revoir à son père, personne avec laquelle elle était en froid pour le moment. Puis, elle monta dans le train, d'un air confiant et tranquille... Avant que, plus tard, elle ne commence à se murer dans ce mutisme traumatisant dans lequelle elle se retrouvait depuis sa première année, pour le moins catastrophique, à Poudlard. Rebecca s'était installée - ou plutôt s'était retrouvée - à côté de Fanny. La jeune fille s'asseyait toujours au premier endroit disponible et ne marchait pas du tout à l'affectif... Sauf si on lui disait qu'elle devrait s'asseoir à côté de Scarlett ou Dorian... Là, ce serait plus difficile. La jeune fille resta silencieuse pendant la discussion jusqu'à ce qu'on se mette à parler des nouveaux profs de Poudlards. De toute façon, il y avait un prof qui changeait tout le temps, c'était le prof de DCFM... Il ne restait pas plus d'un an. Et ce depuis des dizaines et des dizaines d'années. Après mûre réflexion, il fallait espérer que ce soit la cousine de Majandra - car il paraîtrait qu'elle devenait prof à Poudlard aussi - qui ait ce poste.

L'année dernière, la prof de DCFM était convaincue qu'un esprit malin la poursuivait... Elle avait commencée à délirer sérieusement et finalement, elle avait été emmenée à Sainte Mangouste... Ou plutôt internée, fallait-il dire. Elle secoua la tête et écouta Evangeline... Qui retombait dans son moment pessimiste. Elle eut un léger rire, mis ses bras derrière sa nuque, leva le regard vers le plafon et dit :

"Ouais... Ben on sera peut-être largué en pleine nature... Seuls, face aux Mangemorts mais bon... C'est dans la suite logique des choses, hein... Néanmoins, cette dernière année, j'ai envie de me déchaîner... Après tout, dans le palmarès des collés, je suis la première avec 40 heures... J'ai envie d'exploser mon record... En plus... J'ai dans l'idée de m'amuser avec le professeur de métamorphose..."

Comme l'avait dit Fanny, les trois-quarts du corps enseignants avait changé mais pourtant, la Métamorphose était une des matières dans laquelle Rebecca n'en glandait pas une et mettait le maximum de bazar. Et puis, il y aurait l'habituelle heure de colle avec pour mention "Perturbation durant la Cérémonie de Répartition" pour les habituels fous rires pendant la chanson de ce pourris de Choixpeau Magique.

[HJ : Désolée du cours post... J'avais pas d'inspiration !]

Ulrich n'avait pas discuté quand Evangeline voulut s'asseoir à la fenêtre. Il n'avait rien d'intéressant à regarder dans le couloir. Pire encore, quand la dame au chariot de friandises se pointera, il sera aux premières loges. Bref, sur ce coup là il s'était montré complaisant. Il s'était réfugié dans sa bulle, dans son monde. Du moins, il était encore en Allemagne, en vacances avec sa famille Allemande. Il n'écoutait pas vraiment les conversations qui étaient en train de se dérouler, mais sans qu'il sache ni pourquoi ni comment, il se reconnecta à la réalité quand Fanny révéla qu'ils avaient changé l'équipe éducative. Encore?!? Ca devenait une habitude à Poudlard, les profs Kleenex...Les seuls autorisés à se barrer à chaque fin d'année, c'étaient les profs de DCFM, non? D'ailleurs, Ulrich était prêt à parier un gallion qu'il allait partir au bout d'un an, le nouveau. A moins qu'il ne résiste à la malédiction, et parvienne à la briser. En pensant au terme malédiction, Ulrich frissonna, et il serra doucement la croix chrétienne qu'il avait dans la poche de son blouson. Evangeline trouvait cela ridicule, mais bon, elle était athée, alors d'ici à la convaincre...Aprés la disparition du père d'Ulrich, quand le petit garçon avait deux ans à peine, Kendra l'avait doté d'une médaille de la Sainte Vierge et d'une croix comme celle que Rebecca avait. Elle espérait, ainsi, placer son fils sous protection divine, car elle avait peur qu'il parte lui aussi. Ulrich avait donc grandi avec.

Majandra Collins a une cousine?

Pardonnez le, il était en Allemagne pendant deux mois, donc il ne savait pas trop ce qui s'était passé en Grande Bretagne. Ulrich grimaça en essayant d'imaginer à quoi pouvait bien ressembler la cousine, puis il y renonça bien vite. Majandra était plutôt belle, mais c'était une harpie, et Ulrich aimait les femmes charmantes et gentilles.

