Black Circle: Evil Never Dies
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 [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]

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Wilfried I. E. Wellington
Serdaigle - 7eme Année
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Wilfried I. E. Wellington


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MessageSujet: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyLun 11 Aoû - 18:45

[Private Topic. With Rebecca]

Tout était si simple, mais aussi tellement compliqué. Will avait en tête une phrase clé, qui l'avait marqué. Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit. Cette phrase là était de il ne savait plus trop qui, mais elle lui avait plu. Cette phrase avait plusieurs sens pour qui savait lire entre les lignes. Bien sûr, au sens littéral, physique, on ne pouvait s'attendre à autre chose que...la logique, pure et dure. Avant l'aube se déroulait la nuit, et ce depuis la nuit des temps. Cela fait partie du perpétuel cycle de la vie. Quand il était nuit à Londres, il faisait jour à Sydney. Vive le décalage horaire...Mais cette phrase ne valait pas uniquement pour l'aspect physique de la chose. Cette phrase avait une morale, qui se retrouvait dans plusieurs domaines, comme la philosophie ou la religion. Il fallait connaître la tempête, la souffrance, avant de connaître le bonheur. Ne reconnaissait-on là un dogme de l'église catholique? La souffrance qui garantit le salut? La bonne morale disait souvent qu'il fallait connaître une vie de labeur et de souffrance pour gagner le droit au Paradis, où la vie était plus douce. Pour avoir le droit d'être parmi les Justes. Mais est-ce vraiment nécessaire? Devait-on réellement faire une croix sur tout ce qui nous plaisait pour vivre mieux dans l'Au-Delà? C'était un dialogue prise de tête qui s'opérait entre Wilfried et sa conscience. Il réfléchissait, depuis le matin, sur le problème. Toute la journée, en cours, il s'était arrangé pour réfléchir à la question. Pendant le dîner il gambergeait encore, et quand il s'assit dans la salle commune des Serdaigle, il exposait une à une toutes les réponses au problème. Vous faire part de sa réflexion serait obsolète, en plus d'être ennuyeux. Puis même, les délibérations mentales de Wilfried n'étaient pas forcément accessibles pour tout le monde. Et puis, ça vous plairait, vous, qu'on vous mette des patchs sur la tête, reliés à des machines pour essayer de décrypter vos pensées? Car Will avait lu récemment qu'il existait des expériences qui avaient pour but de se rapprocher le plus possible de la télépathie, en essayant de comprendre comment fonctionne le cerveau afin d'aboutir à une compréhension de la pensée. Les psychanalystes avaient beau avoir gambergé sur le subsconcient et tout, ils ne pouvaient expliquer le pourquoi du comment de la pensée. Bref, Will laissa un instant tomber ces problèmes épineux pour se concentrer sur ses devoirs. Ils avaient un chapitre du livre d'Histoire de la magie à lire, en plus d'avoir un essai sur les antidotes pour les potions. Alors, Au boulot, Will. Il avait commencé à lire, indifférent, les caractères imprimés gothiques de la page du manuel, manuel qui a fini par choir à ses pieds, alors qu'il planchait sur sa dissertation de potions. Il avait écrit un parchemin à demi, quand il appuya sa tête sur une main, songeur. Il n'était pas question déjà, d'une pierre qui se trouve dans l'estomac des chèvres et qui était le meilleur remède qui soit? Il avait lu ça quelque part, ou il en avait entendu parler. Mais il y avait pas moyen de mettre un nom sur ce truc. Juste qu'il y avait un "ard" dedans. Zazard? Léopard? Non, ça c'était un animal, c'était exclu. Ah, ces fichus trous de mémoire...Bé...Lé...Lézard? Non, ça aussi c'était un animal. Blazard? Nan, ça n'existe pas. Par Merlin. Soudain, ça lui revint en mémoire. Bien sûr. Il inscrivit soigneusement sur son parchemin "Béozard" de son écriture désordonnée. En tirant légèrement la langue sur l'effort, il écrivit les trois derniers mots du devoir. Voilà. Il relut son devoir, pour traquer les éventuelles fautes d'orthographe et les âneries qu'il aurait pu écrire, puis, ne voyant rien d'énormissime, il roula le parchemin qu'il rangea soigneusement dans son sac, à l'abri, parmi son bordel ambulant.

Il resta un moment, affalé sur le fauteuil où il était assis, en train de regarder les mouches voler. Il s'amusa à en stupéfixier, rien de terrible, puis, il se lassa bien vite. Il regarda avec envie un groupe de Serdaigles qui jouaient à la bataille explosive. Un d'entre eux venait de se faire cramer un sourcil. Will ressentit comme un pincement au coeur. Il n'avait, jusque là, pas ressenti le besoin de se faire des amis, il se suffisait à lui même, il était capable de se divertir tout seul, comme il l'avait toujours fait. Mais il se rendit bientôt compte que ça lui manquait de ne pas avoir quelqu'un avec qui parler en cas de pépin, quelqu'un qui le connaisse par coeur et qui devine ses tourments au moindre coup d'oeil. Non, Will n'avait personne, mais ça ne l'empêchait pas de s'exprimer pour autant. Ses peines, ses douleurs, il les insérait dans ses mélodies, dans ses compositions écrites. Il ne regrettait pas d'avoir ce talent. Il lui arrivait parfois de dessiner. Mais il n'était pas assez bon. Will se sentit soudain de trop dans la chaleur de la salle commune surpeuplée. Aussi loin qu'il s'en rappelle, il avait toujours eu du mal avec le monde, il n'aimait pas les endroits trop bruyants, trop bondés. Les rires et les exclamations des uns et des autres l'insupportaient, si bien qu'excédé, il finit par prendre ses affaires et les monter dans son dortoir. Il s'allongea un instant sur le lit, les bras derrière la tête. Là, il était seul, mais il faisait trop chaud. Bon dieu, avait-on l'idée d'allumer un feu en SEPTEMBRE? Bon, d'accord, ils étaient plus prêts d'être en octobre plutôt que d'être en Septembre, mais quand même...Will soupira, puis il lança à nouveau ses chaussures, sans en refaire les lacets. Il descendit à nouveau dans la salle commune, puis il sortit dehors, silencieusement.

Will était vêtu d'un polo bleu marine et d'un jean bleu foncé. Ses chaussures étaient négligemment délacées, mais il s'en foutait. Là où il allait, il n'y aurait pas un sombre crétin qui s'amuserait à lui marcher dessus dans l'espoir de le voir se casser la gueule. Quoique, connaissant sa capacité à se prendre des gadins mémorables, il y avait fort à parier qu'il se prendrait les pieds dedans tout seul en montant les marches et en déambulant ainsi. Mais il ne se passa rien de tel, et Will finit par entrer dans la tour d'Astronomie, qui, en passant, était une de ses matières préférées. Il jeta un regard circulaire au décor, lequel ne méritait pas que l'on s'attarde dessus. Il était venu tellement de fois ici...Il n'avait pas jugé utile de se trimballer avec sa baguette magique; après tout, il ne semblait pas y avoir de danger dans le coin, surtout à une heure aussi tardive. Mais c'était à ce moment là que le ciel était le plus beau, et il leur était interdit d'accès à cause de ce fichu couvre-feu...C'était injuste. Will s'agenouilla près de la fenêtre, et regarda en bas le parc, dans la nuit noire. Puis, il leva la tête vers le ciel, et il commença à laisser son imagination vagabonder. Il avait dans la tête la Chevauchée des Walkyries, de Wagner, et il commença à siffloter la mélodie, concentré, prenant garde de ne pas perdre une miette du morceau. Puis, il sortit de la poche arrière de son jean un crayon à papier, un morceau de parchemin. Il s'appuya contre le rebord de la fenêtre, après l'avoir ouverte. Il laissa le vent entrer dans la pièce, balayer une pile de parchemins entassés sur le bureau qu'il y avait là. Il regarda à nouveau le ciel, et s'appliqua à tracer sur le morceau de parchemin une carte du ciel rudimentaire. Puis son esprit vagabonda à nouveau, et il commença à écrire, il avait eu l'idée d'un poème. Il aimait se retrouver là, c'était toujours calme et isolé. Utile pour réfléchir, en somme. Il ne serait pas dérangé. Ah, si il savait.
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Rebecca Stuart
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyMar 12 Aoû - 1:35

La journée avait été des plus désastreuses pour la Stuart. Ne dormant plus très bien la nuit, d'un sommeil beaucoup trop léger pour être réparateur, les quatre à cinq misérables heures de repos par nuit n'aidaient le moral de la jeune sorcière en rien. Qui était très bas, qui plus est. C'est donc d'une humeur plus que massacrante que la jeune femme suivit ses cours, écoutant d'une oreille distraite la Métamorphose, faisant l'impasse sur la prise de note en sortilèges et allant même jusqu'à faire fondre son chaudron en potion... Pour une fois que ce n'était pas Wellington qui faisait des bourdes. Elle avait à peine noté les devoirs qu'elle avait à faire qu'elle quittait à chaque fois les cours la première. Pour changer d'air... Pour voir autre chose. Fanny tentait tant bien que mal de la calmer et Evangeline essayait de la faire rire. Mais, sans grand succès en fait. Car, dès qu'Ulrich approchait, une rage indicible tenaillait Becky au niveau des entrailles et lui donnait l'envie de déchiqueter cet imbécile sur place... Qui, en plus, avait osé lui faire porter le chapeau. Elle lui en voudrait à mort pour ça ou alors, elle lui pardonnerait très difficilement. Après avoir gravie, enragée, les marches d'escaliers qui menaient là où les Serdaigles se reposaient, elle bouscula quelqu'un. La première chose qu'elle vit, en relevant, la tête, ce fut deux grands yeux d'un noir d'encre envoûtant. Rebecca faillit fondre sur place mais, rien qu'à voir le regard de Caleb, elle comprit alors que quelque chose n'allait pas. Engageant pour une fois la conversation, elle lui demanda ce qu'il se passait. Il lui répondit sèchement qu'il quittait Poudlard sur demande de sa mère. Son dossier avait été transféré dans une autre école. Elle lui aurait demandé les raisons si, tout aussi sèchement, il ne lui avait pas demandé de s'écarter. Blessée dans son amour-propre, elle lui demanda d'attendre un peu. Il avait attendu. Elle lui avait dit... Ces mots qui lui pesaient depuis quelques années... Trois ans voire moins. Il l'avait regardé. Lui, un sang-pur... Il l'avait regardé comme un misérable insecte et lui avait bien fait comprendre qu'il n'était plus intéressé... Plus... Cela voulait dire qu'il y avait eu les prémices d'un début... Mais, il ne lui en dit pas plus, qu'il était déjà parti. Rebecca, estomaquée, dégoûtée, énervée au plus haut point, monta encore plus rageusement les dernières marches qui la séparaient de la salle commune des Bleus & Argent. Elle rentra dans la salle commune, sans prêter à la bataille explosive qui se déroulait, ni même au livre d'Histoire de la Magie sur lequel elle avait bien failli marcher. Elle était monté dans un tel état d'énervement qu'elle ne faisait plus attention à rien.

Une cocotte-minute monte en pression... Jusqu'à ce qu'elle explose... C'est bien connu. Aujourd'hui est venue l'heure de l'explosion de la Cocotte-Minute de chez Stuart. Attention... Vapeur et hurlement garantis... Fanny et Evangeline arrivèrent, trouvant une Rebecca tournant en rond dans leur chambre comme un lion en cage. Elle ruminait de sombres pensées, maudissait Ulrich pour son incompétence, son je-m'en-foutisme et surtout, son culot... Parce qu'il avait OSE mettre l'accident du cours de Sortilège sur SON dos à ELLE ! Alors que lui, Monsieur Von Einhauer Ulrich était tout aussi coupable voire plus ! Puisqu'il avait tellement insisté pour être le commanditeur de cette mission de bizutage-sabotage sabotée. Elle shoota violemment dans un coussin, qui vola à travers la pièce, sous les regards inquiets d'Evy et Fanny, qui tentaient tant bien que mal de calmer la situation... Elles ne firent qu'empirer l'état d'énervement totale de la belle Stuart. Les cheveux défaits, la cravate de travers, la chemise sortant un peu de sa jupe et une chaussette tombant mollement sur ses chevilles, Rebecca sortit de la salle commune...

Fanny et Evy avaient sûrement voulues la suivre, mais, Rebecca prenait tellement de chemin détourné qu'elle avait sûrement dû les semer. De toute façon, c'était dans son intérêt et surtout, c'était son envie. Elle ne voulait voir personne d'autre. Juste être au calme. Elle aimait énormément ses deux meilleures amies, mais, pour aujourd'hui, la seule chose qu'elle voulait, c'était ne pas être dérangé. Une fois par an, elle allait, avec Fanny et Evangeline, "s'amuser" (en quelque sorte) à crier un bon coup histoire de se libérer de toutes les mauvaises "ondes" que l'homme emmagasinait. Aujourd'hui, elle serait seule... Elle le ferait seule. Elle savait pertinemment que dans la Tour d'Astronomie il y avait un petit balcon... Elle s'y mettrait...

Quand elle ouvrit la porte, elle ne vit même pas Will, assis près de la fenêtre. Mais, elle monta néanmoins les dernières marches qui la séparait dudit balcon. Une fois dehors, le vent frais lui fit claquer les dents mais qu'importe... Cela ne l'empêcha pas de se libérer... Qu'ils aillent tous en Enfer... Enfin non... Presque tous... Pas Fanny et Evy, hein... Ni leurs familles... Et peut-être deux ou trois autres personnes. Mais le reste, qu'ils y aillent... Et Ulrich était en tête ! Les larmes aux yeux, harassées, énervées, elle tomba à genoux au sol et posa sa tête contre le mur, alors que sa main droite restait agrippée à la rambarde du balcon. Personne n'aurait fait attention à ce cri. Il y en avait parfois qui perçait, de temps à autre. Personne ne se douterait qu'il venait de Poudlard. Rebecca effectua un demi-tour, de manière à s'adosser contre le mur. Ramenant ses genoux contre elle, elle mit sa cape de manière à ce qu'on ne voit rien de ses jambes mais aussi, pour qu'elle n'ait pas froid. Puis, elle posa sa tête contre ses genoux repliés et, après avoir fermé les yeux, se décida à enfin lâcher ses maudites larmes qui la titillait... Les lâcher, certes... Mais, en silence voyons ! Il fallait, bien sûr, avouer que cela lui faisait énormément de bien.

Au-dessus d'elle, une chouette passa, avec un courrier attaché à la patte. Rebecca ne la vit pas mais qu'est-ce que cela aurait bien pu lui apporter. Par contre, il y avait un spectacle qu'elle loupait en restant dans cette position. C'était celui du ciel. D'un noir d'encre, les étoiles ressemblaient à des diamants, dispersés négligeamment par un artiste en manque d'inspiration qui, finalement, avait quand même fait du bon travail. Il y avait une phrase que Rebecca aimait bien et qu'elle aurait pu penser, si elle avait regardé le ciel : Le firmament étoilé ne vaut pas les yeux de l'homme qu'on aime.
Mais, sentimentalement parlant, Rebecca n'avait franchement pas envie de penser à sa première déception amoureuse... En pensant à cette phrase. Elle qui croyait être tranquille...
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyMar 12 Aoû - 15:21

Evidemment. Les étoiles avaient de la chance, elles. Elles surplombaient les cieux depuis des siècles, et il en serait ainsi bien longtemps encore. Will se surprenait parfois à envier leur longévité, bien qu'elles consommaient tout leur carburant pour ce faire...Mais elle ne mourraient que dans 5 miliards d'années. En tout cas, il en était ainsi pour le soleil. Autrement dit...Une éternité. Will se demanda en l'espace d'un instant ce que ça ferait de vivre éternellement. Certes, il aurait le temps de tout faire, tout ce qu'il veut, sans craindre de ne pas avoir le temps. Car là...Ce n'était visiblement pas le cas. Will avait sans doute dû passer à côté de plein de chose de crainte de ne pas avoir le temps. Vous dites que Will était un peu jeune pour mourir demain, mais...quand on ne pensait pas comme l'adoelscent, on ne pouvait pas comprendre. Will savait d'ores et déjà qu'il ne vivrait pas vieux. Enfin, pas assez pour mourir dans son sommeil. C'est triste comme pensée, voire carrément morbide, mais voilà, en ce moment, Will n'était pas d'humeur à rire. Lui qui d'ordinaire est tellement optimiste, il se laissait lentement glisser sur la mauvaise pente. Durant deux ans, il avait cru à une amélioration de son état de santé, mais il sembla que le mois dernier, cela ne devait pas durer. Après deux ans d'accalmie, il avait rechuté. Résultat, il était encore plus fatigué qu'en juin dernier, il menaçait de s'effondrer à tout moment tellement il était pâle et il avait l'air maladif. Il était maigre, et le fait qu'il déserte plusieurs fois de suite les repas dans la Grande Salle n'étaient pas là pour arranger les choses...Car Will, en ce moment, ne mangeait quasiment pas. Il n'avait plus d'appétit, hormis pour les sucreries et les biscuits. C'était pas trés sain comme régime alimentaire, mais c'était toujours mieux que rien du tout. Will soupira longuement, et laissa le vent frais du soir souffler sur son visage, ébouriffant au passage ses cheveux blond vénitien.

Pas plus tard que ce matin, il avait discuté assez vivement avec un élève de Poufsouffle de septième année. Il ne se rappelait pas trop bien l'origine de la chicane, ni son objet, mais il était sacrément furax. Ce plouc s'était mêlé de ce qui ne le regardait pas, tout simplement. Et le fait qu'on fourre son nez dans les affaires d'autrui sans avoir été invité faisait enrager le Serdaigle qui n'appréciait vraiment pas les indiscrétions. Bref, ce crétin fini avait demandé si Melody Wellington était sa soeur. Il avait répondu par l'affirmative. L'autre nigaud s'était cru assez intelligent pour lui demander si il n'y avait pas possibilité pour que Will arrange un coup entre lui et sa soeur. Parce que le Poufsouffle avait des vues sur la belle vipère qu'était Melody. Bref, Will avait explosé de rire, tellement c'était ridicule -vous le voyez, lui, jouer les entremetteurs?- et il avait poliment décliné la demande. L'autre s'était ensuite monté le bourrichon, et voilà comment la dispute commença. Bref, alors que l'autre s'égosillait et que Will levait les yeux au ciel d'un air blasé, il avait pris conscience de certaines choses. Il avait eu l'occasion de voir certaines fratries rester ensemble, tout le temps. Frères et soeurs inséparables, qui formaient davantage de clans dans le château. Et il s'aperçut que depuis que Melody était née, soit quatorze ans auparavant, il n'avait pas beaucoup passé de temps avec elle. Lui passait son temps à essayer de dialoguer, et elle qui passait son temps à l'ignorer. Si bien qu'on ne voyait jamais Wilfried et Melody Wellington ensemble, bien qu'ils fussent de la même famille. Au fil du temps, Will avait fini par jeter l'éponge, sans grand espoir pour la suite. Et depuis, ils s'ignoraient, tout bonnement. Quand on demandait à Will si Melody était vraiment sa soeur, il répondait naturellement par l'affirmative, et s'en suivit un concert d'exclamations étonnées. C'était triste comme constat, mais on se demandait si vraiment ils étaient frère et soeur.

Will, accoudé à la fenêtre, en train de regarder le ciel étoilé, avait ensuite laissé son esprit vagabonder vers Orianne. C'était elle qui dirigeait tout, dans la famille. C'était elle aussi qui battait le triste record de l'indifférence la plus totale vouée à l'aîné Wellington. Le Serdaigle se rappelait à quel point elle avait pu lui faire peur quand il était gamin, mais aujourd'hui, ces sombres épisodes de son existence le faisaient se tordre de rire. Ridicule. Désormais, Will était capable de regarder Orianne droit dans les yeux, c'était un de ces duels de regard, c'était carrément à celui qui détournerait les yeux en premier. Inutile de préciser que Will gagnait souvent à ce petit jeu. Une chose est-il, c'est que Will ne se préoccupait plus d'Orianne. Il s'était fait à l'idée qu'elle n'éprouvait pas la moindre affection pour lui, et grand bien lui fasse, c'était réciproque. Will n'aimait pas cette femme. Elle ne pouvait être sa mère. Elle était tout son opposé. Elle était bouffée par l'ambition, égoïste, sans scrupules, bourrée de préjugés, étroite d'esprit. Will, lui, était quelqu'un d'aimant, à l'écoute, trés scrupuleux, attentif, et ouvert d'esprit. Wilfried Wellington ne pouvait pas être le fils d'Orianne Wellington. Pourtant, Mère était l'épouse de Glenn, et ils avaient eu d'autres enfants ensemble. En fait, il semblait que seuls ces derniers bénéficient de l'attention de la mère. Will n'était pas sûr qu'Orianne aima Glenn un jour, il ne les a jamais vus ensemble, ou trop démonstratifs l'un envers l'autre. Will se demanda quel genre d'amoureux il pouvait être. Serait-il comme Orianne, froid, distant, mais aimant psychiquement, ou alors serait-il collant, affectueux, voire romantique? Il n'en avait aucune idée, à vrai dire, il n'avait jamais éprouvé un tel sentiment, et le seul qu'il éprouvait ne pouvait malherueusement pas se concrétiser.

Wilfried se mit à pianoter sur la pierre, compulsivement, pour calmer ses nerfs qui étaient à vif à chaque fois qu'il pensait à sa "famille". En fin de compte, moins il y pensait, mieux c'était. C'était faire preuve d'une ingratitude flagrante, mais on n'avait pas envie d'éprouver une quelconque gratitude quand on avait une famille comme la sienne. Heureusement qu'il y avait Petipa. Le frangin semblait ne pas être fait du même moule que Melody. Tant mieux, tant mieux. Il gagnera forcément à être quelqu'un de bien, chose dont Melody n'avait pas forcément le loisir de se vanter. Il tripota le bout de ficelle délavé qu'il avait au poignet. Une des folies de Melody, quand elle était persuadée qu'un tel truc puisse porter bonheur. C'était idiot, mais Will ne parvenait pas à s'en défaire, même si il n'aimait pas spécialement ce truc. Il avait l'impression irrationnelle que si il s'en séparait, ça causerait une catastrophe. Pitié. Pas de catastrophes supplémentaires. Il ne se laisserait plus abattre selon les bons vouloirs de la vie, se faire fusiller par les caprices du destin. Tout à coup, Will eut envie de cesser de se morfondre, de garder le moral. Après tout, c'est ce qui l'aiderait à surmonter sa mauvaise passe. Il se redressa, se détacha de la contemplation du ciel. Il serait comme ces étoiles. Il brillerait. Fort de ces résolutions, il se tenait à présent debout, et il eut envie de faire quelque chose...Quelque chose d'insensé. Will avait peur du vide, le vertige ne l'a jamais épargné. Et là, il avait l'intention de se prouver qu'il n'était pas une poule mouillée. Il se sentait capable de déplacer des montagnes, et il jurait qu'il le ferait! Qu'importe les conséquences, il n'avait pas le temps de gamberger là dessus. Il s'approcha au plus près du balcon, qui surplombait un dénivelé de trente mètres. Allons. Une sacrée chute, potentiellement mortelle, mais Will ne chutera pas. Son courage retomba comme un soufflet quand il risqua un coup d'oeil en bas. Hum. Finalement, son acte d'héroïsme ne se ferait pas ce soir.

Will avait des drôles d'idées parfois, parfois suicidaires, parfois débiles, voire tout bonnement farfelues. Mais il fallait avoir des idées quand on était un artiste. La folie favorisait à bien des égards la création, mais la raison était tellement précieuse...Il se retourna vivement quand il entendit la porte d'entrée de la Tour s'ouvrir. Il regretta d'avoir laissé sa baguette magique quelque part dans son bordel, à la salle commune. Qu'était-ce? Un élève? Un professeur? Will écouta, l'oreille aux aguets. Son regard vert scrutait les environs. Un coup de vent balaya un tas de paperasses sur le bureau, le nettoyant complètement. Les papiers se mirent à voleter en un tourbillon blanc, avant de tomber au sol avec grâce. Will se mit à bouder. C'était pas drôle, ça tuait tout. Will distingua finalement une silhouette sombre se faufiler par une autre fenêtre, pour aller sur un autre balcon. Quelqu'un qui n'avait pas l'air d'aller bien, il le sentait. Une onde de désespoir venait d'envahir les lieux autrefois sereins. D'un pas de loup, Will se décida à aller voir, piqué par la curiosité. Si c'était quelqu'un qu'il ne connaissait pas, il passerait son chemin, détestant se retrouver mêlé dans des magouilles qui ne le concernaient pas. Il s'approcha, tout doucement. Une jeune fille était à genoux, sur le sol, sa main s'arrochant désespérément à la rembarde, comme à un garde fou. Le Serdaigle fronça les sourcils, puis il s'avança encore, doucement, pour ne pas l'effrayer. Elle bougea, sans s'apercevoir de sa présence, pour se recroqueviller contre elle même. Bon Dieu. que se passait-il encore? Il n'y avait pas encore suffisamment d'âmes en peine pour qu'on se permette d'en ajouter d'autres? Wilfried se surprit à haïr tous ceux qui faisaient de la peine aux autres. Ca ne devrait pas exister. Will n'aimait pas voir les gens tristes.

Mais...Il lui sembla reconnaître la fille. Elle avait l'insigne de préfet sur sa robe. Une préfète qui s'isolait dans un endroit comme ça pour pleurer transgressant par la même occasion le couvre-feu? Voilà qui était des plus étranges. Il se rapprocha davantage. Et la surprise le cloua sur place. C'était Rebecca, la préfète de Serdaigle. Rebecca, Rebecca. Le nom rebondit dans son esprit, sonnant agréablement bien à ses oreilles. Elle était accessoirement la fille qu'il aimait en secret depuis...uh.Six ans? Il se sentit soudain mal, mal pour elle. ll n'hésita plus. Il s'approcha d'elle, s'agenouilla non loin de sa silhouette frêle et fragile, et il posa maladroitement sa main sur son épaule.


REBECCA? QUE...

Il n'en dit pas plus. Par Merlin. Qu'allait il pouvoir lui dire pour apaiser son chagrin? Will resta là, interdit, comme un idiot, se torturant l'esprit pour trouver une solution à un problème épineux. Qu'allait-il bien pouvoir dire?
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyMar 12 Aoû - 16:55

C'était douloureux. Son cœur lui faisait mal et pourtant pleurer lui faisait beaucoup de bien. Elle resta comme ça un moment, sans se douter que quelqu'un allait la rejoindre. Pourquoi donc devaient-ils vivre dans un monde où il y avait autant d'indifférence, d'incompréhension ? Rebecca ne le supportait plus. Les Mangemorts, le Mage, Majanda et son abominable cousine... Le professeur de sortilèges... Tout se dégradait et le pire c'était de voir que, finalement, Ulrich n'était rien d'autre qu'un pleutre. Derrière ses larmes, la jeune femme plaignait sincèrement Evangeline... Mais, peut-être qu'en fait, elle ne voyait rien... SI, elle devait bien le voir... Mais, l'amour rendait souvent aveugle et les gens ne voulaient pas ouvrir les yeux pour voir les travers, les défauts et les problèmes de leur compagnon. Pour les gens amoureux, tout allait bien dans le meilleur des mondes.
Elle pensa aussi à sa mère... Son père était resté avec, malgré sa différence, malgré sa fibre magique. Mais Caleb... Parce qu'elle n'était pas sang-pur. A tout les coups, c'était ses parents qui lui avaient montés le bourrichons avec toutes ces idées ridicules. Vaguement, quelque part, elle entendit une voix souffler son nom. Lentement, elle releva la tête, pour plonger son regard bleu et humide dans les yeux de la personne qui l'avait appelé. Wilfried... Ou plutôt Will. La seule personne que Rebecca ne s'attendait pas à voir ici. Un camarade de classe avec qui elle parlait vite fait mais sans plus. Dire qu'avant elle ne le supportait pas à cause de sa maladresse.


REBECCA? QUE...

