La journée avait bien commencée. Le jeune professeur avait fait la grasse matinée dans son lit de fonction, vide pour le moment mais ce n'était qu'une question de jours avant qu'une jeune femme lui tienne compagnie et de semaines avant que cette jeune femme soit Irina. L'avoir revue, dans ces conditions, l'avait ravi même s'il avait pu constater que les défenses du professeur de potion étaient toujours intactes. Il s'était sentit a nouveau chez lui et avait bien dormi pour la première fois depuis la mort de Siofra. Bon le fait de retrouver sa bonne vieille potion de sommeil y était probablement pour quelque chose.
Il s'était donc levé, habillé avec son style habituel, disputé quelques élèves qui faisaient du bruit (ou plutôt qui draguaient une fille trop jolie pour eux) et avait déjeuné avec les autres professeurs d'astreinte ce week end. Puis, vers 14h, il avait commencé à se demander ce qu'il allait bien pouvoir faire. Le chateau avait beau être grand, il n'avait pas vraiment changé et il l'avait bien arpenté durant ses septs années d'étude. Pareil pour le parc et la forêt -plus-vraiment-interdite. Bref, il avait besoin de changer d'air.
Pré-au-lard. Ses gens, ses demoiselles, ses boutiques, ses demoiselles, ses pavés, ses demoiselles. Terminus du balais, tout le monde descend.
Cennyd sauta souplement de son balais et le renvoya à Poudlard d'un coup de baguette magique. Il aurait pu utiliser un des nombreux passages secrets ou tout simplement marcher mais un petit vol en nimbus 2010 était trop tentant. L'ex joueur de quiddtich aimait toujours se pavaner sur un balais et montrer sa richesse aux crétins. Il n'avait pas tant grandit que ça.
Bon, on lui avait parlé d'une nouvelle propriétaire des trois balais qui serait mignonne. Ca plus la soif le poussait à vérifier cette rumeur de ses propres yeux. Il remonta donc calmement la rue et arriva devant la boutique. La vitrine était cachée par des meubles prenant presque tout l'espace et la porte par un camion qui était garé devant. Le véhicule démarra d'ailleurs au moment même où le professeur arrivait. Il entra tranquillement dans la pièce qui était visiblement en pleine réorganisation. Une femme était là, brune aux yeux noirs, bien trop "chaude" pour être anglaise. Elle le fusilla du regard avant de lui demander froidement ce qu'il faisait là.
"Cennyd McAyr, mademoiselle, je suis un pauvre professeur assoiffé à la recherche de quelque chose de frais. Mais je vois a votre accueil que je n'aurais pas à souffrir de la chaleur ici."
Il s'inclina et se releva, un sourire moqueur aux lèvres, pas vraiment vexé. La fille était belle et mordante et il avait toujours eu un faible pour celles qui savaient se servir de leur langue. Sous entendus compris.
"Puis-je vous offrir un verre et vous infliger un peu de ma compagnie ou dois-je retrouver seul le chemin jusqu'à la porte ?"