J'ose pas imaginer à quoi elle pourrait ressembler...Si elle est comme Majandra, ça craint. Et je te parie combien que c'est la nouvelle directrice des Serpentards?

Ces fichus Serpentards. Ces horribles créatures qui emmerdaient tout le monde, continuellement. Qui s'en prenaient aux premières années juste pour qu'ils continuent d'avoir la sempiternelle illusion d'être les plus forts. En parlant de Serpentard, Ulrich n'avait pas encore vu Scarlett et Dorian. C'était plutôt mauvais signe. Parce que quand on ne voyait pas Scarlett et Dorian, c'était un peu comme l'oeil du cyclone...La tempête s'interrompait pour être ensuite plus intense et plus dévastatrice. Mais soit. L'essentiel n'était pas à se demander ce que fabriquaient ces énergumènes. Il arqua un sourcil à la déclaration pessimiste d'Evangeline, et il lui pressa doucement la main. Puis Rebecca laissa entendre qu'elle comptait exploser son nombre de retenues. Ulrich ne put s'empêcher de railler.

Bon exemple pour une préfète!

Bon, d'accord, Ulrich pouvait parler. Son nombre de retenues était aussi phénoménal. Hum. Ca allait peser lourd dans son dossier scolaire. Mais qu'importe. On n'avait pas besoin d'être un saint pour s'engager dans l'armée.

« En effet, peut être une brillante future recrue du ministère. Il ne fait aucun doute qu’elle sera pistonnée pour ce stage mais elle m’a confiée que cette branche pourtant méticuleuse ne l’intéressait pas… » exposa l’homme au visage aigri, taillé a la serpe que recouvrait les premiers signes d’une barbe naissante, ses deux mains posées sur le dossier de documents qu’il maintenait d’un ton distrait, attirant d’une secousse fluide sa fille unique a ses côtés qui broncha intérieurement, une moue feinte sur ses lèvres pâles, le regard pétillant vers les magasins alentours, rajustant le lapin moucheté perché sur son épaule droite, ses mains aux ongles vernis de blanc et manucurées avec soin caressant tendrement la fourrure épaisse. Elle devait, peut être par obligation, ces quelques minutes accordées a son père et a l’homme massif, replet et blafard qui triturait nerveusement sa cravate quelques minutes d’un temps précieux et lui avait serrait négligemment une main, réprimant une grimace de dégoût en sentant les doigts gras de l’employé touchant les siens. Il s’appelait Gregory McAdams, et la jolie blonde lui donnait facilement la cinquantaine, peut être d’avantage, avec ses quelques cheveux maigre qui tapissait un crâne dégarni et une démarche pesante qui avait perdu tout d’une grâce qu’il avait peut être arboré, quelques années plus tôt. Ses attitudes étaient celle d’un homme riche et son paternel l’avait présenté comme un homme influent du ministère, responsable d’un département lucratif et de moindre importance, néanmoins porteur de lourds bénéfices qui avait assuré a l’homme renommé et argent pour compenser un physique particulièrement peu avantageux. Sa voix avait quelque chose d’enfantin, un timbre un peu joviale qui rappelait les jappements d’un chien malade ou fatigué par une course exaltante. D’un geste, il rabattait obligeamment les quelques cheveux restant au sommet de son crâne, en un air de suffisance perplexe des plus horripilants. La verte et argent l’avait déjà vu. Une fois, peut être deux, lors d’un dîner mondain de circonstance organisée par le chef de famille, la langue déliée par les verres de whisky pur feu posés sur la table massive de chêne a la nappe élégante, dans un rire gras au cours d’une conversation fébrile sur un projet a venir ou un collègue ennuyeux et feignant. « Je n’en doutes pas Alastor… Je serais moi-même rave d’accueillir la fille unique d’un élément essentiel au ministère. Mais cette jeune fille à encore le temps n’est ce pas ?! Profitez bien de votre dernière année mademoiselle ! Je me souviens de mes aspics et de ces derniers instants passés a la même table que vous… »