Sentant qu'elle allait faire quelque chose d'inconsidéré, elle prit, néanmoins, le temps de le détailler. Il était là, près d'elle, le visage crispé dans une certaine réflexion. Ses cheveux blonds vénitiens, sous la lune, brillaient d'une lueur douce et à la foix étrange. Mais surtout... C'était lui qui était là... Lui qui parlait... Elle ravala ses larmes... Du moins, elle essaya. Mais, le tout redoubla d'intensité, comme si cela n'avait servit à rien. Elle inspira profondément et se colla contre lui, serra le polo du jeune homme et murmurant de ne surtout pas bouger. Ce qui manquait en fait à Rebecca, c'était un nouvel air... Une nouvelle vision des choses. Will pouvait lui apporter ça... Il n'avait été témoin de rien ou alors, s'il avait vu quelque chose, il en était resté plutôt distant et ne s'en était pas mêlé. Evangeline était liée à Ulrich... Le réconfort qu'elle lui apporterait serait aussi tendu vers une sorte de réconciliation entre les deux Serdaigles. Or, pour le moment, c'était plus qu'inenvisageable. Ensuite, Fanny... Fanny n'était pas très douée pour réconforter, il fallait l'avouer. Elle avait aussi tendance à compatir et du coup, elle souffrait en même temps que l'autre et donc, ce ne serait pas la Warren qui réconforterait la Stuart, mais plutôt le contraire.
Alors que Will... Il ne la connaissait pas ou peu... Et, c'était bien dommage. Il avait prit la peine d'être là. De poser sa main, certes maladroitement, sur son épaule. Il avait tenté de la réconforter, du moins, il avait commencé à vouloir le faire. Ce qu'il ferait, ce serait juste apporter un peu de chaleur humaine. Le visage décomposé, brouillé par les sentiments mélangés de rage, de haine et de tristesse, de Rebecca resta invisible aux yeux du jeune homme. Elle restait obstinément caché derrière le voile de ses cheveux mais au moins, elle lui demanda, d'un un simple murmure suppliant :


"Reste un peu... S'il te plait."

Elle regrettait de ne pas avoir commencé à lui parler avant. Au moins, elle prit la résolution qu'après ce soir, elle lui parlerait. Et, tant pis pour leur première année désastreuse où le gamin qu'il était l'avait bousculé. Où la gamine qu'elle fut lui en avait voulu. Maintenant, elle avait grandit, elle avait mûrie. Il était temps maintenant de mettre un terme aux gamineries et de partir sur une nouvelle base. C'était ce qu'elle comptait faire avec Will... D'abord, il fallait qu'elle se calme... Ensuite, on verrait bien. Sa respiration se calmait lentement, signe que les larmes se faisaient moins abondantes... Même si l'énorme boule de rancoeur et d'amertume était toujours là. Au moins, la tension qu'elle avait disparaissait petit à petit. Elle profitait de la chaleur du jeune homme pour se réchauffer et se calmer par la même occasion.

(désolée... J'ai un peu de fièvre donc, j'ai pas pu faire autant que toi >.<)
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyMar 12 Aoû - 18:04

Le destin était une drôle de chose. Bien tordu, en tout cas. Will ne comprenait pas grand chose à toutes ces notions. Bien sûr, il avait lu quelques ouvrages traitant de philosophie, pour se forger lui même une opinion. Mais rien qui ne puisse éclairer sa lanterne, sur ce qui faisait que le destin était tellement imprévisible...Des fois il pouvait réserver une immense déception, mais aussi une grosse surprise...C'était étrange. Insensé. Le destin s'amusait à malmener les gens tantôt, en les jetant en proie au désespoir, d'autres fois, il leur procurait un bonheur intense. Personne ne savait à quoi s'attendre; c'est...périlleux. Inquiétant, même. Will n'avait jamais aimé les surprises. Elles lui avaient toujours laissé un goût amer dans la bouche. Il préférait avoir le choix, mais n'avait jamais le coeur à refuser quoique ce soit venant d'un autre. Il décevrait les gens, comme ça. Et il n'avait pas envie de les décevoir. Ainsi, il acceptait, même si il ajoutait à tout ça un pauvre sourire contrit. Will n'était pas vraiment habitué à ce qu'on lui fasse des cadeaux. Mais ce soir, il était prêt à accepter toutes les surprises venant du destin. Etait-on disposé enfin à lui sourire, à lui tendre la main? Il était prêt à le croire, à se barder d'illusions, à faire comme si, même si sa chute devait être lente. Ca faisait du bien d'espérer. Mais visiblement, la désillusion n'était pas que pour lui. Elle était là aussi pour elle. Seigneur! Que lui arrivait-elle? Elle qui était toujours souriante, toujours pleine d'humour...Il aurait donné n'importe quoi pour voir à nouveau ce sourire éclatant se peindre sur son visage, plutôt que de voir ce déluge de larmes. Le jeune Sang-Pur regarda Rebecca, interdit, se mettre dans tous ses états. Il n'était jamais à l'aise d'être en compagnie d'une fille, mais si en plus elle pleurait, et que par dessus le marché, c'était celle qu'il aimait...C'en était fini de lui. Il inspira, puis souffla, en silence. La voir ainsi lui brisait le coeur. Elle paraissait tellement faible, tellement vulnérable, dissimulée derrière son voile de cheveux noirs. Elle leva son beau visage, pour le regarder, lui. Il chavira. D'un geste tendre, il essuya du pouce une larme qui roula sur sa joue.

Il ne savait pas trop comment il agissait, ni comment il pensait, mais ses gestes lui était dictés par quelque chose d'autre, d'irrationnel, comme si il avait toujours su quoi faire. C'était étrange. Et magique. Oui, il y avait un petit peu de cela. Will ressentait encore un peu d'embarras, mais il n'en montrait rien, gardant toujours cette même facade, impassible. Seul le tourbillon vert de ses yeux trahissait ses émotions. Son trouble, sa gêne. Son besoin de la réconforter. Sa tendresse aussi, son amour pour elle. Fichu regard. C'était toujours ça qui le trahissait, de toutes façons. Il resta un moment à la regarder, sans oser la toucher plus que le bref contact qu'il avait eu en essuyant une larme. Rien à faire. Il était nul. Et maladroit. On ne changeait pas. Il la regarda, triste pour elle. Il avait toujours ce même air énigmatique que quand il regardait les gens bien en face, réalisant que le regard d'untel était vert, ou marron. Là, présentément, il réalisait que Rebecca avait de beaux yeux bleus. Il s'aperçut avec embarras qu'il ne les avait pas vraiment regardés. D'un mouvement doux, il replaça une mèche de cheveux humide derrière son oreille, retenant son souffle, s'attendant à la gifle. Oui, il se souvenait des circonstances étranges de leur rencontre. Et l'un comme l'autre n'en avaient pas gardé un trés bon souvenir. Surtout elle. Mais lui, il avait connu autre chose. Qui était à l'origine des battements désordonnés de son coeur, des papillons qui voletaient dans son ventre, pagaille désordonnée et étrangement délicieuse. Il la regardait, au même titre qu'elle le regardait. Il étudiait son expression, son visage, pour connaître les raisons de son désarroi.

Il avait eu vent de l'histoire avec Von Einhauer, ce crétin fini. Ca s'était mal fini pour elle aussi, apparemment. De jour en jour, il l'avait vue, son moral baissait de jour en jour. Il se demandait quelles étaient les causes brusques de ce changement d'état, mais comme d'habitude, il n'avait pas cherché à comprendre, préférant se mêler à ce qui ne le regardait pas. Mais présentément, il regrettait de ne pas avoir cherché, de ne pas avoir fait en sorte de savoir. La culpabilité l'enserrait, tel un étau qui lui enserrait le corps, lui brisant les os, le lézardant de part en part. C'était un étrange sentiment que de se sentir impuissant face au malheur du monde. Enfin, face au malheur de la personne à laquelle on tenait le plus. Will était prêt à déployer des trésors de patience, pour la rassurer, la réconforter, espérer lui arracher un sourire. Oui, c'était ça qui lui manquait le plus, en ce moment. Son sourire amusé, son regard pétillant. Von Einhauer n'était qu'un salaud. Mais Will s'imaginait bien qu'il n'y avait pas que Von Einhauer qui était en cause. Non, ces larmes là étaient trop désespérées pour être des larmes de colères dues à des soudaines envies de meurtre, trop puissantes pour être freinées. Ces larmes là venaient d'une douleur beaucoup plus profonde, beaucoup plus extrême. Un chagrin d'amour peut être. Une accumulation de choses, diverses, mettant trop la pression. Triste sort.

Il fut surpris quand elle se jeta sur lui. Il manqua de tomber en arrière, désiquilibré. Mais elle s'accrochait à lui, désespérée, comme si c'était lui à présent, son garde fou, et non cette rembarde...Will, maladroitement, referma ses bras sur elle, et ne rechigna pas quand il sentit les larmes de la Serdaigle mouiller son polo. Après tout, ça serait vite sec, pas comme le sang qui suintait de la plaie béante qu'elle avait dans le coeur. Ne pas bouger, facile. Il était trop pétrifié, trop sonné pour émettre le moindre son pour faire le moindre geste. Il se contentait de la serrer contre lui, ne sachant pas comment faire pour qu'elle cesse de pleurer. Etre désolé pour elle ne suffirait pas.


JE NE BOUGE PAS...JE SUIS LA...

Il ne cessait de le répéter, de sa voix douce et rassurante, ne sachant pas quoi dire d'autre. Bon Dieu, qu'il s'en voulait d'être aussi nul, de ne pas avoir les mots qu'il faut. qu'il était nul de ne pas pouvoir l'apaiser comme il voudrait. Il aurait voulu pouvoir absorber son chagrin, le prendre à sa place. Elle était là, dans ses bras, à pleurer tout son saoûl, la tête posée contre son torse. Il caressa doucement ses cheveux, et continuait d'essuyer ses larmes, inlassablement. Elle lui demanda de rester, presque comme une supplique. Il hocha la tête vivement, bouleversé.

JE NE PARTIRAI PAS...

Elle tremblait, elle s'accrochait. Elle était mal en point. Il attendait juste. Qu'elle se confie d'elle même à lui. Il ne la forcerait pas à parler si elle n'en avait pas envie. Il ne s'imposerait pas si elle ne voulait pas de lui. Il n'en tiendra pas rigueur si elle ne lui adressait plus la parole par la suite. Bien sûr, il serait blessé, mais il n'en montrera rien. Il en était toujours ainsi, il en sera toujours ainsi. Il s'effacerait, sans rien dire. Mais là, pour le moment, il fallait saisir la chance qu'il avait. De se racheter. Pourquoi? Bah.Pour l'avoir bousculée. Apparemment, elle lui avait voué une rancune tenace. Si ça n'était que ça.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyMar 12 Aoû - 18:48

Le sage se demande la raison de ses fautes. L'insensé la demande aux autres. Proverbe Chinois. Rebecca, malgré tout, concédait que, dans son malheur, il y avait une part de sa responsabilité. Mais, seulement une seule petite partie. Le reste, c'était Ulrich et Caleb. Deux noms que soit elle vomissait, soit qui lui fendait encore plus le cœur. Pourquoi donc n'était-elle pas née Sang-Pur ? Pourquoi devait-elle seulement se contenter de la catégorie d'en dessous, des Sang-Mêlé ? Dans un monde comme celui-là, les gens ne semblaient faire attention qu'à la qualité de leur sang. Les familles de Sang-Pur restaient entre elles, augmentant ainsi les dangers de la consanguinités. Les tâches, elles, devaient se mélanger... Sang-Mêlé ou Né-Moldus, qu'importe... C'était la même chose pour les Sang-Pur. Une sous catégorie qui ne valait rien. Voilà ceux à quoi Rebecca Stuart appartenait : les vaux-rien. Parce que son père était un Moldu, sa mère n'était rien d'autre qu'une traîtresse et donc, sa fille n'était qu'une vaux-rien. Selon l'idéologie extrémiste de certains, elle mériterait même de mourir. Néanmoins, elle était quand même là et n'en faisait qu'à sa tête. Elle voulait faire le bazard en cours, elle le faisait - et se faisait coller -. Elle voulait tenir tête à Majandra, elle le faisait, et en payait aussi les conséquences. Elle voulait faire ce que bon lui semblait encore une fois, pour faire la forte-tête sûrement... Elle l'avait fait.
Jusqu'à ce qu'elle déchante.

Elle savait à quelle catégorie appartenait Will... Un Sang-Pur, bien évidemment. Qui ne connaissait pas les Wellington ? Rebecca se doutait fortement qu'ils faisaient partis de ces gens qui nourrissait le culte de la Protection du Sang. Pourquoi croyez-vous qu'à Poudlard, il n'y ait plus un né-moldu ? Regardez la répression du Ministère depuis que Tête de Serpent à pris la tête et vous comprenez. Seulement voilà, c'était le Sang-Pur qui était venu voir la Sang-Mêlée, pas l'inverse. Will était venu la voir... Il avait recueilli une de ses larmes avant qu'elle ne se jette sur lui. Il était resté immobile un moment et Rebecca eut peur, très peur qu'il ne le repousse. Elle ne voulait pas qu'il fasse ça... Surtout quand elle avait tellement envie de lui parler, d'apprendre à le connaître. Il fallait seulement que ses larmes se tarissent. Chose qui risquait d'être un peu plus difficile. Elle serra un peu plus son polo, laissant passer un très léger gémissement. Sa respiration était désordonné... Comme un certain coeur non loin de son oreille. Elle n'y préta pas attention... Du moins, pas tout de suite. Elle sentit alors deux tendres étaux se resserer bien maladroitement autour d'elle... La serrant un peu plus... Elle était contre Will maintenant et ne comptait pas y bouger. Etrangement, elle se sentait bien. Elle ferma les yeux et écouta sa voix, qu'elle trouvait suave, la rassurer... Elle prit la main du jeune homme et, toujours à genoux au sol, la serra. D'une voix hachurée, elle murmura :


"Merci... D'être resté."

Il était doux avec elle... Trop doux pour que ce soit normal. L'esprit un peu tordu - mais logique - de Rebecca tourna à vive allure. Et... Et s'il l'aimait ? Et s'il en profitait ? S'il profitait justement de sa faiblesse pour... Hola stop *SBAF* Si vraiment Will était de ce genre, il n'aurait jamais hésité de la sorte. Alors, amoureux ou pas, il les cachait ses sentiments et ne se déclarait pas. Mais, il restait silencieux... Pour être pour que Rebecca déballe son sac et dise tout ce qu'elle avait sur le coeur. Bien sûr, elle, par contre, n'hésita pas. Et elle déballa tout. La dispute avec Ulrich, le jour où ils avaient foutu le bordel en cours de Sortilège, l'humilitation de Falsifi que Rebecca avait très mal vécu et dont elle souffrait encore. La colle, terrible épreuve qui avait encore une fois sappé le moral de la Bleu et Argent. La rancoeur que lui tenait injustement Ulrich, lui faisant porter le chapeau et l'entière responsabilité du fiasco. Et finalement... Ce que lui avait dit Caleb.... Encore une épreuve... Et qui ne faisait que tourner autour que d'une chose : le sang. A chaque fois qu'il y avait une histoire sentimentale, elle n'aboutissait pas, à cause de quoi : l'origine. Rebecca serra un peu plus la main de Will et le sentit remettre une mèche de cheveux derrière son oreille. Lui arrachant un frisson. Le vent ou autre chose ? Mettons ça sur le compte du vent. Elle n'osait pas se décoller de lui, apaisée dans ses bras. Elle laissa sa tête contre son torse, s'imaginant un moment la tête que feraient Evy et Fanny si, par hasard, elles venaient à débarquer toutes les deux. Tant pis... Après tout, il ne faisait que la réconforter, il ne faisait rien d'autre.

Finalement, au prix d'un effort incommensurable, elle se dégagea de lui mais garda sa main dans la sienne. Elle fit bouger son pouce, le regard rêveur, pensif, caressant ainsi la peau du jeune homme. Ses yeux bouffis par le chagrin, les joues mouillés et rougis - les larmes, ça brûle un peu - elle tourna le visage vers lui et leva sa main libre vers la joue du jeune homme. Elle la posa délicatement dessus puis glissa pour aller se ficher dans sa nuque. Elle se rapprocha de lui et mit ses lèvres à la hauteur de l'oreille droite puis, elle
murmura :

"Merci encore... De m'avoir écouté... D'être là... Merci Will sincèrement... Tu ne me rejettes pas et tu m'écoutes pour ce que je suis... Par pour ce que mon sang porte."

Elle passa son autre bras autour du cou du jeune homme et le fit basculer contre le mur le plus proche, pour se retrouver... De nouveau dans ses bras... Pourquoi ? Pour cacher les nouvelles larmes qui naissaient dans ses yeux. Sa crise de chagrin n'était passée qu'à moitié... Elle passerait lentement, avec le temps. Mais, ça passerait... Et Will n'était pas quelqu'un qui bousculait autrui. Elle le savait attentif mais excessivement discret, comparé à elle. Cependant, elle voulait juste rester dans ses bras.
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyMar 12 Aoû - 19:49

La pureté du sang. Quelle connerie. Toutes les excuses étaient bonnes, y compris celles qui permettaient à autrui de se cacher derrière son petit doigt. Tous les prétextes étaient bons pour justifier l'injustifiable. Will trouvait ça injuste qu'on fasse subir un tel ostracisme aux impurs. Bordel! C'étaient des êtres humains, non? Pour Will, ce qui différenciait juste le sang, c'était pas le fait qu'on soit un Né de Moldus, ni un sang pur, en fait, la seule différence, c'était le groupe sanguin. Mais même ça, c'est minime, et ça n'empêche pas un type de groupe O de se mettre avec une femme appartenant au groupe B-. Alors qu'on arrête cinq minutes, ça devenait pathétique. D'abord, ça changeait quoi, le sang. Les gens étaient meilleurs parce qu'ils étaient des sang-pur? Des clous! Les Sang-Pur recelaient parfois les pires connards qu'il puisse exister. Pardon pour le langage, mais qu'on puisse s'attacher à de telles conneries pour cacher une singulière révulsion des moldus était affligeant. Will pouvait être qualifié de traître à son sang, il s'en foutait totalement. Pourquoi? Parce qu'il n'arrivait pas à détester les Moldus comme Orianne, comme Herbert. Comme Melody. Lui, il les trouvait marrants, et fascinants. Comment arrivaient-ils à se débrouiller sans la magie? Ca l'épatait. Ils n'avaient peut être pas la magie pour faire progresser les choses plus vite, mais ça ne faisait pas d'eux des arriérés pour autant. La preuve, les Sorciers étaient bien loin du compte avec leur puritanisme qui valait une poignée de cacahuètes. Et encore, c'était trop cher payé, une telle marchandise, Will n'en voudrait même pas. Il avait dans ses affaires plein de trucs Moldus, qu'il s'amusait à disséquer pour voir comment ça fonctionne. Il aimerait bien avoir une voiture, mais il ne savait que trop bien qu'Orianne ferait une crise cardiaque si jamais il en émettait l'idée. Et puis, maladroit comme il était, mieux valait qu'il ne soit pas sur les routes. Esprit de citoyenneté, certainement.

Le fait que Rebecca soit une Sang-Mêlée ne le dérangea nullement. Son coeur l'avait choisie ELLE, et non la pureté de son sang. Il aimait les gens pour ce qu'ils étaient, et non pour ce qu'ils paraissaient être. Si certains s'arrêtaient à l'extérieur, libre à eux, ils ne découvriraient jamais rien. Après tout, si les scientifiques s'étaient arrêtés aux conjectures,ils n'auraient pas découvert tout ce qu'ils avaient découvert. Alors bon, qu'on arrête de se montrer superficiels. L'apparence n'était qu'un leurre, quelque chose d'inventé pour cacher une réalité qui était tout autre. Ainsi, il était de notoriété publique que Wilfried Ilian Eliott Wellington était un Sang-Pur, et ils étaient trés réputés pour cela. Et respectés aussi. Mais si signifier être un sang-pur signifie épouser quelqu'un qui ait été choisi pour soi, pour perpétrer la pureté de la branche, alors Will préférera largement être vu comme un moins-que-rien, un traître à son sang. Il voulait choisir la femme qu'il épouserait. Une qu'il aimerait, de préférence, et non faire semblant, à l'instar d'Orianne et de Glenn, par exemple. Feindre l'amour serait pour lui un cauchemar, il n'était pas assez bon acteur pour tromper son monde. Ce qui le distinguait des autres Wellington, c'était cette sincérité qui faisait tâche dans un monde d'hypocrisie, inventé de toutes pièces. Il n'avait aucune raison de ne pas aimer Rebecca à cause de la pureté de son sang. Il épouvait quand même des sentiments pour elle, en toute connaissance de cause. Qu'est ce que ça peut foutre, hein, franchement? Will n'était pas comme ça. Il ne le sera jamais. Il ne voulait pas l'être. Il y avait des gens trés bien chez les Sang-Mêlés. Alors au diable le puritanisme. Au diable la vieille école. Il ne voulait PAS vivre comme on vivait au siècle dernier. Il ne voulait pas rejeter les gens pour autre chose qu'un caractère qui ne colle pas avec le sien. Il ne voulait pas être le responsable d'un ostracisme, motivé par une des raisons précédemment citées. Il voulait être lui, tout simplement. Et en tant que présumé sang-Pur, il avait une étiquette dans le dos. Il était surveillé. Sa réputation était en jeu. Mais franchement. C'était quoi une réputaton à côté du bonheur?

Imaginons qu'il y ait une chance pour que Will et Rebecca soient un jour ensemble. Ca reste du conditionnel, mais bon. Imaginons. Les rumeurs iraient bon train. Mais. Ca ne changera rien. Rumeurs ou pas, il serait avec elle. Compris? Bon. Il laissa un moment Rebecca pleurer, récupérer de sa crise de larmes. Will était patient, trés patient. Il ne partira pas, à moins qu'elle lui demande. Il la gardait contre lui, entre ses bras, maladroitement. C'était la première fois...Will regardait Rebecca, indécis, sonné, inquiet. C'était un de ses principaux travers, de ressentir plusieurs trucs en même temps. C'était inhérent à sa personnalité, il ne pouvait rien y changer. Silencieux, il tenait toujours Rebecca, à genoux sur ce fichu sol. Le vent était frais, et il soufflait doucement, faisant un courant d'air à l'intérieur de la pièce. Nouveau tourbillon de papier, qui s'évanouit. Il ne disait rien, il n'avait pas la force de dire quoi que ce soit. Rien d'intelligent ne franchirait ses lèvres, en ce moment. Alors mieux valait la fermer plutôt que de dire des conneries. Maladroit comme il était, il risquerait de commettre une bévue. Et il n'en était pas question, il ne voulait pas qu'elle souffre davantage par sa faute. Il ne réagit pas plus quand elle attrapa sa main, pour la serrer. Ca aussi c'était une première. il ne rechigna pas. Il avait toujours un visage neutre, impassible. Son regard avait une drôle d'expression, qui changeait beaucoup. Mais c'était positif. Trés positif. Merci. Merci d'être resté. Non, plutôt merci à toi, Rebecca. Il n'en dit pas un mot cependant, mais il se contenta de murmurer un simple...


Y'A PAS DE MAL.

Will craignait de bouger, comme si esquisser un mouvement pourrait briser la magie de l'instant. Il craignait que d'un geste maladroit, elle ne parte. Si, il y a cinq minutes, c'était elle qui le suppliait de rester, lui voulait qu'elle reste, pour toujours. C'était étrange. Par un étrange concours de circonstances, elle se retrouvait dans ses bras. Chose qu'il n'aurait jamais envisagé, même dans ses rêves les plus fous. Si, ce matin, on lui avait annoncé les évènements de la soirée, il n'aurait rien pris au sérieux. Mais là...Il leva à nouveau la tête pour écouter ce qu'il avait à dire. Toute l'histoire. Elle était en train de lui déballer ses étâts d'ame. Mais lui. Il écoutait. Sans rien dire. Juste en la regardant de son éternel regard sérieux, analytique. Ne voulant rien perdre de ce moment. Il restait là, immobile. Sa main tenant celle de Rebecca, écoutant sa voix. Ignorant leur proximité. Il se concentrait sur ses paroles, pour essayer de comprendre son mode de pensée. Ce qu'elle était, au delà de toute apparence. Il s'en sentait capable. Il le ferait. Et il l'a fait. Il l'a écoutée sans piper mot, il s'est juste crispé quand elle avait mentionné Ulrich et Caleb. Deux qui lui avaient fait du mal. Deux qui l'auraient payé si Will avait été d'une nature plus belliqueuse. Rebecca resserra la prise de sa main. Il ne broncha toujours pas, se contentant de l'écouter, encore et toujours, remettant inlassablement des mèches de cheveux, pour dégager son beau visage, ce visage qu'il aimait tant.

Elle se dégagea de lui. Il la laissa s'éloigner, sans opposer de résistance. C'était passif, comme réaction, mais il ne voulait rien faire qu'il puisse la brusquer, par respect. Il laissait faire les choses, à sa place. Il n'était qu'humain, certes. Il avait ses faiblesses. Mais il avait aussi le pouvoir de se replier avant de subir trop de dégâts. C'était son moyen à lui de se protéger. Mais, à sa grande surprise, elle ne lâcha pas sa main. Il la regardait, sans ciller. Ses yeux verts étaient rivés dans les yeux bleus de la jeune sorcière. Il ne montrait rien. Il essayait. Mais son regard parlait pour lui. Malheureusement. Comme trop souvent, d'ailleurs. Il ne bougea pas plus quand elle commença à lui caresser la joue, doucement. Pour mettre sa main derrière sa nuque. Il était toujours neutre, à l'extérieur, bien que son coeur avait recommencé à s'emballer. Rah. C'était frustrant. Mais il ne fallait rien faire. Se laisser faire. Pour une fois. Elle le remercia encore une fois. Il hocha la tête, lentement. Puis il la gratifia d'un sourire timide.


N'IMPORTE QUI...L'AURAIT FAIT A MA PLACE.

Trop modeste. Sûrement. Il hocha gravement la tête à la mention de son sang, puis il se promit mentalement de mettre un coup de poing dans la figure de Mc Engel si jamais il avait l'occasion de le croiser à nouveau. Il se ferait peut être plus mal qu'il atteindrait l'Autre, mais qu'importe, il ferait comprendre qu'on ne brisait pas le coeur de quelqu'un qui lui tenait à coeur sans rester impuni. Non mais. Il ne broncha pas plus quand elle passa ses bras autour de son cou, le précipitant contre le mur. Il referma ses bras autour d'elle, toujours silencieux. Son regard analysant chaque expression de son visage. Il voulait garder cet instant en mémoire. Pour plus tard. Pour les mauvais jours. Avait-il trouvé quelqu'un comme il le souhaitait? quelqu'un à qui il pourrait parler? Il le souhaitait, avidement, mais ça lui faisait peur. aurait-il le courage de lui dire...Tout CA? Ce qu'il cachait? Non, chaque chose en son temps. Rien ne se fait en un jour. Will aurait bien la patience d'attendre. Encore. Après tout. Il n'avait pas l'intention de rentrer à la salle commune. Vaudrait mieux pour Von Einhauer. Et Mc Engel. Ses yeux scrutaient le visage de Rebecca, son visage toujours impassible. Le vent -encore lui!- ramena une mèche brune sur le visage de la jeune Serdaigle. Au lieu de la ramener derrière son oreille, il se contenta de la prendre, délicatement.

CA VA MIEUX?

C'était tout ce qui lui importait en ce moment même. Qu'elle aille mieux.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyMar 12 Aoû - 20:55

Il n'y prenait pas attention. Il n'y faisait pas attention. Tout Sang-Pur qu'il était, Will ne la rejetait. Il était là, près d'elle, oreille attentive, à l'écouter vider son sac. Parlant de tout et de rien, de ses problèmes affectifs, émotionnelles. Dieu avait il enfin entendu sa prière ? Qu'un garçon comme Will existe enfin sur cette terre ? Elle frôla la croix qu'elle portait autour du cou. Elle décroisa ses bras et les retira du cou du jeune homme. Elle se redressa légèrement, pour le regarder un instant et reprit sa position initiale. Contre lui... Les bras repliés contre sa poitrine... Elle se sentait bien avec lui. Une quiétude qu'elle n'avait pas avec ses deux meilleures amies. Non pas qu'elle n'ait pas de moment de repos aussi... Mais, ils étaient différents. Là, c'était physique... Elle fronça les sourcils... Physique... Tout ce qui était physique se rapprochait inexorablement des sentiments. Quels sentiments pouvait-elle avoir pour lui ? Au départ, elle ne l'aimait pas. Certes. Mais, leurs relations s'étaient améliorées. Elle avait enfin décidé qu'il était temps de mettre de côté les rancœurs, qui n'étaient que des sentiments inutiles. Surtout pour une futilité comme une bousculade dans un train. Bon d'accord, il avait toujours eu tendance à bousculer les gens, à faire tomber des objets ou à tomber lui-même... Mais, c'était Will... On ne pouvait pas le changer. Sinon, il perdrait ce petit quelque chose qui faisait ce qu'il était. Elle se surpris alors à faire un comparatif entre Caleb et lui.

