[sept] Petite pause méritée (libre)

Enfin de retour dans les rues mouvementées de Londres. Quel bonheur c'était de revoir des visages familiers, d'entendre le brouhaha des conversations autour d'elle. Patricia venait de rentrer de Transylvanie. Bien que le séjour fut passionnant, la jeune reporter n'avait pas trouvé l'endroit rassurant, peut-être même effrayant tant il était coupé du monde et tant le château de toutes les légendes était glauque. Elle allait devoir y retourner dans quelques jours avec son équipe, mais pour le moment, la jeune femme était confortablement assise à une table du glacier de Florian Fortarôme, tournant d'un air distrait les pages de son magazine animé. Un jeune serveur s'approcha et prit la commande.

- Euh... La carte, s'il vous plaît, fit-elle avec un sourire.

Il revînt quelques secondes après avec la liste des saveurs. Pat examina la description des mets tandis que l'homme passait de tables en tables. Elle avait une énorme liste sous les yeux, tellement variée, impressionnante. C'était la première fois qu'elle venait chez ce glacier et tous les produits lui donnaient l'eau à la bouche. Son regard se dirigea immédiatement vers ce qui la tentait le plus...

Citation :: Sorbets (1 sorbet = 13 mornilles)

- Chocolat
- Citrouille
- Fraise
- Vanille
- Citron
- Café
- Cerise
- Pêche
- Poire
- Abricot
- Ananas
- Chocogrenouille (chocolat+caramel)
- Bierraubeurre
- Dragées surprises (nous déclinons toute responsabilité quand aux gôuts que vous pourriez trouver)
- Feuglacé (Whisky Pur Feu+menthe fraîche)
- Nordik (truite+saumon)

Elle était grandement attirée par 'Dragées surprises', mais n'osa pas essayer ayant déjà eut une mauvaise aventure en tombant sur le goût punaise... Elle regarda la suite.

*Mmm, pâtisseries... Non Pat, ta ligne, ta ligne !*

Elle se décida finalement pour un sorbet Feuglacé. Le Whisky Pur Feu était son pêché mignon, mais elle modérait sa consommation d'alcool. Elle commanda également un pichet d'eau fraîche. Ils étaient déjà en Septembre, mais la chaleur qui régnait sur le Chemin de Traverse l'avait réellement étonnée. Surtout de retour de Roumanie ou le froid lui avait glacé les os. Surtout à Londres où la pluie tombait souvent drue.

La jeune femme laissait divaguer ses pensées et son regard où bon lui semblait, lorsque une voix retentit dans son dos.

Quelle belle journée ! Ce ciel bleu, si rare à Londres, ce soleil éclatant, si chaud, si beau. Cette petite brise qui passait parfois au bonheur des acheteurs de Londres, si douce... Et pourtant, Lucy était obligée de rester à l'intérieur, enfermé toute l'après-midi à tourné en rond, ou à aider et vendre certains clients. D’un côté, la jeune femme devrait être heureuse. Beaucoup de clients étaient rentrés dans sa boutique depuis le début de la matinée. L'art des Potions devenait un peu plus populaire chaque semaine, chaque mois. Lucy pourtant était de plus en plus triste. Soha, son assistante qu'elle considérait comme une amie allait partir. Partir pas pour de simple vacance mais pour toujours. Pourquoi ? Parce que la jeune femme devait retourner dans son pays d'origine l'Egypte. Il y a deux jours, Soha avait reçu une lettre de sa cousine, lui annonçant que sa mère était en état de grande faiblesse et qu’elle près du lit de la mort. Lucy avait insisté pour que son assistante sans aille. Celle-ci était très partagée à l’idée de quitter sa patronne et d’aller s ‘occuper de sa mère pendant sûrement des années. Soha savait que Lucy avait besoin d’elle mais comme elle lui avait fait remarquer : « La famille avant tout. » Lucy aurait elle aussi bien aimé recevoir une lettre de sa grand-mère lui disant que sa mère allait sûrement mourir. Mais Lucy, elle, aurait fait l’inverse de son assistante. La jeune femme aurait plutôt achevé sa mère.
Ainsi Lucy se retrouvait enfermée dans sa boutique. Heureusement il y avait Filou, qui lui remontait le moral avec ses doux ronronnements et ses poils doux et brillants qui se frottaient contre ses jambes en essayant de remonter le moral de sa maîtresse bien-aimé. Lucy regarda sa montre. Il était une heure de l’après-midi et la commerçante pensa, qu’à cette heure si elle pouvait bien sortir un peu. * Elle ne va pas resté en plein soleil, en marchant sur tout le long du Chemin de Traverse à m’attendre. * se dit Lucy en écartant les rideaux de sa vitrine pour voir au dehors. Lucy observa la foule compacte et se dit qu’elle ne risquait aucun risque avec ce monde. La commerçante redressa le col de sa robe de sorcière puis avec l’habituel « claque » de ses talons, elle tourna son petit panneau en bois pour qu’elle puisse lire « Open ». Après une dure matinée riche en solitude, Mlle Maléfice sortit de sa boutique respirant avec enthousiasme l’air de l’extérieur. Lucy remonta la rue, évitant le regard des dames âgées (qui aurait pu être sa mère) puis aperçut une jeune fille –qui n’avait pas l’âge d’aller à Poudlard- entrain de lécher une glace. La femme déglutit en posant son regard ailleurs que sur cette glace au Chocogrenouille. Lucy fut prise d’une horrible envie d’arracher des mains la glace de la petite fille aux yeux bleus, mais elle pensa que ce n’était pas le moment de s’acheter une glace. Sur ce point, elle se trompait mais c’était surtout pour s’obliger à résister contre l’envie qui faisait gargouiller son ventre mécontent. Au plaisir de son estomac, la femme aux talons céda en se retrouvant devant le glacier, bien connut sur le Chemin de Traverse : Florian Fortarôme. Lucy observa la terrasse ou une table était occupé par une jeune femme qui avait à peu près le même âge que Lucy. Celle-ci observa deux secondes sa glace au Feuglacé. Lucy se promit d’acheter la même. La commerçante chercha des tables libres sur la terrasse du glacier, mais il se trouva qu’il n’y en avait plus. Lucy regarda autour d’elle et remarqua que la jeune femme à la glace au Feuglacé était assise seule. Lucy se dirigea vers elle puis lui dit d’un ton poli :

« Excusez-moi de vous déranger, mais il se trouve que toutes les tables sont prises. Puis-je m’asseoir avec vous, à par si vous attendiez quelqu’un peut-être ? »

Lucy fixa Patricia avec un petit sourire gêné. Elle détestait être obligé de s’incrusté, mais pour le coup elle avait décidé de manger une glace alors elle allait la manger ! Et Lucy savait qu’elle n’irait sûrement pas se balader sur le Chemin de Traverse, une glace à la main. Et si la jeune femme allait lui dire de dégagé ? Lucy pensa qu’elle n’avait pas cette tête à faire des coup d’en le genre mais on ne sait jamais.

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