Cette tournure, l’adolescente de dix sept ans avait eu l’occasion de la voire des dizaines de fois. Invariablement, depuis quelques mois, la moindre des conversations, sujets anodins ou discussion de routine, tournait autours de ces inévitables examens de fin d’année. Elle ne s’en inquiétait nullement et pour être entièrement honnête, la raison de son empressement a quitter la maison bourgeoise de banlieue riche où elle évoluait n’était dû qu’a une seule et unique raison, valant a ses yeux toutes les autres : Dorian. Sa présence à ses côtés en était devenue étrangement obsédante et, inlassable, la demoiselle regardait sa forme mouvante dans le cadre photo de sa chambre se pavaner en des poses avantageuses, fixé allègrement à l’aide d’un sortilège de glue perpétuelle des plus efficace. Leurs papotage et plaisanteries coutumières lui manquaient cruellement et c’était avec hâte qu’elle guettait le lendemain dans l’espoir d’apercevoir son visage sur le quai encombré de la gare. Les aspics prenaient tout a coup une importance plus vacillante, moins certaine : après tout, son avenir était déjà tracé. Elle travaillerait comme a son habitude, laissant a part des matières a l’intérêt limité et en cas d’échec, avait parfaitement conscience que les portes du ministère magique lui serait ouverte alors l’inquiétude n’était pas d’un mise. D’un point de vue général, l’inquiétude de ce genre de choses terriblement sommaires était faite pour les idiots qui doutaient de leurs capacités et Scarlett n’était certainement pas de ceux là. Son regard s’attarda sur le visage rubicond de l’homme qui débitait avec un enthousiasme mou ses paroles. « De toutes manières, je suis sûr que vous faites une élève brillante et admirée des professeurs » acheva l’homme avec un rire nerveux en direction de la préfète.

« Et vous avec parfaitement raison » répliqua sans chercher once de modestie la demoiselle avec un sourire des plus courtois en sa direction. « Serpentard gagnera bien évidemment la coupe des quatre maisons cette année, soyez en assurée. Nous allions justement acheter un nouveau balai pour remporter la future saison de quidditch… » Conclue t-elle avec une indéniable fermeté doucereuse, mettant fin a une discussion qui la gagnait déjà en ennui certain de manière plus subtile que celle de tirer rêveusement sur la cape de sorcier de son paternel qui hocha la tête doucement en signe d’excuse a la fin de l’entretien. D’un geste de la main, la sorcière de dix-sept ans entraîna le membre de sa famille dans un magasin de couture destiné aux robes de sorcières. Parmi ses nombreux caprices signalant ce début d’année, ses parents avaient cédé, sous le regard vigilant de leur fille unique, a l’achat d’un balais, de trois nouvelles plumes de qualité, d’une cape élégante qui leur avait finalement valu un sourire légèrement carnassier.

Poudlard… Dans quarante huit heures longues, prolongées et lancinantes…

Deux jours plus tard, la belle traversait les voies de la gare d’un pas étrangement lancinant, sa démarche savamment étudiée en un roulement de hanches équivoque, un sourire taquin aux lèvres tandis qu’elle franchissait, radieuse malgré la présence inconfortable de ses deux parents quelques mètres plus loin, la maigre créature, elfe de maison au corps décharné, tirant a bout de bras une valise lourde et épaisse. De temps a autre, la silhouette frêle et vacillante s’arrêtait quelques minutes, rajustant maladroitement le drap crasseux noué autours de sa taille avec un reniflement sourd, essuyant d’un geste de la main un nez écrasé aux allures de groin porcin, ses yeux immenses et proéminents cherchant des les pas de ses maîtres derrière lesquels il courrait, tentative vaine de se mettre a hauteur respectable a leurs côtés, grognant silencieusement contre la douleur qui parcourait parfois ses membres. Malgré les efforts futiles de la jolie blonde pour considérer avec un peu plus d’attention les formes mal définies de la chose recroquevillée et apeurée tapis dans l’ombre, elle ne pouvait s’empêcher de lui adresser un rictus mauvais et moqueur. Ce genre de créature était né et conçue pour assouvir les désirs du sorcier et de lui épargner de son mieux les difficultés quotidiennes de la vie courante. A ses dépens, Muggle, serviteur frénétique a la voix criarde et potentiellement agaçante, avait retenu la leçons par pleurnicheries saccadées, bafouillages apeurés et larmes visqueuses et salées qui tombaient en flot ininterrompu de son visage squelettique et inhumain, serrant dans ses mains osseuses le bout d’un torchon sale pour éponger son front dégarnis devant les insultes copieuses et injurieuses de la préfète. Depuis, il attendait le jour de la rentrée avec une impatience évidente, ses petits yeux porcins d’un noir dur fixant avec espoir le train, blafard, les mains si crispées que la jointure blanchâtre des veines ressortaient avec une clarté toute singulière. L’habitude et un égocentrisme évident avaient fait de ce genre de comportement une scène des plus répétitive et les grognements sourds, discrets mais présents de l’elfe ne l’atteignaient que peu. Que valait une chose aussi désespérante et laide lorsque Dorian l’attendait à l’autre bout du quai ? En dehors des traditionnelles périodes de vacances scolaires, Muggle était un serviteur faussement polis, qui cachait sous des grommellements imperceptibles ses pensées et ses idées, obéissent a contre cœur. La famille l’avait hérité d’un ancien collègue de travail, employé et forte tête du ministère qui, seul et délaissé, avait jeté son dévolu sur un camarade ancien et, globalement, apprécié. Les deux parents, responsables tuteurs, avaient cédé aux insistances de la poursuiveuse qui a renforts de supplications avait obtenu les services de la créature décharné et boitillante.