Caleb McEngel. Grand et bien bâtit. C'était un jeune homme sportif aux cheveux coupés courts, noirs corbeaux, de la même couleur que ses yeux. Son visage était carré et ses yeux étaient toujours vifs. Il était intelligent, perspicace. Il avait un certain goût, malheureusement, pour la magie noire, bien que sa magie oscille entre le blanc et le noir. En dehors de son uniforme, il était toujours habillé de couleurs sombres et noires. Toujours à la dernière mode. Il avait toujours eu ce besoin frénétique d'être "In". Qu'est-ce qui l'avait charmé ? Sa manière d'être, de parler aux gens. Son humour, un peu cynique, comme le sien. Et surtout, ce qu'il avait fait subir à Dorian et Scarlett des années durants. Jusqu'à ce qu'il se calme en début d'année. Elle fronça légèrement les sourcils et entendit les battements du coeur de Will. Elle descendit sa main pour se saisir de celle du jeune homme et s'amusa alors à écouter les battements emballés de ce muscle si puissant, qui gardait un être vivant en vie. Est-ce que Caleb était si émotif ? En y réfléchissant bien, elle ne l'avait jamais vu s'extasier, il avait, comme Will, gardait un certain pragmatisme, une nette arrogance. Mais, chez Will, elle ne voyait pas ça ce soir. Alors que Caleb avait toujours eu ce côté mesquin, moqueur, provocateur et arrogant qui en fait avait plu à Rebecca parce qu'elle était, à peu près, du même acabit. Sauf qu'elle, elle savait se laisser aller à de fortes émotions. Comme ce soir. Là, dans les bras d'un jeune homme qui l'avait recueilli comme une âme en peine. Un bon Samaritain l'aurait fait... Pouvait-on comparer Will à une telle personne ? Sûrement. Au moins, il aurait le mérite d'être considéré comme tel. Mais, qu'est-ce qui attirait aussi chez Will ? C'était le secret... Ce secret qu'il cachait et qui titillait tout le monde. Il restait tellement évasif sur tout ce qui le touchait, tellement secret sur sa propre vie et ne parlait que par des phrases laconiques. Et, c'était quelque chose qui avait toujours dérangé Rebecca. Qui la dérangeait parce qu'elle ne pouvait pas savoir. Will entretenait, pour elle, le culte du secret. Elle voulait briser ce culte et donc, elle s'était rapprochée de lui, inexorablement. En restant à des relations cordiales... Pas comme ce soir, où les choses prenaient une tout autre tournure.

* Seigneur, le jour où Will vient à mourir, souvenez-Vous de ce jour... De la tendresse qu'il a manifesté... C'est important pour faire pencher une balance. *


Et, il suffisait parfois d'un rien... D'une attention, d'un mot, d'un geste, pour qu'un cœur qui penchait d'un côté penche en réalité vers l'autre... Du côté duquel il aurait toujours dû pencher...

Maintenant, Wilfried Wellington... Dit Will... Elle réfléchit deux secondes. Et lui ? Qu'avait-il ? Une fille matérialiste verrait tout d'abord sa richesse. Il suffisait de voir comme il était habillé pour savoir que Will faisait parti de la Haute-Société Sorcière. Mais sinon, qu'avait-il d'autre ? Lui aussi, à sa manière, pouvait charmer les gens. Sa discrétion, son effacement n'étaient, certes, pas d'excellents moyens pour se faire des amis. Mais, il était aussi vif et intelligent. Il fallait voir les notes qu'il avait. Sa maladresse attendrissait.... Du moins, elle attendrissait Rebecca maintenant. Alors qu'avant, elle le trouvait agaçant. Mais, ce qu'elle aimait voir aussi dans son physique, c'était ses yeux d'un vert éclatant et ses cheveux blonds vénitiens, qui semblaient être aussi fluide que l'eau quand le vent jouait à l'intérieur. Et, cette allure maladive, ce physique un peu chétif. Même là, c'était attirant. Il fallait se l'avouer... Il fallait qu'elle l'avoue... Rebecca s'était souvent imaginé dans les bras de Caleb et de Will. Pour faire un comparatif. Mais, entre la brute épaisse et le gringalet (l'un par rapport à l'autre, y'a une différence), elle était mieux blottie dans les bras de Wellington... Même si elle n'avait jamais eu l'occasion de tester les bras du McEngel. Elle bougea légèrement la tête, juste de manière à frôler la peau du cou du jeune avec le bout de son nez... Et sentir son parfum. Une odeur discrète... Légèrement musquée. Elle eut un léger sourire, qu'elle fit disparaître rapidement, elle rebaissa la tête. Elle serra le polo de son nouveau confident et sentit qu'en fait, elle avait peut-être fait mauvaise route.

Seigneur... Pourquoi fallait-il que Vous Vous amusiez de cette manière avec les pauvres âmes humaines que Vous créez ? Si Will ne l'avait pas bousculée dans le train, elle ne lui aurait jamais parlé de cette façon et il n'y aurait pas eu, ce soir, un rapprochement si rapide entre les deux jeunes gens. Elle entendait toujours les battements du cœur du jeune homme. Elle entendit sa douce voix lui parler. Et si en fait, ce n'était pas Caleb ? Non... Elle ne pouvait pas... Pas avec Will... Pas pour lui... Elle avait toujours eu Caleb dans la tête, pourquoi est-ce que cela changerait en une soirée ? Parce que dès fois, il suffit d'une soirée. Et puis, ça mettrait une grande claque dans la gueule d'Ulrich... Qui ne pouvait pas piffer Will. Ah non *SBAF* elle n'allait pas l'utiliser non plus ! Elle voulait d'une relation amicale avec lui... Une relation amicale qui soit saine. Sauf qu'une petite voix, qu'elle fit taire un moment, lui répétait sans cesse que ce n'était pas d'une relation amicale qu'elle devait avoir... Cela devait aller plus loin, beaucoup plus loin. Ok... Et si jamais Rebecca faisait la bourde de lire son cœur, de voir qu'elle s'était lamentablement trompée pendant des années et que par la suite elle se rendait compte qu'en fait, si le cœur de Will s'emballait, c'était parce qu'il avait une fille dans ses bras.

Elle ne voulait pas se permettre une erreur. Pour le moment, il fallait qu'elle oublie Caleb. Et, avec l'esprit plus clair, elle verrait alors ses véritables sentiments. Il fallait juste que son horizon se dégage, pour qu'elle y voit plus clair. C'est alors qu'il dit quelque chose qui la fit légèrement rire. Non... N'importe qui, annonça t-elle, n'aurait pas fait. D'autres auraient rit ou encore ignoré. Il était peut-être temps, pensa t-elle, que Will se mette enfin à voir qu'il faisait des choses que pas tout le monde n'avait la possibilité de faire. Soit parce qu'ils étaient trop obtus (Caleb) ou trop stupide (Ulrich) ou intolérant (son père). Elle serra un peu plus la main du jeune homme et la relâcha, en sentant qu'il voulait bouger... Pour en fait prendre une mèche de ses cheveux. Elle rougit légèrement et leva la tête pour plonger son regard azur dans les pupilles vertes du jeune homme. Il lui demanda, avec tellement de douceur, si elle allait mieux... Et elle fondit littéralement sur place... Sa voix... Elle n'avait jamais prit la peine de réellement l'écouter... Mais, aux oreilles de la Stuart, elle semblait mélodieuse. Un léger sourire vint illuminer son regard, puis son visage. Elle hocha la tête et annonça :


"Je... n'ai pas envie de... redescendre mais... Je..."

Elle se sentait gênée de lui demander cela comme ça. Elle ferma les yeux et se lança, lui demandant si cela ne le dérangeait pas qu'elle reste dans la même position. Elle lui expliqua qu'en fait, elle se sentait bien... Sans honte, par contre, elle avoua que Will lui apportait beaucoup de réconfort et que, quand il refermait ses bras... Elle se sentait protégée. Enfin... Dit sans honte... Presque... Puisque cela ne l'empêcha pas de rougir cruellement. Mais, qu'il est donné son accord ou pas, elle reposa sa tête sur son torse, pour ressentir la chaleur du jeune homme à travers ses vêtements. Pour suivre les mouvements de sa respiration, pour entendre son cœur. Finalement, est-ce qu'elle n'aurait pas un béguin pour lui ? Un béguin... Mais alors, un tout petit vraiment riquiqui parce qu'elle était complètement paumée, ce soir.
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Wilfried I. E. Wellington
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Wilfried I. E. Wellington


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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyMer 13 Aoû - 11:46


I WOULD DIE FOR YOU,

I WOULD DIE FOR YOU
I'VE BEEN DYING JUST TO FEEL YOU BY MY SIDE
TO KNOW THAT YOU'RE MINE




Etrangeté pour étrangeté. Il n'y avait plus rien qui tienne, plus rien qui fasse office de vérité absolue. Toute cette scène, depuis le début, avait joyeusement chamboulé l'esprit un peu trop rationnel du Serdaigle, qui n'était même plus capable de réfléchir correctement, entre le train de ses pensées qui filait à toute allure vers il ne savait quelle direction, et puis son coeur aussi qui battait fort, et qui avait une trés nette tendance à s'emballer quand la demoiselle était dans les parages.Sauf que là, il y avait un "hic". Elle n'était plus dans les parages, elle était collée contre lui. Mais Will ne bougeait pas. Il restait calme et conventionnel. Pour sûr, d'autres auraient essayé d'en profiter, mais non. Si ce n'était pas ce soir, eh bien ça sera un autre jour. Qu'est ce que vous voulez que je vous dise? Dans son genre, Will était trés patient. Il avait attendu presque sept ans maintenant, et maintenant, il n'était plus à quelques jours, voire quelques semaines près. Quoiqu'il en soit, il se surprenait à être surpris par son calme et son contrôle, comme si il faisait quelque chose d'anondin alors que ça ne l'était pas. Pour le moment, il n'en était pas encore au point d'être la marionnette de ses pulsions. Si il pouvait bouger le bras, alors il le ferait, il n'y aurait pas une quelconque force supérieure pour lui dicter ses faits et gestes. Il était lui, tout simplement. Tel qu'il était, il ne changeait pas son comportement parce qu'ELLE était là. Il s'offrait à elle sous son vrai visage, même si pour le moment il était parfaitement immobile, seuls les battements désordonnés de son coeur et les lueurs étranges qui se succédaient dans son regard vert le trahissaient. Mais ça le rassurait, dans le fond. Il était vivant, et capable de ressentir des choses plus...Physiques.

Mouais. Mais quand même, c'était sacrément flippant, non? L'esprit rationnel de Will était encore présent, et il décortiquait la situation. Hum. C'est vrai que les voir ainsi pourrait prêter à confusion. Quiconque ne connaissant pas les faits verraient juste...Deux amoureux qui se faisaient un câlin. Mais pour elle, comme pour lui, c'était...toute autre chose. Elle pleurait. Il était venu la réconforter, écouter ce qu'elle avait à dire, sans fard ni mesquinerie, sans goût particulier pour les ragots. Normal en somme. Mais pour ce qui était des ragots, elle ne devait pas s'en faire. Il serait muet comme une tombe, il ne dirait rien à personne de leur entrevue. D'une, parce qu'il était capable de garder des choses pour lui. C'était une des rares choses qu'il ne partageait pas. De deux, parce que...il n'aurait personne à qui parler. Alors elle n'avait rien à craindre. Elle finit par lâcher d'une main son cou, pour prendre à nouveau sa main. Une main pleine de pansements, suite à plusieurs duels avec son hibou quand il voulait prendre ou donner à la bête son courrier. Et au majeur, la chevalière qu'ont tous les membres du clan Wellington. Rien de bien exceptionnel qui ne méritât qu'on ne s'y attarde. Eh oui, son coeur battait toujours à cette cadence redoublée, mais il n'y prenait plus garde. Il s'y était habitué. Comme on s'habituait à voir Melody l'ignorer. Comme on pouvait s'habituer à manger des tartines à la confiture suite à une pénurie de pâte à tartiner *sigh*. On s'habituait à tout, ou presque. Il éspérait tout simplement que Rebecca était incluse dans le "presque". Mais on ne pouvait pas comparer, non? L'amour était une de ces choses auxquels on ne s'habituait pas. Sauf si bien sûr c'est la routine qui a pris place. Est-ce l'habitude qui cassa les liens entre ses parents? Non, sûrement pas. Orianne était dépourvue de tout sentiment. Elle était matérialiste. Will, lui, était capable de ressentir tout un tas d'émotions, avec plus ou moins d'intensité. C'était un sacré bordel là haut, mais là, il s'y retrouvait. Pour le moment.

Les choses prenaient une certaine tournure, à présent. Et ça n'était pas pour lui déplaire. La réalité, dans cette situation,était obsolète. Elle n'était qu'un concept parmi tant d'autres, un concept n'existait plus quand toute logique s'effaçait pour laisser place à quelque chose de plus irrationnel, ayant plus attrait aux émotions, à l'affectif. Will eut un sourire en repensant à Freud, qui avait détaillé l'état amoureux dans Malaise dans la Culture. Tout ça pour dire que l'amour rendait anti-social. C'était donc vrai. Mais Will ne pouvait pas, enfin pas maintenant. Il avait besoin de quelque chose de stable, sur lequel il pourrait reposer, pour réfléchir. Une foule de questions s'invitaient dans son esprit, mais aucune n'avait une réponse concrète. Mais au fond, c'était quoi, le concret? Un concept, rien de plus. Qui n'avait pas sa place ici non plus. Ca lui faisait penser, entre autres, à ces lois de la physique qui divergeaient d'un référentiel à un autre. Ainsi, ce qui était valable dans un référentiel galiléen n'était pas valable dans un autre référentiel. Mais encore une fois, les lois de la physique ne pouvaient expliciter ce qui était en train de se passer, en ce moment. La science, pas plus que la psychanalyse, pouvait l'expliquer. Seul Wilfried pourrait trouver des réponses à ses explications, et encore! Certaines réponses tarderaient à venir, encore et toujours. C'était ça, les mystères de l'esprit. Ce qui faisait que le destin était si attirant et si effrayant à la fois. Quoi? Le Destin? Ah. Oui. Encore un concept. Obsolète, encore une fois.

Lentement, il se laissait glisser sur une pente qu'il n'était pas sûr de pouvoir remonter après. Il n'était pas non plus certain de vouloir la ré-escalader. Si certains voyaient le désir comme la mer qui se retire et revient, Will n'était pas d'accord. Lui, il voyait plutôt ça comme un ouragan, non, une tornade. Bref, une de ces forces de la nature qui ravageait tout sur son passage. C'était pas le sujet? Hum, c'était mauvais signe, si les pensées du Serdaigle déraillaient ainsi. Ca signifiait qu'il n'était plus totalement lucide, qu'un rien finirait par le précipiter dans un tourbillon où il risquerait de ne plus répondre de rien. Un truc bizarre, le désir. Un concept? Non. Un fait. Une attraction qu'aucune théorie de la relativité ou un E=mc² pourrait expliquer. Il tressaillit légèrement quand Rebecca releva la tête, et effleura sa peau du bout du nez. Mais il redevint aussitôt immobile. Il commençait à se détendre, à présent. Il n'était plus aussi crispé et sur le qui-vive, il en était presque naturel. Mais qu'on se le dise, elle seule avait le pouvoir de faire tomber ainsi ses défenses, ses remparts. Il n'avait pas une seule façon de réconforter les gens. Ce qu'il disait, ce qu'il faisait, tout dépendait de la personne en question. Il avait agi tout naturellement avec la Serdaigle, parce qu'il avait su quoi faire, comment réagir. Bien sûr, il n'avait pas explicité l'idée proprement dit, en fait, c'était lui qui agissait, non sous les ordres de son esprit, mais sous l'effet d'une impulsion, quelque chose qui le poussait à agir en tant que tel. Oui, c'est confus, et légèrement chaotique, mais Will n'était plus lucide pour trés longtemps. C'était dingue que ce soit elle et elle seule qui avait un tel pouvoir sur lui, alors qu'il avait approché d'autres filles sans jamais rien ressentir de tel. C'était une chose étrange, ce fichu sentiment. Mais ça n'était pas déplaisant. Bien au contraire.

Le temps avait ses vertus, notamment une vertu curative. Il était capable d'apaiser des douleurs, des souffrances. Mais avoir quelqu'un à côté de soi aidait quand même, à voir ce que l'on était, à voir ce qu'on désirait. Will ne regrettait pas d'avoir fait le premier pas, en allant voir Rebecca. Il s'en doutait bien qu'il devait en avoir des seconds, des troisièmes, des quatrièmes, mais le nombre de pas à faire n'était pas le plus important. La distance qu'il y avait entre eux depuis fort longtemps, beaucoup trop longtemps -à cause d'une histoire débile, il fallait l'admettre- finissait par s'estomper, ils finissaient par se rapprocher, et même se voir. Vous savez, c'est comme en art. Une ligne en diagonale paraîtra toujours plus longue qu'une ligne droite, même si, dans le fond, elles sont rigoureusement identiques. Le rapport? Aucun, mais c'était juste pour dire. Enfin si. On pouvait se fier à certaines choses, se raccrocher à des concepts, mais on ne pouvait pas non plus faire abstraction de certaines choses. C'était un Tout; qu'il fallait considérer dans toute son ampleur, dans son intégralité. Du beau charabia, mais qu'importe. C'est aussi clair et significatif qu'étaient les pensées de Will depuis cinq minutes. D'ailleurs. En parlant d'heure. Quelle heure était il maintenant? Avaient ils passé une heure, deux, voire trois à rester comme ça, sans bouger? Après tout, Will avait perdu la notion du temps, et il n'avait aucune idée du temps qui s'était écoulé depuis qu'il était rentré dans la pièce. Mais pour le coup, il s'en foutait éperduement.

Il la regarda rougir, attentivement. Ses expressions étaient tellement variées. Il pensa au veinards qui savaient dessiner, et non pas poser deux traits de crayon sur un parchemin en croyant savoir dessiner, comme lui. Elle ferait un bon modèle. Elle était une de ces jeunes femmes qui devaient être agréables à poser sur papier. Normal, pour une muse...sa muse? Possible, probable. Il lui sourit en retour . Et son sourire s'élargit, légèrement espiègle quand elle se lança dans un topo expliquant qu'elle était bien comme ça. Ainsi soit-elle, son voeu sera exaucé. Non, ça ne le dérangeait pas. Et oui, il ne pouvait rien lui refuser. Surtout pas en ayant rougi comme elle venait de le faire. Quoiqu'ait pu coûter un tel aveu pour elle, pour Will, c'était presque...l'apaisement. Une douleur qui s'estompait. Une peine qui s'effaçait. Un gouffre béant -du au manque d'affection de la part de sa "famille"- qui se comblait, lentement, mais sûrement. C'était ça la vraie magie. Et ça, on ne l'apprenait pas dans les livres.Elle n'attendit pas, de toutes façons, son avis, pour se blottir à nouveau contre lui. De toutes manières, il n'aurait pas pu opposer un quelconque refus. Il se contenta juste de prendre son visage triste entre ses mains, doucement, comme si elle avait été faite de verre. Il voulait la regarder. C'était interdit?
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyMer 13 Aoû - 15:55

Dans ce monde, plus rien ne tournait rond. De toute façon, rien n'avait jamais tourné réellement rond. Il y avait toujours eu quelqu'un ou quelque chose pour faire changer les choses. C'était bien connu. Au jour d'aujourd'hui, les gens ne tournaient plus rond dans leur tête, dans leur sentiment. Certains étaient volages, d'autres indécis. Et Rebecca ? Paumé... Car, il y a encore une dizaine d'heure, son cœur battait à tout rompre pour le ténébreux Serdaigle. Et maintenant, il semblait que son cœur batte étrangement alors qu'elle était dans les bras de Will. Il était vrai que leur position prêtait à confusion. Mais, tout comme Will, elle n'en avait rien à faire. Après tout, c'était sa vie, elle faisait ce qu'elle voulait. Et au diable les ragots et ce que les gens penseraient. Ce qu'elle craignait un peu, c'était que Will raconte ce qu'elle avait dit. Mais, bien rapidement, elle se ressaisit. Le Wellington était du genre "tombe" à son sujet... Pourquoi ne le serait-il pas vis-à-vis des autres ? Elle regarda la main du jeune homme et resta silencieuse. Couverte de pansement, elle n'es restait pas moins douce. Au contraire. Rebecca se prit la main dans le sac (si si... D'habitude, c'était elle qui, en tant que Préfète, épinglait les autres quand ils transgressaient le règlement) à caresser avec lenteur la peau du jeune homme. Son regard, en cet instant, était vide. Vide de toute expression. Parce qu'elle réfléchissait. Elle aurait sûrement besoin de quelques jours pour mettre à plat ses émotions et faire le tri dans ses sentiments... Pour enfin décrypter sa soudaine attention et attirance envers le jeune homme. Il était difficile de passer à autre chose, de tourner la page, comme on disait. Surtout quand on avait aimé pendant une paire d'années. Mais, si en plus l'objet de l'amour s'amusait à remballer et à dénigrer simplement à cause d'une histoire de sang, la page soit se tournerait rapidement, soit non. Et, comme Rebecca était d'un genre rancunier, il ne serait pas difficile pour elle d'avoir complètement mit le dossier "Caleb McEngel" dans la poubelle de sa mémoire. Un peu comme un ordinateur en fait. Qu'un jour, elle effacerait complètement et là, il serait trop tard pour faire marche arrière.

Et, en ce moment même, alors que Will était perdu dans ses pensées (chaotiques ?), Rebecca se plongea à son tour dans les méandres de son esprit. Afin de trouver une lampe torche capable d'éclairer un peu le bordel qu'il y avait dedans. Pourquoi faire ? Tant qu'aucun des deux ne parlaient, ils se plongeaient dans leurs pensées et, étrangement, la simple présence de l'autre, le suffisait. Rebecca n'avait pas besoin - pas encore - d'entendre la voix de Will lui parlait. Elle avait juste besoin qu'il soit là, à ses côtés, à la serrer dans ses bras, créant ainsi un champ de protection que personne ne franchirait, sauf lui. Lui seul avait maintenant une emprise sur elle. Il pourrait la faire pleurer à nouveau, s'il le voulait. Il la ferait sourire aussi (il avait d'ailleurs un peu réussis). Il la ferait rire... Il fallait juste qu'elle se décide à parler d'autre chose que de ses problèmes. Mais, pour le moment, son humeur et son moral étaient au plus bas et elle ne trouvait rien de drôle à sortir. Comme elle avait l'habitude de le faire. Alors, la seule option qui lui restait, c'était de se plonger dans ses pensées. Pour penser à sa famille... A sa mère... A son père (il faut bien). Elle pensait à ses meilleures amies, qui devaient sûrement soit la chercher partout dans l'école, soit l'attendre anxieusement dans la salle commune... En compagnie de cette enflure d'Ulrich. Pas question d'y repenser... Non ! Car ses épaules s'étaient remises à trembler. Son regard se posa sur la chevalière des Wellington et elle posa son doigt dessus, avant de "jouer" avec. Elle n'allait pas lui enlever, mais juste la faire bouger pour penser à autre chose. Elle inspira profondément et se cala mieux dans les bras du jeune homme. C'était quand même étrange qu'elle se sente aussi bien là. Elle s'était même amusé du léger tressaillement quand elle avait effleuré la peau de son cou. Une première expression... Une première émotion qui filtrait à travers l'impassible masque de son condisciple. Elle referma les yeux et comprit alors que ce qui l'empêchait de réfléchir correctement, c'était justement qu'elle ne se laissait pas aller. Après tout, la nature humaine était sujette aux erreurs, comme le disait le célèbre dicton Errare humanum est... Mais, il était vrai aussi que c'était mal de persévérer dans ses erreurs (sed perseverare diabolicum est)... Mais, comment savoir si ce que l'on faisait était mal alors que l'on n'avait même pas essayé ? Comment savoir que nos actes étaient faux et que notre obstination à vouloir continuer sur la voix que l'on avait emprunté était mauvaise si, justement, on ne l'empruntait pas.

Alors, au Diable les préjugés, les "on dit" et autres trucs stupides qui gâchaient la vie d'un homme. A peine avait elle fini de penser qu'elle sentit la main pansée du jeune homme se dégageait de la sienne. Elle paniqua. Qu'avait-elle fait ? Qu'allait-il faire ? Elle resta néanmoins immobile et sentit alors le contact des mains du jeune homme sur son visage... La forçant avec tellement de douceur à relever la tête. Ce que Rebecca fit, sans broncher. Elle évita son regard un long moment. Mais, elle sentait son regard insistant sur elle. La détaillait-il ? Que pensait-il d'elle ? Qu'allait-il donc dire ? Rien... Il n'avait rien dire. Lentement, elle leva son regard azur. Le menton d'abord... Elle détailla les contours de son visage. La forme de son nez, de ses yeux... Avant de voir le regard vert du jeune homme. Elle inspira légèrement et eut un léger sourire. Il s'était « donné » à elle avec tellement de sincérité, de naturel. Sa respiration devenant un peu plus incohérente, la jeune femme leva la main et frôla le visage du jeune homme... Qui restait imperturbable. Mais ses yeux... Il fallait qu'elle déchiffre ce que les yeux de Will lui disaient. Elle n'arrivait pas à les lire... Ou alors, elle refusait de se l'avouer. Lentement, alors que son visage était encore prit dans l'étau que les mains du Wellington formait, la Stuart descendit son index droit le long du nez du jeune homme. Fronçant légèrement les sourcils, elle gravait ce visage dans sa mémoire. Elle le trouvait parfait. Simplement parfait. Cette pâleur qui faisait ressortir ses yeux verts, créant une sorte de visage de poupée, mais au masculin. Toujours avec cette même lenteur, elle descendit du nez pour toucher la lèvre supérieure et elle « dessina » le contour des lèvres du Wellington. Si fines... Les avait-elle déjà vu pincées dans un mouvement de colère ? Elle ne s'en rappelait plus. Mais, cela devait sûrement accentuer le physique du jeune homme, l'élever à quelque chose de plus fascinant encore. A voix basse, elle souffla :


« Que désires-tu réellement ? Pourquoi es-tu comme ça vis-à-vis de moi ? Alors que je t'ai ignoré, dénigré pendant si longtemps... »

Elle faillit rajouter que 'm'as-tu fait ?' mais elle se ravisa. Il ne pouvait rien lui avoir fait. Il avait simplement été là au bon moment. Elle se pinça légèrement la lèvre supérieure et posa alors sa « main dessinatrice » sur l'épaule du jeune sorcier. Pour elle, rester dans sa position était agréable. Elle le regardait droit dans les yeux. Sans ciller. Comme elle l'avait toujours fait et comme le ferait toujours. Son regard, derrière le trouble qui la saisissait, montrait une petite lueur farouche. Son cœur loupa soudainement un bond et cela se vit subrepticement sur son visage.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyMer 13 Aoû - 17:09

I WOULD CRY FOR YOU
I WOULD CRY FOR YOU
I WOULD WASH AWAY YOU PAIN WITH ALL MY TEARS
AND DRAWN YOUR FEAR


D'ordinaire, Will n'aimait pas tellement être sur le fil du rasoir, à jouer les funambules audacieux. Il penchait, parfois d'un côté, parfois de l'autre, risquant la chute à chaque pas. Will préférait rester les deux pieds sur Terre, ça valait mieux. Pour lui. Pour les autres aussi. Quitte à chuter, autant qu'il le fasse tout seul. Sans entraîner personne avec lui. C'était ce qu'il avait toujours pensé, toujours agi selon cette pensée. Il ne voulait pas s'attacher aux gens. Il ne voulait pas prendre de risques, de souffrir, de faire souffrir. Mais la solitude lui avait pesé. Trop longtemps. Il n'avait pas eu beaucoup d'amour de la part de ses parents. Ni même de ses frères et soeurs. Hormis Petipa. Ses cousins? Il ne les fréquentait pas plus que ça, mis à part pour jouer au base-ball avec eux. Sport qu'il perdait tout le temps, d'ailleurs, étant vraiment nul. Il était du genre à laisser filer la balle plutôt que d'essayer mordicus de la renvoyer, quitte à se jeter par terre. Ses cousins, plus vieux que lui, se plaignaient de sa lenteur et de son manque de coordination. Que voulez vous. Will n'est pas sportif, pas du tout, même. Alors maintenant, quand ses cousins jouent au base-ball, lui restait dans l'Atrium en train de lire ou d'écrire. Ou il était dans sa chambre en train de jouer du piano. Il l'avait toujours jalousement gardé, pour éviter que Melody ou un autre de ses cousins y touchent et le foutent en l'air. Après tout, il ne rigolait pas avec ça, et...Voilà, encore Will qui divaguait dans ses pensées, maintenant incapable de penser de manière cohérente. Il s'en foutait, pour le peu, de la cohérence. La logique n'était qu'un concept. Alors oublions un peu les concepts. Laissons faire les choses, lentement. Rebecca était en train de regarder sa main meurtrie par les nombreux coups de bec d'Aldébaran. Il avait songé à changer d'animal -après tout, il tenait à ses doigts- mais mine de rien, il avait fini par s'attacher à cette bestiole...Rebecca, donc. Elle regardait sa main, caressant doucement sa peau. Si Will avait été dans son état normal, il l'aurait sans doute retirée, gêné. Mais ce Will là était au placard, quelque part dans le château. Certainement pas dans la tour d'Astronomie. Son pouls commençait à s'accélérer, et son coeur suivait cette même cadence infernale. Mais il ne bougeait toujours pas, son visage ne montrait rien. Ses yeux...C'est une autre histoire.

