[Répartition] En jaune et noir !

J'oublierais ma peur !

C'était la première fois que Fridjtof prenait les calèches et il ne pouvait nier que la 'non-vue' des sombrals l'avaient effrayés avant de le passionner. Toujours fourré avec son frère qu'il taquinait le plus possible rien que pour évacuer son propre stress, le gamin n'en menait pas large. Après tout sa propre cérémonie avait eu lieu à peine un an plus tôt et malgré ses airs de grand garçon, le souvenir de ce jour restait gravé dans sa mémoire.
Il s souvenait de la barque sur les flots sombres, de cette nuit de septembre noire sans une étoile dans le ciel, de l'atmosphère lourde et orageuse qui pourtant avait tenu deux jours avant d'éclater. Il se souvenait de l'apparition presque spectrale de la directrice en robe noire et du discours qu'elle leur avait tenu.
Tiens, il pariait qu'elle leur ressortait le même aux clampins amassés devant la porte.

Le voile du souvenir se déchira soudain, laissant place à un présent joyeux. Ils étaient arrivés, tous les deux, à leur table. Bientôt ils allaient se régaler du spectacle des gamins morts de trouille, faire semblant d'écouter des discours redondant et passeraient à table pour s'en mettre plein la panse. Oui, cette année il comptait bien profiter au maximum de la soirée, omme une revanche sur le stress de l'année passée. Il était un 'vieux de la vieille' à présent. Et les petits allaien morfler avec lui !

La porte s'ouvrit enfin sur le défilé des petits. La directrice, Madame Collins fit un long discours de sa voix rèche. On avait l'impression qu'elle avait avalé un hiou malingre et qu'une des plumes s'était coincé dans sa gorge. Peut-être que si elle toussait, elle ressortirait par l'oreille ? Frid imagina une seconde l'image d'une Majandra pliée en deux avec un hibou donnant des coups de bec dans son estomac et une plume qui sortirait par son oreille. Cela le fit éclater de rire en plein milieu de la chanson du choixpeau qui pourtant ne prêtait pas à l'amusement. Plusieurs de ses condisciples se retournèrent vers lui en le foudroyant du regard. Il leur répondit en leur tirant la langue et se prit pour la peine une légère calotte de l'un de ses camarades. Pffft. Aucun humour. Et s'il leur racontait ce ne serait pas à moitié aussi drôle !

Et puis les petits se présentèrent un à un. Frid' n'était jamais le dernier à appalaudir lorsque l'un d'entre eux se dirigeait vers eux mais toute son attention était portée sur un grand dadet perdu au milieu des têtes blondes. Pour Vic', il avait parié Poufsouffle et espérait bien ne pas s'être trompé.
Un petit garnement nommé McGregor se dirigea vers eux, alors que la soeur de Mona était envoyée chez les bleus. Arf, pas drôle ça, de pas être dans la même maison que sa famille. Mais ca arrivait à ce que l'on disait. Sinon, une petite rousse qui marmonnait fut envoyée à Gryffondor, d'autres à Serpentards bien sur et la file diminuait.

Fridjtof n'étant pas un garçon patient, il ne put s'empêcher de se mettre à compter les petits qui le séparaient de Vic'. Sans oublier d'invectiver mentalement ce dernier pour avoir un nom aussi loin dans l'alphabet. Lorsque vint enfin le tour de l'américain, il sourit à Mona et donna un grand coup de coude dans les côtes de son frère. On allait voir ce que l'on allait voir !

C'est ainsi que Victor fut envoyé à Poufsouffle, apparemment en grande partie pour son sens du respect. En fait, il était plus de content d'y être envoyé. Il n'avait jamais entendu dire de mal de cette maison, ses valeurs lui convenaient parfaite et puis les seuls élèves de Poudlard, ceux avec qui il avait partagé la longue route du Poudlard Express s'y trouvaient. Tous, sauf la petite blonde qui avait été envoyée à Serdaigle. Mais ça, il s'en fichait. Au moins il ne serait pas trop paumé.

Il rejoint donc discrêtement la table des jaunes, qui l'applaudire. Il leur sourit et s'inscrusta à côté de Fridjtof.

"Voilà, j'suis de retour", dit-il en prennant place. "On dirait bien que t'avais raison!", ajouta-t-il à l'attention du deuxième année. Et oui, il avait été bel et bien envoyé dans leur maison.

Il voulut se présenter à sa partie de table mais étant dernier, la directrice enchaina tout de suite sur un discours à la noix, sur les professeur. Profs qui d'ailleurs étaient tous plus douteux les uns que les autres.

Il y eu un long silence lorsque la directrice parlait, silence qui fut rompu par des applaudissement et des cris de joie lorsqu'elle annonca le repas. Victor applaudit d'ailleurs lui aussi. Il avait vraiment faim, la longue répartition lui ayant ouvert l'appetit.

"Bon appetit!"

Il s'empressa de remplir son assiette avec le large choix qu'offrait le festin. Le tout sans un morceau de viande, bien sûr. Puis il finit par se présenter aux autres, une fois que tout le monde avait l'air un peu calmé.

"Ouai donc j'suis Victor Wyrman, en 6ème. J'étais en Amérique l'année passée, c'est pour ça que je viens d'être réparti", dit-il joyeusement en analysant les visages.

"Qu'est-ce que c'est long cette répartition en tous cas, ils devraient pas mettre ça juste après le train, on est trop crevé du coup! Mais bon au moins c'est fait"

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