Scarlett n’était pas une sorcière merveilleusement douée. Elle se débrouillait raisonnablement, notamment en potion mais se démarquait d’avantage dans d’autres domaines. Des années ‘expérience lui avait appris à choisir le sourire approprié, notamment dans les innombrables flirts occasionnels ou dans l’art de faire comprendre une quiconque subtilité l’idole que représentait Dorian, les raisons ne manquaient pas ou encore lorsqu’elle voulait obtenir quelque chose d’adulte consentants. Une large majorité de la population de serdaigle, aussi bien que de gryffondor ou poufsouffles, la trouvait détestable. Ils avaient peut être raison mais ces mouches importunes étaient rapidement balayées d’un geste de la main par cette jeune femme superficielle et arrogante, petite peste capricieuse et irrévocablement trop gâtée. « Doriiian » s’exclama soudain la verte et argent en agitant joyeusement la main en l’air, un coup d’œil pour vérifier le parfait retombé de sa chemise, de cette voix affreusement candide avec laquelle elle s’adressait au préfet en chef, affectueuse et doucereuse dans ses gestes détachés et, calculés. Ne se retournant qu’a peine vers ses parents, ordonnant d’une voix sèche a l’être maigre qui tirait maladroitement une valise débordante de produits de maquillage et de soins coutumiers, elle se précipita pour sauter raisonnablement au cou du jeune homme, sans retenue mais s’attendant a la réaction du préfet qui se contenta de lui répondre par son air maussade, bien qu’un regard vaguement complice qui lui était réservé. « Tiens Scarlett… Bonnes vacances ? Je n’ai pas beaucoup de temps, réunion pour les capitaines des équipes de quidditch mais je reviens dans une demi heure, ce sera vite réglé, bye maintenant… » Sourire manipulateur. Clignement de cils efféminé mais qui eut clairement son effet sur l’ensemble des filles présentes aux alentours. Il était populaire. Les serpentardes rêvaient de s’accorder ses grâces. Faute d’une relation approfondie, l’adolescente se contentait de tout faire pour lui plaire. Un peu déçue de ces retrouvailles trop abrégées a son goût, elle se résolue a monter seule dans le premier wagon et a esquissé un rapide tour d’inspection, cachant son envie de suivre Dorian. Tiens, voila qui était attendue mais en même temps réjouissant et la jeune file se prit a une lueur mesquine dans le regard en apercevant celle qui s’était attiré les foudres de Dorian. Celle dont elle était jalouse, envieuse et en même temps…

« Tiens, tiens… Tu promènes tes deux braves bêtes Evy ? Un peu plus et ils remueraient la queue en bavant d’envie » lâcha la blonde en ouvrant le compartiment avec un regard hautain et railleur, appuyant un peu sur le surnom d’Evangeline pour marquer son ironie moqueuse envers les amies de l’aiglonne, qui en cet instant, tenait une conversation pitoyable et anodine. Elle imaginait d’ors et déjà les retrouvailles a la « tu m’as teeelleement manqué ! » et en aurait frémit de dégoût et de révulsion.

» [23 Septembre] Platitude. [& Dorian]
» [Intrigue] Septembre 2007: La nouvelle chanson du Choixpeau