La réflexion pouvait parfois sauver Will de certaines choses, mais là, il sembla que ladite réflexion était tout bonnement impuissante. La présence de Rebecca si près de lui réduisait à néant ses capacités à formuler un raisonnement logique, reposant sur du concret. Ce genre d'émotion, quand il était coupé du monde, il ne la connaissait que quand il jouait du piano, quand il laissait la mélodie couler de ses doigts, comme un torrent chaotique et déblayant tout sur son passage. Hé bien, là, il ressentait cette même émotion, mais avec beaucoup plus d'intensité. C'était profondément troublant, ces nouveaux sentiments, ces nouvelles sensations remettaient en cause tout ce qu'il avait pu se faire comme opinions. Apparemment, Rebecca était aussi plongée dans sa réflexion. Mais il n'avait pas besoin de parler. Certains étaient ensemble pour jacasser sans cesse, le moindre blanc, la moindre absence de parole pouvait faire flipper. Mais pas Will, quand il était avec Rebecca. Le silence lui suffisait, sa présence également. Elle n'avait pas besoin de parler, de se lancer dans un discours enflammé et verbeux, ou encore philosophique, ayant pour but de changer le monde avec des "si". Leur manière d'être ensemble, c'était le silence. Ou du moins, leurs regards parlaient à leur place. Les mots n'étaient qu'accessoires. Ca convenait à Wilfried. Lui qui n'était pas trés loquace, d'ordinaire. Parler, pépier, jacasser était pour lui une vraie torture. Il préférait rester emmuré dans son silence, couchant ses mots sur papier, exprimant ses émotions par la musique. Ca lui avait toujours suffi. Jusqu'à maintenant.

Mais il se trompait. Comme l'humain était sujet aux erreurs. Parce que Will n'était qu'un homme. Il avait toujours pensé que seules la musique et l'écriture lui suffisaient, eh bien non, c'était faux. C'était vrai, jusqu'à ce soir. Mais il savait trés bien que, une fois partie, Rebecca laisserait un grand vide derrière elle, que sa présence future pourrait à nouveau combler. Il appréhendait le moment où ça serait à nouveau "chacun pour soi", mais il s'efforçait de ne pas trop y penser. En tout cas, pas maintenant. Il regarda sans rien dire Rebecca qui jouait avec sa chevalière. Il ne disait rien, il n'avait pas envie de rompre le silence qui s'était installé, le silence qui les protégeaient du monde extérieur. Il détestait la moindre chose qui pourrait le ramener à la réalité. Will était en train de lutter, mais rien sur son visage ne laissait présager qu'un combat féroce s'était engagé entre sa passion et sa raison. Sa raison qui lui disait de rester tranquille, de se replier, de se dégager parce que ce n'était pas bien ce qu'il faisait là. Sa passion le poussait à faire le contraire. Y céder serait trop dangereux, trop risqué. Ecouter sa raison serait pire, car elle l'empêcherait de profiter du moment présent, alors que c'était le plus important, en ce moment. Il fallait donc trouver un compromis entre les deux, sans compter qu'il fallait laisser le temps faire. Eh oui, chaque chose en son temps, Rome ne s'est pas construite en un jour.

Il avait dégagé sa main. Elle avait sursauté, croyant certainement avoir failli quelque part, avoir fait quelque faux pas. Mais c'était juste pour prendre son visage entre ses mains, doucement. Elle rougissait. Il regarda ces rougeurs, qu'il trouvait fort jolies. C'était lui qui...?Non, il ne fallait pas rêver. Will, faire rougir quelqu'un à part de honte? Voyez-vous ça. Mais il ne montra pas son doute. Il se contenta de regarder le visage de sa condisciple, étudiant les différentes nuances de bleu de son regard clair, ses lèvres fines et rosées. Sa peau pâle. Ses boucles brunes encadrant son visage. Elle le regardait à présent. Et elle esquissa un faible sourire. Que fit-il ensuite? Il sourit, pardi! Il regarda la main de Rebecca se lever, sans rien dire, sans rien faire. Qu'allait-elle...Qu'est ce qu'elle avait derrière la tête? Will retint son souffle quand elle effleura doucement son visage. Et zut. Il avait tressailli, encore une fois, à ce contact. Ca lui avait manqué tant que ça? C'est à croire. Elle dessina son nez, puis sa bouche. Il ne bougeait toujours pas. Il ne le pouvait pas, de toutes manières, même si il l'avait désiré. D'autant plus qu'il ne désirait pas bouger. Ses punelles vertes toujours insondables, amalgamme d'émotions complexes et diverses. Tellement diverses. Ce qu'il désirait? Mh. Mauvaise question. Il tiqua. Signe de perplexité, sans doute. En toute franchise, il aurait répondu "toi". Mais elle le prendrait mal.Alors il se contenta d'afficher un sourire énigmatique, et de répondre, à mi voix.


J'EN SAIS RIEN. JE...JE N'ARRIVE PLUS A ALIGNER DEUX MOTS SENSES DEPUIS TOUT A L'HEURE.

Il la gratifia d'un sourire en coin, avant de poser son index sur sa bouche, pour la faire taire. Elle posa sa main, avec laquelle elle avait exploré son visage sur son épaule. Il ne bougeait toujours pas. La tempête avait commencé à se lever, soufflant doucement, toutes ses belles certitudes, ses beaux discours. Son regard était à présent rivé dans celui de la jeune fille. Il s'aperçut bientôt qu'il avait toujours son index sur la bouche de la jeune Serdaigle. Il le retira, avec un regard d'excuse. Sa main resta un moment, indécise, sans savoir où se poser, que toucher. A son tour, il effleura doucement les joues de la jeune femme. C'était à lui de deviner son visage, de dessiner ses traits. De mettre une réalité sur l'image, une sensation sur la vue. Ses doigts voletaient sur le visage de la demoiselle, comme si il jouait au piano. Mais cette mélodie là était silencieuse. Seuls les battements de leurs coeurs respectifs constituaient le tempo. Le vent qui soufflait avec acharnement dehors constituait l'air. Il mémorisa le tout dans un coin de sa tête, pour qu'un jour, il joue un morceau inspiré par ce moment là. L'histoire était loin d'être terminée. Il le voulait. Il le sentait. Il le savait.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyMer 13 Aoû - 17:50

I don't know when
I don't know how
But I know something starting right now
Watch and you'll see
Someday, I'll be a part of your world.


Elle avait reposé sa main et le vent s'était levé. Mais, elle ne le sentait plus. L'élément invisible jouait dans leurs cheveux, faisant de léger remous dans la cape de la jeune fille. Au-dessus d'eux, scintillantes comme des millions de diamants, les étoiles regardaient deux inconnus apprendre à se connaître. Elle mémorisait son visage, enregistrait sa voix, retenait le rythme irrégulier des battements du cœur de son compagnon d'infortune. Il était là... Pour elle. Elle savait maintenant... Mais, ne dirait rien. A lui en premier. Ami ou plus ? Allez savoir ! Alors qu'elle venait à peine de finir de parler, il lui avait répondu... De suite... Sans peut-être réellement prendre la peine de réfléchir. Il ne savait pas disait-il, il n'était plus assez lui-même pour penser correctement. Rebecca allait se rapprocher de lui quand il posa un doigt sur ses lèvres. Elle frémit... De quoi ? De plaisir ? De désir ? Non mais oh ! * SBAF * Elle se laissait peut-être un peu trop aller. Elle commençait à montrer des signes de malaise mais soudainement, les mains de Will firent exactement ce que son doigt avait fait un peu auparavant. A chaque fois qu'il changeait de partie du visage, elle frissonnait plus que de raison. Ils étaient tous les deux... Seuls... Sur le balcon de la Tour d'Astronomie. Sa respiration s'emballa encore une fois outre mesure, tout comme son cœur. Elle avait l'impression qu'il allait s'enfuir des côtes pour aller vagabonder un peu partout, pour faire profiter à tout le monde de l'étrange énergie dont il disposait soudainement. Et... Tout ça, c'était Will... Caleb aussi l'avait fait réagir comme ça... Mais de loin... Alors que Wellington, lui, était là, près d'elle, la caressant avec autant de précaution que si c'était une poupée. Elle ferma les yeux, gravant cet instant dans sa mémoire.

« Will... Je... »

Elle se tut. Que pouvait-elle dire ? Elle ne voulait pas briser la magie de cet instant. Car oui... Cet instant était magique... Peut-être le plus magique d'entre tous ! Même sa « rencontre » avec le McEngel n'avait pas eu autant d'intensité. Devait-elle croire au coup de foudre ? Non... Ce n'était qu'une idiotie que l'on racontait aux jeunes filles en manque d'amour... Elle n'était pas en manque d'amour... Du moins, le croyait-elle... Car, si réellement il n'y avait pas eu ce manque, jamais elle n'aurait été se réfugiée ici. Car, si son amour avait été comblée, elle aurait cherché le refuge dans les bras de son aimé. Mais, son aimé n'était pas le bon. N'avait jamais été le bon. Elle rouvrit les yeux et, lentement, elle se rapprocha du visage du jeune homme, en se saisissant d'une de main. Elle la tenait fermement, mais avec beaucoup de douceur. C'était ça, l'amour ? Le vrai ? Celui qui faisait faire des choses inconsidérées mais aussi des miracles ? Celui dont on disait qu'il pouvait déplacer des montagnes et décrocher la lune ? Etait-elle tombée amoureuse de Will ? Ou alors l'avait-elle toujours été mais qu'elle se l'était caché ? Et lui... L'aimait-il ? Déjà qu'elle n'avait pas les réponses à ses propres questions, aurait-elle les réponses qui le concernaient LUI ? Peut-être... Peut-être pas.
L'être humain avait été fait dans un même moule. Mais, certains montraient des qualités que d'autres cachaient. Ainsi, on disait de certains qu'ils étaient des manipulateurs, d'autre des âmes sensibles, etc... Rebecca faisait partie d'un peu toutes les catégories. Il était vrai que, quand elle voulait savoir quelque chose, elle y arrivait. Et ce soir, elle voulait savoir. Était-ce elle la responsable du trouble de Will ? Ou alors tout simplement la situation dans laquelle elle l'avait entraîné ? Si elle était responsable de son comportement, alors, cela signifiait qu'il portait un quelconque sentiment plus fort que le sentiment d'amitié pour elle. Elle se pencha un peu plus vers lui, sentant son souffle chaud contre sa nuque, son visage. Elle ferma les yeux et les rouvrit, cherchant les mots qui ne le bousculerait pas. Elle se blottit à nouveau contre lui, mais de manière à avoir sa tête contre son épaule. Ainsi, elle aurait un aperçu de son profil. Profil parfait, soi dit en passant. Elle promena l'index et le majeur de sa main libre contre le torse du jeune homme, un léger sourire quelque peu narquois aux lèvres. Non, elle ne s'amusait pas de la situation voyons, elle en profitait peut-être un peu. Elle inspira profondément et lui demanda :


« Est-ce de ma faute, si tu es aussi... perturbé ? Je veux dire... C'est le fait que je demande à rester dans tes bras ? Si ça te gêne... Je peux me retirer... »

Prendre par les sentiments... Il fallait savoir prendre par les sentiments. En l'occurrence, vu qu'elle était dans le flou de ses sentiments, elle aurait du mal à analyser ceux de Will. La Bleu & Argent continua à promener ses deux doigts sur le torse du jeune homme. Peut-être allait-elle trop loin... S'il n'éprouvait rien pour elle, il la repousserait. S'il avait quelque chose, il ne ferait rien. Un garçon pouvait être un peu basique parfois. Avoir peur de bouger de peur de casser l'ambiance. C'était comme quand quelqu'un dormait sur son bras. On préférerait se le couper au lieu d'avoir à le réveiller. La belle Serdaigle posa sa main sur le cœur du jeune homme et sentit, avec surprise, que les battements étaient tout aussi désordonnés que les siens. Cela faisait un long moment qu'ils étaient ensemble. Jamais Rebecca n'avait passé autant de temps seule avec un garçon (nous ne parlerons pas de la colle avec Richounet, ne comparons pas ce qui n'est pas comparable). Alors oui, elle apprenait à le connaître. Et le connaître signifiait aussi savoir tous de ses émotions, de ses attirances. Rebecca ne s'offusquerait en rien si elle apprenait par hasard qu'elle était l'objet de l'amour de Will. Elle ne le savait pas, de toute façon, mais ce n'était pas dans son caractère. D'accord... Mais ça, son homologue masculin n'était pas sensé le savoir. Rebecca descendit lentement son bras le long du torse du jeune homme, pour le mettre en travers de son ventre. On sentait que le bras, du coup, était complètement mou, comme si on l'avait vidé de ses nerfs. D'ailleurs, elle relâcha aussi la pression que son autre main exerçait sur celle du Bleu & Argent. S'il voulait partir, qu'il le fasse... Avant que Rebecca ne se rende compte qu'il avait remplacé Caleb. Sinon... Elle sombrerait une nouvelle fois... Et, ce n'était pas dit qu'elle en ressorte... Soit Wilfried lui disait tout maintenant et tout irait bien. Soit il s'en allait avant que Becky ne réalise sa passion nouvelle pour lui. Soit, il attendait qu'elle se déclare...
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyMer 13 Aoû - 18:53


I WOULD PRAY FOR YOU
I WOULD PRAY FOR YOU
I WOULD SELL MY SOUL FOR SOMETHING PURE AND TRUE
SOMEONE LIKE YOU...




Le temps passait, filait à une vitesse hallucinante. Il poussait à faire certains choix, aboutissant à la privation, et par extension, à la frustration. Will avait peur du temps. Son épouvantard de l'autre fois l'avait montré avec un peu trop de brio à son goût. Sa peur irrationnelle du temps qui passe était à l'origine de certains choix qu'il faisait. Des fois, il ne voulait pas s'impliquer dans quelque chose, de peur de ne pas avoir le temps. Que le temps lui ravisse ce qu'il avait de plus cher. Il passait souvent à côté de certaines choses, se privant de beaucoup de choses. C'était irrationnel, mais il n'avait pas d'autre solution. Il ne voulait pas courir le risque que quelqu'un s'attache à lui. Pourtant, il ne fallait pas qu'il se leurre. Il était humain, et il avait des désirs. Des désirs qui rentraient parfois en totale contradiction avec ses résolutions. Des fois, on lui reprochait de ne pas trop savoir ce qu'il voulait. Mais il savait pertinemment ce qu'il ne voulait pas. L'esprit humain avait ses complexes. Ses travers aussi. Des idioties de pensées parasites qui étaient tout sauf utiles. Et en ce moment, Will avait la tête emplie de pensées parasites. C'est comme si il était branché sur une station radio, et qu'il captait plusieurs choses en même temps, faisant un bourdonnement incompréhensible. Ses pensées, en ce moment, c'était un peu ça. Une radio réglée sur une fréquence inhabituelle, un carrefour entre plusieurs autres fréquences. Il captait l'info, mais il était incapable de l'analyser. Ajoutez à cela des impulsions qui disaient de faire certaines choses que Will ne voulait pas faire car ce n'était pas le moment. Mais là, ses faits et gestes lui étaient dictés par autre chose, d'autant plus irrationnel que la peur du temps qui passe. Il voulait obéir à certaines impulsions, mais il n'était pas prêt à en subir les conséquences. Alors qu'il caressait doucement son visage, il sentait la peau de sa condisciple frissonner sur ses doigts. Ses frissons redoublèrent la cadence du coeur de Will. C'était bizarre. A la fois terrifiant et exultant. Et malsain aussi. Non, pas malsain. Juste...Naturel. Après tout, tout le monde avait des désirs. Une attirance pour quelqu'un. Des sentiments qui s'éveillaient, plus qu'il ne le fallait parfois. Allez savoir. C'était ça, être adulte. L'innocence ne se conservait pas éternellement, pour être adulte, il fallait faire un pas en avant. Et cela passait par la case "premières amours". Il fallait expérimenter, parfois laborieusement, mais c'était toujours quelque chose de sensationnel à vivre. Alors...Pourquoi pas.

Will s'interrogeait sur l'attitude à adopter, toujours indécis, toujours en proie au doute. Il mourait d'envie de tout lui dire, mais il craignait le rejet. Que ce ne soit pas réciproque. Qu'il se soit trompé. Sur toute la ligne. Ca l'angoissait, lui causait des sueurs froides. Son visage restait de marbre, mais son sang bouillonnait, lui battait aux tempes, lui brûlait les veines. Son coeur faisait des bonds gigantesques, et il lui semblait que quelques fois, il manquait un ou deux battements, un bref moment de répit, avant de partir de plus belle, toujours plus fort. C'était presque douloureux. Son souffle se faisait également plus désordonné, plus laborieux. Mais c'était normal. Nor-mal. Will regardait toujours Rebecca, même si son coeur galopait. Il attendait un geste de sa part, quelque chose qui pourrait répondre à ses interrogations. Si c'était réciproque. Si elle l'aimait elle aussi. Si...Il y avait beaucoup d'inconnues dans l'équation, mais elle pouvait être résolue. Du moins, il le croyait. Il y avait pour sûr une solution au problème. Ne serait-ce que le compromis. Mais. Si il y avait l'ombre d'une chance...serait-il capable de la saisir malgré sa hantise? Son regard vert interrogea un moment Rebecca, pour savoir quoi. Quoi dire. Quoi faire. Garder l'oeil ouvert, veiller à ce que le train de ses pensées ne déraille pas. Il était toujours là. Magnanime. Bien à l'abri derrière la muraille que constituait son corps. Le tourbillon vert s'animant comme jamais. A nouveau, elle voulut parler. A nouveau, elle s'interrompit. Mais pas pour les mêmes raisons. Il ne l'avait pas empêchée de parler. Elle s'était interrompue d'elle même. Lassitude? Embarras? Le temps de reprendre son souffle, alors? Oui, il l'avait remarqué. Le souffle de la belle Serdaigle s'était fait plus court, ces temps ci. Alors...Quoi?


...

La nouvelle angoisse qui l'étreignit alors l'empêcha d'être davantage loquace. Il l'interrogea du regard, sitôt qu'elle avait commencé par un simple "Will, je...". Oui? Il était disposé à l'écouter, immobile, mais ses sourcils commencèrent à se plisser sous le poids de sa réflexion, de sa nouvelle contrariété. Il craignait le rejet. Non, il ne le craignait pas. Ca le terrifiait. Il ne voulait pas. Mais il savait trés bien aussi qu'il n'aurait pas la force de lui imposer sa volonté si jamais rien ne se faisait. Il n'était pas comme ça. Pas du tout. Will continua à dévisager sa camarade, perplexe. Il savait, lui, ce qu'il en était de son côté. Il croyait savoir. Il avait nourri ce sentiment depuis presque six ans maintenant. Six ans passés sans qu'elle ne le remarque, sans qu'elle ne passe autant de temps avec lui. Alors pourquoi maintenant? Le destin. Cette fois, ce fut le coeur de Will qui eut un raté, alors qu'une chaleur irrationnelle irradiait son corps. Quelque chose d'agréable. Si il avait pu rougir, il aurait eu le feu aux joues. Mais ce fut son regard qui prit tout. Il s'était allumé d'une lueur étrange, il brillait plus qu'à l'ordinaire. Il lui sembla même que ses joues s'étaient légèrement colorées, mais ça, il ne pouvait pas le vérifier, faute d'avoir un miroir à proximité. Elle prit à nouveau sa main. Nouveaux battements. Nouveaux ratés. Will n'était plus sûr de contrôler quoi que ce soit, tout était flou dans sa tête, pis encore, il avait l'impression de flotter. Il cligna des yeux, comme pour chasser une idée désageéable de sa tête. Il ne voulait pas se réveiller dans la tour des Serdaigles en se disant que tout ceci n'avait été qu'un fantasme, un rêve irréalisable. Mais tout ça sonnait trop réel pour que ce ne soit qu'un rêve, en dehors de cette fichue impression de flottement. Will se morigéna pour sa stupidité. Contrarié, il se mordit l'intérieur de la joue.

La brève douleur qu'il ressentit lui indiqua qu'il ne rêvait pas. Que tout ceci était réel. Ouf. Une de ses principales hantises n'avait pas raison d'être. Mais Will persistait à croire que c'était trop beau pour être vrai. Certainement son esprit trop rationnel qui lui jouait des tours.Elle remua un peu. Il relâcha l'emprise qu'il avait sur elle pour qu'elle conserve sa liberté de mouvement. Elle cala sa tête contre son épaule. Bizarre, vous avez dit bizarre. Mais parfois, la réalité était bien plus folle que le rêve. Même si Will avait la nette impression qu'il était en train de perdre l'esprit, il se sentait bien. Heureux comme jamais. Si il devait sombrer, sa dernière pensée sensée aurait était fort agréable. Il ferma les yeux, et s'approcha doucement du cou de Rebecca. Son odeur était délicate, légèrement fleurie. Ou fruitée. Il n'aurait pas su déterminer. Mais c'était sucré, et agréable. Les battements de son coeur se précipitèrent encore. Seigneur. Etait-ce encore possible? Oui, bien sûr, puisqu'il battait plus fort que tout à l'heure. Les doigts de la jeune femme se promenèrent sur son torse. Nouveaux ratés. C'était étrange. Improbable, même. Mais c'était possible. Il continuait de résister, en proie à des conflits intérieurs, mais il voulait être avec elle. Légèrement secoué, il l'écouta encore, profitant de ce bref instant de répit pour se ressaisir, en se concentrant sur les tintements cristallins de sa voix. Il se mit à bouder. Pour le coup, rester impassible, c'était raté, franchement raté. Question insidieuse, ça ne faisait aucun doute. Will soupira légèrement, puis une lueur espiègle s'alluma dans son regard.


SI C'ETAIT L'ENFER, ALORS JE VOUDRAIS ETRE DAMNE A TOUT JAMAIS POUR AVOIR L'OCCASION DE VIVRE CA.

Autrement dit, ça ne le gênait pas pour le moins du monde. Il voulait rester là, contre elle, la tenir dans ses bras. Il aimait son contact. Will doutait qu'il puisse l'oublier si jamais elle venait à le rejeter. Il ne serait pas capable d'aimer une autre comme il l'aimait elle. Il était certain de ce qu'il voulait, à présent qu'elle lui avait, insidieusement, certes, posé la question. Il la laissa promener ses doigts sur son torse, se calmant petit à petit. Sa sérénité était dans son champ de vision. Ca ne tenait qu'à lui d'aller la rejoindre. Et ça n'allait pas tarder. Ca n'allait plus tarder. Il brûlait d'envie de tout lui avouer. Mais il voulait être sûr d'une chose, avant. Certes, il vendrait son âme pour elle, il en serait capable d'être damné pour l'éternité si jamais il pouvait avoir son amour. Il la regarda descendre son bras, pour s'arrêter contre son ventre. La tempête. D'abord brise légère, elle était devenue vent violent. Les papillons s'agitaient eux aussi. Son sang continuait de lui battre aux tempes, mais ses yeux restaient énigmatiques, auréolés d'un mystère que même un calcul de dix kilomètres de long ne saurait expliquer. Inconsciemment, il s'était rapproché d'elle. Doucement. Il avait conscience de ce qu'il s'apprêtait à faire, là, maintenant. Mais il ne voulait pas faire machine arrière. Sa proximité ne le gênait plus. Il était bien, là, comme ça. Mais il voulait s'assurer de quelque chose avant. Quelque chose qu'il avait envie de faire. Mais en avait-il le droit? Ca, rien n'était moins sûr.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyMer 13 Aoû - 19:35

La lune éclairait le balcon, lui rappelant une scène de Roméo & Juliette. La scène où Juliette, sur son balcon, clamait ces mots à l'être aimé « Ô Roméo ! Roméo ! pourquoi es-tu Roméo ? Renie ton père et abdique ton nom; ou, si tu ne le veux pas, jure de m'aimer, et je ne serai plus une Capulet. ». Rebecca avait énormément apprécié cette pièce de théâtre. Dans les bras du jeune homme, son cœur se calmait, sa conscience était néanmoins assoupie. La jeune femme savait maintenant. Elle savait pour elle mais lui ? Qu'en était-il de lui ? Ses pensées se brouillèrent, devenant plus horrible à entendre qu'un essaim d'abeilles. La jeune femme fit néanmoins abstraction de ces impiétés qui l'agaçait. Elle gardait son bras en travers du ventre du jeune homme et sa main restait liée à celle de Will. L'un à côté de l'autre, cette fois, mais aussi proche qu'avant. Rebecca sentait le souffle du Serdaigle sur sa peau, elle sentait le sang battre à tout rompre au bout de ses doigts, elle entendait le moindre battement de son cœur. Elle le sentait lui... Elle le savait à ses côtés, qu'il resterait. Après sa tentative avortée d'une parole quelconque déjà oubliée. Tout ce qu'elle voulait, c'était lui ! Au diable Caleb et son charisme. Evangeline et Fanny seraient surprises d'apprendre un tel revirement. Oui... Mais, Rebecca était-elle obligée de tout leur dire immédiatement ? Elle voulait garder un peu de vie privée un moment. Et franchement, si Will la rejetait, alors elle mettrait sa baisse de moral et une possible dépression sur le dos de Richounet, Caleb et Salsifi... Pardon... Falsifi. Si Rebecca avait été un chat... Elle aurait ronronné de plaisir depuis bien longtemps.

Néanmoins, ce n'était pas un chat. Ni un autre animal. C'était une humaine, avec des craintes et des espérances. Son espoir ? Que Will soit son baume. Celui qui l'aide à remonter cette pente qu'elle avait dégringuolé. Qu'il soit celui qui soit à ses côtés pour l'écouter quand elle avait besoin de lui parler. Mais, elle voulait aussi faire tout ça pour lui... Et même plus. Elle le savait maintenant. Derrière le beau Caleb, il y avait toujours eu le frêle Wilfried Wellington. Derrière le mastodonte, il y avait la brindille. Mais, ce n'était pas l'opulence et l'ostentatoire qui avait finalement conquis Rebecca, c'était l'humilité, la modestie et la compassion. Et d'autres qualificatifs encore... Ah quoi bon résumer par des adjectifs ? Entre les deux, son cœur avait toujours balancé. Elle l'avait toujours fait taire. Mais en fait, son cœur avait toujours été du côté de Will... Sauf qu'elle ne l'avait jamais écouté. Il est vrai qu'il aurait été beaucoup plus intéressant de sortir avec McEngel qu'avec Wellington. Mais, plus maintenant ! C'était avant, pour les gamineries. La Stuart devenait une adulte responsable de ses actes mais aussi plus réfléchis. Certes, cette soirée fut mouvementée, mais elle avait pu réfléchir. Et, c'est tacitement qu'elle avait lié un pacte avec les étoiles : ne jamais rien dire aux autres.

Quand elle avait pris sa main, elle avait à nouveau sentit les loupés, les dératés de son cœur. Elle s'amusait à penser qu'aucun des deux ne finirait la soirée vivant. Ils mourraient d'une crise cardiaque foudroyante. Ou alors... Ils finiraient par devenir d'excellent sportifs... M'enfin bref... Là n'était pas la question. Elle n'avait même aucun rapport avec les précédentes pensées de Miss Stuart. La jeune femme releva, sans broncher, la tête... Elle frissonna quand Will effleura la peau de son cou. Il faisait comme elle, un peu plus tôt. Elle savait qu'il s'imprégnait de son parfum. Elle eut un léger sourire et ferma les yeux, avant de les rouvrir rapidement quand elle entendit la phrase de Will. Très significative... Elle tourna le regard vers lui et lui adressa un sourire tendre. Son regard enfin était apaisé. La tristesse et la douleur s'y lisaient encore, mais c'était nettement plus infime, à présent. Il existait des gens avec un pouvoir de guérison. On les appelait Chaman. Will n'était pas un Chaman. C'était tout simplement un être vivant qui donnait son affection à ceux qui en avait besoin. Il agissait comme un baume sur le coeur meurtri des gens. Certes, Rebecca l'aimait, mais, quelque part, le souvenir de Caleb flottait encore. N'ayant jamais rien conclu avec, elle ne se sentait guère coupable vis-à-vis de lui. Mais, au moins, elle pourrait tourner la page lentement. Et, peut-être que Will l'y aiderait. Comme pour lui signifier alors ses sentiments sans vraiment le dire, elle murmura alors :


« Laisse moi être damnée à tes côtés... »

Elle eut un léger sourire et, du bout des doigts, frôla à nouveau les lèvres du jeune homme. Quand il se pencha vers elle, elle eut, pour la première fois de sa vie, une sensation de flottement. Sa respiration se fit, soudainement, beaucoup plus irrégulière. Savait-elle ce qu'elle devait faire ? Euh... Oui, plus ou moins, mais, elle n'était pas. Elle le laissa s'approcher, s'amusant en fait de voir que la proximité n'était plus un problème. Si leurs cœurs s'emballaient, c'était sous le coup de l'émotion. Elle redressa légèrement la tête vers lui et planta son regard azuré dans le tourbillon vert du jeune homme. Son bras, qui était sur le ventre, retrouva sa position précédente, c'est-à-dire, le torse du jeune homme. Elle emmêla un peu ses doigts dans ceux du jeune homme et se pinça un peu la lèvre. Et maintenant, que devait-elle faire ? Faire le premier pas ? Peut-être était-ce mal venu ? Mais, peut-être qu'en fait... Qu'en fait Will avait peur qu'elle ne le rejette... Quelle idée... Rebecca Stuart n'avait pas pour double identité Caleb McEngel à ce qu'elle sache. Alors, tant pis les préjugés, les préceptes et les traditions. Elle caressa les lèvres du jeune homme du bout des doigts pour ensuite poser sa main sur la joue de Will. Puis, elle se rapprocha de lui et lui déposa un simple baiser au coin des lèvres. Quoi ? Vous y croyez déjà au grand baiser langoureux ? O_o Non, ce n'est pas pour tout de suite. Rebecca sentit, dans son estomac, que des papillons s'agitaient. Elle déposa un autre baisé dans le coup du jeune homme cette fois puis, posant le front sur son épaule, elle souffla :

« Désolée... »

Pourquoi être désolée ? Elle n'en savait rien... Elle avait peur d'avoir mal fait les choses. Maintenant, s'il la rejetait, elle était vraiment mal... Sa main, posée sur la joue du jeune homme, se retira lentement tandis qu'elle décroisait ses doigts, prête à un quelconque sermon de la part du jeune homme. Comme Roméo avait su si bien le dire :  « O céleste, céleste nuit ! J'ai peur, comme il fait nuit, que tout ceci ne sois qu'un rêve, trop délicieusement flatteur pour être réel. » Oui... Elle avait peur qu'en fait, tout cela ne soit qu'un rêve... Bon ou mauvais ? A Will de prouver que c'était la réalité... Qu'elle soit bonne... Ou mauvaise.
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyMer 13 Aoû - 20:38

SEE YOUR FACE EVERY PLACE THAT I WALK IN
HEAR YOUR VOICE EVERY TIME I'M TALKING
YOU WILL BELIEVE IN ME
AND I WILL NEVER BE IGNORED.


Le rêve changeait. Ou était-ce la réalité? La raison était loin, le vertige était proche. La syncope? Pas encore à ce stade là. C'était étrange. Que tout ça se fasse seulement maintenant, alors qu'ils étaient dans la même maison pendant toute leur scolarité à Poudlard, dans la même année, en plus. Comment se faisait-il que tout arrive seulement ce soir? Parce que hier, il y a trois ans, ce n'était pas encore leur heure. Ce n'était pas encore écrit, ou si, mais c'était pas dans leur optique. L'un comme l'autre avaient des buts, auxquels ils s'étaient raccrochés comme à un garde-fou. Ce n'était pas le même genre pour l'un ou pour l'autre, mais qu'importe, il y avait là une raison de se voiler la face. Et là, le voile se levait, mettant à nu leur essence, ce qu'ils étaient. Passant outre les préjugés, ces stupides concepts qu'étaient la pureté du sang ou la richesse. Will aimait Rebecca depuis fort longtemps. Mais ce soir, il découvrait une nouvelle façon de l'aimer. Il ne la regardait plus de loin, ne soupirait plus en la voyant rire sans qu'il sache ce qui la faisait autant rire. Maintenant, elle était contre lui, ils se découvraient d'une autre manière, par le toucher. Leurs coeurs battant à l'unisson, presque douloureux. Il avait attendu, longtemps. Il avait été patient. Tellement patient que l'attente avait été douloureuse, son coeur avait été mis à vif sans qu'il n'ait été préparé avant à affronter de telles choses. Le coeur était en question était écartelé, mais bien vivant, battant comme jamais, faisant bouillonner le sang du Serdaigle comme jamais il n'a bouilli. Le temps n'était plus aux interrogations. Il ne redoutait pas le regard éberlué de sa soeur si jamais elle venait à le voir en compagnie de Rebecca. Il s'en fichait pas mal de ce que pourrait penser Orianne sur la question du sang. Il avait dix huit ans en décembre, il était capable de faire des choix tout seul, sans devoir rendre des comptes à un membre X ou Y de la famille.

Il était libre. Il le savait. Avec elle, il ne risquait rien. Elle était capable de lui faire oublier ses peurs de l'inconnu, ses doutes. Elle lui faisait oublier qui il était. L'oubli. C'était ça qu'il ressentait quand il la serrait contre lui, quand il sentait l'odeur de sa peau, quand il se plongeait dans son regard. Ce n'était pas le temps qui guérissait. C'était l'oubli. Et elle lui permettait d'oublier. Tout. C'était quelque chose qu'il était prêt à vivre. qu'il voulait vivre, d'ailleurs. Il serait capable de le faire. Il n'avait plus peur de ne pas pouvoir lui rendre la pareille, de se montrer distant et un peu réfrigérant. Il avait craint que la glaciale Orianne avait déteint sur lui, le privant de toute empathie, de toute compassion. Mais Will n'était pas Orianne. Et le savoir lui faisait vachement du bien. Pour un peu, il en aurait rigolé. C'était sa réaction quand il se sentait libéré d'un poids. Il rigolait. Même quand c'était comme un dément. Mais il n'avait pas envie de rire. Pas maintenant, alors que son coeur avait des ratés, beaucoup plus par rapport à d'habitude. Pas maintenant, alors qu'il touchait le bonheur du bout des doigts. Il était là, toujours immobile, mais profondément bouleversé. Cette soirée ne lui aura laissé aucun répit. Le soir avait mis à mal ses émotions. Il sut qu'il n'avait pas envie de retourner au dortoir. Il avait besoin de sommeil, techniquement, mais il savait qu'il lui serait impossible de dormir. Il aurait les pensées ailleurs, mais dormir ne sera pas sa préoccupation numéro 1. Même si la plupart de ses doutes avaient été éclipsés, il en restait toutefois un. qu'en serait-il demain, lorsqu'ils auraient, chacun de leur côté, fait le tri de leurs émotions? Commenceront-ils à se comporter comme un couple? Un pas en avant mènerait-il à dix pas en arrière? Bon, d'accord, ça fait encore beaucoup de question. mais Will n'avait aucune idée de la manière dont il se comporterait avec elle, demain, lorsqu'il la verrait pour la première fois de la journée. Il faudra juste compter sur son instinct. Peut être trouvera-t-il lui même ce qu'il faut faire.

Mais il ne devait pas avoir de telles pensées. L'émotion était trop forte, trop positive. Ca devait se ressentir dans toute la tour, d'ailleurs. Quiconque rentrait ici à l'improviste ressentirait l'électricité, la tension, les interrogations. Ce qui faisait que, pour les deux Serdaigles, c'était si éprouvant. Mais ça serait son pire cauchemar que quelqu'un entre. Vraiment frustrant. Tout serait réduit à néant. Will chassa ces pensées apocalyptiques. Il ne voulait pas ternir son moment. Leur moment. Vraiment. C'était bien, l'amour, mais c'était franchement éprouvant. Il sera raisonnable, cela va de soi. Il n'était pas sûr que ses nerfs puissent supporter ce qu'il s'apprêtait à faire, tellement leus précédents contacts avaient été intenses et que leurs émotions étaient mises sens dessus-dessous. Il capta son sourire, suite à sa mention d'un Enfer. Il plongea à nouveau son regard vers le sien, serrant un peu plus la main de Rebecca. Elle avait le regard moins ravagé que tout à l'heure. Pour un peu, il dirait qu'elle était heureuse. Mais ça ne serait que pure présomption de sa part. Il ne pouvait pas se vanter d'avoir fait tout ça à lui tout seul, alors que quelques instants auparavant elle était en train de pleurer toutes les larmes de son corps. Il n'avait juste fait que de rapporter un peu de réconfort, il avait donné des ondes positives. Rien d'autre. Mais il plaidait coupable à présent. Il se vouait au péché, et il s'en foutait. Il aurait bien l'occasion de chercher après sa rédemption plus tard. Voilà comment c'était de vivre dans une famille de sorciers supra-conservateurs. Avoir de telles pensées dans un moment pareil. Mais il sourit encore plus large quand il entendit Rebecca lui dire de la laisser être damnée à ses côtés. Une autre réponse détournée à sa question détournée. Qu'y avait-il de répondre à cela? Rien du tout. Will ne serait pas capable de caser un propos intelligent dans cette "conversation" qui était surtout un dialogue entre leurs sens respectifs. Les mots, encore une fois, étaient obsolètes.

Il ne s'était toujours pas dépêtré de son sourire quand elle effleura à nouveau ses lèvres de ses doigts. Son regard le brûlait, mais ça ne faisait pas mal. Non, la douleur avait été laissée au placard, sur le seuil de la tour, avec tous les autres soucis. Libres étaient-ils de les reprendre à la sortie de la tour. Peut être même qu'ils ne les reprendraient pas, en fin de compte. Les problèmes étaient de ces choses nuisibles qui ne méritaient pas qu'on s'y attarde. Enfin si, des fois on pouvait apprendre de ses erreurs, mais la plupart du temps, les problèmes étaient beaucoup de bruit pour rien. Il avait retrouvé son calme, qui n'était qu'apparent. Alors que son coeur était agité dans tous les sens, sans pouvoir s'arrêter. Si. Il pouvait s'arrêter. Si elle l'abandonnait. Là, il se laisserait volontiers engloutir par la folie. C'était peut être extrême comme réaction, mais d'un autre côté, ses sentiments envers Rebecca étaient extrêmes. Les doigts de la préfète effleuraient ses lèvres, puis sa joue. Ses yeux rivés dans les siens. Avec un millier de questions à la clé. Mais elles étaient aussi obsolètes les unes que les autres. Elles n'avaient pas leur place ici. Comme elles n'auraient jamais leur place nulle part. Son coeur loupa quelques battements quand elle posa un baiser sur le coin des lèvres. Etait-ce là le signal qu'il attendait? La preuve que les sentiments de Rebecca seraient réciproques? Seigneur, ça serait...le mot était indéfinissable. Tous étaient inappropriés. Mais l'idée était là. La tempête redoubla d'intensité. Il cligna légèrement des yeux quand elle lui annonça qu'elle était désolée. De quoi? De le tourmenter ainsi? Alors qu'elle semblait se retirer, il la ramena auprès de lui, peut être un peu trop brusquement. Il passa ses bras autour de sa taille, posant ses mains sur ses hanches. Il la regardait. C'était maintenant. Ou jamais. Il n'avait pas l'intention de la brimer pour quoique ce soit. Will approcha doucement son visage de celui de Rebecca. Il lui vola un baiser, tout doucement, furtivement, puis il murmura d'un ton neutre.


DESOLE.

C'était sa façon à lui de lui renvoyer la balle. Mais il se doutait bien qu'elle ne se contenterait pas que de ça. Il afficha un autre sourire, amusé cette fois. Il se pencha encore vers elle, la serrant encore plus contre lui. Et là, doucement, il appuya doucement ses lèvres contre les siennes. Désolé Miss Stuart. Mais là, c'était plus fort que la raison. Qui était baillonnée, séquestrée quelque part. Et qui n'allait pas être libérée de sitôt.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyJeu 14 Aoû - 1:58

Finalement, Roméo & Juliette, c'était juste une référence. Parce que les phrases correspondaient bien à la situation précédentes. Parce que là, maintenant, tout de suite, tout venait de s'éclaircir. Le Sang-Pur aimait la Sang-Mêlé. Et vice-versa. Oui, et alors ? Maintenant, que se passerait-il si quelqu'un venait à entrer. Elle n'osait même pas imaginé le visage de ses amies, qui seraient pétrifiées de surprises, sur place. Ou encore, un professeur qui aurait envie de prendre l'air. Ils seraient en flagrant délit d'infraction au règlement, certes, mais... Est-ce que cela importait, finalement ? S'ils étaient collés, qu'est-ce que cela pourrait bien faire ? Ils seraient ensemble, ils subiraient ensemble... Et encore, c'était tellement futile comme pensée qu'elle n'avait rien à faire dans un tel lieu. Les sens de la jeune femme étaient tous en éveil, son corps était littéralement embrasait de l'intérieur. C'était donc de ce feu là dont parlait les tragédies ? Celui qui consumait sur place, laissant le ou la malheureux(se) à son triste sort ? Peu importait les Phèdres et autres Andromaques. Ce soir, il n'y avait qu'elle et Will... Il n'y aurait qu'elle et Will. Il s'agissait de leur nuit. C'était leur nuit, en cette fin de mois de Septembre. Elle le regardait, sans cesse, inlassée par son visage. Il était à elle... Comme elle lui appartenait. C'était ce qu'elle pensait maintenant qu'il l'avait rattrapé. Brusquement. Oui. Mais, il l'avait retenu, effleurant ses lèvres des siennes, arrachant un terrible frisson de désir à la jeune femme. Elle l'entendit murmurer un « désolé » qui n'avait pas à en être un.

Qu'est-ce que c'était que cette sensation ? Celui de se sentir autre. La liberté. C'était ça en fait. Elle leva un instant les yeux vers le ciel et regarda les étoiles, témoins à jamais silencieuses de cette nuit. Le firmament étoilé ne valait pas les yeux de celui que l'on aimait. Celui qui avait dit cela avait bien raison. Le cerveau en mode pause suite au baiser furtif du jeune homme, elle le regardait à nouveau, son regard exprimant mille et une chose. Elle allait devoir apprendre à contrôler ses émotions à l'avenir. Elle pourrait être trahie de ce côté-là et, franchement, elle ne voulait pas que les gens qu'elle aimait aient le moindre problème. D'ailleurs, dans son esprit, il y eut une coupure et un hors-sujet complet. Elle devait penser à envoyer une très longue lettre à sa mère... Pour lui dire que tout allait bien. Bien entendu, dans sa lettre, elle ne mentionnerait pas Will. Pourquoi ? Euh... Pour le protéger, hein... Et ensuite... Parce que ça allait faire tout drôle à Maman Stuart d'apprendre que sa fille était raide dingue amoureuse d'un garçon qu'elle avait prétendu ne pas supporter pendant sept ans. Belle contradiction, n'est-ce pas ? Aux yeux de Rebecca, c'était sûrement la plus belle de toute. Et puis, ce n'était pas une contradiction puisqu'elle avait toujours eu ces sentiments, caché quelque part au fond d'elle, et qu'elle avait refusé d'écouter. Elle sentait les mains de Will sur ses hanche et elle posa ses mains sur son torse. Non pas pour le repousser... Mais, simplement comme ça... Elle n'allait pas enrouler ses bras autour de sa nuque... Pas tout de suite. Elle sentit le vent s'engouffrer entre eux, faisant un peu baisser la température de ces joues en feu. Elle détailla une nouvelle fois son visage et soudainement, elle ne vit se rapprocher. Elle pu voir ces longs cils, le vert profond de ses yeux et... Et rien d'autre. Elle sentit un légère pression sur ses lèvres et comprit finalement ce qu'il se passait. Il lui fallut un petit moment avant de comprendre mais, en fin de compte, elle savait ce qu'elle devait faire.

S'abandonner. Se laisser aller. Ce soir, elle ne pensait pas aux conséquences. Elle verrait le résultat le lendemain. Elle espérait toujours que ce ne soit pas qu'un rêve. Ou alors l'illusion du bonheur. Qu'en fait, il n'y avait eu entre eux d'eux qu'un égarement... Non ! Will n'était pas comme ça. Il n'avait pas l'air d'être comme ça. Tout le monde savait que Melody Wellington, qu'elle soit sa sœur ou non – certains disaient qu'ils n'étaient que cousins et d'autres qu'ils étaient frère et sœur – avait eu pas mal de petits copains. Des histoires sans grand intérêt au fond. Alors que Will. L'avait-elle déjà vu dans les bras d'une quelconque autre fille à part elle ce soir ? Non... En fait non... Alors, elle ne réfléchit plus. Il l'aimait. Elle l'aimait. C'était comme ça. Tant pis pour les autres. Tant pis pour demain. Elle jetait au gré du vent ses pensées et répondit, avec tendresse, au baiser offert du jeune homme. Une larme, une seule, perla au coin de ses yeux, avant de rouler. Tristesse ? Joie ? Peut-être un mélange des deux. Peut-être de la frustration aussi. Elle passa ses bras autour du cou du jeune homme. Finalement, elle l'avait fait. La jeune femme passa une main dans les cheveux du jeune sorcier et se rapprocha un peu plus de lui. Par manque de souffle, elle se sépara bien à regret, à contre-cœur, des lèvres douces du jeune homme. Elle le regarda, droit dans les yeux, avant de reposer un léger baiser sur les lèvres du jeune homme. Ce soir, enlacé l'un contre l'autre, ils s'étaient découverts. Ils avaient démêlés leurs sentiments. Mais, au fond d'eux, ils le savaient... Ils étaient toujours un peu étranger l'un vis-à-vis de l'autre. Elle ne savait rien de sa vie, de sa famille. Qu'aimait-il ? Que détestait-il ? Y avait-il des personnes qui préférait à d'autre – elle mise à part - ? Elle inspira profondément et caressa, du bout de l'index, les lèvres du jeune homme. Elle venait de lui offrir son premier baiser. Cela lui faisait bizarre... Mais, elle se doutait aussi que c'était le premier du jeune homme.

Elle regarda la lune. Les étoiles. Le ciel. Will. Puis le sol. Pour finir sur sa montre. Elle eut un léger sourire et souffla alors qu'à minuit et demi, le chemin qui menait de la Tour d'Astronomie à leur salle commune était libre. Et que, part la même occasion, ils ne verraient personne. Elle évita de repenser à Richounet... Et à Caleb... Son cœur, même s'il était soulagé d'un poids, était encore un peu meurtri. Oui, c'était tout à fait normal. On ne guérissait pas en une soirée de trois ans d'amourettes et d'un mois de colère et de frustration. Mais, pour ce soir, pour Will, elle voulait oublier. Ne penser à rien d'autre qu'à eux deux. Ce soir, elle avait décidé d'être une grande égoïste. Et, que le Seigneur daigne la pardonner si elle pêchait. Elle irait se confesser dès qu'elle aurait le temps. Mais, dans le sens égoïste, il ne faut pas croire qu'elle ne va penser qu'à elle-même. Elle incluait Will. Elle se replaça dans ses bras, mais avec moins de réserve qu'avant. Cette fois, elle se laissait faire. Elle promenait ses doigts sur le bras du jeune homme, découvrant chacune des forme du jeune homme. Ses coudes étaient un peu pointus... C'était marrant... Mais, elle ne rigola pas pour autant, non mais ! Elle est moqueuse, mais pas trop non plus. Il était vingt-trois heures. Elle avait sûrement dû pleurer pendant longtemps... Elle avait quitté la salle commune à dix-neuf heures. Cela faisait donc quatre heures qu'elle était avec lui. Elle avait l'impression qu'il n'y avait même pas dix minutes. Elle cacha sa montre sous sa cape et s'enroula un peu mieux. En jupe, dehors, c'était pas l'idéal... Surtout sur le sol. Mais, elle n'allait pas non plus faire sa timorée. Elle avait vu pire. Rebecca se mit soudainement à imaginer les Wellington. Bon, elle avait déjà vu Melody... Mais, à quoi ressemblait la mère de Will. Son fils lui ressemblait-il au niveau du physique ? Du caractère ? Il fallait dire que peu de monde savait beaucoup de chose sur les Wellington et Rebecca faisait partie des « ignorants ». En fait, à la base, il fallait dire que Will ne l'intéressait pas. Elle connaissait son existence mais feignait l'ignorance. Elle aurait mieux fait de ne jamais faire ça. Enfin bref... Maintenant qu'ils étaient là, ils allaient pouvoir discuter un peu.

La question qu'elle allait lui poser lui demandait des réponses concrètes et sincères. Mais, il était tout à fait normal qu'il ne ne veuille pas parler de lui complètement. Elle lui fit donc comprendre, par la même occasion, qu'elle était capable d'attendre que certaines informations tombent d'elle-même, quand Will en aurait envie ou/et qu'il en aurait besoin. Elle releva légèrement la tête et déposa un autre baiser dans le cou du jeune homme, avant de souffler, d'une voix douce et tendre, cette simple question qui lui permettrait de connaître ce jeune homme qui, à ses yeux, restait un mystère :


« Parle moi... Un peu de toi. »

Bien sûr, elle lui parlerait d'elle aussi. Mais, elle le prévint alors que sa vie était complètement terne et ennuyeuse. Qu'il n'y aurait pas ou peu de rebondissement. Elle rebaissa la tête et reporta son attention sur la main du jeune homme. Elle voulait, par la même occasion, savoir pourquoi il avait tant de pansement sur les mains. Elle n'avait pas l'impression que c'était à cause d'une quelconque verrue qu'il portait ça. Il y avait une autre raison. Elle se mit, soudainement, à craindre le pire. Et... Et s'il était battu ? Nan ! C'était impossible, arrêtes de te tourner des films voyons. S'il avait été battus, jamais il ne se serait comporté ainsi avec Rebecca. Les enfants battus avaient des tendances beaucoup plus violente. De par le choc et le cauchemar qu'ils vivaient au quotidien, ils prenaient alors la terrible décision de ne pas prendre part à la vie des autres et donc, ils étaient un peu marginaux. Will était marginal... Mais, pas comme s'il avait été martyrisé tous les jours, constamment, par une belle-mère hargneuse, un père alcoolique ou deux parents intolérants à qui une situation X ou Y échappait. Elle caressa alors cette main meurtri avec énormément de tendresse et de compassion. Elle attendait simplement la réponse. Même si cette réponse ne faisait que trois phrase. Au moins, il aurait prit la peine de lui répondre... Et, elle aurait ainsi le loisir d'écouter sa voix...
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyJeu 14 Aoû - 15:37


I WOULD BURN FOR YOU
FEEL THE PAIN FOR YOU
I WOULD TWIST THE KNIFE AND BLEED MY ACHING HEART
AND TEAR IT APART.




C'était donc cela, la réciprocité. Intéressant. Ca ne fonctionnait pas uniquement pour les formules et autres postulats. Ca existait aussi pour les sentiments. Même si ces derniers pouvaient être largement volatiles. La logique? Concept. La raison? Concept également. Conséquences? Concept. Le désir? Un fait. Qui dépassait largement toute idéologie, toute logique. Quelque chose qui pouvait changer un être, au plus profond de lui même. Quelque chose qui privait quelqu'un de toute sa raison. Il ne suffisait pas de comprendre en théorie ce qu'était le désir pour comprendre ce que c'était. La définition était bien pâle à côté de ce qu'on pouvait vivre. Pour comprendre, il fallait l'avoir éprouvé, y avoir goûté. Et là, Will savait qu'il ne pouvait plus revenir en arrière. Qu'il se faisait souffler par quelque chose de bien plus fort, qu'il ne connaissait pas et qu'il était en train d'apprendre à connaître. Une preuve empirique à tout ce qu'il avait pu connaître en lisant. Les poètes, les écrivains, les artistes ne faisaient que de retranscrire leur propre vision du désir. Will, lui, le voyait d'une autre manière. Façon qui est unique à chaque être humain. L'électricité. La tempête. Des sens en éveil, des sens tourmentés aussi. Les flammes de l'enfer? Agréable, alors. Trop bien pour que ça soit vrai. Mais le rêve était franchement bien imité, alors. Il ressentait tout cela avec une telle intensité, mais il croyait encore à la fable d'un songe, à quelque chose qui s'abîmerait quand l'aube viendrait, laissant le goût amer du souvenir et de la frustration. Mais l'un dans l'autre, il vivait ce moment, comme il se devait de le vivre. Il était avec elle. Il était contre elle. Celle qui comptait le plus à ses yeux. Alors qu'importe. Que demander de plus. Il avait tout ce qu'il voulait.

Faisant preuve d'un peu trop d'audace, il lui avait volé un baiser. Il avait remarqué son tremblement, son frisson. Ses yeux trop pleins de questions. Son air alangui, aussi. Il y était attentif. Il l'observait, il l'étudiait. Il avait vu, avant de s'approcher, les moindres détails de son visage. C'était troublant de pouvoir se regarder dans les yeux de l'autre, de se voir en miniature. C'était troublant aussi, cette proximité. Mais le trouble du Serdaigle n'avait rien à voir avec une quelconque gêne ou une quelconque pudibonderie. Rien à voir avec quelque chose qui pourrait heurter le côté prude qu'il avait. Son trouble était dû à une confusion, à un amalgamme complexe de sentiments, mitigées à des sensations. Imperceptiblement, il se sentait changé. En bien? En mal? L'heure n'était pas au verdict, il s'en foutait totalement de la sentence. Pour un peu, il se sentirait capable de braver l'autorité, et n'importe quoi qui pourrait lui faire obstacle. Il avait oublié qu'il était sur un fichu balcon, à trente mètres au dessus du sol. Il avait oublié qu'il avait eu le vertige, un peu plus tôt dans la soirée. Là, il avait toujours le vertige, mais c'était un autre. Ce n'était pas cette peur sournoise et insidieuse, qui s'était immiscée en lui pour le paralyser, lui ôter tout son courage. Ce n'était pas un vertige qui pouvait le mettre en danger. Enfin si, celui là, de vertige, pouvait le priver de sa raison, lui faire perdre l'esprit. Mais au fond, c'était quoi, perdre l'esprit, quand on pouvait finir en mille morceaux en bas d'une tour? Franchement, son choix était tout fait. Il serait un dément.

Ce vertige là était incroyablement plaisant. C'était mieux que n'importe quelle drogue. Planer. Oublier. Oui, il oubliait. Il avait fait abstraction de tout ce qu'il y avait autour. Tous n'étaient que spectateurs. Il ne leur en tiendrait pas rigueur. Il s'en moquait. Il se moquait de pas mal de choses, actuellement, en fait. Il n'était préoccupé que par Rebecca. Alors qu'il l'embrassait. Seigneur, il avait voulu tant de fois, ce moment, qu'il avait du mal à admettre que c'était réellement en train de se passer. Pour être honnête, il devait s'avouer que c'était mieux que ce qu'il avait pu conjecturer, supposer, supputer. Encore une fois, il était pris en flagrant délit de croire que la réalité était bien meilleure que le rêve. Rêve qui pouvait tourner au cauchemar, cela va s'en dire. Mais qu'importe. La fréquence devenait de plus en plus brouillée, le court-circuit menaçait. Le train filait à toute vitesse. Sans que Will ne fasse quoi que ce soit pour l'arrêter. Il ne le voulait pas. Il ne le ferait pas. Pour l'instant, il ne voulait qu'elle. Au diable cette fichue tempête. Elle pouvait durer autant qu'elle le désirerait, il s'en foutrait totalement. Will n'était plus capable d'aligner deux pensées cohérentes, c'était le chaos total, la confusion la plus extrême. Un sacré bordel qu'il n'était pas pressé de ranger, de réorganiser. Il avait bien envie de laisser tout là, en vrac. Pour avoir le loisir d'y revenir de temps en temps, pour réfléchir. Idée qu'il avait abandonnée dès qu'il avait commencé à embrasser Rebecca. Idée qui ne revint pas plus une fois qu'il consentit à abandonner ses lèvres, à regret. Cette fois, il continuait de la regarder, sans rien dire. Un éclat bizarre au fond des yeux. Mais pas bizarre dans le sens négatif du terme. Bizarre dans le sens où il se sentait...bizarre. Malgré qu'il avait les genoux meurtris à force d'être agenouillé au sol. Même ça il avait fini par l'oublier. Les circonstances? Joker. La question était sans réponses pour le moment. Il était incapable de poursuivre sa réflexion. Il s'était déconnecté, pour ce soir.

C'était étrange, il ressentait comme une gueule de bois. Mais ce qui était le plus fou, c'est qu'il voulait encore l'embrasser, avec avidité. Il n'avait pas encore envie de relancer une discussion. si c'était pour dire des conneries...Il comprenait à présent l'ivresse que décrivaient les poètes, la langueur de ces instants. Il ne verrait plus la poésie de la même façon, désormais. Il avait imaginé, il avait été loin du compte. Ce qu'il avait ressenti était mille fois plus puissant, mille fois plus instable. C'était dangereux. Il marchait au bord d'un précipice, et le moindre coup de vent était susceptible de le précipiter au fond du gouffre. C'était périlleux. Mais il exultait. C'était un magistral coup de pouce du destin. Quelque chose de subliminal, d'unique. Flûte. Il n'avait plus envie de réfléchir. Il serra à nouveau sa...Petite-amie? Hum. Ca faisait bizarre d'envisager les choses dans cet angle là, mais maintenant, il le pouvait. Il s'était donné à elle comme elle s'était donné à lui. A demi-mot, il lui avait avoué son amour pour elle, à demi-mot aussi, elle l'avait accepté. Alors il pouvait la considérer comme sa petite-amie. Il enfouit son visage dans son cou, se nicha au creux de son épaule. Il laissa les doigts de Rebecca courir le long de son bras. Tant pis pour ses genoux. Des fois, il était bon de souffrir. Non que Will soit devenu spécialement masochiste ce soir, mais ce qu'il était en train de vivre là valait bien un mal de genoux foudroyant. Pas fichu d'aligner deux pensées cohérentes, vous dites? Sans aucun doute. Rebecca l'embrassa dans le cou. Sa voix lointaine lui parvint, quand elle lui demanda de parler de lui. Lentement, il releva la tête. Pour la regarder bien en face. Ses bras toujours autour d'elle. Il fronça légèrement les sourcils. Parler de lui? Comment? Qu'avait-il d'intéressant à raconter à son propos. Pas grand chose, à dire vrai. Si on oubliait sa vie de château, il n'avait pas vécu grand chose d'intéressant jusqu'à ce soir. Mais il répondrait à sa question, cela allait de soi. Il prit un peu de temps pour rassembler un peu de pensées, puis il inspira longuement. Il n'aimait pas parler de lui. C'était une vraie torture. Mais il ferait un effort. Parce qu'au fond ils ne se connaissaient pas vraiment. C'est absurde, surtout qu'ils venaient de vivre un moment d'une intensité sans égale. Mais il se devait d'être absurde. C'était bon parfois, l'absurdité. Elle ajouta alors avec un pauvre sourire contrit qu'elle n'avait pas plus de choses à dire que lui. Alors comme ça, les gens étaient plus enclins à croire qu'ils n'avaient rien à dire? Il hocha la tête en signe de dénégation.


JE SUIS SUR QUE TU AS PLEIN DE CHOSES INTERESSANTES A RACONTER. MAIS...TU ES VRAIMENT CERTAINE QUE LES DESASTREUSES AVENTURES DE WILFRIED WELLINGTON T'INTERESSERONT? JE NE PARIERAIS PAS LA DESSUS MOI.

Mais il fouilla un moment dans ses souvenirs, prêt à faire l'effort. Alors qu'il réfléchissait à une introduction, il la regarda s'attarder sur ses mains. Il soupira légèrement en sentant la caresse de ses doigts sur sa peau, puis il murmura avec un sourire espiègle.

CA,C'EST LA FAUTE A ALDEBARAN. MON HIBOU. A CHAQUE FOIS QUE JE VAIS A LA VOLIERE POUR LE COURRIER, C'EST EPIQUE. JE N'ARRETE PAS DE SUBIR LES HUMEURS D'UN HIBOU BELLIQUEUX QUI OSE ME TEMOIGNER SA RECONNAISSANCE A GRANDS COUPS DE BEC ET A GRANDS COUPS DE SERRES. DOMMAGE QUE L'ATTACHAGE DE COURRIER NE SOIT PAS PRIS EN COMPTE EN TANT QUE DISCIPLINE OLYMPIQUE,JE SUIS CERTAIN DE POUVOUR RAFFLER UNE MEDAILLE D'OR.

Il sourit à nouveau, un peu content de sa plaisanterie. Décidément, le hibou de Will aura fait couler beaucoup d'encre. Mais il gardait la famille pour après. Il savait que si elle l'interrogeait, il lui répondrait, sans aucun détour. il y aura forcément des choses qu'il passera sous silence, mais de toutes façons, elle finira par le savoir. Que ce soit maintenant, ou plus tard. Qu'est ce que ça peut faire? Il savait juste qu'il ne serait un mystère trop longtemps.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyJeu 14 Aoû - 17:17

Peut-être qu'elle n'était rien d'autre qu'un rossignol dans une cage en or... Qu'elle était enfermé dans le labyrinthe de la réalité. Si ce n'était qu'une illusion, alors elle voulait la vivre éternellement. Son esprit ne réalisait pas complètement ce qu'il se passait. Son cœur, cognant comme un fou furieux dans sa poitrine, menaçait de s'échapper s'il le pouvait. Quelque part dans son cerveau, elle mémorisa la texture, la douceur et la saveur des lèvres de Will. Son premier baiser... Avec lui... Jamais personne ne l'aurait cru. Personne ne l'aurait imaginé. Pas même elle. Mais, ce soir, elle avait touché une autre dimension. Le ciel étoilé était un autre ciel. Elle ne le regarderait plus de la même façon. Il y avait tant de chose qu'elle ne regarderait plus comme avant. Les musiques, les poèmes, les romans. Elle les lirait tous d'un autre oeil. Son cœur, même s'il saignait encore, avait trouvé son baume. Elle repensa soudain au mythe baudelairien de la passante. Non pas pour la passante elle-même mais pour l'embrasement soudain de l'auteur à sa vue. C'était ce qu'elle avait ressentit. Un embrasement. Sauf que le sien ne souhaitait pas s'éteindre de sitôt. Il voulait durer... Sur le lendemain, la semaine... Il voulait couvrir les mois et les années... Jusqu'à la mort ? Elle était encore jeune pour y penser mais oui... Pourquoi pas jusqu'à la mort. Elle se détacha un moment de lui et le regarda... Elle le regarda avec son nouveau regard. Etait-ce elle ou voyait-elle maintenant au fond de ses yeux l'amour qu'il lui portait ? Elle eut un sourire attendrit et gardait toujours la main du jeune homme dans la sienne. Ses yeux descendirent le long de son thorax pour finir sur ses jambes et ses genoux. Combien de temps était-il resta comme ça. Avec beaucoup de douceur, elle l'obligea à s'asseoir mieux - sur les fesse donc x_X - pour à son tour se mettre à genoux... A son tour de souffrir un peu. De toute façon, elle ne restait jamais immobile bien longtemps. Elle finirait bien par trouver une position... Will se nicha au creux de son épaule, mettant aussi le visage dans sa nuque.

Elle laissa son esprit vagabonder un moment vers le Seigneur, pour lui demander s'il avait fait exprès que les formes de Will se moulent si parfaitement à ses formes ? Elle ne pouvait plus avoir de doute... Ils étaient fait l'un pour l'autre. Elle avait eu besoin de lui au moment où cela était nécessaire.Il avait répondu présent et le Seigneur avait permis que le reste des choses se fasse. Maintenant, il ne restait plus qu'à Rebecca de faire partie intégrante de son monde. Elle voulait tout savoir. Ses passions, ses peurs, ses désirs. Elle voulait connaître son passé. Elle voulait bâtir un autre avenir que celui qui s'était profilé pour elle pendant l'été. Elle continuait à lui caresser la main, le regard songeur. Oui... Pour elle, autre chose se dessinait. Il fallait qu'elle l'entretienne. Qu'elle laisse ses craintes aux placards. Qu'elle enfouisse la hargne, la haine et la colère dans une paire de chaussette quelconque qu'elle jetterait dans la Tamise. Même si elle devait faire des concessions... Enfin... Pas cette année hein... Cette année, elle avait décidé de faire regretter à Majandra sa prise de pouvoir à Poudlard. Oui oui... Et elle allait aussi le faire payer très chèrement à Ulrich. Elle fronça un instant les sourcils et entendit la douce voix de Will s'élever. Elle regarda ses lèvres bouger et fut prise de cette envie irresistible de les capturer à nouveau... Dans un autre baiser. Mais non... Il fallait apprendre à se réfréner et c'est donc pour cela que Will pu finir sa phrase. Ce qu'il dit lui arracha un léger sourire. Décidément, il semblait n'avoir le feeling qu'avec la poisse. Elle eut un léger sourire et lui déposa un baiser dans la nuque avant de découvrir son bras. Elle était couverte de griffure et souffla alors :


« Je connais un peu le cas... Avec ma lapine... Eris... »

Elle eut un léger rire et se releva... Non pas pour partir... Mais... Pour se relever et se dégourdir les jambes. Elle le regarda et lui tendit un main, pour l'aider à se relever à son tour. Quand ce fut chose faite, elle la garda un moment et la lâcha. Elle s'appuya alors sur la rambarde du balcon et posa une main sur son menton et croisa les jambes. Elle inspira profondément et regarda Will. Elle reprit sa main et noua ses doigts dans les siens. Elle se colla à lui et regarda le vide. Elle n'avait pas peur du vide. Sinon, elle ne serait pas poursuiveuse dans l'équipe de Quiddtich de la Maison Serdaigle. D'ailleurs, elle avait hâte que la saison de Quidditch reprenne. Elle allait enfin pouvoir se défouler sur son balai. Surtout que sa mère lui avait promis un bon balai... Ca changerait du Nimbus 2000 qu'il y avait dans ses affaires. Puis, elle balaya le Quidditch de ses pensées. Ce n'était guère le moment ni l'endroit pour ça. Elle partit alors sur un tout autre sujet. Celui des peurs. Pourquoi ? Parce qu'elle voulait éclaircir un point. Elle se souvint nettement du sien en cours de Défense Contre les Forces du Mal. Elle avait vu une horloge défilant à toute vitesse. Le temps qui passe. Ca, elle l'avait compris, ce qu'elle voulait savoir, c'était pourquoi. Avait-il peur de mourir trop jeune ? Ou avait-il peur de ne pas pouvoir profiter de la vie parce que justement le temps passait trop vite. Elle leva le regard vers et, sentant avec plaisir la chaleur de sa main contre la sienne, elle lui posa la question d'une voix douce :

"Tu te rappelles... En cours de Défense Contre les Forces du Mal... Ton Epouvantard... En fait... Je... Il m'a intrigué... J'aimerais comprendre... Pourquoi as-tu tellement peur du temps qui passe ?"

Pour sa phobie à elle, c'était tellement compréhensible. Quand elle voyait du sang, elle repensait à ce jour fatal. Le visage de la femme s'était effacé de sa mémoire de petite fille. Mais la vision d'horreur, elle, était toujours là. Elle secoua légèrement la tête, pour chasser ses pensées. Si elle y pensait maintenant, elle allait encore se retrouver tétaniser. Et, franchement, ce n'était guère le moment ! Elle leva les yeux vers les étoiles et garda un visage neutre au possible. Bien que son regard soit toujours aussi brûlant d'un amour naissant à de la douleur mélangé. Non, elle par contre n'oubliait pas. Elle n'oubliait toujours pas l'humiliation. Mais, elle était apaisée. Apaisée parce qu'elle l'avait enfin trouvé. Parce qu'il était là, pour elle et pour longtemps. Elle se rapprocha encore un peu de lui. Soudain, l'étau de ses bras lui manqua. La douceur de son étreinte, les battements de son cœur... Elle eut un léger sourire... Ca promettait pour la suite, tout ça...
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyJeu 14 Aoû - 18:33


I WOULD LIE FOR YOU
BEG AND STEAL FOR YOU
I WOULD CRAWL ON HANDS AND KNEES UNTIL YOU SEE
YOU'RE JUST LIKE ME.


La chance tournait. Inexorablement. Indubitablement. Un comble quand on savait que Will était l'âme soeur de la poisse elle même. A chaque fois qu'il y avait un ennui, c'était pour sa pomme. A chaque catastrophe, c'était pour lui. A chaque déboire, à chaque déception, il l'avait, sans rien faire. C'était un aimant à catastrophes. Mais ce soir, il sembla que tout ça était en train de changer, qu'il changeait d'horizon. Un horizon peut être moins peuplé des coups du sort, des caprices du destin. Son ciel semblait moins gris qu'à l'ordinaire, la tempête se calmait, mais ses sens étaient toujours en éveil. C'était, dans un sens, comme si il se rédécouvrait, alors qu'il pensait se connaître par coeur. C'était toujours comme ça, dans le fond. On pensait se connaître, savoir ce qu'on aimait ou pas. Et en fait...Non. On ne savait jamais rien. La preuve. Will était...Transformé. Comme d'un coup de baguette magique. Au terme d'un abracadabra, il était devenu meilleur. Bien sûr, Will était toujours Will. Will l'infortuné. Le pas chanceux. Mais Will était...amoureux. Il fallait nommer les choses comme elles étaient, sans demi-mesure. Il fallait ne pas se mentir à soi même. Ce soir, ses sentiments s'étaient manifestés; d'une intensité qu'il n'avait jamais ressentie auparavant. C'était à la fois beau et triste. A présent, il dépendait de quelqu'un. Il penserait à elle, plus que jamais. Tout le temps. Il aurait besoin d'elle à ses côtés, il n'irait bien que quand elle irait bien. Désormais, ils étaient liés, marqués par cette espèce d'intimité qui s'était forgée entre eux, depuis le début de cette soirée qui allait le marquer à vie.Il ressentirait sans cesse le besoin de l'avoir dans ses bras, de la serrer contre lui, de goûter à sa peau, de toucher sa peau douce, de l'embrasser, encore, jusqu'à en perdre la tête. Il pouvait à nouveau espérer, même si il continuerait d'avoir des problèmes. Même si il devait continuer d'affronter l'indifférence de Glenn, la haine d'Orianne. Les critiques de Von Einhauer. L'indifférence de sa soeur, encore une fois. Mais ces problèmes paraissaient tellement minimes; quand on savait qu'il avait désormais quelqu'un sur qui compter, quelqu'un qui l'aimait pour ce qu'il était, lui, et non pour ce qu'il paraissait être. Il savait que ces sensations étaient nouvelles, et qu'il apprendrait à les maîtriser. Mais il ne voulait pas. Il voulait...Découvrir. Ce qu'était cette curieuse passion dont parlaient tout le temps les poètes, et les dramaturges. Il voulait comprendre pourquoi Roméo laissait tomber Rosaline pour s'enticher de Juliette. Même si la première option était inconcevable, la seconde était largement envisageable. Il ne savait pas combien de temps cela durerait. Peut être une semaine. Peut être un mois. Peut être un an. Peut être pour l'éternité. La durée ne lui importait pas, il voulait le vivre, tout simplement. Cesser de se poser des questions sans queue ni tête. Sans se préoccuper d'une quelconque logique qui n'avait pas sa place ici.Il voulait...Etre libre? Peut être. Sûrement. En tout cas, il voulait y croire. Même si la désillusion pouvait faire mal.

Une chose est-il, c'est que le destin les avait réunis. Il leur avait permis de vivre ce moment. Alors c'est qu'il y avait une bonne raison. C'était son miracle personnel. Oui, il pouvait la considérer comme telle. Il se sentait égal à lui même, entier. Comme si il s'était reconstitué de lui même quand il l'avait embrassée. Comme si elle avait été l'ultime pièce du puzzle, la pièce manquante, la pièce maîtresse. Hier encore, ils étaient deux êtres séparés, vivant leur vie chacun de leur côté, sans se préoccuper l'un de l'autre. Maintenant, ils n'était qu'un. Enfin. Manière de parler, hein, vu qu'il était toujours Will, et qu'elle était toujours Rebecca. Mais à présent, ils ne se sentaient bien que quand ils étaient ensemble. Will se savait prêt à affronter le manque, quand elle ne sera pas là. Il serait prêt à affronter l'absence, le désir, la frustration. C'était le revers de la médaille. L'amour était certes le sentiment le plus positif qui puisse exister, mais il pouvait aussi causer une immense souffrance. Maintenant, elle avait un peu de lui en elle, et elle était en lui. Ca lui rappelait une histoire, qu'il avait lue dans le livre de Freud, Malaise dans la Culture. Il était question d'êtres mythiques, à la fois homme et femme, qui ne faisaient qu'un littéralement. Des êtres à deux visages. Mais un jour, ils eurent l'idée de braver les dieux. Ces derniers, bien sûr, ont été ulcérés par un tel orgueil. Si bien, qu'il les ont séparés, et qu'ils les ont dispersés par delà le monde. Depuis ce jour, chacun de ces êtres tentaient de retrouver leur autre moitié. Parfois, ils passaient leur vie à la chercher. Mais quand ils étaient réunis, ils étaient inséparables. Enfin. Pas techniquement. Mais ils retrouvaient cette sensation qu'ils avaient d'être un par l'amour physique, évidemment.Ils avaient besoin de s'unir pour avoir cette impression.L'esprit de Will réintégra son corps, après ce bref moment d'égarement dans les méandres de sa pensée. Il referma le livre, mentalement, hein, il n'avait pas ouvert le livre en tant que tel. Il se concentra entièrement sur Rebecca. Elle tenait toujours sa main. Imperceptiblement, il resserra la sienne autour de ses doigts, les enlaçant par la même occasion. Il n'exerçait qu'une légère pression, mais ça suffisait à leur contact. Elle lui parla de sa lapine. Il sourit encore plus large, puis il murmura, légèrement hilare.


LES ANIMAUX SONT TOUS DES INGRATS.

Elle se leva. Intrigué, il la suivit des yeux, allant lui demander quoi, quand elle l'aida à se lever à son tour. Elle tint un instant sa main, puis, elle la relâcha. Will était redevenu immobile, et il la regardait, sans mot dire. L'éclat de gaieté que son regard avait arboré quelques secondes auparavant s'était de nouveau noyé dans l'océan anis, et il la regardait à présent, attentivement. Attentif à chacune de ses poses, de ses attitudes, de ses expressions. Il voulait la connaître en commençant son analyse comme cela. Il tressaillit légèrement quand elle s'appuya contre la rembarde du balcon. Oups. Ce n'était pas dans son optique, ça. Il avait, jusque là, gardé une distance raisonnable entre lui et le bord, mais il finit par la rejoindre, feignant la neutralité, alors qu'il essayait de retenir son regard, qui glissait insidieusement vers le bas. Foutu vertige. Elle prit à nouveau sa main. Elle se pelotonna contre lui. Il referma ses bras sur elle, en enfouissant son visage dans ses cheveux. Evitant de regarder en bas. Tentant d'ignorer cette fichue impression d'être attiré vers le bord. Il respira un moment sa fragance fruitée, laissant son esprit vagabonder. Esprit qui fut ramené à la réalité quand elle lui posa une autre question, insidieuse. Son épouvantard.

Comment avait-il pu l'oublier, celui là? Cette foutue horloge tournant à toute vitesse. L'Echéance. Ce qu'il ne voulait pas. Ce qu'il craignait le plus. Mais visiblement, ça l'avait intriguée. Il tiqua légèrement, mal à l'aise, soudainement. Si elle l'avait remarqué, les autres aussi, alors. Une horloge en cours de DCFM, c'est pas habituel. Mais aucun lui avait posé la question, à part elle. Alors peut être qu'il se...bornerait à répondre, tout simplement. Elle devait savoir. Même si il n'avait pas envie d'en parler, elle saura peut être quoi faire, quoi dire. Après tout, il devait avoir foi en elle. Tout comme il avait foi en Dieu. Il inspira profondément. Le temps des aveux avait sonné. Mais il ne savait pas comment amorcer le sujet. Sans le savoir, Rebecca l'avait entraîné sur une pente glissante, et il était prêt à tomber. Il se tâta un moment, pour savoir quelle attitude adopter. Il souffla, perdu dans ses pensées, dans ses supputations. Et si...Elle l'abandonnait? Il se gratta le sourcil gauche, comme quand il était gêné. Ses yeux verts s'étaient tout à coup assombris. Et tout à coup, un poème de Baudelaire lui revint en mémoire

Souviens toi que le temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup!c'est la loi.
Le jour décroît; la nuit augmente;souviens toi!
Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide

"Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor' vierge,
Où le Repentir même (oh! la dernière auberge!)
Où tout te dira: Meurs, vieux lâche! Il est trop tard!"


Bref, ce poème de Baudelaire, L'Horloge était significatif. Will craignait en effet le temps qui passe. Il craignait de ne pas avoir le temps. Autant qu'il avait la poisse. Mais ce n'était pas la mort en elle même qui lui faisait peur. C'était plutôt le renoncement. Mais c'était un autre débat. Une autre clause dans le contrat des trois Parques. Will l'étudia un instant. D'un geste, il ôta de lui même son polo. Il n'enlèverait que ça, parce que c'était significatif. Il avait révélé sa faible carrure, qu'il avait la peau sur les os, d'une lividité alarmante. D'accord, ça se voyait qu'il était maigre, mais là...C'était plus significatif que jamais. Il leva le regard vers Rebecca, puis il murmura d'un ton calme, ignorant le vent coulis qui rafraîchissait sa peau d'ivoire.


JE SAIS. TU...PAR HASARD.TU NE T'ES JAMAIS DEMANDE POURQUOI...J'ETAIS SOUVENT ABSENT? PARFOIS SUR DE LONGUES PERIODES? C'EST...PARCE QUE J'AI DES GROS PROBLEMES...DE SANTE. TU NE T'ES JAMAIS DEMANDE POURQUOI J'ETAIS AUSSI PALE, AUSSI MAIGRE? JE SUIS MALADE, REBECCA. JE SUIS FRAGILE, COMME CES CHOSES EN VERRE QUE MON GRAND-PERE FABRIQUE DANS SON ATELIER. IL SUFFIT D'UN RIEN POUR QUE JE ME CASSE EN MILLE MORCEAUX.

Ca n'avait sans doute rien à voir avec son asthme et ses problèmes respiratoires. Mais ce qui l'importait, c'est qu'il l'avait dit. Même si c'était à demi-mot. Malgré ses réticences, malgré sa gêne. Malgré son culte du secret. Mais il voulait qu'elle sache. Elle était désormais la seule à savoir, en dehors de la famille. Signe qu'il avait fait un grand pas en avant, question mentalité.Il restait là, son vêtement à la main, en train de la regarder droit dans les yeux. L'instant devenait de plus en plus étrange. Ca ne faisait aucun doute.
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyJeu 14 Aoû - 19:39

Les animaux étaient tous des ingrats. Oui, c'était la réalité. Veuillez noter à quel point on s'occupait d'eux : on les nourrissait, les chérissait, les bichonner. Et, la seule chose que nous recevions en guise de remerciement, ce n'était que de l'ingratitude, qui se manifestait à coup de griffes, de pattes, de bec ou quoi que ce soit d'autre. Rebecca sourit en songeant à Eris... Déesse du Chaos... Son nom lui allait à ravir. Parce que, quand Rebecca avait l'audace, l'insouciance, la stupidité faudrait-il dire, de laisser sa douce lapine se balader dans sa chambre, elle pouvait généralement prendre sa couette et la mettre à la poubelle. Ces saletés de lapin avaient de petites griffes... Mais, quand l'animal restait obstinément accroché au dessus de lit, refusant d'être remis dans sa cage, il s'affairait alors à la destruction complète et totale de la couverture. Il n'empêchait que Rebecca éprouvait un fort sentiment d'amour envers cet animal... Sa petite boule de poils blanche. De plus, à l'évocation des animaux, elle fut plus qu'heureuse de voir un sourire illuminer le visage de Will. Un sourire de joie presque mort de rire. Mais, quand elle s'était approché du balcon, elle ne l'avait même pas vu tressaillir. Elle n'avait rien vu parce qu'il lui avait caché. Néanmoins, Rebecca lâcha un léger rire et, quand Will la prit dans ses bras, elle enfouie sa tête dans la base du cou du jeune homme, tandis qu'il faisait de même avec ses cheveux. Elle frotta le bout de son nez contre sa peau, un léger sourire d'extase aux lèvres. Il fallait commencer à se demander si, dans le passé, Rebecca n'avait pas eu un parent mi-chat mi-homme... Elle rouvrit les yeux et jeta un coup d'œil vers le vide. Si elle avait eu son balai, elle ne se serait pas gênée pour se jeter dans le vide, afin d'avoir une fort poussée d'adrénaline. Si elle avait été un oiseau, elle aurait pépié de bonheur, certes encore fragile mais bonheur tout de même. Néanmoins, ce n'était ni un chat, ni un oiseau, ni un quelconque autre animal. Rebecca n'était qu'une simple humaine... Qui savait se taire quand il le fallait. Et, le moment était propice au silence. Car, le silence était curatif, mais permettait aussi la découverte de l'autre. C'était dans des moments de silences que les amoureux s'apprenaient, s'observaient. Ils cherchaient la manie l'un de l'autre. Et, c'était ce que faisait Rebecca... Tout comme Will. Elle voulait le connaître. Elle voulait déchiffrer les sentiments dans son regard, elle voulait faire de l'empathie avec lui. Le comprendre d'un simple coup d'œil, sans que les mots ne soient nécessaires. Il fallait du temps pour cela... Et du temps, Rebecca en avait... Elle avait tout la vie devant elle pour l'apprendre. Elle passa ses bras autour de sa taille et se mit à faire des cercles, s'étonnant de sentir aussi bien les côtes sous son polo. Quoique... Si on partait de cette manière, on sentait aussi les côtes de Rebecca. Cela ne voulait rien dire. N'est-ce pas ?

Bref, toujours est-il qu'après la question animale vint la question "Epouvantard". Et, juste après avoir formulés ces mots, elle se mit à regretter de les avoir prononcé. Comme si, au fond d'elle, quelque chose lui avait demandé de ne pas parler. Mais, il était trop tard... Quoi qu'elle aurait pu lui dire que ce n'était pas la peine de répondre. Que, s'il ne voulait pas, il n'était pas obligé. Néanmoins, elle resta silencieuse. Ce qu'elle allait apprendre la surprendrait-elle ? La ferait rire ? ... Ou pleurer ? Elle se pinça légèrement les lèvres et sentit son compagnon tressaillir. Sous ses doigts, elle avait sentit les muscles de son dos se tendre mais elle resta silencieuse, cachant ainsi le masque de la culpabilité qui se peignait sur son visage. Elle ferma les yeux, pour se ressaisir et leva la tête vers lui. Elle le vit s'éloigner et elle fronça les sourcils... Jusqu'à ce qu'il enlève son polo... Et lui parla. Rebecca ne dit rien... Pendant un moment, elle resta figée à regarder le polo, le torse maigre du jeune homme, son visage maladif, refaisant ce schéma là une bonne dizaine de fois. Elle inspira profondément et se rapprocha de lui. Elle leva une main et toucha son torse, en fronçant à nouveau les sourcils... De tristesse... Malade... Sur de longues périodes. Etait-ce dangereux ? Risquait-il de mourir ? Non ! Elle chassa ses pensées de sa tête ! Il était fragile donc tout ce qui était fragile rimait avec protéger. Même si la rime n'y est pas réellement, vous aviez compris l'idée. Elle prit le polo du jeune homme et lui passa par la tête d'un mouvement rapide. Elle ne le regardait pas dans les yeux... Il était resté calme... Alors, pourquoi ces fichues larmes revenaient-elles donc ?! Elle lui passa le deuxième bras dans le pull et le regarda, droit dans les yeux... Des yeux à nouveaux humidifiés. Elle savait maintenant... Ce que les autres ne savaient pas. Il lui avait dit, il lui faisait confiance, elle ne le trahirait pas. Elle se rapprocha de lui et posa ses main sur son torse. Il était maigre, c'était vrai... Mais, malade ou pas, elle l'aimait quand même. Elle leva la tête pour capturer ses lèvres... Lui donner un baiser différent de celui de tout à l'heure. Chargé de promesse, d'amour... Mais d'autre chose d'indéfinissable. De fidélité ? De confiance ? En fait... D'un peu de tout. Par ce baiser, elle ui lui faisait clairement comprendre qu'elle serait à ses côtés, quoi qu'il arrive. Contre son gré, elle se retira et passa une main sur son visage. D'une voix douce mais néanmoins ferme :


"Ne refais pas ça !"

Ce n'était pas une raison pour aggraver son cas. Elle soupira, encore sous le choc. Des milliers de questions se bousculaient encore et toujours dans sa tête. Mais, maintenant, elles étaient toutes du domaine médicale. Rebecca voulait être médicomage... Will devenait une motivation supplémentaire. Non pas qu'elle prétende être capable plus qu'un autre de le soigner... Mais... Elle serait là en cas de pépin. Quoi que, ce n'était pas pour tout de suite. Rebecca recula d'un pas et monta sur la rambarde, pour s'y mettre assise. Contrairement à Will, elle n'a pas peur de tomber :P Elle le prit par la main et l'attira vers elle... Avant de le prendre dans ses bras. De manière à ce que l'oreille du jeune homme puisse entendre son cœur. Elle ferma les yeux et lui promit alors de rester à ses côtés. Elle aurait peur pour lui maintenant, c'était normal... Mais, elle ne l'abandonnerait pas... Ce n'était pas son genre. Elle lui caressa les cheveux... De cette manière, il ne vit pas l'unique larme qui roula sur sa joue... Larme qu'elle essuya prestement. Non...! Elle serait forte ! Et maintenant, le premier qui se moquait de Will d'une manière ou d'une autre allait goûter à la fureur de Rebecca. Elle inspira profondément et demanda, d'une voix douce :

"... Mais... Concrètement... Qu'est-ce que tu as ? Tu n'es pas obligé de répondre et on peut même changer de sujet... Pour te dire que ma mère, par exemple, essaye de faire un petit ou une petite Stuart..."

Comment ça changement de sujet ? Ben oui... Elle était capable de passer du coq à l'âne en vingt-cinq secondes et demi. De plus, elle nota que, durant cette soirée, elle n'avait sortie aucune blague acide... Cynique... Pourquoi ? Parce que, franchement, pendant un tel moment, vous croyez qu'elle va dire "qu'il ne faut jamais gifler un sourd. Il perd la moitié du plaisir. Il sent la gifle mais il ne l'entend pas." Pourquoi ? Parce que déjà de un, il faut une situation pour le dire et que de deux, le moment dans lequel était Rebecca n'était pas, mais alors pas du tout, la situation approprié pour sortir de telles conneries. Un peu de sérieux dans la vie, ça ne faisait pas de mal. Finalement, comme point d'honneur, qui n'avait aucun rapport avec sa mère, elle ajouta :

"Et un jour... Si tu veux pleurer... Parce que, même pour un garçon, c'est normal de pleurer... Tu sais où venir."
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyJeu 14 Aoû - 20:49

Les choses changeaient, irrémédiablement. Will n'aimait pas spécialement les changement. Surtout pas radicaux. Il préférait de loin une vie tranquille, où il ne serait pas malmené de toutes parts. Ca l'énervait que Melody parle de son troisième petit copain dans le même trimestre. Ca l'énervait de changer de binôme pour certains cours. Ca l'énervait que le temps devienne tout à tour brumeux, tour à tour ensoleillé et chaud. C'était le milleur moyen pour le rendre malade. Ca l'énervait d'être amené à affronter les petits aléas de la vie, comme si il devait encore s'attarder sur ça, en plus de sa poisse légendraire. Mais dans sa vie, il était prêt à laisser entrer un nouveau paramètre, un nouveau changement. Il n'avait jamais eu de petite amie. Il n'avait jamais eu de contact "rapproché" avec une fille auparavant -sauf quand il se "battait" avec sa soeur, ou ses cousines, parce que malgré que Melody passe son temps à l'ignorer, il ne pouvait pas s'empêcher de se comporter comme un grand frère et de l'embêter quand il en avait l'occasion-. Et là, bizarrement, il passait de l'état de célibataire, qui n'était pas pressé d'avoir une petite-amie- a contrario des garçons de son dortoir qui passaient leur temps à jacasser sur une telle ou une telle autre en désespérant de ne pas avoir de copine.- à celui de type casé et trés amoureux, pour ne pas dire raide dingue. C'était étrange, non? Bref, une chose est-il, c'est qu'il ne regrettait pas d'avoir affronté ce changement majeur, il ne regrettait pas d'avoir laissé son coeur vagabonder, ses sentiments nouveaux et vertigineux s'exprimer librement. Elle était heureuse. Il contemplait la belle Serdaigle qu'il tenait dans ses bras, réalisant qu'il avait beaucoup de chance de l'avoir. Pour une fois, la poisse n'avait pas fait des siennes. Pour une fois, le destin avait exaucé son voeu, sans qu'il ait eu besoin de le formuler en regardant une étoile filante.Elle avait à présent passé ses bras autour de sa taille, et à présent, elle décrivait des cercles dans son dos. Il l'embrassa doucement dans le cou, puis il posa un baiser sur son épaule. Il remarqua que son coeur s'était un peu calmé, mais qu'il était envahi par une douce chaleur, qui avait investi chacune des molécules constituant son corps.

Il avait ressenti le malaise qui avait agité sa compagne quand elle lui avait posé la question, comme si elle avait réalisé qu'il était trop tard, que ses mots avaient franchi ses lèvres sans qu'elle n'ait pu les retenir. Comme si elle avait conscience qu'elle avait abordé un sujet tabou, demandé l'indicible. C'était fou ce qu'il pouvait apprendre d'elle, rien qu'en l'étudiant, rien qu'en se montrant attentif. Elle dégageait tellement d'émotions, son visage était tellement expressif. Pourtant, d'ordinaire, il n'arrivait pas vraiment à déterminer ce que ressentaient les gens, même si il les regardait bien en face. Il savait faire preuve d'empathie, parfois, mais quand il était avec elle, ça s'était décuplé. Il fallait juste se passer à nouveau la scène, depuis le début. Il avait senti une onde de désespoir entrer dans la pièce alors qu'elle était, autrefois, pleine de quiétude. Will était sensible à ce genre de choses, parce qu'il prenait son temps pour regarder, étudier, analyser. Il prenait son temps pour décrire une situation, s'imprégner de l'ambiance d'un lieu. Du coup, il avait fini par savoir comment déceler le changement le plus imperceptible. Il n'y avait pas besoin d'un miracle pour connaître tout ça. Il fallait juste être attentif, et bon observateur. Il vit clairement l'expression de son visage lorsqu'il avait ôté son polo, l'exposant ainsi à son regard critique. Elle était restée figée. Mais elle avait fini par s'approcher, doucement, alors que lui n'avait pas bronché depuis son petit discours. Discours qui avait, entre parenthèses, failli déclencher une tragédie. Elle avança doucement sa main vers son torse, touchant sa peau blême, sentant sous ses doigts ses angles et autres signes qui trahissaient sa maigreur effarante. Il n'avait pas bougé, lors de cet "examen". Il n'avait même pas tressailli, il était resté de marbre, comme une statue grotesque qui était étudiée par un scientifique cherchant à déterminer la matière dans laquelle elle était sculptée.

Will ne détachait pas son regard de son visage anxieux, et il ne bronchait toujours pas quand elle lui repassa le vêtement par dessus la tête. Il ne bougea pas plus quand elle le força à rentrer ses bras dans les manches courtes du polo. Elle posa à nouveau ses mains sur son torse. De nouveau, son coeur s'emballa. Ses punelles vertes fixaient le visage de Rebecca. Puis cette fois, ce fut elle qui l'embrassa. Il remonta doucement ses mains le long du dos de sa condisciple, pour soulever ensuite sa lourde chevelure brune, alors qu'il rapprochait son visage du sien, répondant à son baiser avec force. Mais il n'avait déja pas le même goût que celui de tout à l'heure, et pour cause. Maintenant, il y avait d'autres émotions, d'autres choses qui ne pouvaient pas se faire ressentir par la parole. Et à nouveau, il sentit le désir investir son corps. Il resta un peu sur sa faim lorsqu'elle interrompit leurs échanges. Elle posa une main sur son visage. Pour lui intimer de ne plus recommencer. Il cligna des yeux, reconnecté à la réalité, un peu trop violemment cependant. Puis il répondit sur le ton de la conversation, en la gratifiant d'un pauvre sourire contrit.


A TA GUISE.

Il la regarda à nouveau, l'étudia encore. Elle paraissait passablement bouleversée, son regard s'était légèrement humidifié. Il aurait donné cher pour avoir un don de guérison, guérir rien qu'en posant une main sur son épaule. Il aurait voulu absorber sa douleur, pour qu'elle retrouve sa sérénité et sa joie de vivre, ce qui lui avait plus chez lui. Il prit doucement son visage entre ses mains. Il lui caressait doucement les joues. Puis, elle se déroba, et, à sa grande horreur, il la vit s'asseoir sur le bord...au bord du vide, alors qu'il y avait un dénivelé de 30 mètres...Mais elle est malade! Will amorça un pas pour la rattraper, pour l'en dissuader. Mais il devait comprendre que quand elle avait une idée, elle ne l'avait pas ailleurs, et qu'il devra s'en accomoder. Il ne parvint pas à dissimuler son trouble lorsqu'elle l'attira vers elle. Bon, maintenant, il ne devait plus regarder en bas. Il se concentrerait sur ses yeux. Mais pas regarder en bas. Elle referma ses bras sur lui. Il posa doucement sa tête contre sa poitrine, en la tenant contre lui. Pour ne pas qu'elle tombe. Elle resterait. Quoiqu'il arrive. Elle lui avait dit. Elle ébouriffait ses cheveux. Il était...Bouleversé. C'était le mot. Il resserra un peu son étreinte. Il écouta son coeur. Ca aussi il s'y habituerait. Ca serait l'une des plus belles mélodies qu'il soit. Elle lui demanda ce qu'il avait,concrètement. Il releva la tête. D'accord. Puisqu'elle voulait savoir. Il annonça, toujours sur un ton léger, le ton de la conversation

JUSTE UN PROBLEME D'ASTHME,DES PROBLEMES D'ORDRE RESPIRATOIRE, UNE CAPACITE INOUIE A ATTRAPER DES BRONCHITES QUI PEUVENT DEGENERER FACILEMENT EN PNEUMONIES. RIEN DE BIEN...DRAMATIQUE.MAIS CA NE M'EMPECHERA PAS UN JOUR DE FAIRE MORDRE LA POUSSIERE A CES MAUDITS MAGES NOIRS. TU SAIS, J'AI BIEN ENVIE D'ETRE AUROR.

Il afficha un sourire en pensant à cet avenir qu'il s'était choisi. Pour sûr, sa famille ne serait pas d'accord. Ils étaient, théoriquement, neutres. Mais ils étaient plus volontiers sympathisants qu'adversaires. Mais Will ne suivait pas la même opinion que le restant de sa famille. C'était le mouton noir, en quelques sortes. Mais il préférait être un mouton noir plutôt que d'être un mouton tout court et de laisser toutes ces choses se faire sous ses yeux sans qu'il puisse rien faire pour les empêcher.Il sourit en entendant parler d'un petit ou d'une petite Stuart. Will était épaté par l'énergie que les enfants avaient à revendre. Il se souvenait que lui même était un gosse plutôt calme, ne se mettant jamais dans des situations périlleuses...En clair, il n'était pas plus différent de ce qu'il était aujourd'hui. Mais tout à coup, il se rappela d'un truc. Elle voulait savoir, pour l'épouvantard. Will appuya doucement son front sur le sien, avant de l'embrasser sur le bout du nez.

TU VEUX TOUJOURS SAVOIR POURQUOI MON EPOUVANTARD A PRIS LA FORME DE CETTE HORLOGE? EH BIEN, C'EST EN REFERENCE AU POEME DE BAUDELAIRE, L'HORLOGE. DES LORS QUE J'AI COMPRIS LE SENS DU POEME, J'AI COMPRIS QUE CE N'ETAIT PAS LA MORT EN TANT QUE TELLE QUI M'EFFRAYAIT, MAIS BEL ET BIEN LE TEMPS QUI PASSE. LA MORT C'EST CE QUI GUETTE TOUT LE MONDE, C'EST INELUCTABLE. MAIS MOI, C'EST LE TEMPS QUI M'EFFRAIE. C'EST QUELQUE CHOSE QU'ON NE PEUT PAS CONTROLER, QU'ON NE PEUT PAS ARRETER. C'EST LE TEMPS QUI NOUS RAPPROCHE LE PLUS POSSIBLE DE LA MORT, ET NON CETTE DERNIERE QUI VIENT A NOUS. ELLE, ELLE A TOUOURS ETE AU BOUT DU CHEMIN. MAIS CHAQUE MINUTE QUI S'ECOULE, C'EST UN NOUVEAU PAS DE FAIT VERS ELLE, ALORS QU'ELLE N'AS PAS BOUGE D'UN POUCE. C'EST CA QUI M'EFFRAIE. DE NE PAS SAVOIR QUAND ELLE APPARAITRA DANS MON CHAMP DE VISION, DE SAVOIR QU'IL NE TIENT QU'AU TEMPS DE ME JETER DEVANT ELLE.

Il n'avait pas préparé son discours, il s'était juste imaginé ce qu'était le temps, qu'il était l'ennemi numéro 1, disculpant par la même occasion la mort qui n'était plus qu'une statue, de laquelle le temps rapprochait, inexorablement, aidé par le destin. C'était le temps qu'il craignait le plus, pour les raisons qu'il venait d'énoncer. Elle ajouta que, si il voulait pleurer, il savait où la trouver. Il acquiesça vigoureusement, tout en se disant qu'il ne pleurait plus depuis longtemps, qu'il avait trouvé un bon moyen de substitution aux larmes en écrivant ou en jouant au piano. Puis, tout à coup, il en eut marre qu'elle soit assise là. Il s'éloigna légèrement d'elle, tout en la retenant. Il passa les deux bras de Rebecca autour de son cou, il attrapa sa taille d'un bras, passa son autre bras sous ses genoux, puis il l'éloigna de ces hauteurs vertigineuses. Il la garda contre lui, ainsi, sachant pertinemment qu'elle allait râler. Il afficha un sourire narquois, puis il ajouta, d'un ton légèrement badin


JE SERAIS PLUS TRANQUILLE SI TU POUVAIS EVITER DE FAIRE LE SAUT DE L'ANGE


Puis il la déposa délicatement par terre, avant de l'attirer contre lui. Son sourire ne quittait pas ses lèvres, à présent. Il effleura des lèvres le cou de la jeune fille, puis il remonta doucement, atteignant son menton, ses lèvres. Il continua son petit jeu jusqu'à son oreille, où il chuchota.

ET SI NOUS REVENIONS A NOS MOUTONS?
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyVen 15 Aoû - 2:36

Si Will n'aimait pas le changement, Rebecca appréciait tout particulièrement les choses qui bougeaient. Elle ne supportait pas quand les choses, les gens restaient statiques, toujours les mêmes. Certes, comme n'importe qui certains changements l'effrayaient. Il suffit, en fait, de regarder tout simplement sa peur de l'avenir. Pour le moment, elle était dans une relative sécurité au château. Que se passerait-il pour eux, quand ils seraient lâchés en pleine nature, prêt à travailler et à se battre dans une société tous les jours plus injuste ? Mais au moins, maintenant, elle n'envisageait plus l'avenir seule, et c'était déjà le côté positif de ce changement radical, qu'elle avait accueilli sans aucun soucis (philosophique... Hakuna Matata... Hahem). Sur ces entrefaites du « Roi Lion » et de ses OST plus que hors sujet dans cette scène, Rebecca observait le visage aimé. Elle le détaillait avec une avidité sans commune mesure. Elle se complairait dans les péchés sans soucis pour lui. Elle se vendrait corps et âme à lui... Elle voulait lui appartenir, savoir qu'elle était sienne pour toujours... Même lorsque la mort aurait dû les séparer. Elle avait toujours en tête le corps si frêle de son ami. Elle souffrait presque pour lui d'une pareille maigreur mais elle ne pouvais rien faire ni rien dire. Elle posa le pouce sur les lèvres et le caressa. C'est là qu'il parla sur un ton presque badin... A ta guise... Oui bien sûr ! Ne pas se découvrir quand on était malade, c'était ce qu'on apprenait en premier. Bon d'accord... C'était pour lui expliquer... Il y avait été certes avec une certaine brusquerie mais cela avait eu l'effet escompté. Elle avait très bien capté ce qu'il voulait lui dire. Elle tenta néanmoins de s'imaginer la réaction d'une autre. Peut-être qu'une autre aurait été repoussée. On l'apprenait bien souvent à ses dépends que les gens n'aimaient pas les maladies. Et, souvent, on faisait souffrir les malades quand ils en avaient besoin. Mais, Rebecca savait qu'elle n'était pas de ceux-là. Elle était de ceux qui, comme le roseaux, se courber sans rien dire. Will l'avait accepté, il l'acceptait avec ses qualités et ses défauts, ses forces et ses faiblesses. Alors, il n'y avait aucune raison, aucune excuse valable qui autorise Rebecca à l'abandonner. Elle ne resterait pas non plus à ses côtés par pitié. Elle était avec lui... Elle était à lui parce qu'elle l'aimait. Ni plus ni moins. Il ne fallait pas chercher midi à quatorze heures ! Alors qu'il avait commencé à lui caresser les joues, elle s'était retiré. Elle s'était « échappée » de son emprise, pour aller sur la rembarde. Elle n'avait pas, rappelons le, vu son regard... Mais, il l'avait rejoins, un peu forcé, et avait passé ses bras autour de sa taille.

Il y avait une question qui était très intéressante et qui pouvait être traîtée en philosophie. Qu'est-ce que le bonheur ? Le vrai bonheur consiste dans l'acceptation de la souffrance qui chemine vers la joie. Faire du bonheur un simple objet d'espérance et du devoir la seule fin inconditionnelle de l'homme, c'est être conduit vers deux implications qui heurtent notre sens éthique. Une telle conception de la destinée humaine méprisent les conséquences de son exercice. La réponse de Kant en est la preuve. Si des hommes mal intentionnés viennent frapper à ma porte pour savoir où se cachent un homme qu'ils désirent tuer, dois-je leur dire la vérité et risquer mettre la vie en danger d'un innocent ? Pour Kant, le commandement de ne pas mentir prime sur ses conséquences. Disant la vérité, j'aurais fait preuve de bonne volonté, mais aussi de cruauté en livrant un innocent. C'était ce que disait Kant dans Sur un prétendu droit de mentir. La deuxième implication qui heurte notre sens éthique tient dans les présupposés idéologiques et religieux d'une telle position. Si nous devons travailler à mériter notre bonheur après la mort, c'est parce que nous avons travaillé, en péchant, à mériter notre malheur sur cette terre. La vie est dès lors condamnée parce que le mal et la souffrance qui l'habitent sont des conséquences du péché originel de l'humanité. Ca... C'était la version que son père lui avait dit quand elle avait quatorze ou quinze ans. Pour Rebecca, c'était beaucoup plus simplifié. Le bonheur n'était rien d'autre qu'un état de complétude, de plénitude. Quelque chose de simple, de léger... Mais, qui était aussi extrêmement fragile. Les aléas de la vie étaient là pour prouver de la fragilité du bonheur... Et, par extension, de la vie.

Lorsqu'il lui avait rend son baiser, elle avait, là aussi, sentit qu'il n'avait pas la même saveur. Il était plus fort, plus puissant. Mêlé de promesse mais aussi d'un désir enivrant. Car, dès que Rebecca frôlait le jeune homme, c'était une violent désir qui la saisissait. Son estomac se tordait toujours dans tous les sens, mais, au moins, elle ne lui sautait pas dessus littéralement parlant. Elle le gardait contre elle. Comment se sentirait-elle quand ils allaient devoir retourner dans la salle commune... Pour rejoindre leur chambre respective. Est-ce que Rebecca arriverait à s'endormir, déjà droguée, enivrée par les caresses douces et sensuelles du jeune homme ? Ou alors, au contraire, elle s'endormirait comme une masse... Mais rêverait de lui ? C'est là qu'elle vit son regard fuyant dès qu'il avait le malheur de regarder dans le vide. Elle se pencha vers lui et fronça légèrement les sourcils, lui demandant sur le même ton badin que lui si, par hasard, il n'aurait pas non plus le vertige ? Bien qu'il s'agisse là d'une question rhétorique puisqu'elle se doutait très fortement de la réponse. Mais, il lui expliqua ses problèmes de santé. Rebecca eut un léger sourire et sa main continuait à caresser, inlassablement, les cheveux du jeune homme, avant qu'elle n'enfouisse son visage, pour en humer le parfum. Elle ferma les yeux, prit d'un léger vertige de plaisir, continuant ainsi à écouter sa voix mélodieuse et chaleureuse. C'était cette même voix qui lui expliqua alors la raison de l'Epouvantard. Oui... Elle connaissait Baudelaire. Comment ne pas le connaître avec un père Moldu qui était raide dingue de ces poètes que l'on appelait les poètes maudits ? Ou encore de ces fameux dramaturges tels que Shakespeare, Racine et autre Corneilles qui peuplaient les étagères de la maison Stuart.

C'est à ce moment là que Will décréta une chose qui ne plus pas trop à la jeune fille. Il avait peur qu'elle tombe, qu'elle fasse le saut de l'ange. Et le pire, c'était qu'il l'avait dit sur un ton un peu badaud. Mais, il la porte comme une mariée, avec tellement de tendresse que ce qu'elle s'apprêtait à dire tomba comme un soufflé qu'on avait sortit trop tôt du four. Il avait affiché un sourire narquois qu'elle ne lui connaissait pas. Et donc, pour ouvrir les hostilités, elle lui renvoya exactement le même sourire, comme si de rien n'était. Un large sourire moqueur s'étirait sur les fines lèvres de la Préfète des Bleu & Argent. Il la serrait contre elle, comme s'il avait peur qu'elle tombe et ne se fasse mal quelque part. Mais, il ne fallait pas inverser les rôles. Seulement voilà, elle ne voulait pas casser l'ambiance et donc, elle se tut. Elle se tut lorsqu'il la reposa au sol. Elle passa ses bras autour de la taille du jeune homme, habituée à sa maigreur, sachant pourquoi mais jurant aussi de ne le dire à personne. Il joua avec elle. Il titillait ses nerfs. S'il continuait ainsi, il allait la faire craquer. Elle sentait le souffle de son aimé sur sa peau mais ne ressentait qu'un léger effleurement des lèvres de Will sur elle. D'abord son cou, une partie sensible de son corps, qu'elle n'acceptait pas qu'on touche d'ordinaire. Sauf que là, il s'agissait malgré tout de Wilfried Wellington. Le sorcier que son cœur avait choisit. Il frôla son menton et la Stuart ferma les yeux de plénitude... De bonheur en somme. Puis, il toucha ses lèvres avant de finir près de son oreille... Lui suggérant de retourner à leurs moutons. Feignant et peignant une ignorance complète, Rebecca fit exactement la même chose que Will... Mais en sens inverse. Après lui avoir mordillé le lobe de l'oreille, elle était descendu avant d'arriver au cou. Et, c'est d'une voix faussement innocente qu'elle déclara :


« Quelles moutons ? »

Oh bien sûr, elle ne faisait cela que pour s'amuser avec lui. Elle l'embrassa à plusieurs reprises dans la nuque et de nouveau sur les lèvres, ne pouvant décidément pas s'en passer. Elle annonça alors que c'était son tour de parler un peu d'elle. Elle déposa un dernier baiser sur les lèvres du jeune homme avant de déclarer, le plus simplement du monde, qu'elle était née d'une sorcière de Sang-Pur et d'un Moldu.


« Oui je sais... On dit de ma mère qu'elle s'est égarée. Mais, elle aime mon père et je trouve ça normal qu'elle ait voulu vivre avec... Par contre... Pour ce qui est d'un petit frère ou d'une petite soeur... Je suis loin d'en avoir un ou une... Et toi ? Côté fratrie tu n'as que Mélody ? Es-tu l'aîné ou y aa t-il encore quelqu'un au-dessus de toi ? »
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyVen 15 Aoû - 15:52

A bien des égards; Will et Rebecca étaient différents. Que ce soit dans leur mode de vie, dans leur ascendance ou même niveau caractère. Alors pourquoi elle et pas une autre? Il n'en savait rien. Après tout, ce mystère était un de ceux qui pouvaient rester un mystère, alors pourquoi chercher à savoir? Des fois, il était bon de se complaire dans l'ignorance. Et tout savoir tuerait tout, jusqu'à la magie du moment. Will était un jeune homme plutôt introverti et timide, qui était peu loquace et ne se fondait pas dans la foule avec aisance. Rebecca, elle, était plutôt enjouée, elle aimait l'action, elle était audacieuse et vivait sa vie, en acceptant tous les changements. Ils étaient deux antagonismes, et pourtant ils s'aimaient. Au fond, ils avaient peut être des points communs, et ils le découvriraient au fur et à mesure...chaque chose en son temps. Avant elle, Will était une balance en déséquilibre, qui menaçait de plonger d'un côté ou de l'autre, jusqu'au point de non retour. Maintenant, elle était l'autre plateau de la balance, son équilibre. Ils se complétaient, indubitablement. Il savait que Rebecca aurait besoin de lui pour réfréner ses ardeurs, pour se montrer raisonnable. Et il savait aussi qu'il avait besoin d'elle pour le secouer un peu, le sortir de son calme pouvant être déprimant. Chacun apportait beaucoup à l'autre, mais forcément, il était trop tôt pour s'en rendre vraiment compte. Il serait capable de beaucoup de choses pour elle. Il irait même jusqu'à vendre son âme au diable. Il serait damné à tout jamais pour cela, mais qu'importe. Elle serait là. Alors la damnation serait plus douce. A présent que Will commençait à connaître ce qu'étaient l'amour et le désir, il comprenait davantage pourquoi l'église catholique condamnait autant ce dernier. Parce que c'était pas bien. Enfin, c'est ce qu'on lui avait toujours dit. L'Eglise condamnait les plaisirs de la vie pour plonger les croyant dans une vie de labeur et de souffrance, lesquelles étaient salutaire. Le prix à payer pour un ticket au Paradis était élevé, c'était synonyme de renoncement à ce qui faisait qu'un homme était vivant. Renoncer à ses désirs, entre autres. Il se demanda un instant si il était en train de pécher en se donnant ainsi à elle. Boarf. Pour le coup, il s'en moquait. La pénitence serait moindre par rapport à ce qu'il pourrait vivre avec elle. Il en avait eu un bref aperçu, ce soir, et il n'était pas prêt d'y renoncer. Si il avait du choisir entre elle et son éducation, son choix aurait été tout trouvé. Orianne pourra faire la tête quand elle verra Rebecca débarquer dans sa petite vie bien rangée. Elle pourra grimacer autant qu'elle voudra en les voyant ensemble, amoureux. Sûrement parce qu'Orianne était incapable de ressentir le moindre amour hormis pour sa petite personne. Des trois Wellington, Will avait toujours été le plus responsable, le plus terre-à-terre, bien qu'il nourrissait des ambitions différentes de celles de sa famille. Mère ignorait le comportement de la cadette, incapable de se fixer. Ou si elle le savait, elle fermait les yeux là dessus. Mais Will n'était pas comme ça, pas comme Melody. Il le savait.

Il y avait des gens qui étaient de vrais coeurs d'artichauts, des grands sentimentaux qui n'arrêtaient pas de s'enticher d'une personne ou d'une autre. Certains accumuleront les aventures sans intérêt avant de trouver "la" personne, pour peu qu'elle existait dans ce monde. Mais d'autres -et Will appartenait volontiers à cette catégorie- ne pouvaient tomber amoureux qu'une seule fois dans leur vie. Dès lors, deux choix s'offraient. Soit, les sentiments étaient partagés, et ça durait longtemps, parfois toute une vie. Ou si la relation amoureuse était comme les montagnes russes, ne cessant de se faire et de se défaire, ils finissaient toujours par se retrouver. Soit, les sentiments n'étaient pas partagés, mais ils ne s'éteignaient pas pour autant. Il ignorait quel genre de relation il aurait avec la préfète des bleus et bronze, si c'était une relation en dent de scie ou qui durerait toute une vie, mais en tout cas, ça valait la peine d'être vécu, même si en contrepartie il devra souffrir du manque dû à l'absence, même si il devra brûler en enfer pour l'avoir trop désirée. Il se souvenait d'avoir froncé les sourcils d'un air perplexe quand il avaient entendu parler du désir comme un feu brûlant tout, de l'intérieur, qui était à la fois ardent et douloureux. Il avait essayé d'imaginer, mais il n'avait pas réussi. Mais maintenant il savait. Parce que désormais, c'était du vécu. Il le ressentait quand il serrait Rebecca dans ses bras, quand il l'embrassait. Un instant, il avait craint ne pas être ignifuge, et de se consumer lentement, sur place. Il avait souvent entendu que les premiers amours étaient pas toujours de cet acabit, que souvent, c'étaient des balbutiements, un peu maladroit, car on ne savait pas trop quoi faire. Will n'était pas d'accord. Rebecca était sa première copine, certes, mais il avait vécu un moment intense, troublant. Elle était responsable de son addiction. Mais quand Will l'avait serrée dans ses bras, malgré sa peur qu'elle tombe de la rembarde où elle était assise, il avait eu la bizarre sensation de s'être retrouvé. Qui était fort agréable, ceci dit.

Elle lui demanda soudainement si il avait peur du vide. Il opina discrètement, ne préférant pas s'étendre sur le sujet. Après tout, ça se voyait, qu'il avait le vertige. Cette appréhension qu'il avait dans son regard à chaque fois qu'il s'approchait trop près du bord, comme si il avait craint d'y tomber, alors qu'il y avait cette rembarde, et donc , par extension, pas l'ombre d'un risque pour qu'il fasse une chute de trente mètres. Pour qu'il ait une chance de tomber, il faudrait qu'il soit perché, debout sur la balustrade, en pleine tempête. Là, il avait les pieds bien arrimés sur Terre, et il n'y avait qu'une légère brise automnale. Car c'était les deux derniers jours d'été, et dans deux jours à peine, ils amorceraient lentement le pas vers la morte saison. Will aimait l'hiver. Le fait d'être né fin décembre y était sûrement pour quelque chose. Il aimait la neige, patiner sur les lacs gelés. Mais le temps de la neige était encore loin. Il regarda à nouveau Rebecca. Son visage n'exprimait toujours rien, mais ses yeux brûlaient d'une nouvelle passion qu'il avait pour le moment du mal à maîtriser. Il ne bougeait toujours pas. Il ne voulait pas bouger, de toutes manières. Il n'était absolument pas pressé de retourner à la salle commune. Il savait pertinemment qu'il ne dormirait pas de la nuit, car il passerait son temps à réfléchir, et à subir les affres du manque, de la frustration. Ses nerfs, ses sentiments, étaient trop à vif ce soir pour pouvoir être calmés. Et il savait trés bien que les jours suivants, il serait toujours aussi électrique que ce soir. Il n'était donc pas prêt de retrouver le repos. Bien sûr, avant, il pensait beaucoup à elle, mais ça serait pire, surtout qu'il était désormais avec elle, elle était sienne comme lui était sien. Il voulait aussi, ardemment, que tout cela ne s'arrête jamais. Il voulait retrouver avec elle la sensation de plénitude, d'être aimé à sa juste valeur. Car en fin de compte, c'était ce qui lui avait manqué, toute une vie. Il avait toujours vécu dans l'indifférence la plus totale, dans les rapports les plus formels, à quelques rares exceptions près, où il avait espéré compter pour quelques membres de sa famille. Mais lesdites exceptions pouvaient se compter sur les doigts d'une main.

Quand il la déposa à nouveau au sol, elle lui avait rendu son sourire narquois. Elle voulait jouer? Parfait. Il avait traqué sa bouche, puis son oreille, pour lui suggérer de retourner à leurs moutons. Il avait ressenti chacune des réactions de la préfète, il avait presque réussi son coup. Seulement, elle avait trouvé la parade. Elle avait joué les innocentes. Il fit la moue, un peu contrarié de s'être laissé distancer. Pire encore quand elle lui avait fait subir exactement pareil, après lui avoir mordillé le lobe de l'oreille. Le Serdaigle avait frémi, sans essayer de masquer son trouble. Quels moutons? Tiens donc. Elle ne savait vraiment pas? La tricheuse! Il se contenta d'adopter un air réprobateur, qui, entre parenthèses, était complètement raté, il souriait bien malgré lui et ses yeux luisaient d'une lueur malicieuse.


MOUAIS. C'EST DE LA TRICHE...MADEMOISELLE LA PREFETE.

Ce fut tout ce qu'il parvint à articuler, alors qu'elle avait commencé à s'attaquer à son cou, à sa nuque. Avant de posséder à nouveau ses lèvres. Pour se venger, il interrompit leur baiser, et il commença à l'embrasser dans le cou, s'amusant à la torturer ainsi, en cherchant à nouveau ses lèvres, son oreille, qu'il mordilla légèrement au passage, avant de revenir à ses lèvres. Elle l'embrassa à nouveau, avant de parler un peu d'elle. Il l'écouta, resté, comme tout à l'heure sur sa faim. Il opina discrètement quand elle lui annonça que son père était Moldu, et que sa mère était une sorcière. Sans savoir que de son côté, c'était presque pareil, sauf que c'était le père qui avait le gène magique, et la mère qui en était dépourvue. Mais ça, il l'ignorer. Il se contenta de hocher la tête, puis elle voulut savoir, pour sa famille. Bon, ça, à la rigueur, il pouvait en parler.

EN DEHORS DE MELODY, QUI EST EN QUATRIEME ANNEE A SERPENTARD, J'AI UN PETIT FRERE, AGE DE HUIT ANS QUI SE PRENOMME PETIPA. MAIS SINON, C'EST MOI L'AINE,QUI SUIS CENSE MONTRER L'EXEMPLE.

Il afficha un sourire espiègle lorsqu'il parla de montrer l'exemple. Il fallait dire que présentément, son comportement n'était pas trés exemplaire. Il se décida néanmoins à continuer.

MES PARENTS S'APPELLENT ORIANNE ET GLENN. NOUS VIVONS AUSSI AVEC MON GRAND-PERE,HERBERT, QUI EST FILEUR DE VERRE. NOUS SOMMES ENVIRON UNE TRENTAINE A VIVRE AU DOMAINE, TOUTE L'ANNEE. iL Y A BIEN SUR MES PARENTS, MES FRERES ET SOEURS,MAIS AUSSI LES ONCLES ET TANTES, LES COUSINS ET COUSINES, SANS OUBLIER LE PERSONNEL QU'IL Y A AUTOUR. CA FAIT BEAUCOUP, MAIS ON S'Y FAIT.

Il avait dit ça d'un ton légèrement neutre, ne s'attardant pas trop sur Petipa, sachant qu'il aurait l'occasion de parler un peu plus en détail de sa famille plus tard. Il n'y avait pas urgence, pour le moment. A nouveau, il captura ses lèvres dans un long baiser. Il s'amusa un moment à titiller la lèvre inférieure de sa compagne, avant de reprendre, le souffle court.

JE SUIS NE UN 27 DECEMBE 1989, EN ECOSSE. NOUS VIVONS TOUJOURS DANS LES HIGHLANDS. ET TOI? TU ES NEE QUAND? ET TU VIS OU?
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyVen 15 Aoû - 19:42

Manger chinois... C'était bon pour la santé... Sauf pour les européens... Tout simplement parce que leurs estomacs n'étaient guère habitués au régime alimentaire asiatique. Manger chinois, donc, mis à part d'apporter vigueur et bonne santé, procurer divers plaisirs. Notamment celui de l'inconnu. C'était ce qui attiré les gens. Qui ne saliveraient pas d'envie devant un porc au caramel, un toriyaki ou autres choses un peu bizarre. Il y avait ceux qui aimaient se faire déchirer la bouche avec un plat de nouille violemment épicé par un cuisiner inconscient ou encore par la douceur d'un fameux porc au caramel. Will était un peu comme de la nourriture asiatique... Ne nous méprenons. En aucun cas, à aucun moment, Rebecca n'a comparé Will à ce type de cuisine. Il s'agissait juste d'un comparatif, certes un peu stupide, pour expliquer l'attirance de Rebecca envers Will. Oui... Bien sûr qu'elle l'aimait... Sinon, elle ne se donnerait pas à lui comme une âme en perdition. Mais, il fallait dire que le jeune homme l'attirait plus que de raison. Elle voulait parcourir la moindre parcelle de sa peau, sentir son odeur quand elle le pouvait. Pour elle, elle n'arrivrerait jamais à connaître son compagnon entièrement. Il y aurait toujours quelque chose d'autre à connaître. Savait-elle seulement qu'elle était responsable d'une terrible addiction de la part du jeune homme envers sa personne ? Elle s'en doutait peut-être un peu. Mais, elle ne savait pas encore à quelle point. Il était bien sûr notable que l'addiction de Rebecca atteignait des proportions incroyables. Si elle avait eu la possibilité de se confondre complètement avec Will, elle l'aurait fait. Si simplement le faire de le sentir vibrer contre elle n'était pas une preuve de l'amour qu'elle lui portait, alors les poules avaient des dents ! Elle l'aimait... Elle le désirait plus que de mesure. Son père serait outrée de la voir avec un garçon de cette manière. Il avait toujours tenté d'inculquer à sa fille les règles de la religion. La faire vivre comme une véritable religieuse. Comme s'il essayait de lui pardoner le fait qu'elle soit sorcière. C'était encore un concept qu'il avaitdu ma à accepter. Mais, elle ne lui en tenait pas rigueur. De toute façon, jamais elle ne lui avait obéis comme il le désirait et le pauvre Monsieur Stuart fut bien obligé d'abandonner une vaine croisade contre sa fille. Au moins, il avait eu la décence de baisser les bras, pas comme les Croisés, même quand la situation en deenait plus que désespérée.

Bien sûr, un jour ou l'autre, elle serait bien obligé de dévoiler sa relation à ses parents. Sa mère, bien sûr, serait ravie d'apprendre que sa fille soit avec un garçon (même si le dit garçon était un Wellington, dont la réputation de partisans plutôt que d'opposants n'était plus à refaire). Par contre, celui qui risquait de ne pas avaler la pillule allait être son père. Elle s'imaginait les beuglantes qu'il lui enverrait – notez qu'il utilise volontiers des méthodes magiques pour enguirlander sa fille – lui annonçant que, pour une jeune femme comme elle, s'était honteux de se donner autant à un homme. Elle fronça très légèrement les sourcils. Non... Finalement non, elle ne le dirait pas tout de suite. Au pire, elle attendrait la fin de l'année scolaire. Elle arriverait bien à cacher sa relation... Elle s'imaginait aussi les terribles vacances qu'elle passerait si loin de lui. Elle n'osait même pas imaginer la douleur que cela lui procurerait. La jeune sorcière comprenait doucement quel était le prix à payer pour vivre de tels moments, un tel amour, une telle addiction. Une douleur pire encore que les flammes de l'Enfer. Quelques choses de comparables à la langueur que ressentait les âmes perdues dans le Purgatoire. Elle frissonna légèrement et se colla contre le jeune homme, pour rechercher de la chaleur... Même si, de l'intérieure, elle brûlait plus que n'importe qui d'autre. Tiens, cela lui fit penser de discuter un peu entre filles avec Evangeline... Afin de savoir si, avec Richounet – légère grimace – cela avait été du même accabit. Si elle avait été rongée de l'intérieur par cet ardent désir de ne plus faire qu'un. Si tout avait été clair comme de l'eau de roche dès qu'ils s'étaient livrés l'un à l'autre. Ou si, au contraire, tout cela n'avait été que chasteté et prudence. Peut-être, après tout, ils étaient bien plus jeunes... Mais, cela ne voulait pas forcément dire quelque chose. Elle inspira profondément et eut un léger sourire. Elle se nota alors mentalement de ne pas trop jouer avec le vide. Elle voulait quand même préserver Will. Proctetionniste ? Non... Réfléchie ! Ce n'était pas pareil.

Tricheuse ? Qui ça... Elle ? Meuh non ! Ce n'était pas vrai... Bon d'accord, elle avait un peu tricher, feignant une innocence digne d'un ange, alors que des petites cornes de démons auraient très bien pu apparaître sur sa tête. Le vent était frais. On sentait aisément que l'été se mourrait tout doucement et que lentement, à l'horizon, naissait l'automne. C'était une période que Rebecca n'aimait pas... Et pourtant, elle était née durant cette période. Elle trouvait l'automne trop morne, trop vide. Le temps se faisait indécis, oscillant entre du froid sec et une douceur humide, propice aux rhumes et autres angines que personne n'aimait attraper. Et l'hiver ? C'était différent. Durant l'hiver, la nature était en veille. Elle reprennait des forces alors qu'elle venait tout juste de mourir. Elle attendait son heure, prête à rescuciter, plus en forme que jamais au printemps. Rien à dire, la période que la jeune Bleu & Argent chérissait, c'était bien le printemps. La saison des amours, certes, mais aussi de la victoire de la vie sur la mort. Pour elle, le printemps était un symbole fort de l'espoir, de la rage de vivre et de survivre. Ne parlons pas de l'été. Il y faisait trop chaud et elle n'est guère intéressante comme période. La jeune femme, après avoir mordillé l'oreille du Serdaigle, l'avaitvu frémir et s'en était réjouis. Elle arrivait à faire sortir des sensations d'envie, de désir du jeune homme et cela ne faisait que ravir encore plus la jeune femme. Elle se colla néanmoins à lui et lorsqu'il lui avait répondu, elle avait passé une main sous le polo du jeune homme. Elle avait besoin de sentir le contact de son peau contre la sienne... Elle lui caressa tendrement la peau et fut un peu déçue de le sentir s'écarter, lui laissant un goût amer sur les lèvres. Il s'était écarté d'elle alors qu'une flamme passionnée avait à nouveau commencer à l'embraser. Le fourbe ! Ô bien sûr qu'elle le retenait... Elle lui ferait payer sa « traîtrise » tôt ou tard.

Il parla alors de lui, de sa famille. Melody était sa soeur, ça, elle en était sûre à présent. Elle apprenait par la même occasion qu'il avait un petit frère, un dénommé Petipa. Il n'en parla pas plus et elle ne préféra pas demandé quand il allait rentrer à Poudlard. S'il avait voulu lui dire, il lui en aurait parlé. Tout ne devait pas venir ce soir. Peut-être que Petipa était un autre sujet de souffrance et autant éviter ce qui faisait mal pour ce soir. Les deux avaient sûrement déjà assez donné comme ça ! Il parla aussi de ses parents... Orianne et Glenn... Rebecca sentit une légère amertume dans la voix du jeune homme mais, là aussi, elle ne releva pas. Elle l'écouta, sans bronchée, extrêmement attentive à tout ce qu'il disait, la tête contre son torse, entendant son coeur battre, créant un tempo sur lequel glissait sans peine la voix de Will. Elle inspira profondément et entendit sa date de naissance. Une fin d'année... Comme elle. Bon, lui était encore plus à la fin de l'année. Elle allait lui répondre quand il captura ses lèvres, permettant à la flamme de se raviver, l'embrasant encore plus. La torture arrive quand il titilla sa lèvre inférieure. C'est avec une rare passion qu'elle lui répondit. Elle ne s'était jamais cru capable de ça. Elle lui mordilla la lèvre inférieure un moment et s'écarta. Silencieuse, le temps de reprendre son souffle, elle le regarda. Elle caressa ses lèvres du doigt, sa main toujours cachée sur le pull du jeune homme. Puis, elle posa son autre main sur le torse, tandis que l'autre ne se lassait guère de le caresser avec tendresse. Elle inspira profondément et reprit alors :


« Ma famille n'est pas aussi énorme que la tienne... Je vis dans une maison de l'époque victorienne, dans la banlieue londonaise. Autant dire que je suis plutôt loin de tes Highlands natales. »

Elle posa sa tête sur le torse et lâcha un petit rire. D'une voix moqueuse, elle déclara alors qu'il lui devait un respect sans faille. Ben oui, elle était plus âgée que lui de... de... Deux mois et treize jours. Elle se pinça la lèvre et lui donna une petite pichenette sur le nez, avant de dire :

« Je suis née le 14 octobe 1989... A Londres très cher... Et je n'ai pas bougé de là-bas depuis ma petite enfance... Dis... C'est beau l'Ecosse ? »
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Wilfried I. E. Wellington
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MessageSujet: Re: [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end]   [Sept]{I Swear I Wanna Fly.[end] EmptyVen 15 Aoû - 20:51

Quand on se lève le matin, on n'a aucune idée de ce qui va bien pouvoir se passer dans la journée. Ca peut être un jour avec comme ça pouvait être un jour sans. Ce matin, Will avait pris son petit-déjeuner le matin, comme d'habitude. Il avait fait un tour à la volière, pour envoyer une longue lettre à Petipa, qui avait exigé un compte rendu complet de ce qui se passait à Poudlard. Petipa qui était bien curieux pour un enfant de huit ans. Il avait, entre autres, bataillé contre Aldébaran, qui de toute évidence, ne s'était pas laissé faire. Après avoir soigné ses doigts meurtris, il était allé en cours. Il avait pris des notes, écouté les profs, attentif. Il avait sauté le repas du midi -comme il le faisait toujours-, était resté dans la salle commune pour lire. Il est parti à nouveau en cours, à quatre heures, il a mangé une part de brownie, puis il est monté faire ses devoirs. La routine, quoi, aussi insignifiante soit-elle. Puis il avait décidé d'aller regarder le ciel. Il était resté là, à écrire, jusqu'à ce qu'elle n'entre. C'est ce qui a scellé son destin pour un bon moment. Certes, c'est un peu extrême d'en arriver à une telle conclusion, mais jamais, au grand jamais, il n'aurait pu imaginer cette entrevue, puis plus tard, la naissance du désir et de l'amour qu'il y avait à présent entre eux. Si, ce matin, on lui avait dit qu'il serait en train d'embrasser Rebecca Stuart passionnément, tout en flirtant et en faisant connaissance avec elle...Et bien...il se serait sérieusement inquiété de la santé mentale du type. Mais si il regardait derrière lui, avec le recul, il pensait que ce n'était pas si fou que ça. Au lieu de lui faire un caprice, le destin lui avait accordé une seconde chance. Car tout le monde avait le droit à une seconde chance, non? Une chose est-il, c'est qu'il était en train de brûler, d'un de ces feux dont parlait souvent la littérature. Feu qu'il s'était souvent représenté comme une vulgaire flamme en train de brûler un morceau de bois. Mais c'est sans compter cette dite flamme qui le rendait carrément fou d'espoir, et de joyeuses perspectives quant à la suite. Etrange, mais pas impossible. La preuve. Il se demandait si il allait survivre à une quelconque séparation, tellement ce qu'il ressentait pour elle dépassait l'entendement. Jamais il avait eu une attirance autant physique que psychique pour quiconque, c'est comme si elle avait été faite pour lui, exclusivement. Ca peut paraître stupide d'en parvenir à de telles conclusions, mais cette idée plaisait bien au Serdaigle.

Mais dans les prochaines lettres qu'il enverrait à sa famille -juste pour décevoir Orianne du fait qu'il n'était pas encore mort-, il tairait son bonheur, sa passion nouvelle. Ils n'avaient pas besoin de savoir. Pas pour le moment. C'était trop personnel, trop intense, trop intime pour que ce soit partagé avec quiconque. Ce soir, il avait vécu de telles choses qu'il était impossible de mettre des mots sur ce qu'il avait ressenti. Rien ne suffirait, rien ne serait assez fort pour exprimer ce qu'il éprouvait pour elle. D'ordinaire, pendant les vacances d'été, il arrivait à supporter relativement bien le comportement d'Orianne vis à vis de lui, son regard méprisant, ses grands airs exaspérés, l'impression qu'il avait qu'elle le prenait pour un imbécile. Mais maintenant qu'il y avait Rebecca, ça serait franchement pénible. En fait, il se comporterait...Comme un drogué en manque de sa dose d'héroïne. C'était tout à fait ça. L'agressivité, le besoin d'assouvir son manque. En fait, ça allait s'avérer pénible, autant pour lui que pour son entourage qui le trouverait vite fait insupportable. Mais il ne savait que trop bien qu'il ne retrouverait la paix que quand il la retrouverait elle. Désormais, il lui appartenait. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait de lui. Y compris lui faire du mal. Il remarqua l'imperceptible frisson de la jeune femme, alors qu'elle se collait davantage contre lui. Il referma un peu plus ses bras sur elle, resserrant son emprise. Il la regardait, inlassablement. Il savait qu'il ne s'en lasserait jamais, du goût de sa peau, de son toucher, il était condamné à être en proie à ces sentiments violents et déraisonnables. Mais il n'y avait pas plus douce punition que celle là. Il savait aussi que son enfer serait un endroit où elle ne serait pas là. Tout à coup, le manoir, même si il y avait l'Atrium, où il aimait se retirer pour lire ou pour réfléchir, même sa chambre, où il y avait le piano, seraient un monde hostile et dépourvu d'intérêt tant qu'elle ne serait pas là. Elle était comme la peinture du tableau, comme la clé de sol dans une partition, comme la ponctuation dans un texte. Elle était désormais un élément essentiel de sa vie, et il allait devoir admettre que désormais, son monde tournait autour d'elle.

Mais ça ne tournait plus rond dans sa tête. Tant pis, il n'avait pas le courage de rappeler ses pensées pour ce soir. Tout ce qu'il voulait, c'était elle. Il la regarda sourire, après avoir feint l'innocence. Hum, tout cela méritait vengeance. Encore plus qu'elle se permettait de le torturer à sa manière, en glissant ses mains sous son haut, à même sa peau. Il frissonna. D'une, parce que à chaque fois qu'elle le touchait, il y avait ce feu d'artifice de sensations qui mettaient à mal ses sens et ses sentiments. De deux, parce qu'elle avait les mains trés froides. Alors que, paradoxalement, il était déja enivré par la chaleur qu'elle dégageait. Mais il s'était dégagé, et dans sa dérobade, il lui avait volé un baiser, en murmurant.


J'AI PAS ENVIE D'ETRE FAIR-PLAY.

Ca, c'était sa vengeance personnelle pour s'être approché trop près de la rembarde. Après tout, il lui avait fait peur quand elle s'était assise là dessus. Et elle avait d'autant plus péché qu'elle avait feint l'innocence en prétextant ne pas savoir de quoi il parlait, alors qu'en réalité elle le savait parfaitement. Elle avait triché, et il avait riposté. Normal, non? Elle s'était à nouveau blottie contre lui, l'écoutant déballer une partie de sa vie. Les grandes lignes de son existence. Comme les esquisses préliminaires avant le tableau de maître. Mais passer par la case "présentation" était presque un rite de passage. Pour certains, il s'agissait plus d'une formalité comme une autre, une sorte de paperasse administrative conservée dans un dossier. Dossier dans lequel on piochait de temps en temps pour vérifier une info, comme par exemple une date d'anniversaire, le nom du paternel ou quelque autre renseignement. Pour Will, il s'agissait plutôt d'essayer de comprendre son univers, de quoi a été faite sa vie pour essayer de comprendre ce qu'elle était devenue, pourquoi elle agissait ainsi, pourquoi elle pensait ainsi. Bon, des fois, c'était pas trés révélateur, il y avait parfois des ratés. Suffit juste de voir les Wellington pour comprendre. Will qui grandit dans l'indifférence, le formel, la distance, l'avarice, pour devenir quelqu'un de généreux, attentif, affectueux et incroyablement aimant, passionné. Mais c'était un bon moyen de savoir. Il l'avait à nouveau embrassée, et il avait senti son coeur s'emballer, à une cadence folle. Ca devrait être interdit par la loi, de réagir autant intensément à une personne. Il se dit en son for intérieur que c'était déja condamné par l'Eglise, longtemps considérée comme étant la loi absolue, jusqu'à ce que l'Eglise ne se sépare de l'Etat. Alors, Will avait enfreint la loi depuis un petit moment, se classant ainsi parmi les hors la loi. Elle caressa doucement sa bouche du bout des doigts. Joueur, il les mordilla légèrement au passage. Et voilà qu'elle était encore en train de le torturer. il se pencha légèrement pour lui murmurer à l'oreille.

TORTIONNAIRE! CA DEVRAIT ETRE INTERDIT PAR LA LOI D'AVOIR DES MAINS AUSSI FROIDES

C'est ainsi qu'il les prit toutes les deux dans les siennes, pour les réchauffer un tant soit peu. ll l'écouta mentionner sa famille, mémorisant chaque détail, sachant pertinemment qu'il s'en souviendrait. Puis, doucement, il porta ses mains à ses lèvres, posant sur chaque phalange un baiser. Puis il éclata de rire quand elle lui dit qu'il lui devait un respect sans bornes parce qu'elle était son aînée. L'air rigolard, il lâcha une main, prit l'autre, et, tout en faisant une légère révérence, il lui fit un baise-main, comme si elle était une dame importante. Bien sûr qu'elle est une dame importante. Pour lui, en tout cas. Puis, toujours en riant, plus doucement cette fois, il déclara.

EST-CE SUFFISANT COMME MARQUE DE RESPECT?

Elle répliqua par une pichenette sur le bout du nez. Hilare, il enfouit sa tête dans son cou, en la serrant à nouveau contre lui. Elle lui demanda si c'était beau l'Ecosse. Oh que oui. C'était un endroit magique, qu'il avait envie de lui faire découvrir, comme il lui en ferait découvrir d'autres. Il afficha un léger air mélancolique, puis il murmura

C'EST L'UN DES ENDROITS LES PLUS BEAUX DE LA TERRE. SURTOUT LES HIGHLANDS. MAIS L'ECOSSE, C'EST LE PAYS DES LOCHS, DES CHATEAUX HANTES ET...DU WHISKY.

Il avait dit ce dernier mot en haussant les épaules d'un air fataliste, du genre "c'est comme ça mais on n'y peut rien". Et dire que le whisky était une coutume en Ecosse, il n'y avait pas encore goûté. Peut être un jour, peut être pas. En tout cas, il avait son alcool personnel, qui enivrait bien plus que le plus puissant des alcools. Il se contenta de lui picorer le cou, humant son parfum, qu'il aimait tant. Il imaginait la tête de la directrice si jamais elle les voyait aussi étroitement enlacés, en train de s'embrasser bien plus que la morale ne l'exigeait. Ca serait comique, mais oh combien embarrassant. Il aurait aussi le droit à la Beuglante si jamais ça se savait dans sa famille. Hum. Tant pis. L'essentiel, c'est qu'elle était là. Il l'aimait. Elle l'aimait. Tout allait bien, en somme.
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